Psychologie et Autosuggestion

Je n'ai pas d'enseignement à te donner. Tu dis toi même que lorsque l'on prend plus de temps pour construire son propos, l'idée que l'on veut transmettre est plus nette, plus affinée.
Essaye, tu verras que c'est vrai. C'est par l'expérience et le ressenti que tu apprendras quelque chose, pas à travers ce que moi ou un autre pourrions te donner comme réponse toute faite.

C'est si beau

Et en disant cela Spirale, et peut être en pensant que tu ne m'enseignais rien, tu m'as dispensé la plus belle leçon d'humilité et de libre pensée que l'on puisse fournir !

Je n'en attendais pas moins de toi...

Ce sujet est lié à celui sur "l'affabulation freudienne". Et c'est justement ce que j'étais en train d'exprimer sur ce sujet. Pour revenir à l'auto-suggestion, il serait intéressant d'évoquer l'effet de la parole sur nos comportements. Ce qu'utilise la psychothérapie n'est autre que ce processus psychique qui consiste à reformuler les choses, afin de leur donner un sens. Enfin d'après ce que j'ai pu comprendre.

A mon avis, le travail qui se fait en nous repose essentiellement sur le bon fonctionnement de ce sens. Donner sens c'est comprendre ce qui nous arrive, et les mots peuvent nous y aider, surtout s'ils deviennent porteurs de quelque chose d'efficient. Je ne suis pas psy mais j'essaie de comprendre certaines choses, en toute humilité bien entendu...

Il ne faut pas perdre de vue que nous avons un cerveau composé de deux grandes parties : le cerveau limbique (le plus primitif, celui des émotions primoridiales) et le néocortex, cerveau du raisonnement, du pragmatisme. Et le cerveau limbique est relié au corps d'une manière subtile, ce qui n'est pas le cas du néocortex, car celui-ci peut carrément être "déconnecté" par le cerveau limbique. Si vous éprouvez une émotion, c'est votre cerveau limbique qui va réagir immédiatement, et votre néocortex ne participera quasiment pas à l'action (c'est ce que l'on observe lors d'une peur ou d'une grande joie). Par contre, la parole est "comprise" par le néocortex, et interprétée. Elle peut éventuellement agir sur le cerveau limbique : si je vous dis que vous êtes tous très intelligents, votre néocortex va l'enregistrer et votre cerveau limbique va libérer une émotion positive qui vous donnera du plaisir ! Je vous laisse imaginer l'inverse tout seul. Par contre, si vous réfléchissez à un problème mathématique ou philosophique, et que vous trouviez une idée (ou une solution), vous en éprouverez de la satisfaction, et dans ce cas, c'est le néocortex qui va agir sur le cerveau limbique. Il existe des situations où le néocortex (le plus vaste de par son volume neuronal), peut "contrôler" le cerveau limbique, c'est ce qui nous empêche de sauter sur tout ce qui bouge !

Tout ce que je viens de vous exposer est issu de ma propre compréhension des ouvrages que j'ai lu, il est donc possible qu'il contienne des erreurs ou des mauvaises interprétations; n'hésitez donc pas à vous documenter pour plus d'informations.

L'autosuggestion ne passe donc pas que par le néocortex mais aussi par cette zone émotionnelle de notre cerveau, qui elle même agit sur notre corps. Parfois, c'est le corps lui même qui va indiquer à l'esprit ce qui ne vas pas ! Par exemple dans le cas de troubles psychosomatiques. Tout cela est intéressant car nous voyons bien que notre esprit dans son ensemble est bien plus complexe qu'on ne l'imaginait, et il demeure en relation étroite avec notre corps, et ce tout au long de notre vie...

Sources : "Guérir" de David Servan-Schreiber/ Le cerveau (compilations d'interviews de spécialistes)

Il ne faut pas oublier que notre corps et notre esprit ne forme qu'un tout même si nous essayons que l'esprit l’emporte. Le signe pénal au premier degré le symbolise bien. Faire vivre le conscient, l’inconscient, le subconscient, l'instinct dans un même être est un combat de tout les jours. Nous avons parfois des victoires et parfois des défaites, nous avons aussi besoin d’alliés pour nous aider. L'autosuggestion fait partie intégrante de notre vie. Nous la côtoyons continuellement avec les religions, la politique, les infos, la pub ......
au bout du compte nous sommes seul à choisir le bon chemin et le drame pour nous par rapport à l'espèce animal, c'est que nous nous en rappelons de nos décisions et choix et cela conditionne la suite de notre destiné.

Es-tu certain de l'infaillibilité de ton libre-arbitre, Willy ?

NON ! justement et c'est la le plus intéressant du "jeu" ou "je"

Ne ferais-tu pas allusion aux médias et leurs messages Nelson ? Car si c'est le cas, ça m'intéresse... Mais là je me demande si nous ne sommes pas en train de sortir de la rubrique ?

Je ne sais pas si mon intervention sera pertinente mais ça m'interpelle.
Dans ce que disait Olive, j'ai eu l'impression de sentir la différence entre les deux.
Si on se définit cherchant, on cherche. Et parfois on peut avoir l'impression qu'on pourrait trouver avec l'aide de "psys".
Je l'ai fait. Et comme le disait Olive, j'ai eu la très nette impression que le/la psychologue te donne des outils pour mieux vivre au quotidien. Des petits conseils, du bon sens ... Tandis que le psychanalyste, il ne te dit pas grand chose mais il essaye de te faire chercher en toi.
J'ai l'impression qu'avec la psychanalyse, si on a un problème à traiter, on apprend moins à le régler qu'à vivre avec se connaitre et s'apprécier comme tel.

C'est super intéressant tous vos sujets ici

On s'est déjà pas mal étripé ces derniers temps sur ce sujet...
"Quand j'entends le mot "psychanalyse", je sors ma..." pourrais-je dire en paraphrasant Goebbels.

Oui Ethereum, c'est très intéressant ! L'essentiel est que chacun puisse se faire une idée afin d'adhérer ou non...