Observation et petites réflexions du quotidien

La vie est source de tous les enseignements.

Régulièrement, je note des petits évenements, des petits riens du quotidien, qui pourtant sont riches de sens. Je me promet de m'en souvenir ou d'y réfléchir plus calmement le soir venu, mais bien souvent je ne le fais pas. Le temps passe, efface les traces, matière grise se prélasse et devient grasse.

Hier alors, libre de tout devoirs et autres tâches ménagères, je me suis amusé à observer le monde qui m'entoure pour essayer d'en tirer des idées, des reflexions. Je vous fait part de mes observations... elle sont évidentes, certes. Vécues déjà des dizaines de fois, pour chacun d'entre nous, certes. Mais sur lesquelles je ne m'étais pas particulièrement penché avec toute mon attention.

C'est fou comme ce qui me paraissait banal ou évident, le devient beaucoup moins quand j'y focalise mes pensées et ma concentration la plus complète.


- Passer d'un milieu sombre à un milieu très ensoleillé est douloureux, l'adaption des yeux est longue. Avant d'arriver à déplisser les yeux se passe un temps infini. Dans la douleur.
- En revanche passer de la lumière à l'obscurité se fait plus aisément. Aucune douleur, presque de l'amusement, juste un temps de battement durant lequel se dissipe le voile sombre de notre vision (persistance rétinienne négative).
Je constate qu'il était nécessaire que je perde de l'acuité visuelle en milieu sombre pour pleinement savourer la lumière, de même, je dois perdre ma résistance à la lumière pour récupérer l'acuité visuelle en milieu sombre.
- Enfin, une fois la ré-habituation au milieu sombre opérée, re-passer dans un milieu très ensoleillé se fait plus facilement que la première fois, comme si nos yeux déjà illuminés rechignaient moins à revenir vers la lumière. Beaucoup moins de douleur, et temps d'adaptation plus court.

Je ne cherchais pas à l'expliquer scientifiquement. Je souhaitais juste l'interpreter philosophiquement.

Ensuite, les fourmis.
- pour l'observation globale : La colonne d'insecte qui circule le long de ce mur est très organisée. Chemin quasiment rectiligne, direct, évitant les obstacles, trafic dense. Circulation à double sens, échange continu et réciproque entre la fourmillière (au centre de la terre, auprès de la mère, lieu de vie et de consommation) et l'objectif extérieur (à l'air libre, plus près des cieux, lieu de mort et de récolte).
- Et en détail : les fourmis paraissent perdues, arrêts fréquents, échanges avec leurs compères très réguliers, observation du milieu environnant, mouvement de la tête et des antennes vers la droite, puis vers la gauche, puis petite avancée, et répétition du processus.


Voilà !
Si vous aussi vous notez des petites moment croustillants dans votre vie, j'aimerai les lire avec plaisir !
J'essaierai de nourrir ce topic au fil du temps ! Bonne journée à tous

C'est intéressant Thot !

Moi j'observe souvent les oiseaux, d'une part parce que c'est une passion, et d'autre part parce que j'ai la chance d'avoir un jardin bien fréquenté par nos petits amis ailés...

Le rouge-gorge, toujours solitaire (sauf en période d'accouplement), qui est très vif et espiègle, sans cesse en quête de quelque vermisseau. Le merle qui entonne ses subtiles mélodies, lyriques et enchanteresses. Les mésanges qui virevoltent entre les branches du cèdre ou du platane... J'aime observer la nature. Parfois j'aime observer les gens, leurs comportements, sans arrière pensée, juste pour le plaisir d'essayer de comprendre pourquoi les gens agissent ainsi.

Ce n'est ni technique ni froid,car je pense être assez altruiste, mais c'est lié à mon intérêt pour la psychologie comportementaliste. Le monde est extrêmement complexe, et notre entendement ne comprends que très partiellement les choses, et tant mieux ! Car c'est justement ce qui rend la nature aussi intéressante, c'est une source d'apprentissage sans limite.

5h du matin ( en fonction de la période de l'année ) où j'ai l'impression que les oiseaux du quartier viennent chanter le réveil du jour.
Ce qui est amusant, c'est d'entendre les piaillements au loin, puis se rapprochant avec la levée du jour, ensuite une fois présent les entendre s'éloigner comme s'ils suivaient la course du soleil levant pour enfin ne presque plus rien entendre d'autres qu'un ou deux oiseaux restés en arrière garde.

C'est très beau yaka ! Moi c'est le genre de bruits, que dis-je, de mélodies, qui m'a toujours fait rêver...

J’observe le temps qui passe
Perdu dans mes pensées,
Je me dis que de guerre lasse,
La montre un instant c’est arrêté
Figeant ses aiguilles ensanglantées
Dans un rictus d’infinie surprise
D’une langueur incomprise.
Là plantées dans mon cœur
Elles puisent leur noire rancœur
Que je couche sur cette page
Aux reflets vierges de mon espoir,
D’une pauvre histoire
Prisonnier dans cette cage.

Une dame âgée tente d'enfiler son manteau : première manche OK, mais la deuxième, c'est plus dur, elle s'emmêle, ne trouve pas où mettre son bras...
C'est alors qu'un passant se glisse derrière elle, lui enfile le vêtement correctement en un mouvement, et continue joyeusement sa marche sans s'arrêter.

La vieille dame tourne sur elle-même en espérant trouver son bienfaiteur, qu'elle ne voit pas : il a filé ! Ses yeux s'arrêtent sur moi, qui sourit bêtement. Elle sourit à son tour, doucement, et la vie reprend son cours.

C'était un beau moment.

Et il ne faut surtout pas sous-estimer ses petits moments ! Car ils apportent quelque chose de "savoureux" à notre quotidien. Psychologiquement c'est très important, les moments de plaisirs et de surprises partagés sont autant de "gouttes" qui fondent la grande rivière de notre bonheur...

Aujourd'hui, c'était une grosse goutte

Thot a écrit:Aujourd'hui, c'était une grosse goutte

C'est la citation préférée de mon voisin qui imagine qu'il est alcoolique anonyme.
Faux, car tout le monde le connait !
Alors, alcoolique oui, anonyme, jamais !

Bonjour à tous..
Pierre te lire me remonte toujours le moral....

Merci Bleu . 

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Aujourd'hui, j'ai vu cette belle photo.
Je suis resté un moment devant. Voilà ce qu'elle m'a inspiré...
" Le toboggan, symbole de pureté enfantine, de jeu naïf, qui passe au dessus des chaînes (du monde adulte) et emmène droit vers l'océan - la liberté.
D'ailleurs, on voit que pour prendre le toboggan, il n'y a aucune échelle : aucun moyen rationnel d’accéder à cette supériorité.
Soit on est au sol, enchaîné. Limité par nos croyances. Soit on est en hauteur, libre. Comme si le ciel nous avait déposé là.
Pourtant, âmes d'enfants et d'adultes ont toutes deux la même vision : celle d'un océan infini qui s'étend à l'horizon. Mais l'un y accède, l'autre s'enferme. "

Tes pensées m'inspirent Thot...
Oui, c'est l'éternel souhait, construire sa vie d'adulte sans oublier ses rêves d'enfant. Pour moi on peut atteindre le toboggan et se lancer dans l'éternelle liberté lorsque les rêves d'enfants (ou d'adultes) ont été réalisés...

Mais enfants et adultes n'ont pas les mêmes priorités, il faut une pensée d'adulte pour organiser la société, mais il faut une pensée d'enfant pour veiller à ce que cette société ne s'écroule pas sous le poids des perversions mâtures !

En tous cas j'ai bien aimé ta vision, elle est séduisante... 

Belle vision symbolique Thot.
Quelle dommage que l'on perde notre âme d'enfant.

Oh mais elle est beaucoup plus présente en nous qu'on le pense généralement, elle change simplement de forme, parfois même elle resurgit ! Pour dire ce qu'elle a à dire...

Encore faut'il vouloir l'écouter cette petite voix au fond de nous.

Oui tu as raison Willy, et peu de sages connaissent sa portée...