L'affabulation Freudienne
+11
odyseus
Littlewingrunner
Lux Lisbon
Herodote
Voyageur
Ouranos
baton de dedale
Nelson
rbbe41
Hikari
Gizmo
15 participants
Page 5 sur 5
Page 5 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Re: L'affabulation Freudienne
Ce n'est pas le sentiment que j'ai en lisant Hérodote, mais peut-être me suis-je trompée.Littlewingrunner a écrit:Lux : je pense que c'est une évidence, personne ici n'a invalidé le caractère potentiellement médical de la psychologie.
Re: L'affabulation Freudienne
Tout ce qui ressort de son très captivant récit c'est que lui n'a jamais voulu voir de psychologue, à ce que je sache il n'a jamais nié quoi que ce soit d'une façon générale et de toutes façons sur un tel sujet une expérience personnelle ne fait jamais office d'argument. C'est à lui de préciser sa pensée de toutes façons...
Mais, analytiquement, je ne vois rien d'invalidant dans tout cela.
Mais, analytiquement, je ne vois rien d'invalidant dans tout cela.
Littlewingrunner- Petit Sage
- Messages : 460
Date d'inscription : 24/02/2012
Localisation : Ile de France
Re: L'affabulation Freudienne
En effet certaines personnes ont besoin après un traumatisme psychologique ou physique de ressentir un accompagnement proche d'eux.
D'autres éprouvent juste un besoin de solitude.
Ce qui me semble important ce serai que les psy sachent à quels moments ils doivent ou non intervenir.
D'autres éprouvent juste un besoin de solitude.
Ce qui me semble important ce serai que les psy sachent à quels moments ils doivent ou non intervenir.
stephskywalker- Petit Sage
- Messages : 260
Date d'inscription : 08/05/2012
Age : 55
Localisation : Val d'oise
Re: L'affabulation Freudienne
Ne nous leurrons pas : les psys convoqués après un traumatisme ne viennent que pour protéger les entreprises responsables du dit traumatisme. Si une prise en charge psychologique n'est pas mise en place, j'imagine qu'il peut y avoir des plaintes de la part des victimes, et c'est ce que les entreprises souhaitent éviter.
Re: L'affabulation Freudienne
Peut être au moment où le "patient" en éprouve le besoin Steph ? En ce sens où c'est bel et bien la personne elle même qui décide de ce moment. J'y reviens, mais pour moi (et je pense que c'est une évidence) c'est la parole qui est l'outil de la psychologie. Si effet il y a, et je pense qu'il y a effet puisque beaucoup de personnes ont été aidées par cela, il se situe peut être dans ce processus psychique de l'écoute. Tous les mots ont un effet sur notre psychisme, d'une manière ou d'une autre. Nous sommes des êtres de communication, et je pense que l'affectif est lié aussi à notre rapport à l'autre. Pouvoir se confier à autrui donne peut être un moyen de se libérer de certaines choses qui, une fois verbalisées, mises en mots, nous rapprochent de celle ou celui qui les reçoit. Vous voyez, un peu comme un échange salutaire et bénéfique; les psy appellent cela le "transfert", mais ne m'en demandez pas plus !
Oui Steph, la solitude doit aider aussi, il faut croire. C'est vraiment selon les individus. Moi par exemple je suis quelqu'un de très affectif (vous n'aviez pas remarqué bien sûr ! ), donc j'ai besoin de verbaliser, de communiquer mes maux, besoin de contacts. J'ai toujours aimé pouvoir aider autrui, et cette empathie me vient de loin, je crois que tout petit j'aimais déjà cela, ne supportant pas l'injustice...
Oui Steph, la solitude doit aider aussi, il faut croire. C'est vraiment selon les individus. Moi par exemple je suis quelqu'un de très affectif (vous n'aviez pas remarqué bien sûr ! ), donc j'ai besoin de verbaliser, de communiquer mes maux, besoin de contacts. J'ai toujours aimé pouvoir aider autrui, et cette empathie me vient de loin, je crois que tout petit j'aimais déjà cela, ne supportant pas l'injustice...
Invité- Invité
Re: L'affabulation Freudienne
Tout cela est une affaire d'autosuggestion.
On n'en connait pas le mécanisme. La neurologie tâtonne. Elle seule peut nous montrer quelles pistes emprunter. Mais les psy ont tué la neurologie à force de taper sur l'aspect physique des choses. Quand on dit "je t'aime", il est mal vu de s'entendre répondre :"Ce sont vos hormones qui vous poussent, Monsieur !". Et pourtant, c'est celà. Pas de testostérone, pas d'amour. C'est aussi bête que cela. L'affection, l'amitié résultent d'une autre combinaison, provenant de la chimie organique (celle du carbone, eh oui !) elle aussi. Je suis résolument matérialiste. Je ne crois qu'à ce qui m'est perceptible sensuellement. L'autosuggestion nous prouve que les sens et les sentiments, le perceptible et l'imaginaire, sont jumeaux.
On n'en connait pas le mécanisme. La neurologie tâtonne. Elle seule peut nous montrer quelles pistes emprunter. Mais les psy ont tué la neurologie à force de taper sur l'aspect physique des choses. Quand on dit "je t'aime", il est mal vu de s'entendre répondre :"Ce sont vos hormones qui vous poussent, Monsieur !". Et pourtant, c'est celà. Pas de testostérone, pas d'amour. C'est aussi bête que cela. L'affection, l'amitié résultent d'une autre combinaison, provenant de la chimie organique (celle du carbone, eh oui !) elle aussi. Je suis résolument matérialiste. Je ne crois qu'à ce qui m'est perceptible sensuellement. L'autosuggestion nous prouve que les sens et les sentiments, le perceptible et l'imaginaire, sont jumeaux.
Re: L'affabulation Freudienne
Que ce qui est perceptible sensuellement ? Donc vous ne croyez pas à la physique qui suppose des concepts tels que l'inertie, la causalité, la gravitation, l'attraction... Autant être matérialiste jusqu'au bout alors, à la manière d'un Berkeley ou d'un Hume. Abélard qui ne produisait aucune testostérone ayant été châtré nourrissait pourtant un amour envers Héloïse, sans testostérone. Ce que l'on perçoit, les observations, ne permet aucune science, la science c'est toujours l'explication du visible par l'invisible comme le note Popper, et des hypothèses, conjectures. Personnellement je n'ai jamais perçu sensuellement la causalité ou l'inertie... Appelez moi si vous trouvez quelqu'un. D'une manière moins rigoureuse depuis quand percevons nous nos hormones, il m'a toujours semblé qu'on les subissait de manière passive.
Je suis rationaliste, et ce rationalisme même me pousse à interroger les limites explicatives de la science. Réduire l'amour et l'amitié ( de même on peut le faire pour le courage, la timidité, et bien d'autres choses ) à des fonctionnements chimiques me semble absolument faux : que cela ne soit pas romantique c'est le dernier de mes soucis, en revanche c'est présumer un pouvoir explicatif que la science n'a pas. Comme pour la conscience la science peut décrire des effets d'une activité sur la chimie du cerveau, l'activité des hormones sur l'accouplement ( atteignant paraît-il son pic en mai chez les humains), jamais expliquer la cause de l'attirance : elle peut indiquer des tendances ( notamment l'odeur qui joue un rôle, certains caractères physiques compatibles ) mais jamais une loi générale. En logique pour que quelque chose soit vrai il faut qu'un énoncé universel ne se trouve en contradiction avec aucune proposition particulière, or avec l'amour ce n'est jamais le cas : un énoncé général se trouve toujours contredit par un cas particulier. Bref l'amour c'est comme un vers de Racine, vous qui l’appréciez : on peut l'expliquer analytiquement d'une certaine façon de manière cohérente, expliquer le pourquoi de l'effet ( assonance, phrase composé de monosyllabe : le jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur comme dit Hippolyte...) mais jamais réduire totalement à une cause la fulgurance de l'instant ou le pourquoi de la durée. Chimiquement par exemple l'amour passionnel dure un an, puis les premiers hormones cessent d'être sécrétés et sont remplacés par d'autres moins virulents pour deux ans, et puis après on est censé se quitter. Or, en dehors même de la tradition qui joue son rôle et a une influence certaine, on trouve des couples chez qui l'attirance continue d'être forte pendant 10,20,30 ans voire toute une vie.
Bref réduire l'homme a une machine comme on peut être tenté de l'expliquer lorsque l'on est trop sûr de sa science me semble être une erreur : l'individu ne réagit pas seulement à des hormones, des chocs synaptiques ou des mélanges chimiques, bien que ceux ci soient nécessaires. L'existence même de la conscience et de la pensée sont la preuve qu'il y'a toujours une dimension transcendante à la pure physiologie, ce qui donne effectivement une certaine place à l'hypothèse psychologique qui, sans être vraie ( ni fausse d'ailleurs), rend compte d’éléments intéressants sur un domaine que la science ne PEUT PAS explorer : l'hypothèse de l'inconscient est invérifiable ( car irréfutable) scientifiquement par les neurologues ( cela ne veut pas dire qu'il faille séparer le domaine somatique et psychologique, en revanche la pure médecine neurologique est incapable de rendre compte de certains phénomènes physiques qui sont, semble-t-il, des effets de phénomènes psychologiques invérifiables objectivement par la science car présents subjectivement dans la conscience de chacun). Je pense donc que l'idée du tout-scientifique est une approche positiviste qui mérite d'être vérifiée et corrigée.
Je suis rationaliste, et ce rationalisme même me pousse à interroger les limites explicatives de la science. Réduire l'amour et l'amitié ( de même on peut le faire pour le courage, la timidité, et bien d'autres choses ) à des fonctionnements chimiques me semble absolument faux : que cela ne soit pas romantique c'est le dernier de mes soucis, en revanche c'est présumer un pouvoir explicatif que la science n'a pas. Comme pour la conscience la science peut décrire des effets d'une activité sur la chimie du cerveau, l'activité des hormones sur l'accouplement ( atteignant paraît-il son pic en mai chez les humains), jamais expliquer la cause de l'attirance : elle peut indiquer des tendances ( notamment l'odeur qui joue un rôle, certains caractères physiques compatibles ) mais jamais une loi générale. En logique pour que quelque chose soit vrai il faut qu'un énoncé universel ne se trouve en contradiction avec aucune proposition particulière, or avec l'amour ce n'est jamais le cas : un énoncé général se trouve toujours contredit par un cas particulier. Bref l'amour c'est comme un vers de Racine, vous qui l’appréciez : on peut l'expliquer analytiquement d'une certaine façon de manière cohérente, expliquer le pourquoi de l'effet ( assonance, phrase composé de monosyllabe : le jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur comme dit Hippolyte...) mais jamais réduire totalement à une cause la fulgurance de l'instant ou le pourquoi de la durée. Chimiquement par exemple l'amour passionnel dure un an, puis les premiers hormones cessent d'être sécrétés et sont remplacés par d'autres moins virulents pour deux ans, et puis après on est censé se quitter. Or, en dehors même de la tradition qui joue son rôle et a une influence certaine, on trouve des couples chez qui l'attirance continue d'être forte pendant 10,20,30 ans voire toute une vie.
Bref réduire l'homme a une machine comme on peut être tenté de l'expliquer lorsque l'on est trop sûr de sa science me semble être une erreur : l'individu ne réagit pas seulement à des hormones, des chocs synaptiques ou des mélanges chimiques, bien que ceux ci soient nécessaires. L'existence même de la conscience et de la pensée sont la preuve qu'il y'a toujours une dimension transcendante à la pure physiologie, ce qui donne effectivement une certaine place à l'hypothèse psychologique qui, sans être vraie ( ni fausse d'ailleurs), rend compte d’éléments intéressants sur un domaine que la science ne PEUT PAS explorer : l'hypothèse de l'inconscient est invérifiable ( car irréfutable) scientifiquement par les neurologues ( cela ne veut pas dire qu'il faille séparer le domaine somatique et psychologique, en revanche la pure médecine neurologique est incapable de rendre compte de certains phénomènes physiques qui sont, semble-t-il, des effets de phénomènes psychologiques invérifiables objectivement par la science car présents subjectivement dans la conscience de chacun). Je pense donc que l'idée du tout-scientifique est une approche positiviste qui mérite d'être vérifiée et corrigée.
Littlewingrunner- Petit Sage
- Messages : 460
Date d'inscription : 24/02/2012
Localisation : Ile de France
Page 5 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Page 5 sur 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum