L'homme doit-il oublier la mort ?

Imaginez ce que cela impliquerait ! Des bouleversements sociaux-culturels majeurs. Mais débarassé de ce carcan psychologique, il pourra songer à vivre. Car si l'on regarde la plupart des maux, c'est bel et bien la peur de la mort qui provoque certains troubles, que ce soit sur le plan individuel ou collectif. D'un autre côté, c'est aussi cette fatalité qui a permi de mieux apprécier le caractère temporaire de l'existence...

A moins d'être comme moi, et comme bon nombre de gens, c'est à dire d'être convaincu que la mort n'est pas une fin mais un passage. Une sorte de transition. Mais philosophiquement, je suis sûr que l'on peut se passer de cette hypothèse, même si elle est juste, car nous devons vivre avec nous même. Nous construisons notre vie sur ce que nous voulons en faire, sans forcément envisager cette échéance. Quelle approche avons nous de la mort ? L'oublier, personnellement je serais assez pour, à condition de considérer cet oubli comme une méthode permettant de mieux respecter son prochain.

Sans la mort tu n'existerais pas. Pas de lutte pour l'évolution, pas de sélection naturelle, pas besoin de faire des enfants. Donc tu n'existerais pas, ni moi non plus d'ailleurs. La mort a ce paradoxe de créer la vie. Le soleil qui alimente la vie n'existe que parce que des étoiles sont mortes. Les éléments existent car un jour ils n'existerons plus. C'est ta mort, que l'on souhaite la plus lointaine possible, qui t'as donnée la vie.

Olive1968 a écrit:A moins d'être comme moi et comme bon nombre de gens, c'est à dire d'être convaincu que la mort n'est pas une fin mais un passage. Une sorte de transition.

Et cela change tout, d'avoir cette conviction-là car cela permet de voir la vie autrement et de lui trouver un sens.

Olive1968 a écrit:Nous construisons notre vie sur ce que nous voulons en faire, sans forcément envisager cette échéance.

Telle est ma façon de concevoir les choses car je pars du principe que chacun tient les rênes de sa destinée en main.


"Encore un matin
Une argile au creux de mes mains
(...)
Matin pour donner ou bien
matin pour prendre
Pour oublier ou pour apprendre
Matin pour aimer, maudire ou mépriser
Laisser tomber ou résister

Encore un matin
Qui cherche et qui doute
Matin perdu cherche une route
Encore un matin
Du pire ou du mieux
A éteindre ou mettre le feu
(...)
Encore un matin
Ou juge ou coupable
Ou bien victime ou bien coupable
Encore un matin, ami, ennemi
Entre la raison et l'envie
Matin pour agir ou attendre la chance
Ou bousculer les évidences
Matin innocence, matin intelligence
C'est toi qui décide du sens"


Modeler à sa convenance l'argile de sa vie et lui donner la forme que l'on souhaite en décidant du sens qu'on veut lui donner, comme le chantait Goldman.

Les dimanches matin, l'argile est souple et doux.
Les lundi matin, l'argile c'est une vrai saleté, dur, rèche, c'est plus difficile.

Pour moi, ma conviction est faite, la mort n'existe pas. Le corps meurt, forcément, mais c'est tout. Quand l'enveloppe ne sert plus, on s'en détache. Un secret, agir à temps. Celui qui agit à temps ignore la mort. Ce qui est vu d'en bas est la mort, ce qui est vu d'en haut est la vie.

Waow ! Nous sommes immortels !
Ce forum a donc encore quelques milliards d'années devant lui.
Le pire sera de supporter Spirale aussi longtemps...

Tu blasphèmes ! Spirale est notre dieu vivant !

Nelson a écrit:Waow ! Nous sommes immortels !
Ce forum a donc encore quelques milliards d'années devant lui.
Le pire sera de supporter Spirale aussi longtemps...

Ya l'ADSL au paradis ?

louisguimel a écrit:

Nelson a écrit:Waow ! Nous sommes immortels !
Ce forum a donc encore quelques milliards d'années devant lui.
Le pire sera de supporter Spirale aussi longtemps...

Ya l'ADSL au paradis ?

Qui te dit que tu iras au paradis, mécréant ?

Mieux que ça, la super vitesse instantanée, des connexions hyper rapides, et jamais de pannes (pas fou, Dieu, il ne se fournit pas chez Microsoft).

Il paraît qu'en enfer, c'est tout le contraire : on file aux damnés des vieux bousins des années 80, avec Windows 3.1 et démerde-toi !

oui, mais au paradis il y a adopi, et c'est carrément pas drole. En même temps, questions musique, à part les chants religieux, tu trouves pas grand chose.

Si, si, depuis peu Dieu autorise ses ouailles à écouter Lady Gaga !

Et Tino Rossi !

Pimbi a écrit:Pour moi, ma conviction est faite, la mort n'existe pas. Le corps meurt, forcément mais c'est tout. Quand l'enveloppe ne sert plus, on s'en détache. Un secret, agir à temps. Celui qui agit à temps ignore la mort. Ce qui est vu d'en bas est la mort, ce qui est vu d'en haut est la vie.

Tu crois donc en la continuité de la vie sous forme spirituelle, en la survivance de l'âme libérée de son enveloppe charnelle ?

Quant à moi, je ne dirai pas comme toi que "la mort n'existe pas" car même si elle n'est que passage entre deux "mondes", elle est cependant tangible par tout ce qui l'entoure et l'accompagne.

La vie me concerne pour autant que je vis, mais aussi parce que je fais partie de l' ensemble des êtres vivants.

Ma vie personnelle , selon moi, ne peut se prolonger que par la trace, le rôle que j'aurai réalisés de mon vivant.

Mon métier, ma descendance, mes actions diverses , le sens d'un devoir à remplir par rapport à l'ensemble, sont ce qui fait la valeur de ma vie.

Ma vie terminée, ce que j'aurai valu durant ce temps, est tout ce qui restera de moi.

C'est cette trace laissée par moi ( trace même invisible aux humains) qui concrétise mon existence, d'où l'importance que la mort donne à ma vie.

Mon temps de vie est le seul délai qui donne valeur à mon existence : ne pas gâcher ce trésor là

Amédée... pan ! a écrit:
Tu crois donc en la continuité de la vie sous forme spirituelle, en la survivance de l'âme libérée de son enveloppe charnelle ?

Non, pas du tout : je crois au contraire en la fusion de la matière et de l'esprit. Comment ? C'est le mystère, mais j'y crois.

Bah ! La mort n'est jamais qu'un manque de savoir-vivre...

Là c'est moi qui fait : Pimbi ! (A propos de tino Rossi)

Et bien voilà du grain à moudre chers amis ! Avec vos réponses il y a de quoi faire...

Mais je constate que vous me rejoignez tous apparemment, que vous partagez mon approche de la mort. Pimbi est même encore plus catégorique que moi : "La mort n'existe pas !" Et je suis d'accord. Car elle n'a aucun sens à mes yeux.

C'est vrai louis, bien vu, c'est très subtil ce que tu dis. En effet, sans la mort pas de vie. Mais imagines que cela devienne une philosophie positive, c'est à dire qu'au lieu de considérer la mort comme la nécessité finale au renouvèlement, on la considère comme la nécessité de base qui ouvre sur toute vie. C'est d'ailleurs un peu ce que tu exprimes, mais il se pourrait que tout ne soit que continuité, sans vide...

"Rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se transforme..." Lavoisier.

Et c'est intéressant ce que tu dis Pimbi.

Que l'on prenne le sujet dans tous les sens, de toutes les manières, on parvient toujours à trouver des qualités à la mort ! Bien sûr, il ne s'agit pas d'en trouver aux symptômes de la mort car la souffrance est quelque chose de terrible qui est à bannir, évidemment. Mais c'est de l'ordre de la philosophie.

Il faut aimer la vie pour accepter la mort puisque c'est tout à fait naturel. Je suis très optimiste à propos de notre condition, et je ne crois pas qu'il faille avoir peur de l'inéluctable. Je pense qu'au contraire, nous en sortirons grandis !

Et pour être tout à fait franc avec vous, c'est l'avis d'Amédée que je partage, à 100% ! Essayer de me faire changer d'avis serait vain, puisque c'est sur cette philosophie que je base toute ma pensée.

Bon, je vous laisse, il est temps d'aller rejoindre les copains à la fête !

Quelle chance ! Je peux venir ? Bon, c'est un peu loin...

Olive1968 a écrit:il se pourrait que tout ne soit que continuité, sans vide...

J'aime cette idée de "continuité" - sous une autre forme, cela va sans dire - qui est pour moi l'évidence même car la vie trouve ainsi tout son sens.

Olive1968 a écrit:... une philosophie positive (...) on la considère comme la nécessité de base qui ouvre sur toute vie...

C'est en effet une philosophie positive car la mort en soi n'est pas un sujet d'inquiétude pour moi.

Oui... l'idée que la mort ne soit qu'un transition, un passage vers autre chose sous une autre forme permet aussi d'accepter l'inacceptable parfois.

Je dirais que la mort existe, mais qu'elle ne signifie pas la fin, juste un état où l'enveloppe corporelle et l'esprit se séparent.