Que feriez-vous pour l'école si vous étiez président ?

Roussote : très bonne idée de faire ça
C'est clair, ça doit bien remettre chacun à sa place ...

Attention hein, quand je dis qu'il y a des avantages, je ne dis pas que c'est facile et qu'il n'y a pas le lot d'inconvénient avec. Mais bon, quand ma copine - qui est à Sablé - se plaignait de son emplois du temps ... ça me faisait doucement rigoler. Et je sais que je me plains rarement du mien non plus, notamment quand je pense à ceux qui bossent en restauration, par exemple ... Chacun sa croix.

Ah tiens, ça m'étonnait que ça ne bouge pas encore, pour les mercredis en plus ...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Dans cette histoire d'horaire, ce qui compte ce sont les gamins au final ... cette suppression avait été faite pour contenter les adultes.
Bon, après je comprends aussi qu'on râle lorsque l'on reprend un avantage ... mine de rien, 4j par semaine, c'est sympa - mieux que les meilleur RTT que j'ai eu (là je n'en ai plus, et le max que j'ai eu était un vendredi sur deux de libre)

MathieuMf a écrit:Ah oui, ça c'est sûr, si tu compares à des fonctionnaires ... rares sont ceux qui passent des soirées au boulot comme ça ! (ou à travailler le soir et le WE).
Le reste des avantages (organisation de son temps, congés) est quand même bien pour une bonne vie de famille - sauf bien sûr si il y a pétage de plomb (ce qui est relativement fréquent dans ce métier ...)

Ben oui, je compare les fonctionnaires aux fonctionnaires, cela me semble quand même plus juste, parce que le privé fonctionne différemment, c'est évident. Maintenant, dans la fonction publique y'a aussi pas mal de trucs chiants comme les astreintes et autres, donc voilà : chacun a ses avantages et ses inconvénients.
A savoir que pour les profs, bosser où et quand ils veulent peut aussi être vu comme un inconvénient : c'est quand même sympa de rentrer du boulot et de ne plus rien avoir à faire... les profs, eux, ont encore du travail à la maison.

MathieuMf a écrit:* Ecole de professorat pour remplacer le CAPES, avec apprentissage professionnel ET pour l'encadrement, la discipline - avec une vrai année payée en alternance.

Ça c'est évidemment une bonne idée, mais je me demande alors ce qui va advenir du M2 enseignement, qui permettait déjà de faire des stages et qui était en quelque sorte une IUFM abrégée...
D'ailleurs à mon sens Peillon, s'il veut vraiment plus de candidats au CAPES, se devrait d'abroger la masterisation des concours qui n'a fait qu'appauvrir les rangs des futurs enseignants.
En tous les cas, il faudra voir quels enseignements y seront dispensés : si c'est comme feue l'IUFM qui pour la plupart n'a jamais su offrir les outils nécessaires à devenir prof...

MathieuMf a écrit:* Rythme moins soutenu (mais en échange, école Mercredi matin)

C'est vraiment sa grande erreur : il fallait soit ne toucher à rien, soit remettre le samedi matin. Les enfants seront de toute manière gardés par les crèches ou les nounous jusqu'à 6 ou 7h le soir, donc leurs journées seront tout aussi chargées... quant au mercredi matin, pour les élèves du primaire c'est une très mauvaise idée, et tous ceux qui ont étudié les rythmes de l'enfant le confirment.

MathieuMf a écrit:* Un peu de négo sur les salaires (notamment pour compenser le mercredi matin et ce que ça implique), mais je doute qu'il ait une forte latitude là dessus ... (l'effort à ce niveau est surtout fait pour les nouveaux entrants)

Il me semble qu'il a parlé d'une négociation l'année prochaine, mais avec des contreparties. Quand on accepte d'augmenter le salaire contre du travail en plus, ce n'est pas, à mon sens, une revalorisation de salaire, mais la même arnaque que le "travailler plus pour gagner plus".

Hum, ce ne sera normalement pas travailler plus, dans le sens classique d'un contrat de travail (heures disposées différemment, reprise d'heures qui existaient il y a quelque années et qui ont sauté). Mais effectivement, le résultat sera là et par rapport à ce qui se fait actuellement, il y aura - je pense - plus de travail...

Pour le rythme, ça m'étonne, tu as trouvé où ton étude ? Parce que justement, dans cette ITW, il dit que les chronobiologistes sont pour ! Le Samedi est idéal, mais difficile de revenir dessus (là, on pense effectivement aux adultes plus qu'aux enfants ...)
-> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Il y a par contre une différence à être gardé en garderie / crèche, et apprendre (avec la nécessité de concentration que ça implique). Je pense que c'est une bonne voie. Après, j'ai quitté l'école depuis un moment, mais j'ai le souvenir de bonnes journées de 8h30 - 18h30 au lycée, c'était tout juste un massacre niveau apprentissage (surtout en fin de journée).

Les "fonctionnaires " ça ne veut rien dire. Tout dépend de leur ministère, de leur niveau de responsabilité, du contexte.
Des réunions le soir, qui finissent tard, certains "fonctionnaires" en ont toutes les semaines, pas 36 semaines par an, mais en général 45.
Des fonctionnaires qui travaillent le soir, le week end et les jours fériés, il y en a beaucoup aussi...et pas forcément avec un public facile...
Il est vrai que mettre des parents râleurs devant une classe une journée c'est une excellente expérience; mais mettre un enseignant par exemple dans un service hospitalier une journée, ça serait aussi une expérience.

Je précise que j'ai été enseignante au début de ma carrière, que j'ai fait d'autres métiers, et que j'ai passé ensuite 30 ans dans un lycée professionnel...donc j'ai une certaine habitude du milieu

+1

Je ne vois pas trop ce qu'il y a de difficile à revenir sur le samedi : il suffit de décréter, et point. Les gens s'y feront s'ils n'ont pas le choix.
Quant à l'interview du chronobiologiste, c'est étrange car en fait tu le cites pour dire que les chronobiologistes sont pour l'école le mercredi matin, alors que ce mec-là dit le contraire : ils sont pour le retour au samedi matin...

L'idéal en termes de rythme, c'est le samedi. En effet, avec deux jours d'interruption le week end, la désynchronisation de l'enfant est plus importante. Il dort et se couche plus tard deux jours de suite et arrive à l'école fatigué le lundi matin, voire le mardi. Les parents se préoccupent de la quantité de sommeil, mais beaucoup moins de sa régularité. Un enfant a besoin de s'endormir à des heures fixes.

Pour faire un parallèle avec un autre topic: oui, mais quand on est un bon parent, on envoie son gamin au lit à heures fixes, même le week end...
Bon, pardon, c'était de la provoc' gratuite.

Lux Lisbon : il dit aussi qu'une charge moindre est nécessaire, avant, puis ne dit pas non plus que le mercredi est inutile.
Quand au décret, bien sûr que c'est simple, sauf que comme le dit cette personne, ça ne se passe pas comme ça non plus. Je rejoins entièrement Paulati sur sa remarque - que je ne trouve pas de la provoc', mais du bon sens.

Clio, pour en revenir à ce que tu disais ... j'ai pensé aux restaurateurs, mais tout ce qui est médecine hospitalière est à des lieux de tout ceci ... ainsi que la médecine de campagne (ça, j'en parlais avec mon dentiste d'ailleurs - on abordait les raisons qui font que peu vont s'installer en campagne).

Ah, les belles réformes de Vincent Peillon...
Des professeurs des écoles se mobilisent, sous le nom du collectif des "dindons", pour s'opposer au projet de loi, tel qu'il est présenté.

M. le Ministre,

Vous avez l'ambition de refonder l'Ecole, c'est une noble idée, pleine de promesses. Cependant, au fil des jours, au fil des interventions dans la presse, nous nous rendons à l'évidence : les principaux concernés, les élèves, leurs parents et les enseignants ne sont pas pris en considération !

La refondation de l'Ecole primaire ne peut se résumer à une réorganisation des rythmes scolaires, surtout si ces nouveaux rythmes n'allègent en rien la semaine scolaire des élèves ! Où sont passées les préconisations des chronobiologistes: l'alternance 7 semaines d'école/ 2 semaines de vacances, les journées d'école raccourcies ? Les élèves devront-ils rester plus longtemps à l'école uniquement pour ne pas coûter trop cher aux collectivités locales ?

Les enseignants seront-ils les seuls à porter cette refondation ? Ils verront leur semaine de travail alourdie, leur pouvoir d'achat diminué, tout en sachant que cela ne résoudra pas les difficultés rencontrées. Cela est inacceptable.

Nous demandons l'abandon immédiat de la remise en question des rythmes scolaires, absolument pas prioritaire à nos yeux, tant que d'autres points fondamentaux n'ont pas été revus.

Les priorités de cette refondation doivent être :

l'allègement des programmes scolaires du primaire
la baisse des effectifs par classe
la remise en place des RASED (qui ont été détruits ces dernières années)
la prise en charge des élèves porteurs de handicap (pérennisation des Auxiliaires de Vie Scolaire, ouvertures de places en classes spécialisées)
Nous demandons aussi :

la revalorisation du statut de Professeur des Ecoles (perception de l'ISOE, maintien absolu de l'indépendance des enseignants face à la collectivité territoriale)
des journées de décharge pour tous les directeurs et la pérennisation des postes d'aide à la direction (EVS)

M. le Ministre, nous espérons que l'Ecole tient une place assez importante à vos yeux pour que vous ne laissiez pas les intérêts des différents lobbies prendre le dessus sur l'intérêt des élèves et des enseignants.

On peut signer une pétition pour les soutenir ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Allez, un nouveau volatile ...
Pour les dentiste, ils ont pris le mouton ... ou moins, ça ne vole pas
J'ai en tout cas eu honte des pigeons, étant directement concerné ...

Là, je ne vois que des demandes légitimes à priori ... mais j'avais cru comprendre que les journées allaient être plus légères
(légitimes, hormis le coup du pouvoir d'achat - qui est légitime mais on est tous dans le même bain en ce moment ... et pour les heures j'en ai déjà parlé, personne n'a râlé quand c'est allé dans l'autre sens avec suppression du Samedi).

PS : j'adore lire les réaction sous la pétition, il y a de tout ... (notamment des parents que je n'aimerais pas croiser si j'étais prof)
PS 2 : le document de synthèse des consultations avant cette réforme ... étrangement, ça colle pas mal ... (page 9 notamment) -> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je trouve que la question du pouvoir d'achat est légitime quand on voit que le niveau de vie des enseignants s'est énormément dégradé depuis une dizaine d'années, d'autant que les profs des écoles ne peuvent pas faire d'heures supp' pour mettre du beurre dans les épinards.
A noter que beaucoup de PE redoutent aussi qu'on les assimile aux collectivités locales, et que leur statut de fonctionnaire d'Etat soit remis en cause, ce que semble annoncer Peillon petit à petit...

Ah je n'avais justement pas saisi ce dernier morceau !
Effectivement ...

Pour le premier point, je n'ai pas vraiment d'avis - hormis le fait qu'un enseignant doit être payé convenablement ... (mais je ne suis pas dans le coup pour savoir ce qu'il se passe vraiment, et je ne connais que des profs au collège - à part mon cousin avec qui je ne parle pas souvent).
Ce qui me dérange est d'associer revendications salariales (aussi légitimes soit-elles - sachant qu'en ce moment ... c'est compliqué ...) et réformes de structure. Le premier pouvant gâcher les objectifs du second ... c'est souvent comme ça qu'on se retrouve bloqués (c'est aussi valable dans le privé).

Tout le monde dans la fonction publique basique, a perdu du pouvoir d'achat .

L'indépendance par rapport à la collectivité territoriale: la mission d'enseignement doit rester une fonction d'Etat ; pour avoir vécu le début du passage des lycées et collèges aux collectivités territoriales, j'en suis sur-convaincue (???)
Mais il me semblerait normal que comme à peu près tous les travailleurs les enseignants doivent à un moment évaluer leur travail. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Sur les rythmes scolaires,je prendrai ça au sérieux quand effectivement , on se préoccupera avant tout des élèves, et plus de considérations économiques (tourisme) ni de confort d'emploi du temps des enseignants.

Le nombre de fois ou j'entendais une flopée de professeurs venir pleurer dans le bureau du proviseur adjoint pour avoir qui son mercredi, qui son lundi et son vendredi, qui travailler que le matin , ou que l'après midi...


Avec évidemment un lot non négligeable d'enseignants prêt à travailler comme des dingues pour aider leurs élèves à réussir.
Il ne faudrait pas que vous me pensiez anti prof.

+1

J'aime les entretiens annuels (on fait les nôtres en Janvier) - ça permet aussi de remonter des infos dans l'autre sens - ce n'est pas à sens unique (en tout cas chez nous).

Pour ton point "emplois du temps", si il y a moyen d'arranger les emplois du temps - autant le faire. Tant que ça ne nuit pas aux objectifs pédagogiques (ça doit être un sacré truc à organiser !!). Je n'appelle pas forcément ça pleurer

Ce que tu dis Clio n'est pas anti-prof ... je confirme, avec le peu que j'ai vu (et de mémoire, tu as largement plus eu le nez dedans, et tu as une ou deux années de plus que moi).

Le problème est arithmétique, Mathieu, si quelqu'un ne veut travailler ni le lundi ni le vendredi, que par demi journée (pas plus de 4h de cours de suite) et sans "trous, pour placer 18h, en tenant compte des autres matières , des autres classe's, des disponiblités des salles spécialisées , des transports scolaires.....

Ah mais attend, j'ai dit qu'il fallait prendre en compte les demandes, pour faire au mieux ... pas dire oui à tout !!
C'est d'ailleurs comme ça que ça se passe, chacun fait ses doléances en début d'année, puis emplois du temps provisoire, puis quelque retouches dessus.
Bien sûr que poussé à l'extrême c'est du foutage de gueule !!!

Ben oui mais c'est un puzzle, l'emploi du temps, il suffit de quelques grincheux exigeant pour tout fiche en l'air (si on me fait travailler le mercredi marin, je me mets en arrêt....)
J'avais d'ailleurs le même problème parfois avec les agents, personne ne voulait travailler le soir, tout le monde voulait venir de 8h a 16h, mais voilà, le ménage ne pouvait se faire que quand il n'y a pas d'élèves, les petits déjeuners et diners se prennent à des heures 'normales etc etc...

Oui, c'est ce que je disais, ça doit être un sacré casse tête.
Et le coup de l'arrête maladie ... faut que la CQ contrôle, bordel !!! Qu'il se mettent en arrêt, et qu'il se fasse contrôler. (Là encore, c'est un peu comme les impôts, il n'y a pas assez de monde au contrôle pour que ce soit dissuasif)

mais non, les fonctionnaires ont (ou avaient je ne sais pas si ça n'a pas changé) 2 jours d'absence avant de produire une certificat médical. en jouant bien , on peut se faire une semaine se congé, quand on ne travaille pas tous les jours!!!
Quant aux contrôles...mieux vaut ne pas en parler.
Mais là aussi , j'ai vu des profs malades à crever venir faire cours....se faire opérer pendant les congés..
Tout ça pour dire que c'est selon la conscience de chacun, de profiter ou non du système.

Ahhh, je ne savais pas ça ...
Dans le privé, c'est 3j de carence (0 salaire) - plus la convention collective (la nôtre - Syntec - nous donne plein salaire après 6 mois d'activité dès le premier jour d'arrêt maladie).
Par contre certificat médical obligatoire dès le premier jour. Et ça, ça évite les demandes fantaisistes ... si c'est encore le cas, j'aimerais bien que ce soit aligné, effectivement ! (pas la carence hein - je trouve ça stupide, et encore plus dans le public, mais la nécessité d'un justificatif médical).

Bon, par contre, ce n'est pas le truc à passer maintenant ... par contre le jour où ça discute revalorisation des salaires, oui.

PS : malgré ceci, je note quand même que je n'ai jamais connu un seul prof en abusant quand j'étais élève. Ni dans ceux que je connais maintenant.

Clio a écrit:mais non, les fonctionnaires ont (ou avaient je ne sais pas si ça n'a pas changé) 2 jours d'absence avant de produire une certificat médical. en jouant bien , on peut se faire une semaine se congé, quand on ne travaille pas tous les jours!!!

On parle aujourd'hui d'une "tolérance" limitée à une journée qui a priori tient plus de la légende qu'autre chose puisqu'on dit toujours "ah oui, ça dépend du chef d'établissement", suivi de "ici, je pense pas".

MathieuMf a écrit:Ce qui me dérange est d'associer revendications salariales (aussi légitimes soit-elles - sachant qu'en ce moment ... c'est compliqué ...) et réformes de structure. Le premier pouvant gâcher les objectifs du second ... c'est souvent comme ça qu'on se retrouve bloqués (c'est aussi valable dans le privé).

Le problème c'est que justement, à force de réclamer des postes avant de réclamer des hausses de salaire, les profs ont pu constater qu'ils devenaient peu à peu les profs les moins bien payés de l'Union Européenne... donc effectivement, ça fait mieux de ne pas se la jouer "je pense à ma gueule" mais au final, ils n'obtiennent rien — et Peillon enfonce le clou en parlant à chaque fois de "vocation", de "métier qu'on ne fait pas pour l'argent"... On parle d'êtres humains qui vont bosser pour manger, pas de bénévoles ou de prêtres, hein.

Le problème c'est que justement, à force de réclamer des postes avant de réclamer des hausses de salaire, les profs ont pu constater qu'ils devenaient peu à peu les profs les moins bien payés de l'Union Européenne... donc effectivement, ça fait mieux de ne pas se la jouer "je pense à ma gueule" mais au final, ils n'obtiennent rien — et Peillon enfonce le clou en parlant à chaque fois de "vocation", de "métier qu'on ne fait pas pour l'argent"... On parle d'êtres humains qui vont bosser pour manger, pas de bénévoles ou de prêtres,

C'est aussi ce que je me dis quand je lis ceci :

Clio a écrit:

Avec évidemment un lot non négligeable d'enseignants prêt à travailler comme des dingues pour aider leurs élèves à réussir.
Il ne faudrait pas que vous me pensiez anti prof.

Justement, ce discours est anti-prof, quoi que tu en dises, Clio, puisqu'il sous-entend que le prof consciencieux est celui qui
bosse comme un dingue sans demander de contre-partie. Donc le saint. Donc l'exception.

Pour ma part, être humain banal, aimant mon travail et le faisant sérieusement, mais pas désireuse pour autant de lui sacrifier ma santé, ma famille, mes amis, et tout cela presque en vain ( à l'image de trop nombreux collègues qui, malgré toute leur bonne volonté et leurs 70 heures de travail par semaine ne parviennent pas à transformer la montagne en taupinière et sombrent dans une amertume de plus en plus envahissante), je suis perdue quand il s'agit de réfléchir à une meilleure école.

Je me dis que dans l'école idéale, il y aurait 20 élèves par classe, la prise en charge des élèves qui ne parviennent pas à assimiler la lecture dès le CP, en tout petits groupes, et de fortes incitations pour ne pas mettre dans la chambre d'enfants de 8 ans des télés et des ordinateurs.

Lux Lisbon : Je n'ai pas dit le contraire ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) - ni qu'ils ne devaient pas réclamer.
Je dis juste que ce n'est pas forcément le moment. Et bien que des discussions soient prévues sur le sujet, vu l'état de la planche à billets, je doute que ça bouge beaucoup ...

Oui, c'est un métier à vocation, tu ne peux pas faire ça si tu n'aimes pas. Et oui, on ne fait pas non plus ça pour l'argent. C'est un choix, de vocation et de mode de vie. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille mettre ça en opposition avec un salaire faible (ça n'a pas re rapport) ...
C'est un peu fort de parler de bosser pour manger, non ? Ce n'est pas les 3x8 non plus, ou je ne sais quel boulot que tu ne peux plus exercer à 50 ans parce que tu n'as plus de dos, plus d'articulation, plus rien (bon, tu peux péter un plomb par contre en étant prof). Ou des urgentistes qui se tapent 48h ... Ou tout ceux qui se font virer et qui ne peuvent même plus avoir de boulot en ce moment. On peut comparer, mais avec décence quand même.

Lyra : 70h ? N'abuses pas non plus. Tout ceux du métier que je connais ont une vie, bossent bien, mais pas non plus 70h. Ils ont tous une vie privée, une vie de famille. La santé, c'est relatif, il y a des moments difficiles. Je ne dis pas que ça existe, mais c'est aussi caricatural que quand on parle de tire-au-flanc systématiques. Même dans le privé, je n'ai pas souvent fait 70h (je me rappelle d'une fois à mes débuts, je rentrais une nuit sur deux chez moi pendant une semaine ... j'ai dû faire plus ... si mon taf n'était pas fait, la boite où j'étais finissait de couler).
Tu parles de travailler comme un dingue ensuite, sans contrepartie ... dans ce cas, une contrepartie impliquerait une évaluation ... hum, ça risque d'être sympathique si on part sur ce chemin Je n'ai en tout cas pas lu Clio de cette façon ... faire un travail de dingue, ce n'est ni être un saint, ni forcément travailler beaucoup. S'adapter, c'est un travail de dingue par rapport à ressortir quelque chose de classique - par exemple. Donner des devoirs écrits au collège, c'est aussi un travail de dingue, c'est plus simple de juste donner le minimum. Etc ...

Bon, le but n'est pas de taper sur qui que ce soit - et j'adore ta dernière proposition Effectivement, c'est un bon début et finalement du bon sens (TV et ordi).
Je te rejoins aussi sur la priorité de mettre des moyens sur le plus jeune âge, car c'est là que commencent toute les emmerdes ...