Nos enfants grandissent dans quoi ?

Le problème c'est que ces gamins n'évoluent plus dans un contexte familial et social équilibré. Ils n'ont aucune idée de la portée de leurs actes, car ils ne se projettent pas, et il est même possible qu'ils fussent envoyés par des "plus âgés". C'est un beau gâchis où tout le monde ou presque y perdra...

Il est urgent de se demander pourquoi les choses dérivent ainsi, car les enfants sont toujours des enfants, et bien souvent ils ne sont que le résultat d'un système, et plus d'une famille.

Le système ! Vous avez dit le mot.
Non pas rapporté à des histoires du temps des "Misérables" (Il y a toujours des Thénardier ! Et de plus en plus mais plus habiles et s'abritant derrière les lois).
Car les choses "dérivent", vous l'avez justement noté, Olive. Elles dérivent tellement que "hier" apparait plus heureux, du moins plus sûr que "demain". Ce n'est pas parce que j'ai 87 ans dans un peu plus d'un mois que je suis aveugle ou idiot. Qu'est-ce que vous voulez que j'aille faire sur Mars si je ne peux plus prendre le RER pour Corbeil? Il est vrai que le mot "corbillard" y puise son origine...
Sur ce; bonsoir.

Herodote. Vous transformez la réalité et c'est une forme de mensonge pour les jeunes de 20 ans qui n'ont pas connu votre époque.
Pardonnez moi de vous contredire.
En 1970 il y avait des bidons villes autour de Paris !!!!
Ma mère me disait qu il y avait encore des fortifs autour de paris dans les annees 30,?et les bandes de loubards n'étaient pas acceptés a paris car ils faisaient peur.
Ma mère me disait que dans son sanatorium ou les jeunes tubards crevaient sans remèdes c'était l'horreur. Et pour qu ils ne s'enfuient pas ces jeunes pestiférés, on lâchait les chiens la nuit autour de l'hosto.
Elle a fuit et survécu. Les jeunes aujourd'hui terrorisent les gens dans le RER ? Du temps de l'enfance de ma mère les jeunes pommés s'enrolaient avec les nazis, certains torturaient, d'autres mourraient à la guerre, d'autres rentraient dans les villages de l'est violaient les femmes et tuaient les populations.
Après guerre il nous restait encore les colonies. Combien de français y allaient terroriser des populations. Algérie. Combien de jeunes torturaient la bas ou ici.
Le passé ? Une série d'atrocités commises par des jeunes francais utilisés par des vieux fascistes.
Avez vous oublié aussi ces flics qui ont envoyé les enfants juifs à la mort ? Ces flics qui ont balancé les arabes dans la seine ? Avez vous oublié charronne ? Avez vous oublié le réseau Jeanson qui se battait contre l'OAS ? Avez vous oublié ma jeunesse ou on tuait encore des russes blancs à Paris ? Et des gauchistes étrangers.
Avez vous oublié les luttes contre les dictatures en Amérique du Sud et Giscard qui dans les années 1970 envoyait nos parachutistes former les militaires latino à torturer ? Avez vous oublié les manifs de 1968 ou les flics tabassaient les jeunes à mort ?
Nous vivons une époque bénie. Reconnaissez le. L'homme s'est un peu calmé en France. Une orde d'enfants qui mettent le bordel ? Et oui je ne veux rien cacher. la violence revient.
C'est sur.
Mais cette violence n'est du qu'à une seule chose. La crise économique.
Comme toujours.
Les riches en France sont de plus en plus nombreux et les pauvres de plus en plus pauvres. Alors oui. Attendez vous à ce que la violence décuple.
Et pas à cause du RER B. Mais parceque les hommes réagissent violemment quand il y a des crises.
Un garçon de 13 ans qui voit que l'on retire le RSA a sa mère devient un homme. Et oui, il peut devenir violent.
Si Holande ne sort pas de ses schémas de bourgeois et ne donne pas de coup de pied dans la fourmilière, notre petite vie tranquille de petits blancs chrétiens et éduqués privilégiés risque de prendre un sacre coup sur la cafetière et on l'aura bien mérité.
Avec tout le respect que je vous dois.

Ahh, voilà du lourd, j'aime ça Merci Marie Gouze !

Oui Marie, vous n'avez pas tort, il est certain que l'on ne peut ériger notre époque en nouveauté sur le plan des dérives et de la criminalité. De même, on ne peut lui attribuer la palme des atrocités. La différence c'est qu'aujourd'hui les sociétés du monde sont interconnectées, tout se globalise et l'information comme les influences aussi.

Mais tous ces crimes, quelle que soit leur époque, ont un point commun : l'abandon. Abandon des jeunes, abandon des communautés, oubli... Il y a toujours une carence quelque part, une blessure humaine et sociale qui se manifeste ainsi. Je pense que nous vivons une époque où, plus que jamais, l'écoute devra être une valeur majeure, sans ça nous risquons de passer à côté de l'essentiel : notre potentiel à aimer, et à comprendre... Tout se désarticule à cause du principe des trois singes (connu car souvent reproduit sous la forme de statuettes), pas toujours d'une manière volontaire, mais presque toujours par occultation.

Tout le monde demande de l'amour à la base, mais le système n'offre que des constats. Ce n'est pas nouveau, mais il ne tient qu'à nous que cela ne soit pas "toujours".

Si tu as des talents pour, ne te prive pas, Mathieu. Tu aimes le "lourd" . Moi, non. Continue seul.

Figure-toi Herodote que je voulais cherches des exemples de violences les années passées - j'avais entendu des histoires bien plus dégueus que ce train braqué. Sauf que je n'ai pas eu le temps - et qu'on m'offre ici ce que je recherchais. Voici ce que j'appelle du lourd. Mais le sujet ne m'amuse aucunement (je veux dire, les conséquences ... tout le monde s'en passerait bien).

En plus d'amour (psychologique, j'entends ...) - ce sont des repères qu'il faut. Or des parents qui sont aux chomdu, parce que parqués dans un coin, sans formation ou avec une formation inadaptée avec l'évolution du marché, avec un nom qui ne facilite pas leur embauche, qui dépriment et se laissent dépasser par leur progéniture ... qui grandissent trop vite et tentent de s'en sortir mieux comme elles peuvent, forcément ça ne donne rien de bon. Les mêmes gamins n'ont même pas de repères extérieurs : il n'y a plus de respect pour leurs enseignants, pour leurs élus, pour les représentants de l'ordre ... Certains s'en sortiront, peut être en ayant fait les bonnes rencontres, ou en ayant eu des parents qui ont su garder le cap.

Et en ce moment, la crise agrave la situation, c'est bien connu : en cas de crise c'est la base qui trinque (pendant que les riches s'enrichissent toujours plus - eh oui ...). Là aussi, Marie-Gouze a raison. Derrière ces actes de violence visible, il y a aussi une marmite qui chauffe - c'est la même chose partout en Europe, à plus ou moins grande échelle... on verra... mais j'ai surtout l'impression qu'à vouloir protéger l'argent, on a oublié les hommes.

Tu peux déserter le sujet si tu le veux, c'est toi qui l'avais lancé pourtant. C'est un peu facile je trouve, de tourner le dos comme ça. Tu es libre.

Tu as tout dit dans cette phrase Mathieu : en voulant protéger l'argent on en oublie les hommes; c'est très juste.

Nous ne sommes plus dans une logique "humain-argent", mais dans une logique "argent contre humain" ! Autrement dit l'argent ne nous sert plus, il nous dessert. Il est l'objet de l'inconscience pure, le moteur de l'oubli de soi et des autres. Cette logique financière est l'aboutissement d'une idéologie capitaliste (pas au sens politique du terme) qui se meurt.

Il faudra bien renoncer à continuer sur cette voie, car il semblerait qu'elle ne conduise qu'à des impasses.

Au moment de l'industrialisation et des mines ou de l'esclavage c'était bien pire.
Aujourd'hui les peuples sont libres en europe, ils ont toutes les armes pour créer un monde excellent. Si leur égoïsme ne les clouaient pas devant les émissions de telerealité.
Si nos enfants rêvent de devenir une star et d'avoir un bateau. Alors le monde de demain aura cette image là.
Ce n'est pas l'état et l'économient qui nous imposent Leur choix. C'est toi moi et lui qui votons pour que ce système à la con perdure. Parcequ'il nous rassure. Casser notre jouet nous fait peur. L'inconnu. Personne n'est près à faire des kibboutz et à vivre dans la joie en France. On préfère Sarko et ça connerie parce qu'il reflète ce qu'on est. Des Frzncais prétentieux, pas très élégants et arrivistes. Donneurs de leçons. Je suis persuadée qu'on a ce qu'on mérite. On continue à protéger des banques qui nous font couler. Et holande ne va rien changer. On a voté pour lui sachant qu'il allait continuer la même politique. Personne n'aurait risqué un Melanchon.

C'est vrai Marie, le cancer est bien pire qu'un rhume, pourtant négliger un rhume peut conduire à une véritable maladie. Mais je comprends ce que tu veux dire, il s'agit surtout de relativiser... De faire des comparaisons appropriées. Mais on ne peut pas baser notre raisonnement que sur des situations passées, certes elles peuvent nous servir à faire des comparaisons, mais chaque système et chaque époque comporte son lot de défauts et d'avantages, c'est certain...

Tu as raison de dire qu'il existe une part d'hypocrisie, mais je ne suis pas sûr que cette hypocrisie soit vraiment consciente et délibérée. Choisir est un grand mot en l'occurrence, disons plutôt que l'on subi ce que l'on a cru choisir, c'est un peu différent me semble-t-il.

Malheureusement on est beaucoup plus proche des animaux que des grands savants. Un troupeau qui suit.
Je pense que ce n'est pas un rhume, c'est un cancer.
Le cancer ce n'est pas l'extérieur, ni l'état ni notre voisin, ni l'étranger.
Le cancer est en nous. C'est notre nature. Il faut faire un effort dément pour se sortir de nos préjugés.
Avec les connaissances qu'on a, la technologie qu'on a, le pays ou on habite, et les relations qu'on a, ça fait belle lurette que chacun d'entre nous avons les outils pour rendre heureux notre entourage, pour avoir une vie passionante et riche, même gaie. Nous pouvons être heureux, Et en plus il restera encore du rab pour les pauvres SDF.
au lieu de ça on se regarde le nombril, on pleure, on se plaint…
quand j'avais 20 ans, je dormais tout le temps. Des problemes familiaux étaient une bonne excuse pour me comporter comme un molusque. Et la société aurait pu me mettre une étiquette facilement.
Et j'ai eu une idée. J'ai imaginé une main qui me prenait par la peau du coup et un pied qui me donnait un coup dans les fesses.
et grâce à ça seulement je me suis forcée à me lever chaque matin, à faire des études et à virer la déprim qui me guettait.
je suis persuadée qu'il faut apprendre dès l'enfance que l'on a tous les moyens de faire des choses extraordinaires que tout le monde peut le faire.
Il faut arreter de parquer nos enfants dans des classes comme au 19e siecle, ou ils s'ennuient et n'apprennent presque rien (sauf les 5 1e de classe) en excusant leur mollesse comme si elle était naturelle. Les éduquer s'est utiliser leur énergie fabuleuse pour leur faire imaginer inventer et construire un monde nouveau.

Je sens beaucoup d'énergie et d'humanité dans tes propos Marie ! Je ne sais pas, cela transparaît dans tes messages comme quelque chose d'important, très important. Ceux qui sont indifférents à tout cela n'expriment pas les choses ainsi, ils n'expriment rien. Or, là où il y a de la réaction il y a de l'intérêt, sinon il n'y a que du vide, de l'indifférence.

C'est juste une petite transition pour exprimer le fait qu'il est important de croire selon moi, et lorsque je dis "croire" je suis dans la retenue, je devrais presque parler de conviction ! Je me suis permis de vous tutoyer Marie, j'espère que cela ne vous dérange pas ?

Merci Olive.
En fait c'est ce qui me conduit vers le long chemin qui mène au temple.
Depuis des années je me creuse la cervelle pour trouver un moyen d'apporter une petite pierre à l'édifice. Qui puisse donner aux générations suivantes un outil pour avancer.
Peu d'écho si ce n'est chez de doux utopistes, des chrétiens engagés dans des assos ou des militants politiques.
Je cherche un lieu plus vaste plus essentiel plus philosophique, en marge du bruit, dont certaines réflexions pouraient rejoindre les miennes et ou je trouverais un socle et un receptacle pour transformer des idées en actions. Car seule c'est impossible.
Je peux te donner deux exemples concrets.
1 - je voudrais proposer un projet qui touche l'éducation.
Partant de deux principes.
Le premier c'est qu'un enfant de primaire, quel qu'il soit, est une boule d'energie qui a besoin de se depenser.
La seconde c'est que ce meme enfant a une creativité sans limite, une imagination en pleine expansion, et un vital besoin de l'exprimer.
Alors imaginons que nous proposions aux enfants de primaire qu'il puisse une demi journée par semaine créer avec des artistes, des musiciens, des acteurs, des sculpteurs etc de vraies œuvres artistiques. Pas de pauvres dessins mais une vraie œuvre. Assurément les jeunes trouveraient un moyen de canaliser leur énergie et aussi une confiance en soi. Et ça donnerait du travail à des artistes au chômage.
Ça existe dans les écoles allemandes. Ça s'appelle la méthode steiner. Il y a une école comme ça à Antony je crois.

En effet c'est une excellente initiative.

Cela permettrait à l'enfant de développer sa créativité et son ouverture d'esprit. Même si tout cela peut lui être apporté par la famille et/ou le cadre de vie, l'environnement. Moi aussi je suis en plein cheminement, mais le mien se situe au niveau psychique, c'est une exploration introspective et environnementale qui me permet de progresser dans la connaissance, de moi et des autres. C'est quelque chose que l'on ne termine jamais, mais c'est une voie très intéressante et constructive pour moi.

Lorsque je réfléchis sur l'enfant, je ne peux m'empêcher de le percevoir comme une puissance de vie, une force que l'on gâche à force de vouloir la formater et la diriger. L'amour et le moteur de son action, la reconnaissance aussi, mais sans fondations tout cela a du mal à s'agglomérer pour former un être uni et volontaire. Donner les outils nécessaire à un enfant c'est lui donner la vie, les moyens de bâtir un monde nouveau et plus confortable pour lui et ses aînés...

Les écoles Steiner sont répertoriées dans l"Annuaire de sectes" de la Fondation Roger Ikor.
A chacun de se faire opinion. Il en existe peu en France (heureusement, de mon point de vue). Et leur effctif n'atteint pas les 2.000 pour tout l"Hexagone (heureusement, d'encore mon point de vue).
Hors-secte, on peu très bien bâtir des demi journées où des artistes iraient, toutes displines confondues créer avec les enfants ( et non pas : pour les orienter, ni leur insuffler des principes artistiques, autres que de base). mais il faudrait des locaux et du personnel, même moyennement rémunéré. Par les temps qui courent c'est à créer dans le cadre associatif. Un peintre, dans ma ville, travaille en compagnie de jeunes écoliers. Très bons résultats mais numériquement limités, bien que la Ville ait mis un local gracieux à sa disposition.
Je ne comptais pas revenir sur ce sujet, tant il m'est désagréable de me faire tancer comme un gamin qui ne dit que des sottises. Mais quand on me parle de sectes (j'en ai déjà parlé il n'y a pas si longtemps, ici, de l'Anthroposophie de Steiner), je bous !

Ça alors !!!!! Merci Herodote !! Je n'aurais jamais imaginé que cette école était une secte !! Une de mes collègues y a fait toute sa scolarité et j'aurais rêvé d'y mettre mon fils si j'en avais eu les moyens.
Elle me disait que les mamans étaient ecolo. Et qu'elles connaissaient des prêtres femmes. Ce qui ne me derangeais pas vu sûil y avait des femmes prêtres au début des temps chrétiens.
Mais une secte c'est autre chose ! Brrr.
Quelle déception !
Merci encore.