La bonne école d'antan.
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danielsan- Grand Initié
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Philbour- Chien fou
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danielsan aime ce message
Re: La bonne école d'antan.
Moi j'ai passé le mien avec succès le 14 juin 1965, et il était encore coton à l'époque, mais on apprenait des choses utiles, qui m'ont servi tout au long de ma vie active et sans écran, sans ChatGPT
danielsan- Grand Initié
- Messages : 2801
Date d'inscription : 16/02/2016
Age : 73
Localisation : HAUTS DE FRANCE
Philbour aime ce message
Re: La bonne école d'antan.
Le niveau d'étude est bien différent.
Ce que j'ai vu dans les années 60 n'était plus comparable avec les études de mes enfants dans les années 90.
Et aujourd'hui c'est encore différent.
Est-ce pire ?
Non,
quel enfant doit encore savoir différencier l'orge de l'avoine s'il n'est pas fils de paysan ?
Quel enfant doit encore connaître les différents grades à l'armée, alors que le service militaire n'est plus obligatoire ?
Par contre, là où je tique, c'est aux niveaux des parents démissionnaires qui ne sont plus de taille à guider / élever leurs enfants et leur donner le goût d'une écriture claire et sans fautes.
Soit parce qu'ils n'ont pas eu un niveau d'éducation suffisant (il suffit de voir le nombre de fautes des 35/45 ans sur les réseaux sociaux), soit suite à la fréquentation de leurs mômes qui se laissent entrainer par les petites frappes, les petits voyous, les petits loosers de leur quartier et qui pour rester "dans le groupe, dans la bande" sacrifient leur jeunesse.
Ils ne sont pas tous comme cela, heureusement, mais bien peu sont du niveau de 1930.
Ma grand-mère qui n'a pas fait d'études supérieures écrivait sans fautes en rondes avec une calligraphie parfaite.
Personnellement, j'en suis réduit à me faire corriger par un logiciel, car j'ai des lacunes, alors que mon éducation était encore d'un bon niveau (mais pas assez).
Une petite anecdote ?
Bon, puisque vous insistez ...
Nous sommes en 1978, je termine ma dernière année d'électromécanicien (cycle court).
Vu que nous sommes destinés à du travail de chantier, nous n'avons pas de cours généraux super poussés.
Notre prof de français (Georges Gaillard - école technique de la région namuroise en Belgique) commence son année en nous disant :
"messieurs, demain vous serez électricien et certains s'installeront à leur compte (artisans).
Et vous allez gagner de l'argent. Et votre entreprise deviendra prospère. Et comme vous aurez des tunes, vous en donnerez à l'association de notre école où vous aurez inscrit vos enfants.
Lorsque l'on vous croisera dans la rue, on vous dira "bonjour, Monsieur"
Puis, un matin, le plus grand va attraper un rhume et vous le garderez à la maison.
Mais, pour le lendemain, afin qu'il ne soit pas pénalisé par son absence, vous écrirez un mot dans son journal de classe
"merci d'excusé mon fils Marcel qui est malade et n'a pas était à l'école lundi"
ET LÀ, vous ne serez plus le patron électricien qui roule en grosse voiture et qui verse de l'argent à l'association de l'école, mais le type qui n'est pas fichu d'écrire une phrase sans faire de fautes"
Et bien, je dois reconnaitre que cela n'a pas amélioré mon français, je fais encore des fautes, mais avec le temps, j'ai appris à me servir de dictionnaires, puis de logiciels de correction.
Ce que j'ai vu dans les années 60 n'était plus comparable avec les études de mes enfants dans les années 90.
Et aujourd'hui c'est encore différent.
Est-ce pire ?
Non,
quel enfant doit encore savoir différencier l'orge de l'avoine s'il n'est pas fils de paysan ?
Quel enfant doit encore connaître les différents grades à l'armée, alors que le service militaire n'est plus obligatoire ?
Par contre, là où je tique, c'est aux niveaux des parents démissionnaires qui ne sont plus de taille à guider / élever leurs enfants et leur donner le goût d'une écriture claire et sans fautes.
Soit parce qu'ils n'ont pas eu un niveau d'éducation suffisant (il suffit de voir le nombre de fautes des 35/45 ans sur les réseaux sociaux), soit suite à la fréquentation de leurs mômes qui se laissent entrainer par les petites frappes, les petits voyous, les petits loosers de leur quartier et qui pour rester "dans le groupe, dans la bande" sacrifient leur jeunesse.
Ils ne sont pas tous comme cela, heureusement, mais bien peu sont du niveau de 1930.
Ma grand-mère qui n'a pas fait d'études supérieures écrivait sans fautes en rondes avec une calligraphie parfaite.
Personnellement, j'en suis réduit à me faire corriger par un logiciel, car j'ai des lacunes, alors que mon éducation était encore d'un bon niveau (mais pas assez).
Une petite anecdote ?
Bon, puisque vous insistez ...
Nous sommes en 1978, je termine ma dernière année d'électromécanicien (cycle court).
Vu que nous sommes destinés à du travail de chantier, nous n'avons pas de cours généraux super poussés.
Notre prof de français (Georges Gaillard - école technique de la région namuroise en Belgique) commence son année en nous disant :
"messieurs, demain vous serez électricien et certains s'installeront à leur compte (artisans).
Et vous allez gagner de l'argent. Et votre entreprise deviendra prospère. Et comme vous aurez des tunes, vous en donnerez à l'association de notre école où vous aurez inscrit vos enfants.
Lorsque l'on vous croisera dans la rue, on vous dira "bonjour, Monsieur"
Puis, un matin, le plus grand va attraper un rhume et vous le garderez à la maison.
Mais, pour le lendemain, afin qu'il ne soit pas pénalisé par son absence, vous écrirez un mot dans son journal de classe
"merci d'excusé mon fils Marcel qui est malade et n'a pas était à l'école lundi"
ET LÀ, vous ne serez plus le patron électricien qui roule en grosse voiture et qui verse de l'argent à l'association de l'école, mais le type qui n'est pas fichu d'écrire une phrase sans faire de fautes"
Et bien, je dois reconnaitre que cela n'a pas amélioré mon français, je fais encore des fautes, mais avec le temps, j'ai appris à me servir de dictionnaires, puis de logiciels de correction.
Luciole, danielsan, Nowak et L'Âme Agit aiment ce message
Re: La bonne école d'antan.
Bien sûr que non !
Nous sommes au XXIème siècle, pardon, au 21ème siècle. Beaucoup des questions sont obsolètes, ou inutiles, sauf pour les historiens. les linguistes, les philologues, les ... centenaires.
Mais je trouve ça très intéressant. Je ne suis pas encore centenaire, mais enseignant retraité, féru d'histoire et de linguistique.
Pour l'anniversaire d'un de mes fils qui travaille dans la restauration, je viens d'acheter "Le Barman du Ritz", de Philippe Collin, et bien sûr "L'Art du Cocktail" de Frank Meier : très beau, inspirant, mais tellement suranné.
La nostalgie ne fait pas une meilleure école, elle fige le savoir dans un monde désuet, qui n'existe plus. Que certains fantasment sur ces rêves d'un monde parfait me fait à la fois rire, et me désole.
En ce Quintidi 25 prairial 232, fête de la Tanche,
J'ai tapoté en ligne...
Nowak- Petit Sage
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Date d'inscription : 16/05/2023
Localisation : Loiret
Re: La bonne école d'antan.
BONNE PËCHE
danielsan- Grand Initié
- Messages : 2801
Date d'inscription : 16/02/2016
Age : 73
Localisation : HAUTS DE FRANCE
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