Ma mamie regrétée

Acte 33

Ils sont partis

Ils sont partis sur le chemin
Partis sur des chemins lointains

Partis pour s'en aller chercher
Un peu de joie et de gaieté

Partis croyant trouver ailleurs
Ce qui devait faire leur bonheur

Ils sont partis et m'ont laissé
Le coeur tout rempli d'anxiété

Ils sont partis main dans la main
Mais il n'en est revenu qu'un...

Marie Pierrette Leconte

Acte 34

La nature

Toi qui t'en va droit devant toi
Attends un peu, arrête toi

Et prends le temps de regarder
La nature et toutes ses beautés

Regardes les petits oiseaux
Au vol léger comme ils sont beaux

Regarde le vol d'un papillon
Passant au dessus des maisons

Regardes une fleur s'ouvrir
A l'abeille qu'elle va nourrir

Regardes un nuage dans le ciel
Regarde un couché de soleil

Regardes les arbres et leurs ramures
Qui frémissent comme un murmure

Au souffle léger d'un matin
Enivrant comme un parfum

Tout cela vois, tout est pour toi
Alors attends, arrête toi...

Marie Pierrette Leconte

PS: je m’arrêterai Mamie promis

Acte 35

Calin

Viens mon petit,mon chérubin
Viens me faire un petit câlin

Ta tête blottie dans mon cou
Ou bien assis sur mes genoux

J'aime tant te caresser
Et te couvrir de baisers

Car tes caresses mon enfant
Son pour moi un enchantement

Viens bien vite, mon tout petit
Viens avant que tu es grandi

Marie Pierrette Leconte

Ta mamie était la douceur incarnée, et par bien des côtés elle me rappelle la mienne...

Amitiés,
Olive

Je crois que toutes les mamies se ressemblent quand se sont de vraies mamie.
Comme je regrette d'avoir grandi si vite.

Et moi donc ! Nous ne mesurons jamais assez la valeur d'une mamie lorsque nous sommes jeunes, et ce n'est qu'avec l'âge que nous prenons pleine conscience de ce qu'elle représentait...

Amitiés,
Olive

Je vous crois volontiers, n'ayant pas connu les miennes décédées bien avant ma naissance; mais quand je vois l'attachement de mes enfants à leurs grand parents, ça me fait plaisir.
Ca évoque pour moi un monde de douceur et de chaleur...je les imagine comme ça les grand mères; enfin, j^'ai envie d'être une grand mère chaudoudou, quoi!

Il faut Clio ! Oui il faut être une grand mère chaudoudou !

Par contre moi ce sont mes grands pères que je n'ai pas connu, et j'avoue que cela m'a un peu manqué. Mais le passé ne doit pas nous empêcher d'évoluer et d'aimer à notre tour, comme il se doit...

Amitiés,
Olive

Acte 36

Sérénade à la lune

Bonsoir dame lune, bonsoir
Que vous êtes belle ce soir

Je viens un peu vous contempler
Avant de m'en aller coucher

Vous allez cette longue nuit
Veiller sur le monde endormi

Votre petit rayon falot
Viendra à travers mes rideaux

Éclairer ma chambre et mes jouets
Les cheveux blonds de mes poupées

Demain je vais me réveiller
Et vous, vous irez vous coucher

Marie Pierrette Leconte

Ps: je crois savoir que ma grand mère écrivait des poèmes dés son plus jeune age, ce poème le confirmant et ne laisse de m'étonner

Car c'était un pur talent poétique, très naturel... Et ce don s'éveille en général assez tôt, par l'émerveillement !

Très joli poème, amitiés,
Olive

Acte 37

Divorce

L'amour que c'est donc joli
Quand ça dure toute la vie

Mais hélas, les grands serments
S'envolent au gré du vent

Bonjour amour, bonjour chérie
Ce sera pour toi ma vie

Mais la vie c'est quelques années
Et le bonheur déjà passé

J'en ai marre, je veux m'en aller
Au revoir, plus de bonheur, plus rien
Reprenons chacun nos chemins

Et les enfants, qu'en ferons nous?
A toi, à moi, ils sont à nous

Et l'on ne peut les partager
C'est la loi qui devra trancher

et c'est ainsi que les parents
Se déchirent devant les enfants

Sans leur demander leurs avis
C'est pas leur faute 'sils sont ici

Chacun ainsi est satisfait
Dans un égoïsme parfait

Marie pierrette Leconte

PS: là elle parle certainement du divorce de mes parents et de ma tante également

Acte 38

Absence

Il est revenu le temps du muguet
Ne reviendra jamais plus celui que j'aimais
Il est revenu aussi le printemps
Ne reviendra plus mon fils, mon enfant
Ils sont revenu, l'été et les fleurs
Ne reviendra plus la joie de mon coeur
Revenu aussi l'oiseaux dans le bois
Ne reviendra plus ma gaieté, ma joie
Revenu aussi les foins et les blés
Celui que j'aimais ne reviendra jamais
Reviendra toujours le printemps, l'été
Jamais reverrai celui que j'aimais

Marie Pierrette Le conte

PS: aujourd'hui c'est particulièrement dur pour moi de lire ce poème, mais je sais que Mamie est là et qu'elle veille sur moi et ça me réconforte. Je me souviens de ces matins ou Mamie se réveillait après avoir seulement somnolé une heure ou deux elle qui ne dormait jamais profondément et que quand ça arrivé à chaque fois elle rêvait de James ou plutôt Jamie son nom qu'elle lui donnait et qu'elle nous disait :"J'ai rêvé de Jamie et il est venu me voir et m'a dit que tout allez bien et qu'il était bien là ou il était".

Les personnes que l'on aime et qui nous aiment ne disparaissent pas vraiment, elles demeurent quelque part entre notre âme et le seuil ténu des horizons de l'esprit...

Il faut garder son coeur au chaud.

Amitiés,
Olive

Ces horizons serait ce par désespoir ou réellement s’estompent quelque fois.

Les gens ne meurent vraiment que quand ils ont disparu de la mémoire des vivants.

C'est exactement ce que je pense Nelson ! Mais je n'osais le dire...

Et c'est tellement vrai...

Acte 39

Douleur

Je pleure mes illusions
Je pleure mon bonheur perdu
Je pleure ma vie, ma raison
Je pleure ceux que je n'ai plus

J'ai mal dans tout mon être
J'ai le mal d'eux, de leur absence
J'ai mal et ne voudrai plus être
Que prés d'eux, dans le silence

Marie Pierrette Le conte

PS: maintenant j'en suis persuadé je serais prés d'eux , prés de Jami que je n'ai jamais connu, de ma grand mère qui m'a tant donné, de ma tante Marie Claude qui a si souffert jusqu'à se donner la mort, de Jean mort si jeune et surtout pas avec mon père que je déteste cordialement pour avoir abandonné sa mère trop ouvrière pour lui. Et donc j'ai choisi d’être enterré dans le caveau de famille avec eux.

Vous nous trouverez entre le triangle formé par La Trinité, le Val David et Miserey.

Dans "Miserey", on pourrait entendre:"roi de la misère" et bien sur "misery" de Stephen King. Je l'ai lu ce bouquin et c'est absolument horrible. Un livre seulement? Laissez moi vous narrer l'histoire des gens qui sont dans ce tombeau, reste à savoir si le bourreau est Dieu ou les humains qui sont intervenus dans ces destins. Pour ce qui concerne ma grand mère vous connaissez déjà, 5 enfants ,4 enterrés et le dernier survivant qui l'abandonne et refuse de la voir jusqu'à la laisser agoniser seule, et je ne vous parle pas du grand père, son mari. En ce qui concerne James, foutu à la porte de chez ses parents par son père qui le battait car soit disant ,il n'était pas de lui. Pourtant s'il regardait le caractère quelle ressemblance, mais bon. Le caractére de James, Jami, juste deux exemples. Dans une fête à Evreux alors qu'il avait seize ans et qu'il y avait une base américaine d'aviation dans cette ville, James est né en 42 et comme il avait 16 ans ça nous amène en 58. Un GI avait volé son pardessus. Il apprit qui en était l'auteur, il se rendit à la base, y pénétra, cassa la gueule aux MP, prit leur matraque, trouva le soldat et là, inutile de vous dire ce qu'il lui a mit avec cette matraque. Mais déjà avant Mamie l'appelait son "boxeur". Donc mit à la porte, il monta sur Paris ou il suivit quelques années plus tard des études d'ingénieur dans les ponts et chaussée. Mon père m'a dit la nuit il allait en boite et le jour en cours. Les femmes étaient folles de ce beau blouson noir, un vrai, prénommé James. Toujours est il qu'à 19 ans il revint au domicile familial avec une"Cobra" qui avait couru les 24 H du Mans. C'est vrai, j'ai vu la photo ou triomphalement, il posait un pied sur le marche pied et cambré et fier comme un paon. Le boxeur à Mamie ,sa vengeance sur un mari odieux et qui ne voulait pas reconnaître son propre fils. Qui a tué James en Espagne? Dieu ou le chauffeur de camion qui à la sortie d'un lacet de route de montagne a coupé la trajectoire de la voiture de Jami et lui est rentré dedans de pleine face?
Quand à Tata marie Claude, toujours le père qui la poussa à vouloir se suicider dés l'age de seize et bien sur la mort de son grand frère. elle se tira une balle dans la tête mais la balle ricocha sur le crane. un point pour dieu. Là dessus le grand père ne trouva rien de mieux que de la marier à un "commando para" qui avait été en poste à Mururoa. Vint le premier enfant et le drame atroce. Accouchant dans une clinique privée sans difficulté particulière, le médecin accoucheur qui était pressé, demanda à deux sages femmes de monter sur le ventre de ma tante pour que ça aille plus vite. Bien sur le bébé fut écrasé dans le ventre et mourut et ma tante agonisante fut transférée en urgence sur Paris par hélicoptère pour la sauver. Ils y réussirent mais le mal était fait. si bien que ce fut tentative de suicide sur tentative et drogue et alcool. Quand je vois la photo de Tata sur la tombe , le visage ravagé alors, qu'elle était si belle sur la photo de mariage. Et ce souvenir: quand je dormais chez elle avec mon cousin, car contre toute attente elle eut deux enfants âpres le drame, elle vidait des paquets de coton entier pour nous l'enfiler sous le pyjama de peur que l'on se casse pendant la nuit et comme nous avions chaud et comme c'était doux. Alors le suicide ,la faute à Dieu ou au chirurgien. et enfin le petit Jean qui souffrait des poumons et que le médecin pour le soigner dit à ma grand mère de le mettre dans des linges mouillés et enduit de moutarde. Bien évidemment, il mourut bien vite. La faute à dieu ou bien au médecin?
Qu'en pensez vous ? Le bourreau c'est lui ou c'est nous?

Et je pense que moi aussi, j'ai gagné mon ticket pour renter dans cette tombe, mais je me ferait incinérer pour ne pas prendre de place, des fois que d'autres viendraient nous rejoindre.

C'est bien d'être joyeux !
Félicitation !

C'est facile d'en rire mais plus difficile à vivre.

Par exemple la schizophrénie que je traverse depuis l'age de 17 ans est parfois TRES difficile à vivre. Et la joie n'est pas naturelle chez moi.

Oh certes ,on peut relativiser. Et ma grand mère faire du positivisme, ne pas écrire tout ces poèmes affreux et danser la gigue sur la table. De même, je peux philosopher et sortir une sentence comme:" Malgré tout la vie vaut d’être vécu et foin de l’adversité, il faut profiter"

Et je vais en remettre une couche et vous n’êtes pas obligé de lire.

Des années

Des années, des années , des années
Des années passées à vous aimer
Des années passées à vous choyer
Votre joie faisait aussi ma joie
Vos peines et vos chagrins
Étaient aussi les miens
Des années, de malheur et des années d'espoir
Toutes ces années passées
Surtout celles de joie
Lorsque vous étiez là
Des années , des années, des années
Combien vais je en passer avec mes regrets
Étouffant de chagrin, ma cachant pour pleurer
Ne pouvant oublier toutes ces belles années
Lorsque je vous avais
Et qui sont le passé....

Marie Pierrette Le conte

PS: n'en déplaise je suis le petit fils de ma grand mère

Quelle prétention et quelle manque d'intelligence , ça m'écoeure.