présentation du Grand Orient de France

plaisantes vidéos introductives

Patos, tu dois avoir un soucis pour partager ta vidéo...

Il suffit de cliquer sur " regarder sur YouTube "

Ah oui!
Hier rien n'apparaissait...

comme vous le savez, les loges du GODF travaillent sur des sujets symboliques et sociétaux.

Les travaux sociétaux sont passés au gouvernement s'il les demande ... parfois aussi, l'obédience se fend d'un communiqué de presse, ou alors participe à des manifestations publiques.

Hier, sur hiram.be, un article a passé les 16000 vues en 2 jours. Il s'agit d'un frangin  qui s'indigne que le GODF n'ait pas pris de position publique sur les violences associées à la réforme des retraites.... Pensez vous qu'il est nécessaire que sur ces sujets qui secouent l'actualité le GODF devrait prendre position ? Que proposez vous comme processus que devrait suivre l'obédience pour décider de prendre une position publique ou non ( référendum interne ? ) ?

ah mon cher Luciole, je crains que même les petites améliorations auraient déclenché un blocage. Le problème me semble plus profond que seulement la réforme des retraites :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

patos a écrit:Pensez vous qu'il est nécessaire que sur ces sujets qui secouent l'actualité le GODF devrait prendre position ? Que proposez vous comme processus que devrait suivre l'obédience pour décider de prendre une position publique ou non ( référendum interne ? ) ?

Je pense que les obédiences peuvent donner un avis si on leur demande, par exemple en faisant une question à l'étude des Loges (comme la fin de vie à la GLDF récemment). Mais prendre position publiquement et "officiellement" me semble gênant car certains Frères peuvent ne pas être d'accord ou désapprouver la démarche. J'ai cependant conscience que la différence est mince.

Finalement je ne vois que ces questions à l'étude des Loges qui pourraient répondre à quelque chose sans froisser certains, mais c'est un processus qui est long et demande pas mal d'organisation.

Prendre position contre la violence en général ne me paraît pas problématique. Le seul vrai gros problème c'est le risque d'amalgame avec le sujet qui cause le conflit : la réforme.
Ça donne vite du : contre les violences policières = contre le gouvernement = contre la réforme...

Bonjour à tous, 

Ce que l'on a pu voir en manifestation ou aux abords ces derniers temps est proprement terrifiant et je me demande à quel moment on peut considérer qu'une telle débauche de moyens policiers met en danger la paix sociale plutôt que de protéger l'ordre public. Mais on n'en est plus au stade des "petites améliorations", ni d'un débat sur la seule réforme des retraites. Après je ne sais pas quels sont les modes d'action les plus pertinents pour une obédience, fût-elle "sociétale", mais il me semble que ce n'est pas par la prise de position "à chaud", sauf en cas de menace extrême ?

patos a écrit:ah mon cher Luciole, je crains que même les petites améliorations auraient déclenché un blocage. Le problème me semble plus profond que seulement la réforme des retraites :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Bon, j'avoue que je regarde tout ceci de Belgique (avec un mari français) et que ça me laisse assez perplexe.

Je passe le fait que la France soit entourée de pays où la retraite est bien ultérieure au seuil des 64 ans   (67 ans), car je te rejoins, Patos.
Je crois que la crise   est bien plus large. Une crise de confiance franco-française sur fond, également, de mouvements de déstabilisation externes qui ont aussi pu être observés ailleurs, et sont même documentés. Réduire cette crise à la seule réforme des retraites, c'est regarder le monde à travers une paille, et passer à côté des véritables dangers qui menacent nos démocraties.

 Ceux qui  souhaitent semer le doute en nos systèmes de gouvernement ont tout intérêt à simplifier au maximum les enjeux pour les réduire à des slogans populistes "tous pourris", 'les gros contre les petits", "eux contre nous" et j'en passe.

Dans ce contexte, c'est plus à l'éducation nationale de réintroduire  l'esprit critique  de manière transversale, en classe.  De réintroduitre le sens de la nuance du compromis (à la belge, lol), pour qu'on évite le plus possible cette binarité, ce manichéisme qui fait le terreau des partis extrêmes. Et qui rend nos démocraties si vulnérables aux tentatives de déstabilisation.  Le GO qui fait une déclaration c'est bien. Mais une poignée de profs motivés, maçons ou non, c'est mieux.


Bon, et de manière plus prosaïque, et même si je me fais tuer ici: comme je le dis à mon français de mari quand je le contredis: "le Français est râleur de nature . Si je te contredis, c'est pour te fournir l'oxygène quotidien dont tu as besoin: une raison de râler""   Pas taper sur  les belges !

Ombrelune a écrit:
Dans ce contexte, c'est plus à l'éducation nationale de réintroduire  l'esprit critique  de manière transversale, en classe.  De réintroduitre le sens de la nuance du compromis (à la belge, lol), pour qu'on évite le plus possible cette binarité, ce manichéisme qui fait le terreau des partis extrêmes. Et qui rend nos démocraties si vulnérables aux tentatives de déstabilisation.  Le GO qui fait une déclaration c'est bien. Mais une poignée de profs motivés, maçons ou non, c'est mieux.
 

Est-ce que vous considérez que les profs véhiculent la pensée binaire et ont renoncé à l'esprit critique ?

Question bonus : pensez-vous que tous les maux de la société renvoient in fine à un problème d'éducation nationale ? Les enfants ne sont-ils pas aussi formés par leurs parents, d'autres adultes, les médias, les réseaux sociaux, leurs pairs ?

Athena a écrit:

Ombrelune a écrit:
Dans ce contexte, c'est plus à l'éducation nationale de réintroduire  l'esprit critique  de manière transversale, en classe.  De réintroduitre le sens de la nuance du compromis (à la belge, lol), pour qu'on évite le plus possible cette binarité, ce manichéisme qui fait le terreau des partis extrêmes. Et qui rend nos démocraties si vulnérables aux tentatives de déstabilisation.  Le GO qui fait une déclaration c'est bien. Mais une poignée de profs motivés, maçons ou non, c'est mieux.
 

Est-ce que vous considérez que les profs véhiculent la pensée binaire et ont renoncé à l'esprit critique ?

Question bonus : pensez-vous que tous les maux de la société renvoient in fine à un problème d'éducation nationale ? Les enfants ne sont-ils pas aussi formés par leurs parents, d'autres adultes, les médias, les réseaux sociaux, leurs pairs ?

Relisez-moi je n'ai absolument pas dit ça!

Je n'ai nullement prétendu que les profs étaient la CAUSE, mais pourraient participer aux remèdes, si davantage d'heures de cours étaient consacrés à la citoyenneté et au développement d'esprit critique selon les libéralités dont ils disposent  (programme imposé etc). 

Cela dit, je suis belge, ancienne journaliste mais également agrégée pour l’enseignement secondaire supérieur. J'ai pu constater pendant mes stages que ces cours existent, mais sont souvent confiés à des profs qui ne sont pas formés dans ce domaine (médias entre autres), ce qui est dommage. Ils s'en trouvent démunis et parfois, démotivés. 

Mais en aucun cas je ne les ai pointés comme étant la cause de ces dérives.

Luciole a écrit:
Enfin il y a des gens que l'on recrute comme prof faute de mieux et cela se voit.

Je viens de te rejoindre  indirectement dans ma réponse précédente.

Je suis d'accord avec toi pour l'éducation à la maison. Mais vu l'ampleur du problème actuel, pas sure que tous les parents soient réellement armés  pour ça.  Quand ils ne sont pas carrément démissionnaires.

C’est précisément dans le cadre de l’enseignement d’éducation civique que Samuel Paty avait jugé opportun d’aborder une réflexion sur les caricatures du Charlie Hebdo. Le délit de blasphème existe-t-il ? La liberté de la presse doit-elle craindre la censure ? Il me semble qu’il faisait son job de formation à l’esprit critique.
On connaît la suite.

Athena a écrit:C’est précisément dans le cadre de l’enseignement d’éducation civique que Samuel Paty avait jugé opportun d’aborder une réflexion sur les caricatures du Charlie Hebdo. Le délit de blasphème existe-t-il ? La liberté de la presse doit-elle craindre la censure ? Il me semble qu’il faisait son job de formation à l’esprit critique.
On connaît la suite.

Et? Il faudrait pour autant s'arrêter, renoncer, s'aplatir?

Quand à la presse, dans mon pays, elle ne craint rien, je n'ai jamais été victime de censure. J'ai reçu des pressions de politiciens,  ça ne coute rien d'essayer bien sur. Mais  la rédaction vous protège et la justice aussi. Et je n'ai jamais dû modifier la moindre ligne pour ça tant que je menais mes investigations honnêtement en étayant les faits. La liberté de la presse est très protégée dans la constitution belge et par les tribunaux.

Je pose des questions c’est tout … vous souhaitiez au départ que les profs réintroduisent l’esprit critique et je ne crois pas qu’ils y aient jamais renoncé même si cela a pu conduire au pire.

Sinon le sujet de départ soulevait une interrogation sur la pertinence d’une prise de position du GO au sujet des violences policières

le sujet de départ était une présentation du Grand Orient Et ensuite, j'ai répondu à Patos.

Je ne tiens pas à me fâcher, mais vous avez mal interprété cette réponse  à Patos, au départ, croyant que je stigmatisais les profs et que je les accusais de véhiculer la pensée binaire, ce qui n'est absolument pas ce que j'ai écrit.
J'ai ce défaut de ne pas aimer qu'on me fasse dire ce que je n'ai pas dit. Le point de départ de l'esprit critique c'est de s'en tenir aux faits et non d'interpréter les propos d'autrui.

Athena a écrit:
...Sinon le sujet de départ soulevait une interrogation sur la pertinence d’une prise de position du GO au sujet des violences policières ...

L'autre jour j'ai eu l'occasion de poser au GM adjoint du GODF la question de comment le conseil de l'ordre décide t il ou non de faire une communication publique.
Dans sa réponse figurait que le conseil de l'ordre n'a pas à faire des choses de sa propre initiative ; c'est sur base des remontées en provenance des loges qu'une réflexion puis une action est ou non engagée .

Merci Luciole. Je dois préciser que j ai choisi une autre profession, après ce cursus. Ne surtout pas y lire de critique envers le corps enseignant! Ce n etait juste pas fait pour moi ( je manque certainement de patience, un sacré atout)

Furieuse non, désolée pour le vouvoiement qui m’est spontané, ce n’est pas un marqueur de colère. Nous ne nous sommes pas compris.

Je suis peut-être trop sensible à l’idée que ce serait à l’école de résoudre des problématiques que le corps social lui-même alimente. On veut développer l’esprit critique mais on colle les enfants sur des écrans pour avoir la paix, Hanouna à libre antenne, les réseaux sociaux en roue libre, etc etc .

Politiquement il est assez clair aussi que le métier de prof n’étant pas attractif (multiplier les missions tout en réduisant les moyens); on se condamne à recruter des personnels peu qualifiés, qu’on ne peut pas blâmer non plus d’être insuffisamment formés.

L’esprit prit critique se forme au contact du livre et de l’écrit (langue élaborée = pensée plus nuancée) ; et là aussi j’ai comme le sentiment que la bataille est perdue.

Ombrelune, toutes mes excuses. Je m’efforce à la bonne foi moi aussi.