gloire au travail
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Planck
patos
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gloire au travail
gloire au travail est une devise que l'on peut lire sur les frises des certaines loges maçonniques.
Josselin Morand en donne sa vision personnelle dans l'article ci-après
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mon avis perso : Josselin la rapproche du Arbeit macht frei qui orne l'entrée du camp d'Auschwitz , et du capitalisme patronal protestant qui pousse tout le monde vers le travail...pas toujours valorisant ni valorisé.
Mouais, mais c'est quand il indique "Le vrai travail est le travail de civilisation et de culture..." que je ne suis plus d'accord.
Pour moi, le vrai travail, qui est le premier que doit commencer un franc-maçon, et qui ne sera jamais terminé, est le travail sur soi, pour trouver ses défauts et douleurs, en détecter l'origine, les corriger ou juste les surveiller et s'accepter...
je retrouve là une petite appréhension permanente que j'ai avec les sujets dits sociétaux : quand tous les sujets à traiter concernent la société c'est-à-dire les autres, que donc il n'y a rien à changer en soi, je me méfie.
"Toujours balayer d'abord devant sa porte" !
Et vous, votre avis ?
Josselin Morand en donne sa vision personnelle dans l'article ci-après
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mon avis perso : Josselin la rapproche du Arbeit macht frei qui orne l'entrée du camp d'Auschwitz , et du capitalisme patronal protestant qui pousse tout le monde vers le travail...pas toujours valorisant ni valorisé.
Mouais, mais c'est quand il indique "Le vrai travail est le travail de civilisation et de culture..." que je ne suis plus d'accord.
Pour moi, le vrai travail, qui est le premier que doit commencer un franc-maçon, et qui ne sera jamais terminé, est le travail sur soi, pour trouver ses défauts et douleurs, en détecter l'origine, les corriger ou juste les surveiller et s'accepter...
je retrouve là une petite appréhension permanente que j'ai avec les sujets dits sociétaux : quand tous les sujets à traiter concernent la société c'est-à-dire les autres, que donc il n'y a rien à changer en soi, je me méfie.
"Toujours balayer d'abord devant sa porte" !
Et vous, votre avis ?
patos- Admin
- Messages : 5365
Date d'inscription : 15/09/2015
Age : 71
Localisation : Drôme
Re: gloire au travail
Voici une dissertation que j'avais rédigée en terminale, donc il y un peu plus d'une dizaine d'années, mais dont j'ai conservé un scan.
L'angle que j'avais alors pris à l'époque était essentiellement le travail productif, avec un angle marqué sur le salaire. Je précise salaire dans sa dimension pécuniaire car je crois que ce terme a une autre importance en FM.
En relisant mon écrit aujourd'hui, j'admet que ma vision était réduite.
Il faut dire qu'à l'époque j'étais plutôt porté par un élan révolutionnaire ... mais la réalité est plus dense qu'une vision binaire "système versus anti-système" ...
Seul un Sith raisonne dans l'absolu
J'ajouterais certainement la notion du travail sur soi-même comme le souligne Patos, intégrer cette dimension du travail personnel, approche certainement la plus complexe
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L'angle que j'avais alors pris à l'époque était essentiellement le travail productif, avec un angle marqué sur le salaire. Je précise salaire dans sa dimension pécuniaire car je crois que ce terme a une autre importance en FM.
En relisant mon écrit aujourd'hui, j'admet que ma vision était réduite.
Il faut dire qu'à l'époque j'étais plutôt porté par un élan révolutionnaire ... mais la réalité est plus dense qu'une vision binaire "système versus anti-système" ...
Seul un Sith raisonne dans l'absolu
J'ajouterais certainement la notion du travail sur soi-même comme le souligne Patos, intégrer cette dimension du travail personnel, approche certainement la plus complexe
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Planck- Sage Confirmé
- Messages : 559
Date d'inscription : 23/02/2020
Localisation : Rhône-Alpes
Re: gloire au travail
Je suis tout à fait d'accord avec toi Patos, le mot travail évoqué en tenue n'a pas du tout le même sens que le même mot utilisé dans le monde profane et a fortiori dans le monde professionnel. Si nous ne faisons pas cette distinction je pense que nous passons à coté d'une partie essentielle de notre initiation.
Pour répondre à Plank ( quelle constante ! ) voila un petit jeune qui promettait déjà...
Pour répondre à Plank ( quelle constante ! ) voila un petit jeune qui promettait déjà...
Philbour- Chien fou
- Messages : 211
Date d'inscription : 15/03/2020
Age : 83
Localisation : LYON
Re: gloire au travail
wow Planck, je n'avais pas ce niveau en terminale !
jolie finale avec un ni / ni qui fait penser qu'il faudra trouver une troisième voie.
jolie finale avec un ni / ni qui fait penser qu'il faudra trouver une troisième voie.
patos- Admin
- Messages : 5365
Date d'inscription : 15/09/2015
Age : 71
Localisation : Drôme
Re: gloire au travail
Et bien merci à vous, c'est vraiment en toute modestie que je conservais ce vieux travail en espérant qu'il serve un jour
Pour le lien avec le camp d'Auschwitz, que j'ai visité, je ne suis pas d'accord du tout avec l'introduction du papier de ce blog. Formulée 100 ans avant la Shoah, cette expression a été reprise mainte fois par des sociologues jusqu'aux goulags staliniens puis les camps nazis. Si l'auteur de cet article le rappelle, alors pourquoi reprendre cette expression dans le pire contexte ? Je trouve que cette introduction se présente donc comme un détournement intellectuel dans le but de peindre par la suite un tableau anti-capitaliste dans la plus grande subjectivité. Si on peut facilement être d'accord de prime abord avec quelques points, il faut pousser le raisonnement plus loin dans un monde complexe aux nombreuses interdépendances.
Comme je l'expliquais dans ma dissertation, travail et bonheur peut être aussi bien incompatibles que complémentaires, tout dépend du référentiel, du cadre social. Opposer les salariés aux RH et au PIB est une vision écornée de la société. S'il est totalement vrai que les abus sont nombreux et que toutes les entreprises ne mènent pas vers l'harmonie, la création de valeur apporte globalement la richesse au pays en question et à ses habitants.
Certaines entreprises œuvrent malheureusement à la destruction de notre habitat, à l'éradication des autres espèces et à l'asservissement de l'homme par le prolétariat. Ces entreprises-là ne sont pas le progrès, même si elles sont parfois avancées techniquement. Elles méritent d'être incriminées publiquement et de disparaître. Mais fort heureusement, elles ne représentent pas la majorité des entreprises. Comme toujours, le danger est dans la généralisation.
Quant à gueuler sur les start-ups, nombreuses se bougent lecul plan directeur pour innover, et pas seulement pour faire du fric. On trouve comme cela de nombreux projets aussi bien sociaux qu'environnementaux. Même les associations caritatives ont des salariés. L'Abbé Pierre était-il un capitaliste refoulé ? Blâmer le fondement du salariat au nom d'une lutte contre le système montre que cette personne ne réfléchit pas plus loin que le bout de son nez.
Il n'a jamais été aussi facile de condamner le système qu'avec Internet en restant assis depuis son canapé mais ce sont bien les entreprises qui font avancer le monde. Les grands critiques vont refuser de franchir la porte de entrepreneuriat car ce serait alors faire le jeu du système qu'ils dénoncent. Alors ils préfèrent juste dénoncer, c'est plus logique ... et surtout plus facile.
Enfin, le travail n'est évidemment pas limité au travail productif c'est aussi le travail sur soi, l'apprentissage de connaissances théoriques, la pratique des arts, le développement de relations avec autrui, et bien d'autres choses.
Bien sûr, je n'oublie pas les combats pour nos acquis sociaux mais ne doit pas être systématique et surtout rester intelligent
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Pour le lien avec le camp d'Auschwitz, que j'ai visité, je ne suis pas d'accord du tout avec l'introduction du papier de ce blog. Formulée 100 ans avant la Shoah, cette expression a été reprise mainte fois par des sociologues jusqu'aux goulags staliniens puis les camps nazis. Si l'auteur de cet article le rappelle, alors pourquoi reprendre cette expression dans le pire contexte ? Je trouve que cette introduction se présente donc comme un détournement intellectuel dans le but de peindre par la suite un tableau anti-capitaliste dans la plus grande subjectivité. Si on peut facilement être d'accord de prime abord avec quelques points, il faut pousser le raisonnement plus loin dans un monde complexe aux nombreuses interdépendances.
Comme je l'expliquais dans ma dissertation, travail et bonheur peut être aussi bien incompatibles que complémentaires, tout dépend du référentiel, du cadre social. Opposer les salariés aux RH et au PIB est une vision écornée de la société. S'il est totalement vrai que les abus sont nombreux et que toutes les entreprises ne mènent pas vers l'harmonie, la création de valeur apporte globalement la richesse au pays en question et à ses habitants.
Certaines entreprises œuvrent malheureusement à la destruction de notre habitat, à l'éradication des autres espèces et à l'asservissement de l'homme par le prolétariat. Ces entreprises-là ne sont pas le progrès, même si elles sont parfois avancées techniquement. Elles méritent d'être incriminées publiquement et de disparaître. Mais fort heureusement, elles ne représentent pas la majorité des entreprises. Comme toujours, le danger est dans la généralisation.
Quant à gueuler sur les start-ups, nombreuses se bougent le
Il n'a jamais été aussi facile de condamner le système qu'avec Internet en restant assis depuis son canapé mais ce sont bien les entreprises qui font avancer le monde. Les grands critiques vont refuser de franchir la porte de entrepreneuriat car ce serait alors faire le jeu du système qu'ils dénoncent. Alors ils préfèrent juste dénoncer, c'est plus logique ... et surtout plus facile.
Enfin, le travail n'est évidemment pas limité au travail productif c'est aussi le travail sur soi, l'apprentissage de connaissances théoriques, la pratique des arts, le développement de relations avec autrui, et bien d'autres choses.
Bien sûr, je n'oublie pas les combats pour nos acquis sociaux mais ne doit pas être systématique et surtout rester intelligent
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Planck- Sage Confirmé
- Messages : 559
Date d'inscription : 23/02/2020
Localisation : Rhône-Alpes
Re: gloire au travail
Salut Planck,
Mais à quel prix se fait cette création de valeur ? Combien se lève tous les jours en se disant qu'ils vont faire leur boulot "de merde" ? (je précise que ces mots, je les ai entendus toute ma jeunesse, ma mère travaillant en rayon dans un Leclerc et mon père étant chauffeur livreur)
Le souci pour moi est là : on a très peu de gens épanouis dans le travail. Tu dis que tout dépend du référentiel. Oui, bien entendu. Force est de constater que le référentiel de la majorité de nos concitoyens est dur et ne les rend pas heureux. De ce constat doit naître une action de notre part.
Voici un graphique, repris par l'Obs, d'une enquête pour la fondation Jaurès :
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Richesse ne signifie pas bonheur pour autant.
On ne sera pas d'accord sur ce point. Pour moi, ce sont les sphères publiques qui donnent l'impulsion. Les entreprises ne sont pas l'alpha et l’oméga. Ce sont les Etats, voire les organisations internationales publiques, qui viennent poser les jalons de l'avancement de nos sociétés. Et les entreprises suivent, dans un second temps.
Même si, bien sûr, il existe des sociétés privées qui œuvrent pour le "bien commun", quelle en est la proportion ? Les Etats travaillent eux pour la collectivité. Les entreprises, dans leur globalité, fonctionnent d'abord pour elles, puis pour les autres.
Quand on regarde les statuts d'une société, si ça a bien été ficelé, on trouve normalement un article relatif à l'objet social de celle-ci. En général, il n'est pas évoqué de grande considérations philanthropiques. C'est de l'ordre du détail, certes, mais tout cela a un sens.
Planck a écrit:S'il est totalement vrai que les abus sont nombreux et que toutes les entreprises ne mènent pas vers l'harmonie, la création de valeur apporte globalement la richesse au pays en question et à ses habitants.
Mais à quel prix se fait cette création de valeur ? Combien se lève tous les jours en se disant qu'ils vont faire leur boulot "de merde" ? (je précise que ces mots, je les ai entendus toute ma jeunesse, ma mère travaillant en rayon dans un Leclerc et mon père étant chauffeur livreur)
Le souci pour moi est là : on a très peu de gens épanouis dans le travail. Tu dis que tout dépend du référentiel. Oui, bien entendu. Force est de constater que le référentiel de la majorité de nos concitoyens est dur et ne les rend pas heureux. De ce constat doit naître une action de notre part.
Voici un graphique, repris par l'Obs, d'une enquête pour la fondation Jaurès :
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Richesse ne signifie pas bonheur pour autant.
Planck a écrit: [...] ce sont bien les entreprises qui font avancer le monde.
On ne sera pas d'accord sur ce point. Pour moi, ce sont les sphères publiques qui donnent l'impulsion. Les entreprises ne sont pas l'alpha et l’oméga. Ce sont les Etats, voire les organisations internationales publiques, qui viennent poser les jalons de l'avancement de nos sociétés. Et les entreprises suivent, dans un second temps.
Même si, bien sûr, il existe des sociétés privées qui œuvrent pour le "bien commun", quelle en est la proportion ? Les Etats travaillent eux pour la collectivité. Les entreprises, dans leur globalité, fonctionnent d'abord pour elles, puis pour les autres.
Quand on regarde les statuts d'une société, si ça a bien été ficelé, on trouve normalement un article relatif à l'objet social de celle-ci. En général, il n'est pas évoqué de grande considérations philanthropiques. C'est de l'ordre du détail, certes, mais tout cela a un sens.
Hauriou- Nouveau né
- Messages : 73
Date d'inscription : 10/01/2013
Age : 32
Localisation : Paris
Re: gloire au travail
- à supprimer, problème avec l'éditeur de texte -
Désolé pour le pavé ci-dessous, l'éditeur a fait sauter les sauts de lignes, impossible de les appliquer
Désolé pour le pavé ci-dessous, l'éditeur a fait sauter les sauts de lignes, impossible de les appliquer
Dernière édition par Planck le Sam 2 Mai - 11:59, édité 4 fois
Planck- Sage Confirmé
- Messages : 559
Date d'inscription : 23/02/2020
Localisation : Rhône-Alpes
Re: gloire au travail
Quand je parlais de référentiel, il s'agissait des acquis sociaux. Il est nécessaire d'avoir un cadre social permettant la compatibilité entre travail salarié et bonheur. Aujourd'hui j'affirme que ces deux notions sont tout à fait compatibles. Par ailleurs chacun peut se former en continue et aspirer au travail qu'il souhaite, cela demande évidemment un certain effort.
Quant au bien être au travail, ce n'est pas le salariat qui est un problème mais la logique managériale. Il est fort probable que la proportion d'entreprises au management formel soit bien supérieure à la demande des salariés, les entreprises traditionnelles étant sur le déclin, et peu d'entreprises présentent un management charismatique. Il y a un décalage entre l'offre et la demande, ce qui peut amener de la frustration, de la colère, de la tristesse voire de la dépression chez tous les salariés, y compris les managers de proximité pour qui le pilotage par les chiffres ne convient pas non plus.
J'ajouterais que les gens changent, si un style de management peut convenir à une personne un temps, il peut ne pas lui convenir plus tard, ne pas lui permettre d'avoir ce qu'elle cherche, ce dont elle a besoin. Il faut également du temps pour apprendre à se connaître et comprendre ce dont on a besoin justement. En outre, la culture du pays a énormément d'importance dans la typologie des styles de management qu'on retrouve dans les entreprises.
Majoritairement en France nous sommes restés dans un management formel des années 60-80 qui doit s'adapter pour deux raisons. La première est concurrentielle et les nouvelles approches managériales de type agile, issues du lean-management, sont beaucoup plus efficaces. Les entreprises françaises risquent donc d'être à la traîne par rapport à d'autres pays. La seconde raison est bien évidemment générationnelle. Si ma génération Y, millennials des années 80-90, se calque déjà moins sur la précédente X, celle de nos parents, c'est encore moins le cas des digital natives, à partir de 2000. La nouvelle génération, qui nous influence doucement, marque un pas prononcé vers entrepreneuriat, le travail en mode projet au lieu du salariat, un goût pour le risque plus prononcé avec une bonne dose d'insouciance, la volonté d'avoir toujours plus de sens dans l'action.
Les attentes évoluent mais il n'est pas simple de changer de mode de management dans une entreprise car beaucoup de façons de travailler sont cristallisées, surtout si la structure est grosse. Il faut des décennies pour bouger les lignes une fois les fondations fixées. Mais de nouvelles entreprises naissent chaque jour ! L'exception de la Silicon Valey deviendra peut être la nouvelle règle ?
En ce qui concerne l'importance de l'Etat et de son intervention dans la société, tout dépend le regard abordé et il y a de réelles différences entre Adam Smith, Karl Marx et John Maynard Keynes. il y en a pour tous les goûts et je n'aurai pas la prétention d'affirmer qui a raison, je peux simplement énoncer mon point de vue et expliquer ma réflexion. Pour ma part je considère que les entreprises créent de la richesse et qu'un gouvernement en récupère une partie sous forme d'impôts pour ensuite la dépenser. L'Etat actionnaire de certaines sociétés peut également trouver un revenu de ce côté-là mais ce sont bien les entreprises en question qui génèrent le bénéfice.
Ce n'est pas fondamentalement une critique bien qu'il soit légitime de penser que le panier de l'Etat est percé à certains endroits, notamment dans ses fonctions politiques. A mon sens l'Etat a un devoir régalien qu'il doit assumer. Au départ on y trouvait la défense, la justice, le gouvernement et l'administration, la législation et la fiscalité. Il conviendrait d'ajouter de nombreux domaines tels que la sécurité intérieure, la santé, l'éducation, la recherche, le pénitencier, la propreté, le sport, le renseignement ...
Enfin, je te fais part de ce que je lis dans l'infographie. Il est évident que le travail sert en priorité l'entreprise et la vocation d'une entreprise n'a absolument pas à être philanthropique mais à créer de la valeur. Par ailleurs, tout le monde ne peut pas servir directement la société. Une société est composée d'un Etat, de citoyens et d'entreprises. L'Etat, les entreprises et les citoyens peuvent délivrer des services. Seules les entreprises ont la faculté de délivrer des biens. De plus, on trouve évidemment des associations qui vont délivrer un service sur la base du bénévolat ou du salariat, avec parfois une grande efficacité, il faut les applaudir. Mais l'activité associative se fait en supplément de l'activité salarié, hormis les retraités qui y sont également très présents.
Toutefois travailler pour l'entreprise revient à travailler indirectement pour la société. Servir l'entreprise revient à avoir un emploi et un salaire, gage de sécurité primordial. Servir l'entreprise, en restant dans une configuration sociale acceptable revient également à servir le collectif de citoyen par la création de richesse.
Petite parenthèse : il est intéressant de voir que les salariés se plaisent davantage aux Etats-Unis. Pourtant c'est le parfait exemple de la non-intervention de l'Etat dans l'affaire des entreprises ... Le manque de reconnaissance et la malaise au travail ne vient donc pas de l'influence du gouvernement. Elle ne vient pas non plus du salariat car les Etats-Unis représentent le paroxysme du capitalisme néo-libéral. C'est bien l'approche managériale qui a son importance dans la perception des salariés.
Conclusion personnelle : L'Etat peut et doit donner des impulsions, mais l'action revient sur le terrain aux entreprises et aux salariés qu'il faut prendre en considération avec une logique managériale adaptée à l'époque et aux besoins de chacun, en consolidant le socle social qui rend compatible le travail et le bonheur, sans perdre bien sûr l'objectif de rentabilité qui bénéficie tant aux entreprises mais aussi aux salariés et à l'Etat, qui peut alors financer les services régaliens qu'il doit délivrer.
Dernière édition par Planck le Sam 2 Mai - 15:18, édité 2 fois
Planck- Sage Confirmé
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Date d'inscription : 23/02/2020
Localisation : Rhône-Alpes
Re: gloire au travail
Salut Planck,
Très intéressant de discuter avec toi, surtout quand on est pas forcément d'accord sur tout !
Je suis d'accord avec toi sur le fait que ce soit compatible. Mais en l'occurrence, pour quelle proportion de la population cela l'est-il ?
Concernant la formation de chacun, c'est une vision très libérale des choses que de renvoyer comme ça les gens à leur propre responsabilité, mais je comprends le raisonnement. Cependant, selon moi, c'est faire abstraction des contextes économiques, sociaux et culturels dans lesquels évoluent les CSP les plus modestes.
On va prendre un exemple concret : un ouvrier qui fait les 3x8. Il rentre de l'usine, il sera tellement fatigué, aliéné par son travail souvent vide de sens, qu'il n'aura pas la force de faire cet effort dont tu parles. Et statistiquement, il y a de grandes chances qu'il sera dans un environnement professionnel et familial qui ne favorisera pas cet accomplissement, la recherche d'amélioration ou la formation continue. Je ne parle même pas de la culture qui n'est globalement pas valorisée dans les milieux ouvriers (je pense ici aux livres d'Edouard Louis et à Retour à Reims de Didier Eribon qui illustrent très bien ce point). Ni même du coût pécuniaire de cette fameuse formation continue.
Pour avoir bossé en caisse de supermarché pendant 2 ans en cumulé pour financer mes études, je peux te dire que le soir en rentrant à 20h50 après la fermeture des magasins, tu n'as pas l'énergie d'aller faire des cours du soir ou de lire du Kant.
Bien entendu, il y a des exceptions à tout cela. Il y a nombre d'ouvriers qui arrivent à s'extirper de leur condition, mais quelle en est la proportion ? Cela reste très rare.
Autre illustration : le travail étudiant. Les étudiants qui ont l'obligation de travailler pour payer leurs études ont un taux de réussite aux partiels moindre que celui des étudiants qui ne travaillent pas. Petit graphique glané sur l'INSEE, qui certes date une peu :
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Cela montre bien que fournir l'effort dont tu parles n'est pas aisé en parallèle d'une activité salariée. Devant ce constat, on pourrait penser à la mise en place d'un revenu universel qui pourrait justement permettre à tous les citoyens de s'améliorer, de travailler sur eux, de se former pour évoluer.
Si je te comprends bien, tu penses qu'aujourd'hui le problème dans le travail, c'est le management. Pour moi, changer la méthode managériale, ça peut être une bonne chose. Et on le voit, dans le privé comme dans le public, on entend de plus en plus parler de mode projet, etc. Il y a une volonté de changer de manière indéniable à ce niveau. Tu as peut être raison, potentiellement avec ça les gens accepteront plus au quotidien leurs conditions de travail et ça les rendra peut être plus heureux.
Cependant, à titre personnel, je pense que c'est un peu comme si on voulait vider une piscine avec une cuillère. Le management, quel que soit sa forme, résulte des orientations stratégiques des entreprises. En l'occurrence, le toujours plus. Il faut de la croissance, consommer plus, produire plus. Tant qu'on ne changera pas ces paradigmes économiques et sociaux, on pourra changer tant qu'on le souhaite de méthodes de management, on aura des gens malheureux dans leur cadre de travail.
Quant à la Silicon Valley et ses "Chief happiness officers", je ne pense pas que ce soit réellement un bon exemple à suivre. Tout ce que ces entreprises arrivent à faire, c'est brouiller la limite entre vie professionnelle et vie privée. En donnant à leurs salariés plein de petits "extras", ils les rendent dépendants à leur boîte. Je trouve ça malsain. Un exemple : Facebook et Apple proposaient la congélation des ovocytes de leurs employés. Si ce n'est pas une façon pernicieuse de dire que maternité et carrière sont incompatibles...
Concernant l'Etat panier percé, position que je peux entendre même si je n'y souscrits pas totalement, je souhaitais faire un petit aparté, tu m'excuseras. Il y a un site très bien foutu, en l'occurrence https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/. Il reprend l'intégralité des débats budgétaires, des lois de finances, etc. Ce qui est très intéressant de regarder, ce sont les projet annuel de performances (PAP) et les rapports annuels de performances (RAP). Cela fait notamment le détails des dépenses pour chaque missions de l'Etat. Je ne rentrerai pas plus dans le débat de l'Etat dépensier, je pense que ce n'est pas le sujet ici.
Effectivement, si on le prend sous l'angle que pour travailler pour la société, il faut créer de la valeur. Mais est-ce que c'est la finalité de nos sociétés ?
Pour conclure, on pourrait ouvrir le débat en parlant des théories de la décroissance qui iraient dans un sens contraire de ta position, prônant une consommation et donc une production plus raisonnée. Par conséquence, un changement aussi dans la relation qu'on peut avoir face au travail. La décroissance, cela pourrait permettre de limiter le travail physique pour... bâtir son propre temple ?
Au plaisir de te lire,
Très intéressant de discuter avec toi, surtout quand on est pas forcément d'accord sur tout !
Planck a écrit:Il est nécessaire d'avoir un cadre social permettant la compatibilité entre travail salarié et bonheur. Aujourd'hui j'affirme que ces deux notions sont tout à fait compatibles. Par ailleurs chacun peut se former en continue et aspirer au travail qu'il souhaite, cela demande évidemment un certain effort.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que ce soit compatible. Mais en l'occurrence, pour quelle proportion de la population cela l'est-il ?
Concernant la formation de chacun, c'est une vision très libérale des choses que de renvoyer comme ça les gens à leur propre responsabilité, mais je comprends le raisonnement. Cependant, selon moi, c'est faire abstraction des contextes économiques, sociaux et culturels dans lesquels évoluent les CSP les plus modestes.
On va prendre un exemple concret : un ouvrier qui fait les 3x8. Il rentre de l'usine, il sera tellement fatigué, aliéné par son travail souvent vide de sens, qu'il n'aura pas la force de faire cet effort dont tu parles. Et statistiquement, il y a de grandes chances qu'il sera dans un environnement professionnel et familial qui ne favorisera pas cet accomplissement, la recherche d'amélioration ou la formation continue. Je ne parle même pas de la culture qui n'est globalement pas valorisée dans les milieux ouvriers (je pense ici aux livres d'Edouard Louis et à Retour à Reims de Didier Eribon qui illustrent très bien ce point). Ni même du coût pécuniaire de cette fameuse formation continue.
Pour avoir bossé en caisse de supermarché pendant 2 ans en cumulé pour financer mes études, je peux te dire que le soir en rentrant à 20h50 après la fermeture des magasins, tu n'as pas l'énergie d'aller faire des cours du soir ou de lire du Kant.
Bien entendu, il y a des exceptions à tout cela. Il y a nombre d'ouvriers qui arrivent à s'extirper de leur condition, mais quelle en est la proportion ? Cela reste très rare.
Autre illustration : le travail étudiant. Les étudiants qui ont l'obligation de travailler pour payer leurs études ont un taux de réussite aux partiels moindre que celui des étudiants qui ne travaillent pas. Petit graphique glané sur l'INSEE, qui certes date une peu :
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Cela montre bien que fournir l'effort dont tu parles n'est pas aisé en parallèle d'une activité salariée. Devant ce constat, on pourrait penser à la mise en place d'un revenu universel qui pourrait justement permettre à tous les citoyens de s'améliorer, de travailler sur eux, de se former pour évoluer.
Si je te comprends bien, tu penses qu'aujourd'hui le problème dans le travail, c'est le management. Pour moi, changer la méthode managériale, ça peut être une bonne chose. Et on le voit, dans le privé comme dans le public, on entend de plus en plus parler de mode projet, etc. Il y a une volonté de changer de manière indéniable à ce niveau. Tu as peut être raison, potentiellement avec ça les gens accepteront plus au quotidien leurs conditions de travail et ça les rendra peut être plus heureux.
Cependant, à titre personnel, je pense que c'est un peu comme si on voulait vider une piscine avec une cuillère. Le management, quel que soit sa forme, résulte des orientations stratégiques des entreprises. En l'occurrence, le toujours plus. Il faut de la croissance, consommer plus, produire plus. Tant qu'on ne changera pas ces paradigmes économiques et sociaux, on pourra changer tant qu'on le souhaite de méthodes de management, on aura des gens malheureux dans leur cadre de travail.
Quant à la Silicon Valley et ses "Chief happiness officers", je ne pense pas que ce soit réellement un bon exemple à suivre. Tout ce que ces entreprises arrivent à faire, c'est brouiller la limite entre vie professionnelle et vie privée. En donnant à leurs salariés plein de petits "extras", ils les rendent dépendants à leur boîte. Je trouve ça malsain. Un exemple : Facebook et Apple proposaient la congélation des ovocytes de leurs employés. Si ce n'est pas une façon pernicieuse de dire que maternité et carrière sont incompatibles...
Concernant l'Etat panier percé, position que je peux entendre même si je n'y souscrits pas totalement, je souhaitais faire un petit aparté, tu m'excuseras. Il y a un site très bien foutu, en l'occurrence https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/. Il reprend l'intégralité des débats budgétaires, des lois de finances, etc. Ce qui est très intéressant de regarder, ce sont les projet annuel de performances (PAP) et les rapports annuels de performances (RAP). Cela fait notamment le détails des dépenses pour chaque missions de l'Etat. Je ne rentrerai pas plus dans le débat de l'Etat dépensier, je pense que ce n'est pas le sujet ici.
Planck a écrit:Toutefois travailler pour l'entreprise revient à travailler indirectement pour la société.
Effectivement, si on le prend sous l'angle que pour travailler pour la société, il faut créer de la valeur. Mais est-ce que c'est la finalité de nos sociétés ?
Pour conclure, on pourrait ouvrir le débat en parlant des théories de la décroissance qui iraient dans un sens contraire de ta position, prônant une consommation et donc une production plus raisonnée. Par conséquence, un changement aussi dans la relation qu'on peut avoir face au travail. La décroissance, cela pourrait permettre de limiter le travail physique pour... bâtir son propre temple ?
Au plaisir de te lire,
Hauriou- Nouveau né
- Messages : 73
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Localisation : Paris
Re: gloire au travail
Discussion passionnante pour les FM dites "sociétales"mais qu'évitent les obédiences symbolistes tout en ne les écartant pas systématiquement.Pour ceux de ses membres comme moi la FM se substituerait aux innombrables organisations (syndicats,guildes,corporations,partis,etc) qui s'en occupent.
_________________
"Parmi les sons qui peuplent la Nature,court une mélodie secrète....pour celui qui écoute." (Schlegel)
Luciole- Grand Maitre Suprême
- Messages : 5115
Date d'inscription : 02/01/2016
Localisation : Paris,Ile de France
Re: gloire au travail
Ce forum ne contient pas uniquement des réflexions FM et le topic "Cellule grise" est là pour ça
Il est évident que l'organisation de la société devrait toucher tout le monde et non pas que les organisations. Chaque individu, quelle que soit sa position, a un devoir de s'intéresser à la Politique. Je parle bien entendu de celle des idées et non pas celle des partis. La Politique de la réflexion et du bien commun, celle qui permet de vivre en société ; et non pas la politique professionnelle qui permet de faire carrière ...
Il y a sûrement des loges qui abordent également des sujets sociétaux avec un angle libre, puisqu'il y a probablement autant de pensées politiques différentes qu'il n'y a de maçons dans ces loges symboliques et sociétales
Tout mon respect aux loges symboliques qui se refuse au débat et se concentre sur une réflexion différente. Quand j'affirme que chacun doit s'intéresser à la Politique des idées, c'est en tant que citoyen d'une nation républicaine. Certes la démocratie n'est peut-être que représentative mais ça ne doit pas éloigner pour autant le citoyen des questions politiques, encore plus quand il s'agit d'une échelle locale comme sa ville ou son quartier.
Cela dit, Hauriou et moi serions ravis que d'autres personnes donnent leurs points de vu sur cette question du travail, soulevée par Patos
Que penses-tu de tout cela Luciole ?
Il est évident que l'organisation de la société devrait toucher tout le monde et non pas que les organisations. Chaque individu, quelle que soit sa position, a un devoir de s'intéresser à la Politique. Je parle bien entendu de celle des idées et non pas celle des partis. La Politique de la réflexion et du bien commun, celle qui permet de vivre en société ; et non pas la politique professionnelle qui permet de faire carrière ...
Il y a sûrement des loges qui abordent également des sujets sociétaux avec un angle libre, puisqu'il y a probablement autant de pensées politiques différentes qu'il n'y a de maçons dans ces loges symboliques et sociétales
Tout mon respect aux loges symboliques qui se refuse au débat et se concentre sur une réflexion différente. Quand j'affirme que chacun doit s'intéresser à la Politique des idées, c'est en tant que citoyen d'une nation républicaine. Certes la démocratie n'est peut-être que représentative mais ça ne doit pas éloigner pour autant le citoyen des questions politiques, encore plus quand il s'agit d'une échelle locale comme sa ville ou son quartier.
Cela dit, Hauriou et moi serions ravis que d'autres personnes donnent leurs points de vu sur cette question du travail, soulevée par Patos
Que penses-tu de tout cela Luciole ?
Dernière édition par Planck le Lun 4 Mai - 14:43, édité 1 fois
Planck- Sage Confirmé
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Re: gloire au travail
Bonjour à toutes et tous.
(J'apprends avec surprise qu'il existerait quelque part une "politique des partiEs" à laquelle tu te refuses avec dignité.)
Attention Une loge (pas une Obédience)est parfaitement libre de traiter du sujet de son choix et de la manière qui lui convient.
"Gloire au travail" est une devise FM qui clôt les réunions de Compagnons.
L'esprit dont on parle tient au caractère général et à ce qu'on appelle "Questions à l'étude des loges" habituellement trois,au choix que le Conseil fédéral de l'Obédience soumet aux loges pour qu'elles le traitent en vue d'une synthèse générale destinée quelquefois à l'extérieur,livre ou proposition de Loi ou autre.
Le GO et la DLdF agissent ainsi.Je ne sais pas pour les autres.
Les loges symbolistes (symboliques veut dire des trois premiers degrés) ne se refusent à aucun débat puisque libres mais ont leurs préférences.Il n'y a de 100% nulle part.
Je connais et apprécie Josselin,il est jeune et n'est pas aussi tranché que l'on pourrait croire, d'ailleurs il est plutôt idéaliste.
Les FM représentent une frange étroite de la Société,bien
moins importante que la gauche actuelle même si la tonalité
générale est cependant plutôt de gauche.C'est simple nous rejetons les extrêmes.
Les Partis communistes ont interdit l'appartenance à la FM et il suffit de lire Minute pour savoir que la droite extrême nous déteste.Franco ou Salazar punissaient de prison d'avoir été Vénérable pour ne pas parler de Vichy ou des Nazis.
(J'apprends avec surprise qu'il existerait quelque part une "politique des partiEs" à laquelle tu te refuses avec dignité.)
Attention Une loge (pas une Obédience)est parfaitement libre de traiter du sujet de son choix et de la manière qui lui convient.
"Gloire au travail" est une devise FM qui clôt les réunions de Compagnons.
L'esprit dont on parle tient au caractère général et à ce qu'on appelle "Questions à l'étude des loges" habituellement trois,au choix que le Conseil fédéral de l'Obédience soumet aux loges pour qu'elles le traitent en vue d'une synthèse générale destinée quelquefois à l'extérieur,livre ou proposition de Loi ou autre.
Le GO et la DLdF agissent ainsi.Je ne sais pas pour les autres.
Les loges symbolistes (symboliques veut dire des trois premiers degrés) ne se refusent à aucun débat puisque libres mais ont leurs préférences.Il n'y a de 100% nulle part.
Je connais et apprécie Josselin,il est jeune et n'est pas aussi tranché que l'on pourrait croire, d'ailleurs il est plutôt idéaliste.
Les FM représentent une frange étroite de la Société,bien
moins importante que la gauche actuelle même si la tonalité
générale est cependant plutôt de gauche.C'est simple nous rejetons les extrêmes.
Les Partis communistes ont interdit l'appartenance à la FM et il suffit de lire Minute pour savoir que la droite extrême nous déteste.Franco ou Salazar punissaient de prison d'avoir été Vénérable pour ne pas parler de Vichy ou des Nazis.
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"Parmi les sons qui peuplent la Nature,court une mélodie secrète....pour celui qui écoute." (Schlegel)
Luciole- Grand Maitre Suprême
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Re: gloire au travail
Effectivement, je voulais dire politique des partis, c'est corrigé. Je ne critique pas forcément cet aspect politique engagé, mais ce n'est pas celui qui concerne et doit concerner l'ensemble des citoyens.
Je fais bien la distinction loge et obédience mais j'ai cru comprendre qu'au sein d'une même obédience, les loges avaient parfois des orientations très différentes sur le plan symboliste et sociétal. C'est donc le mot loge que j'ai employé car les plus grosses différences semblent se jouer sur le plan local de la loge et non sur l'obédience, d'après mes lectures sur ce forum.
Merci pour ces clarifications.
La FM a été bien maltraitée au cours de l'histoire par les partis extrémistes.
Je fais bien la distinction loge et obédience mais j'ai cru comprendre qu'au sein d'une même obédience, les loges avaient parfois des orientations très différentes sur le plan symboliste et sociétal. C'est donc le mot loge que j'ai employé car les plus grosses différences semblent se jouer sur le plan local de la loge et non sur l'obédience, d'après mes lectures sur ce forum.
Merci pour ces clarifications.
La FM a été bien maltraitée au cours de l'histoire par les partis extrémistes.
Planck- Sage Confirmé
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Re: gloire au travail
Saluton al vi, Gefratoj !
Il n'y a pas de 100% au GO, à la GLDF, au DH ou à la GLFF, mais il y a bien du 100% ailleurs : la GLTSO, les LNFU, la GLNF ou l'OITAR. Les sujets sociétaux y sont interdits. Chez nous, c'est dans les articles 6 et 8 de nos Constitutions.
Quant à la FM est globalement conservatrice, soyons honnêtes... Pas grand monde en FM pour défendre un revirement des valeurs. Sans pour autant entrer dans les extrêmes, du fascisme à la dictature du prolétariat. Quant à définir la ligne de la FM en fonction de ses membres est à y perdre la tête ! Pinochet et Allende étaient tous les deux maçons dans leur pays !
Spirite,
Il n'y a pas de 100% au GO, à la GLDF, au DH ou à la GLFF, mais il y a bien du 100% ailleurs : la GLTSO, les LNFU, la GLNF ou l'OITAR. Les sujets sociétaux y sont interdits. Chez nous, c'est dans les articles 6 et 8 de nos Constitutions.
Quant à la FM est globalement conservatrice, soyons honnêtes... Pas grand monde en FM pour défendre un revirement des valeurs. Sans pour autant entrer dans les extrêmes, du fascisme à la dictature du prolétariat. Quant à définir la ligne de la FM en fonction de ses membres est à y perdre la tête ! Pinochet et Allende étaient tous les deux maçons dans leur pays !
Spirite,
Tao- Maitre Philosophe
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Re: gloire au travail
Sans compter ceux qui déshonorent notre institution.Interdire un sujet...? Si tout le monde est d'accord,pourquoi pas ne pas l'évoquer
du tout ,il peut y avoir des cas de discussions rares mais intéressants.Est ce qu'un travail "sociétal" est forcément politique ou religieux?
du tout ,il peut y avoir des cas de discussions rares mais intéressants.Est ce qu'un travail "sociétal" est forcément politique ou religieux?
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Luciole- Grand Maitre Suprême
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Re: gloire au travail
Saluton al vi, Gefratoj !
Un sujet sociétal qui ne serait pas politique ? Sauf à réduire le concept de "politique" aux partis et aux élections, je ne connais pas de sujet sociétal qui ne soit pas politique. Voici celles du GO depuis une douzaine d'années, pour se faire une idée : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
C'est du moins ce que semblent penser certaines familles maçonniques (GLNF, GLTSO, LNFU, OITAR) : pas de sujets politiques, donc pas de sujets sociétaux. Jamais. Et je ne connais pas leurs constitutions, mais à l'OITAR, c'est inscrit. Ces familles maçonniques n'ont pas "raison". Elles ont simplement une conviction. Et heureusement pour la France, la FM a une offre pour toutes les convictions ou presque...
Spirite,
Un sujet sociétal qui ne serait pas politique ? Sauf à réduire le concept de "politique" aux partis et aux élections, je ne connais pas de sujet sociétal qui ne soit pas politique. Voici celles du GO depuis une douzaine d'années, pour se faire une idée : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
C'est du moins ce que semblent penser certaines familles maçonniques (GLNF, GLTSO, LNFU, OITAR) : pas de sujets politiques, donc pas de sujets sociétaux. Jamais. Et je ne connais pas leurs constitutions, mais à l'OITAR, c'est inscrit. Ces familles maçonniques n'ont pas "raison". Elles ont simplement une conviction. Et heureusement pour la France, la FM a une offre pour toutes les convictions ou presque...
Spirite,
Tao- Maitre Philosophe
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Re: gloire au travail
Entièrement d'accord avec Tao, cela rejoint mes propos sur la Politique des idées et la politique des partis. Malheureusement la médiatisation de la politique carriériste rappelle le plus souvent sa forme la plus réductrice. Pour la majorité des citoyens, leur rôle politique revient à voter une fois de temps en temps. Le désintérêt est profond et ses racines peuvent être justifiées par la désillusion. Cependant ces personnes s'égarent car la foi ne doit pas porter sur la politique que l'on voit à la télévision mais sur celle qu'on a à l'esprit, celle que l'on vit au quotidien. Tout ce qui touche à la société est Politique. Si l'on trouve une réelle noblesse dans la Politique, ce terme a tout simplement été galvaudé.
Si certaines obédiences veulent s'interdire des réflexions sur le vivre ensemble, c'est leur droit. D'autres trouvent un véritable intérêt à la réflexion sur un sujet collectif et s'autorisent le sociétal. De nombreuses avancées sociétales peuvent être attribuées à la FM.
Tout dépend de ce que l'on recherche.
Si certaines obédiences veulent s'interdire des réflexions sur le vivre ensemble, c'est leur droit. D'autres trouvent un véritable intérêt à la réflexion sur un sujet collectif et s'autorisent le sociétal. De nombreuses avancées sociétales peuvent être attribuées à la FM.
Tout dépend de ce que l'on recherche.
Planck- Sage Confirmé
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Date d'inscription : 23/02/2020
Localisation : Rhône-Alpes
Re: gloire au travail
Je ne m'aventurerai pas sur la ligne de mon Obédience ?,car je me borne à celle de ma loge et éventuellement celles "à l'étude des LL"
C'est vrai que je ne me souviens pas avoir traité d'un sujet politique versus Tao car j'ai eu à le faire comme syndiqué, inscrit à un parti,citoyen et à d'autres occasions.Sans m'interdire quoi que ce soit je pense qu'il y a des endroits plus directement adaptés que la FM.Pour le dire crument je ne suis pas venu pour cela.
Des penseurs et des philosophes ont toujours fait partie de la FM et le choc des idées a permis des choses intéressantes en faisant bouger les esprits.La pilule ou le Planning Familial par exemple,ont été portés par des maçons comme Lucien Neuwirth et l'ancien GM de la GLdF le Docteur Pierre Simon.
C'est vrai que je ne me souviens pas avoir traité d'un sujet politique versus Tao car j'ai eu à le faire comme syndiqué, inscrit à un parti,citoyen et à d'autres occasions.Sans m'interdire quoi que ce soit je pense qu'il y a des endroits plus directement adaptés que la FM.Pour le dire crument je ne suis pas venu pour cela.
Des penseurs et des philosophes ont toujours fait partie de la FM et le choc des idées a permis des choses intéressantes en faisant bouger les esprits.La pilule ou le Planning Familial par exemple,ont été portés par des maçons comme Lucien Neuwirth et l'ancien GM de la GLdF le Docteur Pierre Simon.
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Luciole- Grand Maitre Suprême
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Re: gloire au travail
Saluton al vi, Gefratoj !
Tout à fait d'accord avec Luciole : je ne suis pas venu pour cela. Mes engagements sociétaux sont ailleurs.
Mais chaque maçon adhérant à l'obédience de son choix, s'il veut parler de l'avenir de l'Union Européenne oustigm parler de l'islam dans le cadre maçonnique, c'est possible aussi.
Spirite,
Tout à fait d'accord avec Luciole : je ne suis pas venu pour cela. Mes engagements sociétaux sont ailleurs.
Mais chaque maçon adhérant à l'obédience de son choix, s'il veut parler de l'avenir de l'Union Européenne ou
Spirite,
Tao- Maitre Philosophe
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Re: gloire au travail
Bon nombre de FM de la GLDF, l'obédience que je connais le mieux, n'hésitent pas à s'engager dans la vie profane sur le plan politique, en particulier local, syndical, humanitaire, sociétal, etc... Je ne pense pas qu'ils aient besoin du travail en loge pour rendre leur action plus efficace. AMHA
Philbour- Chien fou
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Re: gloire au travail
perso je trouve dommage de disposer d'une méthode d'écoute et de travail collectif performante et de ne pas l'utiliser sur des sujets difficiles.
le monde profane ne connaît semble t il plus de débat qui ne ressemble à un pugilat .
je disais sur un autre fil que je me méfie du tout sociétal : cela signifie qu'on ne travaille plus sur soi puisque problèmes et solutions sont toujours "chez les autres" ( Sartre : l'enfer c'est les autres )
mais, de la même manière, j'ai vu pas mal de FM imbattables sur les symboles et les concepts philosophiques, mais sans se les appliquer : "fais ce que je dis mais pas ce que je fais".
bref, sans vouloir aucunement vous convaincre, je trouve qu'un peu des deux me va bien.
le monde profane ne connaît semble t il plus de débat qui ne ressemble à un pugilat .
je disais sur un autre fil que je me méfie du tout sociétal : cela signifie qu'on ne travaille plus sur soi puisque problèmes et solutions sont toujours "chez les autres" ( Sartre : l'enfer c'est les autres )
mais, de la même manière, j'ai vu pas mal de FM imbattables sur les symboles et les concepts philosophiques, mais sans se les appliquer : "fais ce que je dis mais pas ce que je fais".
bref, sans vouloir aucunement vous convaincre, je trouve qu'un peu des deux me va bien.
patos- Admin
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Localisation : Drôme
Re: gloire au travail
La voie du juste milieu en quelque sorte
Philbour- Chien fou
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Date d'inscription : 15/03/2020
Age : 83
Localisation : LYON
Re: gloire au travail
Concernant la non-politisation de la FM par un maçon également homme politique ... la logique est intéressante
La FM pour les Nuls a écrit:Il faut imaginer Arthur Groussier en tenue officielle. Le visage rayonnant d’un patriarche de 60 ans, sa longue barbe blanche cache presque son sautoir de grand maître ! Initié en 1885 à l’âge de 22 ans, il fut un maçon exemplaire. Diplômé des Arts et métiers d’Angers, il devient socialiste et est élu député en 1910. Arthur Groussier est connu des profanes comme un spécialiste des questions sociales, et plus particulièrement de la protection légale des travailleurs : protection des femmes et des enfants au travail, réduction du temps de travail, congés payés. Pour lui, le travail maçonnique inspire la politique, mais pas l’inverse, et il n’a de cesse que d’œuvrer pour une sorte de dépolitisation de la franc-maçonnerie et pour le retour à des questions philosophiques. Mais il est surtout connu des francs-maçons pour sa réforme du rite français, d’ailleurs souvent appelé rite Groussier. Le grand temple du Grand Orient de France porte son nom et Léon Blum dira à son propos : « On ne peut pas connaître Arthur Groussier sans l’aimer. On ne peut pas connaître Groussier sans le respecter. »
Planck- Sage Confirmé
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