Doit-on aimer son travail ?
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Amédée... pan !
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Doit-on aimer son travail ?
Certain(es) ici fréquentent un forum sur lequel on lit très (trop) régulièrement que les gens ne sont pas heureux dans leur travail. Ces personnes semblent être beaucoup plus nombreuses que celles qui ont la chance de s’épanouir dans leurs professions.
Sans rentrer dans des considérations étymologiques du mot "travail", pensez vous qu'il est du devoir de l'individu de tout faire pour se plaire dans le métier qu'il exerce, ou bien cet emploi ne doit il servir qu'a subvenir aux besoins financiers de sa vie et de ses passions exercées a coté ?
A quel moment doit on tout plaquer pour tenter de vivre de ce que l'on aime réellement faire ?
Sans rentrer dans des considérations étymologiques du mot "travail", pensez vous qu'il est du devoir de l'individu de tout faire pour se plaire dans le métier qu'il exerce, ou bien cet emploi ne doit il servir qu'a subvenir aux besoins financiers de sa vie et de ses passions exercées a coté ?
A quel moment doit on tout plaquer pour tenter de vivre de ce que l'on aime réellement faire ?
Re: Doit-on aimer son travail ?
Pour répondre à cette question, je me fie à ceux qui, disposant par ailleurs de moyens suffisants, ne sont pas contraints de travailler pour vivre. Certains d'entre eux ne travaillent pas mais la majorité continuent d'exercer une activité sous une forme ou sous une autre. Ils ont alors le choix, en fonction de leurs goûts et de leurs compétences.
Il y a certaines femmes qui travaillent alors qu'elles pouraient ne pas le faire comme dans les temps anciens. Mais le travail est pour elles un outil de sociabilité et d'indépendance. Même si le boulot n'est pas passionnant, elles veulent travailler pour être intégrées à la vie active. On aime alors son travail non pas pour lui-même mais pour la confrontation qu'il permet avec le monde.
Marx a évidemment décrit les mécanismes d'aliénation du travail, en tant que le travailleur est dépossédé de la jouissance symbolique et matérielle de son travail par des mécanismes de production industriels. L'homme ne comprend plus son travail car il ne le finit jamais. Il ne construit pas une voiture mais visse un boulon. Cette dépossession ne peut pas conduire à aimer son travail même si on continue d'aimer l'ambiance du travail avec des collègues. Quand le climat du travail devient pénible, alors il ne reste plus rien et on saute par la fenêtre.
Aimer son travail revient donc à définir le travail comme un ensemble de facteurs : l'action même de travailler, la sociabilité du travail, le produit du travail, la reconnaissance matérielle et symbolique. Quand tout cela a disparu, il faut songer à autre chose. Mais on peut aimer son travail par l'un des facteurs sans en apprécier les autres facteurs. Voir ces ouvriers licenciés après des années d'usines et qui pleurent. Ils ne pleurent pas après des horaires pénibles, après des contraintes hiérarchiques. Mais ils regrettent l'oeuvre collective, le temps passé ensemble.
Pour ma part, j'aime ce que je fais même si je suis souvent frustré. Ce qui ne m'empêche pas de détester profondément certains aspects de mon travail, les tâches ingrates et répétitives qu'il faut effectuer. Le sabotier peut en avoir marre de reprendre chaque jour le même dégrossissage fastidieux mais il sait que c'est le passage obligé pour parvenir aux étapes plus valorisante du polissage ou de la sculpture décorative.
Il y a certaines femmes qui travaillent alors qu'elles pouraient ne pas le faire comme dans les temps anciens. Mais le travail est pour elles un outil de sociabilité et d'indépendance. Même si le boulot n'est pas passionnant, elles veulent travailler pour être intégrées à la vie active. On aime alors son travail non pas pour lui-même mais pour la confrontation qu'il permet avec le monde.
Marx a évidemment décrit les mécanismes d'aliénation du travail, en tant que le travailleur est dépossédé de la jouissance symbolique et matérielle de son travail par des mécanismes de production industriels. L'homme ne comprend plus son travail car il ne le finit jamais. Il ne construit pas une voiture mais visse un boulon. Cette dépossession ne peut pas conduire à aimer son travail même si on continue d'aimer l'ambiance du travail avec des collègues. Quand le climat du travail devient pénible, alors il ne reste plus rien et on saute par la fenêtre.
Aimer son travail revient donc à définir le travail comme un ensemble de facteurs : l'action même de travailler, la sociabilité du travail, le produit du travail, la reconnaissance matérielle et symbolique. Quand tout cela a disparu, il faut songer à autre chose. Mais on peut aimer son travail par l'un des facteurs sans en apprécier les autres facteurs. Voir ces ouvriers licenciés après des années d'usines et qui pleurent. Ils ne pleurent pas après des horaires pénibles, après des contraintes hiérarchiques. Mais ils regrettent l'oeuvre collective, le temps passé ensemble.
Pour ma part, j'aime ce que je fais même si je suis souvent frustré. Ce qui ne m'empêche pas de détester profondément certains aspects de mon travail, les tâches ingrates et répétitives qu'il faut effectuer. Le sabotier peut en avoir marre de reprendre chaque jour le même dégrossissage fastidieux mais il sait que c'est le passage obligé pour parvenir aux étapes plus valorisante du polissage ou de la sculpture décorative.
Jean-Dominique- Petit Sage
- Messages : 457
Date d'inscription : 09/05/2011
Re: Doit-on aimer son travail ?
Il est tout de même intéressant de noter la différence qui existe entre le façon dont on "choisit" un métier de nos jours et la façon dont ce choix devait être fait dans les disciplines relevant d'un compagnonnage traditionnel.
Un petit texte là dessus que j'ai bien aimé :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Un petit texte là dessus que j'ai bien aimé :
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A l'origine, l'être se réalisait dans la pratique d'un métier conforme à sa nature propre. L'exercice d'une autre activité ne pouvait que porter préjudice à l'être lui-même et à l'organisation sociale dont il faisait partie. Selon la conception traditionnelle, seules les qualités essentielles de l'être étaient susceptibles de déterminer ses fonctions. Dans la conception profane, au contraire, les qualités spécifiques des individus importent peu et ceux-ci deviennent des êtres proprement “dé-naturés”. Ils ne sont plus que des “unités” interchangeables aux yeux d'une société où seule la quantité prime, où tout devient numérique.
Kroum- Nouveau né
- Messages : 84
Date d'inscription : 12/05/2011
Re: Doit-on aimer son travail ?
Jean-Dominique a écrit:Pour répondre à cette question, je me fie à ceux qui, disposant par ailleurs de moyens suffisants, ne sont pas contraints de travailler pour vivre. Certains d'entre eux ne travaillent pas mais la majorité continuent d'exercer une activité sous une forme ou sous une autre. Ils ont alors le choix, en fonction de leurs goûts et de leurs compétences.
Etant plus ou moins dans ce cas de figure avec une femme dont le seul revenu subvient à nos besoins dans la limite du raisonnable (on ne fait pas de folies mais on ne se prive pas non plus) et étant "l'homme au foyer" j'entrevois le travail comme un "outil" social qui permet de rencontrer des gens et de s'épanouir.
Mon premier travail a été purement financier, utile pour me sortir d'un carcan familial oppressant et aucunement par passion ; j'ai tenu un peu moins de cinq ans avant de démissionner. Ensuite je n'ai fait que des boulots qui me plaisaient ou qui me permettaient au minimum de m'épanouir.
Je trouve important de se plaire dans son travail car c'est plus sain pour son mental et son physique. Dans son dernier poste, ma femme n'était pas bien. Ambiance de merde avec les collègues, supérieur incompétent et qui ne faisait que reporter ses fautes sur ma femme vu qu'elle était la seule externe de l'équipe... Elle a passé ces mois à être tout le temps malade, à être fatiguée, morne, morose...
Dans son nouveau poste, l'ambiance est sympa, les collègues l'on vite intégrée à l'équipe et son chef est un vrai chef : elle pète la forme, elle rentre heureuse du travail avec une fatigue seine et n'a plus été malade une seule fois depuis.
Après, tout le monde n'a pas la chance de pouvoir faire ce qu'il aime. Et dans ce cas il faut essayer de trouver ce qui est le plus "positif" dans son métier pour voir le plus possible le verre à moitié plein.
Quand à tout plaquer pour faire ce qu'on aime, il faut aussi garder les pieds sur terre. Il faut prendre en considération sa vie sociale, financière et la viabilité du projet. C'est bien beau de vouloir élever des chevres dans le Larsac, encore faut il s'y connaître, avoir de quoi subvenir à ses besoins et à ceux des animaux et calculer un tant soit peu la rentabilité du projet pour pouvoir en vivre décemment. Mais après ce qui suffit aux uns n'est pas forcément le minimum pour d'autres.
Naas- Nouveau né
- Messages : 40
Date d'inscription : 23/05/2011
Age : 50
Localisation : Alsace
Re: Doit-on aimer son travail ?
Dans l'idéal, il faudrait pouvoir exercer un travail dans lequel on s'épanouirait et le choisir en conséquence mais l'époque et surtout la société est telle qu'on est souvent contraint d'agir dans l'urgence, la vie étant devenue excessivement chère.
Ce sont sûrement les indiens de la grande forêt amazonienne (qui réduit comme peau de chagrin du fait de l'imbécilité humaine) qui sont dans la vérité par cette vie "vraie" - allant à l'essentiel dans le respect de la terre et de la forêt nourricières - qui est la leur.
Ce sont sûrement les indiens de la grande forêt amazonienne (qui réduit comme peau de chagrin du fait de l'imbécilité humaine) qui sont dans la vérité par cette vie "vraie" - allant à l'essentiel dans le respect de la terre et de la forêt nourricières - qui est la leur.
Amédée... pan !- Petit Sage
- Messages : 491
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: Doit-on aimer son travail ?
C'est un problème de nos jours. Moi j'ai la chance de pratiquer un travail que j'aime, j'enseigne le jeu d'échecs ! Mais il y a quelques années j'étais animateur en astronomie, et cela me plaisait beaucoup également. J'avoue qu'aujourd'hui j'aimerais bien vivre de ma passion absolue : La poésie.
Non mais il me semble nécessaire de s'orienter vers ce qui nous fait vibrer, mais parfois nous ne pouvons pas, et nous devons nous contenter d'un emploi alimentaire qui nous fatigue et ne nous apporte rien de bien intéressant. Certains se révèlent très jeunes à ce qu'ils aiment, et ils ont la possibilité d'en faire leur métier, tant mieux pour eux ! L'idéal serait de repérer très tôt ce qui nous motive professionnellement, moi j'étais complètement à la dérive étant jeune, alors peut être que je suis passé à côté d'un métier qui me ravirait aujourd'hui ? Peut être pas ? Comment savoir...
Non mais il me semble nécessaire de s'orienter vers ce qui nous fait vibrer, mais parfois nous ne pouvons pas, et nous devons nous contenter d'un emploi alimentaire qui nous fatigue et ne nous apporte rien de bien intéressant. Certains se révèlent très jeunes à ce qu'ils aiment, et ils ont la possibilité d'en faire leur métier, tant mieux pour eux ! L'idéal serait de repérer très tôt ce qui nous motive professionnellement, moi j'étais complètement à la dérive étant jeune, alors peut être que je suis passé à côté d'un métier qui me ravirait aujourd'hui ? Peut être pas ? Comment savoir...
Invité- Invité
Re: Doit-on aimer son travail ?
On n'est pas tenu d'aimer son travail, me semble-t-il !
A part mon volet "traductions", peu de choses m'ont inspirées dans le boulot, par nature dispensateur de pain et autres babioles.
Le gars qui aime son travail ne s'ennuie guère, et je regrette m'être parfois ennuyé. Nécéssité fait loi, hélas.
Sans regret aucun, j'aurais aimé être musicien ou écrivain; hélas, cela demande du talent...
A part mon volet "traductions", peu de choses m'ont inspirées dans le boulot, par nature dispensateur de pain et autres babioles.
Le gars qui aime son travail ne s'ennuie guère, et je regrette m'être parfois ennuyé. Nécéssité fait loi, hélas.
Sans regret aucun, j'aurais aimé être musicien ou écrivain; hélas, cela demande du talent...
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: Doit-on aimer son travail ?
Je n'ai jamais pu considérer le travail comme étant simplement un gagne pain. Je n'arrive pas à me motiver pour quelque chose que je n'apprécie pas.
J'ai la chance moi aussi de faire un métier que j'ai aimé très tot.
J'ai la chance moi aussi de faire un métier que j'ai aimé très tot.
Re: Doit-on aimer son travail ?
Spirale a écrit:Je n'ai jamais pu considérer le travail comme étant simplement un gagne pain. Je n'arrive pas à me motiver pour quelque chose que je n'apprécie pas.
J'ai la chance moi aussi de faire un métier que j'ai aimé très tot.
Pareil pour moi, Spirale.
Mais est-ce vraiment de la chance ?
Je pencherais plus pour un droit que l'on se donne d'être, de penser, de faire autrement que ce qui nous a été dit dès l'école primaire.
Évidemment, cela implique de prendre des risques, mais, in fine, le résultat en vaut la peine.
Par exemple, j'avais ouvert un magasin, qui après 3 ans, a fait faillite. Cette activité m'a permis d'être reconnu dans mon travail, et le responsable d'une institution publique (qui avait fait appel à mes services en tant qu'indépendant) m'a demandé de venir travailler avec lui. Comme la fonction n'existait pas encore, nous avons réalisé un profil, évalué les compétences nécessaires, et j'ai, durant 4 ans, suivit des cours pour être en ordre de diplôme avec ces compétences. Durant cette période, j'avais un contrat de travail mi-temps. Ca fait maintenant 9 ans que je suis en poste, et depuis 5 ans, à temps plein.
Donc, ce que je veux dire, c'est que pour avoir accès à ce genre de liberté, ça demande des sacrifices, des efforts, des larmes parfois ...
Mais franchement, à voir le résultat, ca en vaut la peine.
eric- Petit Sage
- Messages : 486
Date d'inscription : 14/06/2011
Localisation : pays de Grevisse, de Servais, ou encore de la Mère Famenne
Re: Doit-on aimer son travail ?
Oui je suis d'accord, il faut se donner une ligne de conduite et ne pas en dévier.
Je viens de démissionner d'un CDI car je ne me plaisais plus. J'en ai signé un nouveau.
Je viens de démissionner d'un CDI car je ne me plaisais plus. J'en ai signé un nouveau.
Re: Doit-on aimer son travail ?
J'ai appris recemment que chez les anciens, etre libre signifiait etre detache des taches quotidiennes, du travail en somme, pour offrir la possibilite a l'individu libre de s'epanouir dans la vie de la cite.
Plus tard, le phenomene a ete inverse, et la liberte a signifie etre detache de toute implication dans la cite pour au contraire s'epanouir dans des taches personnelles, en particulier dans son travail.
Que pensez vous de ce lien entre travail et liberte aujourd'hui ?
Plus tard, le phenomene a ete inverse, et la liberte a signifie etre detache de toute implication dans la cite pour au contraire s'epanouir dans des taches personnelles, en particulier dans son travail.
Que pensez vous de ce lien entre travail et liberte aujourd'hui ?
Re: Doit-on aimer son travail ?
L'égoïsme ambiant a fait des ravages.
On s'investit dans le personnel, l'utile ou l 'agréable.
La cité vient loin derrière, sauf pour les politiques arrivistes.
On s'investit dans le personnel, l'utile ou l 'agréable.
La cité vient loin derrière, sauf pour les politiques arrivistes.
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: Doit-on aimer son travail ?
Je ne crois pas que tu puisses affirmer ça.
Quid de tous ceux dont le travail est de s'occuper des autres, ou de ceux qui s'investissent en dehors de leur travail ?
Quid de tous ceux dont le travail est de s'occuper des autres, ou de ceux qui s'investissent en dehors de leur travail ?
Re: Doit-on aimer son travail ?
Ceux dont c'est le travail, d'accord.
Qu'en est-il du bénévolat ?
Qu'en est-il du bénévolat ?
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: Doit-on aimer son travail ?
Je me retrouve encore dans ce qu'écrit Jean Dominique, et notamment :
Participer à l'oeuvre collective avec tout ce que cela apporte de dynamisme relationnel.
Sauf à catastrophe et régression, la robotisation délivrera l'homme des tâches qui usent et fatiguent. Néanmoins les humains devront être disponibles pour maîtriser la production des biens et services, palier aux accidents naturels, se maintenir en santé et savoir ... De plus en plus d'humains devront, pour éviter le chômage, être polyvalents et mobiles. Apporter sa contribution à l'oeuvre collective demandera encore des efforts et des connaissances ... mais l'objectif, outre l'ouvrage bien accompli, sera l'intégration sociale et la vie culturelle liée aux loisirs ...
J'espère, je rêve ... en ergastule ( je mets votre tolérance à l'épreuve, je sais, et vous remercie )
Voir ces ouvriers licenciés après des années d'usines et qui pleurent. Ils ne pleurent pas après des horaires pénibles, après des contraintes hiérarchiques. Mais ils regrettent l'oeuvre collective, le temps passé ensemble
Participer à l'oeuvre collective avec tout ce que cela apporte de dynamisme relationnel.
Sauf à catastrophe et régression, la robotisation délivrera l'homme des tâches qui usent et fatiguent. Néanmoins les humains devront être disponibles pour maîtriser la production des biens et services, palier aux accidents naturels, se maintenir en santé et savoir ... De plus en plus d'humains devront, pour éviter le chômage, être polyvalents et mobiles. Apporter sa contribution à l'oeuvre collective demandera encore des efforts et des connaissances ... mais l'objectif, outre l'ouvrage bien accompli, sera l'intégration sociale et la vie culturelle liée aux loisirs ...
J'espère, je rêve ... en ergastule ( je mets votre tolérance à l'épreuve, je sais, et vous remercie )
Re: Doit-on aimer son travail ?
Je le verrais bien transposé au cinéma, ton rêve, Abac ...
eric- Petit Sage
- Messages : 486
Date d'inscription : 14/06/2011
Localisation : pays de Grevisse, de Servais, ou encore de la Mère Famenne
Re: Doit-on aimer son travail ?
A force que j'en parle, cette bouteille à la mer, qu'est cette pseudo nouvelle, me fera bien rencontrer quelque interlocuteur ( trice) ou un groupe moins complexe qu'une éventuelle loge sauvage.
Est-ce qu'il y a des pilules contre l'utopie ?
Est-ce qu'il y a des pilules contre l'utopie ?
Re: Doit-on aimer son travail ?
abac a écrit: Est-ce qu'il y a des pilules contre l'utopie ?
Pourquoi "contre" ?
Non, définitivement, il en faudrait POUR l'utopie.
eric- Petit Sage
- Messages : 486
Date d'inscription : 14/06/2011
Localisation : pays de Grevisse, de Servais, ou encore de la Mère Famenne
Re: Doit-on aimer son travail ?
Entièrement d'accord eric ! Que l'on ne dise jamais à un poète de renoncer à l'utopie ! Ce serait comme lui demander de cesser de respirer !
L'utopie est saine, Erasme et Thomas More l'avaient déjà bien compris il y a 500 ans... En fait c'est l'expression de l'imaginaire qui permet au monde de se mouvoir de manière constructive.
L'utopie est saine, Erasme et Thomas More l'avaient déjà bien compris il y a 500 ans... En fait c'est l'expression de l'imaginaire qui permet au monde de se mouvoir de manière constructive.
Invité- Invité
Re: Doit-on aimer son travail ?
Jean-Dominique a écrit:Pour répondre à cette question, je me fie à ceux qui, disposant par ailleurs de moyens suffisants, ne sont pas contraints de travailler pour vivre. Certains d'entre eux ne travaillent pas mais la majorité continuent d'exercer une activité sous une forme ou sous une autre. Ils ont alors le choix, en fonction de leurs goûts et de leurs compétences.
Il y a certaines femmes qui travaillent alors qu'elles pouraient ne pas le faire comme dans les temps anciens. Mais le travail est pour elles un outil de sociabilité et d'indépendance. Même si le boulot n'est pas passionnant, elles veulent travailler pour être intégrées à la vie active. On aime alors son travail non pas pour lui-même mais pour la confrontation qu'il permet avec le monde.
J'ai eu la chance de ne pas être obligée de travailler pour vivre ayant un conjoint qui avait une bonne situation. Enfant, je voulais être ballerine ou professeur de dessin, enfin avoir une activité touchant à l'art. Cela n'a pas pu se faire. Mais quand je vois des ballets, ça me fascine toujours autant. Quand je me suis mariée, j'étais dans l'Education nationale que j'ai quittée à 32 ans malgré les remarques de certaines personnes qui me disaient que j'abandonnais "la sécurité" et "des avantages". Je ne les ai pas écoutées et ai choisi d'exercer, chez moi, une activité qui était l'une de mes passions. Cela m'a permis d'être heureuse dans mon travail et de subvenir à mes besoins personnels, donc de ne pas être complètement dépendante. Ne pas me mêler au monde ne m'a jamais dérangée, au contraire. Je communiquais avec le monde mais par téléphone et surtout par courrier. Comme j'adore écrire, ça me convenait tout à fait. Et surtout, j'appréciais de pouvoir profiter du cadre de vie que j'aimais.
Je peux dire que j'ai vraiment eu de la chance d'avoir pu concilier travail et passion.
Coraline- Nouveau né
- Messages : 55
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation : Hors du temps
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