Quoi sommes-nous ?

Le MOI, l'EGO, ces emmerdeurs qui nous empoisonnent la vie ont-ils une existence propre.
Nous sommes le résultat de l'évolution, aussi bien que le fruit du hasard.
Si nous étions nés en Papouasie, nous serions papous, avec un os dans le nez, chose qui nous paraît inconcevable. Fruit de notre culture donc.
Notre corps est en perpétuelle transformation; nos cellules se régénèrent constamment, les unes plus vite que les autres. Nous ne sommes pas l'individu d'hier, ni celui de demain. Nous sommes un bouillonnement chimiques, un magma de cellules qui meurent et renaissent.
Aucun point commun avec l'enfant que nous avons été.
Seulement, nous avons une étiquette collée sur le dos depuis notre naissance. C'est absurde !
Notre individualité n'existe pas, notre intellect et nos instincts varient au fil des jours; notre cerveau évolue, comme nos connaissances, nos expérience. Nous sommes des caméléons qui s'ignorent.
Nous ne sommes pas UN, nous sommes plusieurs (parfois en même temps !).
Je vous pose donc la question; non pas "Qui sommes-nous?" Mais Quoi sommes-nous ?

Ce qui revient au même, le murmu.
Tu ergotes, mon ami...

Pour passer la porte étroite il est hélas parfois nécessaire de sodomiser les mouches!

Je persiste à croire Nelson qu'il est dommageable de se prendre pour QUELQUE CHOSE!
la réponse à Qui Suis JE n'est pas un OBJET... mais chacun son truc!!!

Mais justement, je combats ce "quelque chose".
Nous ne sommes pas ce que nous paraissons être.
Je ou nous, quelle importance ? Puisque cette perception est erronée dans la plupart des cas.

ben je pense comme toi Nelson... mais il ne s'agit plus dans ce cas de "penser"
et en effet les mots sont un peu dépassés! Il doit y avoir une optique ou "Je" et "nous" sont d'une certaine manière la même chose... traditionnellement les "sages" préfèrent "Qui ou Que Suis-je" en réponse au connais-toi toi-même. Si tout cela était simple on l'enseignerai à l'école ou dans la famille.
Bien que d'un autre coté ce soit effectivement d'une grande simplicité mais tu vas me dire que j'ergote... my got! Au delà du moi, au delà de l'égo pour reprendre le titre de ta rubrique.

Tu dis, Nelson, que notre individualité n'existe pas ? Je te fais cette réponse : si effectivement elle n'existe pas, nous en sommes responsables. Nous la noyons sous le conformisme, les préjugés et les habitudes. L'individualité, qu'il ne faut pas confondre avec l'égoïsme, est notre bien le plus précieux ; c'est elle qui permet l'épanouissement de l'être face à la masse, non par plaisir puéril de se distinguer, mais parce que le fond de notre conscience nous rappelle sans cesse que seul celui qui est libre devant la toute-puissance du dogme, qu'il soit social, religieux ou autre, réalise l'alchimie par laquelle il apprend à se connaître soi-même. Or, comment entreprendre cette quête si difficile si l'on bride son individualité ? Est-ce que l'arbre fruitier dont on a arraché les branches donnera des fruits ?

Que subsistera-t-il de moi dans 100 ans ? Et que dire de ce moi dans 1000 ans, qui n'est pas l'éternité !

A tous ceux qui, au delà de leurs corps, du récit livresque de leur vaillance, du spectacle qu'il ont joué sur la scène de la vie, et qui sont passés dans l'oubli ... que reste-t-il de leur égo, des vagues qu'ils ont produites sur le grand lac... qui s'agite d'autres ronds dans l'eau ?

Non, Pimbi, je parle de l'attachement de notre Ego à lui-même.
Abandonner l'égocentrisme, en quelque sorte.
Cette propension que nous avons à nous considérer que nous maîtriser notre destinée, cette fausse idée du libre-arbitre qu'on a tendance à exagérer.
On ne maîtrise que les détails.
Intéressez-vous aux champs morphiques de Rupert Sheldrake.
Cela ouvre l'esprit à l'essentiel.

L'homme rêve souvent de ce qu'il pense être essentiel pour lui ! Et il rêve aussi de la clef qui lui permettra d'en ouvrir les portes...

C'est bien plus simple : accomplissons tous notre tâche, et l'essentiel est fait. Je ne suis pas démangé par mon ego, j'ai eu le temps d'en éprouver l'inanité. Je fais ce que je dois faire, souvent dans la bourrasque au risque de me noyer, quelquefois, comme en ce moment, au gré d'une embellie. Avancer toujours, malgré les vents contraires.

Je te comprends Pimbi, je suis exactement dans la même situation ! Et tout ce que tu dis correspond très bien à ce que j'ai vécu...

Nous finirons par nous comprendre, les amis !
N'est-ce pas du choc des idées que naquit la lumière ?

On progresse lentement, mais on progresse, non ?

Yep ! On progresse.
Ce qui progresse aussi en ce moment, c'est le tiraillement de mon estomac. D'où une rapide échappée à la cuisine où m'attend, devinez quoi ?

Spoiler:

Non ?

Spoiler:

Le pain aux raisins et moi, c'est une longue histoire d'amour passionnel...

Et la lumière est déjà en vous mes amis...

Moi c'est la lumière du Soleil qui m'appelle aujourd'hui ! "Viens ! Viens faire un tour dans le jardin..."

Tu me donnes faim, mécréant !
Repends-toi !

Ah Pimbi, nous sommes peut-être de la même génération alors ? Je connais aussi les irrésistibles parfums du pain au raisin !

Tradition des goûters de mon enfance...

Je ne suis pas très loin de l'enfance, aussi j'en ai conservé les stigmates. Là, je suis en train de dévorer mon goûter, et c'est délicieux. Mais pardon, je tape sur l'ordi la bouche pleine, c'est très vilain...

Nelson a écrit:Tu me donnes faim, mécréant !
Repends-toi !

Se repentir ? Ben ça alors, pourquoi ? La faim est gage de bonne santé. Et puis, j'ai des kilos à reconquérir.

Alors re-pends-toi !

Bien, mon amiral, je me re-pends !

vous savez qu'en Suisse on appelle notre pain aux raisins "escargot?

Escargot, oui, on l'appelle aussi de cette façon dans l'est de la France. Je crois même que certaines personnes, du côté de l'ancienne Lorraine annexée en 1870, utilise le mot allemand, Schneck.