ATTENTE NELSON

Ah enfin ! Vitriol se dévoue ! Bravo !
C'est vrai ça, y'a pas dans l'assemblée une bonne âme susceptible de passer un coup de fil à la loge en question pour savoir les raisons d'un tel retard ? Cela ferait peut-être accélérer les choses si une personne, d'un grade assez important, venait se porter aux nouvelles.

Plus à même de prendre contact ? Pas sûr que ça rendrait service ? Allons donc ! La question qu'il faut se poser, c'est si la personne d'un grade supérieur n'aurait pas plus de poids dans la démarche. Et la réponse, sans conteste, est oui. Maintenant que le personne ne se sente pas l'envie de prendre contact, c'est autre chose. Ne me faites pas croire qu'aucune adhésion n'a jamais été appuyée par un maître. Sinon, comment expliqueriez-vous qu'il y ait des canards boiteux dans votre confrérie ? Par défaillance du filtrage ? Non, bien entendu. C'est par recommandation que ces canards ont eu le précieux sésame. Mais pour le cas de Nelson, il n'est pas question de recommandation. Simplement un coup de fil pour savoir où les choses en sont. C'est vraiment au-delà de vos compétences ?

Evidemment vous êtes mieux placés que moi pour en parler. Je ne discute plus. Puisque l'action est à proscrire dans le cas de Nelson, eh bien parlez, glosez sur ses deux années d'attente, que voulez-vous que je vous dise ! Mais je ne sais pas, si j'étais maître, je trouverais lassant de lire son périple. Je me dirais que le film a assez duré et j'agirais.  

Ecoute, Claude, en plaçant devant moi le miroir aux inversions – comment pourrais tu savoir ce que tu ferais si tu étais Maître ? – je me demande où tu veux en venir. A ce rythme, parti comme tu es parti, je devine aisément ton prochain message. Tu me conseilleras de consulter le dictionnaire aux mots zèle, prétention, outrecuidance, ce qui, d'une manière déguisée, voudra dire que je devrais me renseigner avant de parler. Tu me reprocheras même d'avoir souligné ce tic du Petit Robert illustré qui t'appartient en ces termes : En quel honneur t'arroges-tu le droit de savoir ce que je répondrais dans mon prochain message ? Qu'en peux-tu savoir d'abord ? Es-tu une sorte de cartomancienne ? Bref... si c'est pour me servir ce genre de réponse, c'est sûr, l'affaire de Nelson ne risque pas d'avancer. T'arrêter sur un mot plutôt que sur l'idée que l'ensemble de ces mots tente d'exprimer, c'est quand même le comble de la mauvaise volonté. Je te parle action, coup de fil, tu m'éclaires une phrase. Je te parle de Nelson, tu me parles des maîtres – en d'autres termes, de toi. Mais c'est bien de Nelson dont il s'agit. Pas de toi ni de moi, Claude. Tu veux quoi ? Que je te réponde sur le même mode ? Que je reste moi aussi bloqué sur ta première phrase : comment pourrais tu savoir ce que tu ferais si tu étais Maître ? C'est facile de bloquer sur un mot ou une phrase. Très facile ! En se creusant la tête, on pourra toujours en sortir quelque chose. Si tu étais machiavélique, mais je ne pense pas que tu le sois, ce serait même une manière de dénigrer le propos ; on sort un insignifiant détail du message de l'interlocuteur comme pour lui signifier que sa tentative de réflexion a complètement échoué en lui rappelant au passage le bon usage de la langue !

Eh ben non, tu ne m'emmèneras pas sur ce terrain. Je ne formulais aucune réflexion. J'exprimais avec passion mon ras-le-bol de voir qu'en deux ans, ici, sur ce site dévolu à la Franc-maçonnerie, aucun n'avait encore esquissé le moindre geste volontaire pour Nelson. Serait-ce vraiment incompatible avec les ambitions du site ? Nelson, nous le connaissons. C'est pas un nouveau né sur Le Bandeau. Et au bout de deux ans, nous en sommes encore à faire semblant de lui poser les mêmes questions d'un air faussement intéressé ? Eh ben je ne sais pas de quel bois vous êtes faits mais perso je trouve ça malsain. Autant ne rien dire ou prendre le truc à la rigolade. Alors oui, j'ai exprimé mon sentiment avec passion. Et pour exprimer sa passion, Claude, pas besoin de dictionnaire.