Ravel : le maître enchanteur
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MathieuMf
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Re: Ravel : le maître enchanteur
Pauvre Paulati : Et vous en rajoutez en signature !
J'ajouterais bien un "r" entre l"t" et le "o"...
Merci Guthrie pour ce Rodrigo que je connaissais déjà mais que je vais retrouver avec ardeur.
Travaillez bien; A l'ombre de la "Bonne Mère" comme n'eût pas dit Bernanos... Cul benit, lui ? J'ai aimé très tot ses "grands cimetières sous la lune", le livre dont a été tiré " le viol de Mouchette". Rien de ce qui avait fait d'autres auteurs des culs-bénits.
Je suis heureux que vous ayez aimé l'opéra de Poulenc sur le sujet des Carmélites. De même qu'on a mis ici (vous ? je ne me rappelle plus) comme titre : "Ravel le maître enchanteur" je pense qu'on eût pu ouvrir un topic en remplaçant Ravel par Poulenc. Car il y a je ne sais quoi dans cet homme qui avait la tête de tout le monde, qui tenait du magicien subreptice, qui vous dérobe votre porte-feuille tandis que vous lui souriez, qui le montre, et le temps que vous vous mettiez en colère, le remet en place !;
Travaillez donc bien. Il le faut de temps en temps. Je m'occupe à des travaux intellectuels quand je le peux et je m'occupe de mon chat, un énorme chat noir de 10 kilos, ronronnant à souhait et qui ne me lâche pas là où que je sois dans la mason. Un pépère-chat qui ne réagit nullement aux chats de Rossini ! Ce sont des divertissements humains ça ! Parle-moi de mes granules ! C'est plus intéressant !.
Quand avez-vous posté, Paulati, votre sujet sur l'Opéra ? Je m'étonne de ne pas avoir sauté dessus ou vraiment il été enterré très vite. Ne pourriez-vous aller le rechercher et le ramener à la vie ? Merci.
Bon courage à tous. Merci encoe à tous les deux d'être là.
J'ajouterais bien un "r" entre l"t" et le "o"...
Merci Guthrie pour ce Rodrigo que je connaissais déjà mais que je vais retrouver avec ardeur.
Travaillez bien; A l'ombre de la "Bonne Mère" comme n'eût pas dit Bernanos... Cul benit, lui ? J'ai aimé très tot ses "grands cimetières sous la lune", le livre dont a été tiré " le viol de Mouchette". Rien de ce qui avait fait d'autres auteurs des culs-bénits.
Je suis heureux que vous ayez aimé l'opéra de Poulenc sur le sujet des Carmélites. De même qu'on a mis ici (vous ? je ne me rappelle plus) comme titre : "Ravel le maître enchanteur" je pense qu'on eût pu ouvrir un topic en remplaçant Ravel par Poulenc. Car il y a je ne sais quoi dans cet homme qui avait la tête de tout le monde, qui tenait du magicien subreptice, qui vous dérobe votre porte-feuille tandis que vous lui souriez, qui le montre, et le temps que vous vous mettiez en colère, le remet en place !;
Travaillez donc bien. Il le faut de temps en temps. Je m'occupe à des travaux intellectuels quand je le peux et je m'occupe de mon chat, un énorme chat noir de 10 kilos, ronronnant à souhait et qui ne me lâche pas là où que je sois dans la mason. Un pépère-chat qui ne réagit nullement aux chats de Rossini ! Ce sont des divertissements humains ça ! Parle-moi de mes granules ! C'est plus intéressant !.
Quand avez-vous posté, Paulati, votre sujet sur l'Opéra ? Je m'étonne de ne pas avoir sauté dessus ou vraiment il été enterré très vite. Ne pourriez-vous aller le rechercher et le ramener à la vie ? Merci.
Bon courage à tous. Merci encoe à tous les deux d'être là.
Paulati- Elevée en plein air
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Age : 32
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Re: Ravel : le maître enchanteur
Avec votre permission, chère Paulati, je vais obéir à mon médecin (mon fils, en l'occurrence) qui me prescrit autoritairemet quiqu'avec une tendresse filale, de dormir un peu dans l'après-midi.
Ne pourriez-vous le réouvrir de nouveau comme un nouveau topic. Moi je ne sais pas du tout comment on manipule ces choses -là... (Suis trop vieux pour apprendre, )
Ne pourriez-vous le réouvrir de nouveau comme un nouveau topic. Moi je ne sais pas du tout comment on manipule ces choses -là... (Suis trop vieux pour apprendre, )
Re: Ravel : le maître enchanteur
Je vais essayer de faire quelque chose de ce genre.
Dormez bien, votre fils-médecin a raison!
Dormez bien, votre fils-médecin a raison!
Paulati- Elevée en plein air
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Re: Ravel : le maître enchanteur
J'ai bien dormi, merci, Paulati.
Et au réveil j'ai trouvé un nouveau topic "Opera" qui a fait mon bonheur. Il ne faudrait pas délaisser pour autant l'art musical non vocal. Pour moi les deux se croisent. Ainsi de "Pelléas et Mélisande".
Je vais maintenant diner, car mon médecin me prescrit de manger peu mais varié. Et quand j'ajoute :"et bon ?", il opine et s'sseoit face à moi !
Et au réveil j'ai trouvé un nouveau topic "Opera" qui a fait mon bonheur. Il ne faudrait pas délaisser pour autant l'art musical non vocal. Pour moi les deux se croisent. Ainsi de "Pelléas et Mélisande".
Je vais maintenant diner, car mon médecin me prescrit de manger peu mais varié. Et quand j'ajoute :"et bon ?", il opine et s'sseoit face à moi !
Re: Ravel : le maître enchanteur
Ah ben c'est cool !!!
Merci d'avoir poursuivi les échanges.
Et merci pour vos encouragements au travail, Hérodote, je m'y remets dans un p'tit quart d'heure.
Bon appétit à vous.
Et aux autres !!!
Merci d'avoir poursuivi les échanges.
Et merci pour vos encouragements au travail, Hérodote, je m'y remets dans un p'tit quart d'heure.
Bon appétit à vous.
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Guthrie- .
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Re: Ravel : le maître enchanteur
Passez vite sur le topic "Opera" ouvert sur ma suggestion par Paulati. Elle y a même mis le plus beau duo du monde tout entier : le duo 'Nuit d'ivresse et d'extase infinie" des "Troyens " (fin du IVè acte) de Berlioz, sous la direction de John Eliot Gardiner. Bref, vous verrez, vous entendrez, aux deux sens du terme, vous admirerez j'en suis sûr. Bon courage. Je vais diner. Berlioz, relié par Paulati m'a retenu, mais je ne regrette rien. Amitiés et encore bon courage !
Re: Ravel : le maître enchanteur
Je ne sais plus où donner de la tête avec ce topic Opera ouvert par Paulati et qui nous produit des merveilles " à tomber à genoux" comme vous diriez, je crois; Je pensais à Berlioz auteur des lyrics, en dinant . S'il a écrit des paroles entièrement pour les "Troyens", il a partagé ce travail dans la "Damnation de Faust" avec le traducteur du Faust de Goethe, qui additionne le privilège d'être deux fois prénommé, une fois par mon prénom --qui n'est pas Hérodote, rassurez-vous -- et, à la suite, par le prénom de Mozart), excusez du peu : Gérard de Nerval, et un obscur traducteur Almire Gandinière dont je n'ai jamais entendu parler par ailleurs. Et il mis sa touche à lui. Mais tout le premier acte est de Nerval ainsi que les chants isolés: "le Roi de Thulé" et "D'amour l'ardente flamme". Sur la musique que vous connaissez, extraordinaire .Travaillez bien ou reposez-vous bien, cher Guthrie.
Re: Ravel : le maître enchanteur
Allez, Hérodote, c'est le moment. Vous me parlez d'opéra, du tandem Nerval/Berlioz, je crois que c'est l'occasion rêvée de placer un petit extrait de la fantaisie lyrique L'enfant et les sortilèges, écrite par un autre tandem et non des moindres : Colette/Ravel.
Guthrie- .
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Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Ravel : le maître enchanteur
Merci cher Guthrie, pour ces sortilèges que j'ai déjà vu réprésenter mais dans une toute autre mise en scène que celle-ci, et certainement bien moins "avancée" que celle que nous nous déposez.
Je j'ai trouvée au réveil, avec des variations sur la "cavatine" de Don Giovanni" de Mozart, sur France-Musique et l'annonce de la réelection de Obama, aux USA. Triple bonne nouvelle pour moi. On pourrait dire que le Président maintenu dans ses fonctions à Washington devra avec une Chambre des Représentants qui lui échappe, faire des variations supplémentaires pour échapper aux sortilèges qui vont tout faire pour lui ôter son fauteuil de sous les fesses ! Mais c'est le temps qui me préoccupe. Il fait presqu'hiver ces temps-ci et je ne suis pas armé contre le froid. Heureusement, j'ai ces fils, le vôtre, celui-ci, et l'"Opera" de Paulati, pour me tenir quiet, bien au chaud dans mes rèves de "mieux" général.
Le texte de Colette n'a pas été accessible à mes vielles oreilles, et quant à la lecture des sous-titres, elles s'est mise en intermittence. Mais celà a été un beau spectacle. Ils ont choisi une fille pour danser l'enfant. Cela n'était sans doute pas déplaisant pour Colette, mais je me souviens l'avoir vu avec "un" élève de l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris. C'était plus réel, comme le Chérubin qui arrive quelque fois à être joué par un très jeune chanteur à la voix à peine muée ("Voi che sapete ...). C'était court. De Ravel, charpenté par Colette, on en revoudrait toujours. Merci pour ce réveil en douce fanfare. Je ne sais si je tiendrai longtemps à ce rythme. Mais, je n'ai pas où aller alleurs. Alors quel "sortilège" autre que fatal me sortira un peu ? Je vous souhaite une très bonne journée et je suis heureux que l'occasion vous ait été fournie par moi de vous réjouir avec moi de tant de fraicheur et de beauté. Bonne journée, Ami.
Je j'ai trouvée au réveil, avec des variations sur la "cavatine" de Don Giovanni" de Mozart, sur France-Musique et l'annonce de la réelection de Obama, aux USA. Triple bonne nouvelle pour moi. On pourrait dire que le Président maintenu dans ses fonctions à Washington devra avec une Chambre des Représentants qui lui échappe, faire des variations supplémentaires pour échapper aux sortilèges qui vont tout faire pour lui ôter son fauteuil de sous les fesses ! Mais c'est le temps qui me préoccupe. Il fait presqu'hiver ces temps-ci et je ne suis pas armé contre le froid. Heureusement, j'ai ces fils, le vôtre, celui-ci, et l'"Opera" de Paulati, pour me tenir quiet, bien au chaud dans mes rèves de "mieux" général.
Le texte de Colette n'a pas été accessible à mes vielles oreilles, et quant à la lecture des sous-titres, elles s'est mise en intermittence. Mais celà a été un beau spectacle. Ils ont choisi une fille pour danser l'enfant. Cela n'était sans doute pas déplaisant pour Colette, mais je me souviens l'avoir vu avec "un" élève de l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris. C'était plus réel, comme le Chérubin qui arrive quelque fois à être joué par un très jeune chanteur à la voix à peine muée ("Voi che sapete ...). C'était court. De Ravel, charpenté par Colette, on en revoudrait toujours. Merci pour ce réveil en douce fanfare. Je ne sais si je tiendrai longtemps à ce rythme. Mais, je n'ai pas où aller alleurs. Alors quel "sortilège" autre que fatal me sortira un peu ? Je vous souhaite une très bonne journée et je suis heureux que l'occasion vous ait été fournie par moi de vous réjouir avec moi de tant de fraicheur et de beauté. Bonne journée, Ami.
Re: Ravel : le maître enchanteur
Ils ont choisi une fille pour danser l'enfant. Cela n'était sans doute pas déplaisant pour Colette.
J'imagine effectivement, Hérodote, que l'idée du travestissement n'aurait pas déplu à Colette. Et votre petit clin d'œil me fait penser aussi à Sarah Bernhardt interprétant le Duc de Reichstadt dans L'Aiglon. J'en ai des images grâce à un lot, acheté chez un bouquiniste, de ces vieilles revues vendues à l'époque à la sortie des spectacles, L'Illustration Théâtrale, qui contenait le texte intégral de la pièce et quelques photos de la représentation. Et en fouinant dans mon stock je suis tombé sur une autre pièce de Rostand, La Princesse Lointaine, et particulièrement sur ce projet-dessin du costume de Mélissinde dans la version de 1929. Eh ben, ici encore, vous allez sans doute trouver mon geste ridicule, y'a du Ravel là-dedans. Cette princesse ainsi drapée, parée, qui la fait ressembler à un grand condor du Mexique ou des pays d'Orient, s'approche des personnages que je vois dans certains passages de sa musique.
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Guthrie- .
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Re: Ravel : le maître enchanteur
L'illustration que vou voulez bien me transmettre, Cuthrie,et dont je vous remercie, est "datée" quelque peu.Même à mes vieux yeux et à mes vieux souvenirs. Ma mère avait connu Sarah Bernhardt sur scène quand elle jouait l'Aiglon. Il n'y avait pas les tecniques de "lifting" actuelles et elle se faisait poser des pinces sous ses cheveux pour tirer la peau du visage vers l'arrière. Elle ressemblait ainsi, disait ma mère, à son propre masque mortuaire... Et elle jouait le jeune Aiglon, assise. Quand on entend de vieux enregistrements c'est à mourir de rire !.
Qu'il y ait du "Ravel là-dedans", je le devine bien. Mais il a tellement composé de choses diverses et universelles, que même dans le gros bourdon de Notre-Dame de Paris, il est aisé de trouver un accent ravelien, ne serait-ce que lorsque la grosse cloche s'éteint lentement, marquant son éternité de fin ou sa fin d'éternité, comme vous voudrez, de plus en plus loin. Si Ravel n'a pas eu l'inspiration de faire quelque chose dans ce sens, il l'aurait faite, s'il aait vécu, n'en doutez pas !
Qu'il y ait du "Ravel là-dedans", je le devine bien. Mais il a tellement composé de choses diverses et universelles, que même dans le gros bourdon de Notre-Dame de Paris, il est aisé de trouver un accent ravelien, ne serait-ce que lorsque la grosse cloche s'éteint lentement, marquant son éternité de fin ou sa fin d'éternité, comme vous voudrez, de plus en plus loin. Si Ravel n'a pas eu l'inspiration de faire quelque chose dans ce sens, il l'aurait faite, s'il aait vécu, n'en doutez pas !
Re: Ravel : le maître enchanteur
Hahahaha ! Ouais, j'avais intercepté une fois un docu radio qui faisait entendre la scansion poussiéreuse (dans tous les sens du terme) de Sarah Bernhardt. C'est vrai que c'était à mourir de rire ! Mais c'est curieux que ce style déclamatoire, façon poète du XIXème, ait perduré pas mal de temps dans le XXème. Je me souviens avoir entendu des docus de Gide, Giraudoux, Jouhandeau, Claudel, et il y avait dans leur voix un fort résidu de cette époque où quand on prenait la parole il fallait s'adonner à de grandes courbes vocales de bas en haut. Heureusement que les auteurs et acteurs ont perdu cette manie en route. Le naturel, rien ne vaut le naturel ! Alain Cuny aussi, dans Les Visiteurs du Soir, a cette espèce de tic déclamatoire. C'est pourquoi quand je regarde ce film en dvd, j'avance toujours pour en venir au plus vite aux scènes avec Jules Berry, qui me fait rire mais pas pour les mêmes raisons que Cuny. Oui, comme vous dites, cette scansion qui se voulait poétique était à mourir de rire !
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Dernière édition par Guthrie le Jeu 8 Nov - 9:58, édité 1 fois (Raison : aurtografe)
Guthrie- .
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Re: Ravel : le maître enchanteur
Il y avait à la décharge de tous ces braves gens, le fait que les techniques d'enregistrement n'étaient pas du tout les mêmes que maintenant. ils étaient obligés de parler juste devant un point rapproché et ce n'est pas évident de rester naturel quand on n'a pas de micro-cravate. Dans ma carrière politique j'avais décidé de me passer de micro (exception : 12.000 personnes aux côtés de Louis Guilloux, en Mai 1968, où il a bien fallu chanter l'Internationale dans le micro pour être suivi). Au théâtre de Redon où il y avait beaucoup de monde j'arpentais la scène en disant ce que j'avais à dire (et vous voyez le bavard que je suis encore !) sans autre augmentation du volume de ma voix que celle possible par mes seules cordes vocales. J'ai entendu Gide à la radio, hors enregistrement. Il était parfaitement naturel. pourquoi n'a-t-on pas eu à l'époque l'idée de partir de là pour un enregistrement. Non. L'enregistrement était un autre sacrement de la parole qui avait son rituel à part ! Mes professeurs parlaient tout aussi naturellement que nous, et si on s'esclaffait ensemble (ça arrivait, peut-être plus que mainteant) on s'esclaffait comme à présent, prof et élèves ensemble. Les mastodontes chantant à l'opéra, mâles et femelles ne pouvaient jouer sur autre chose que leur voix pour arriver à émouvoir. Imaginez le magnifique duo de Berlioz "Nuit d'ivrese et d'extase infines" chanté par Germaine Lubin et Georges Jouatte ! Ils ont assassiné ainsi des oeuvres poutant immortelles. Et je pense qu'ils sont pour quelue chose dans le discrédit de l'opéra chez les jeunes générations.
Re: Ravel : le maître enchanteur
Sans doute, Hérodote, les techniques d'alors n'aident pas ces voix du passé. Pour avoir un son fiable, je pense qu'il faut attendre le milieu des années 40 avec un son mono très correct. Mais, pour revenir à Cuny, c'est plus la scène dans Les Visiteurs, vous savez, celle où il déclame à n'en plus finir "Anne ! Anne !" tout en étant attaché dans sa cellule. C'est ce style de jeu que je pointais. Et heureusement que nous sommes passés à autre chose. Pour la voix naturelle de Gide, je sais pas, l'extrait dont me rappelle il lisait un de ses textes. Ben le résultat faisait un peu comme Sacha Guitry quand on l'entend en narrateur dans ses films. Pas quand il joue, niveau acteur Guitry avait un jeu plutôt moderne. Non, quand il lit ses présentations, vous savez, avec cette voix qui vient des Sarah Bernardt, de son père Lucien, des Réjanne et des dramaturges j'imagine de cette époque (Jules Lemaître, Capus, Augier, Catulle Mendes) qui écrivaient encore leurs pièces en vers aussi lourds que faux. Quant à l'opéra, pourquoi il ne touche plus les jeunes générations, peut-être effectivement comme vous dites certains interprètes ont fait de ce spectacle quelque chose de désuet, d'une sophistication qui frôle trop souvent le ridicule. Mais heureusement il y a de beaux interprètes et de sublimes opéras ! En tout cas cet art, même moribond, n'est pas encore mort. Et dans le fil ouvert par Paulati je posterai encore quelques exemples contemporains.
Dernière édition par Guthrie le Jeu 8 Nov - 9:59, édité 1 fois (Raison : aurtografe)
Guthrie- .
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Re: Ravel : le maître enchanteur
Vous me parlez,Guthrie, d'Alain Cuny. Bien que l'homme soit respectable, et d'autant plus pour moi que nous partagions les mêmes options, il m'était dfficilement supportable. Ma femme qui était trop jeune lors de la sortie des "Visiteurs du soir", vit ce film par la suite. Elle en conçut une véritable allergie à Cuny. Sa voix tremblotante dans es graves, cette façon de jouer le Destin voulu ou subi dans tous ses rôles, cette déclamation qu'il ne perdait pas dans la conversation courante, tout était crispant chez lui. Nous le regardions à Orly- Sud descendre les escaliers, et mon épouse fut saisie d'un éclat de rire : "Regarde regarde ! C'est Cuny qui va se tourner et qui va nous demander : "L'ai-je bien descendu ?"." De fait il avait cet air réfléchi, du penseur de Rodin (hereusement il n'étit pas à poil !), se laissant dépasser, en furie contre l'humanité entière, furie contenue comme au théâtre où il aurait fait un vieil Horace dans la tragédie éponyme de Corneille. C'était d'un comique. L'homme était bon et généreux pourtant, modeste à sa manière qui était ostentatoire . Il savait supporter Carné. et pour cela on peut beaucoup lui pardonner. Comme d'avoir accepteé d'avoir cette nullité de Marie Déa dans les "Visiteurs", et qui ne fit pas une grande carrière. Heureusement qu'il y avait Arletty et Jules Berry, dont la dernière scène du film me reste encore en mémoire : Cuny et Dea enfin statufiés (enfin!) et Berry les fouettant, ou plutot fouettant la statue en rageant : "il bat ! Il bat !" tandis qu'on entendait des battements qui devenaient assourdissants. Moi qui ai aimé ma femme, je pense que mon coeur a battu pour elle comme celui-ci, et qu'il bat encore ainsi... Je n'ai plus revu les "Visiteurs du Soir".Tout pour être un film mémorable. Mais les caprices d'un grand réalisateur insupportable en ont fait une oeuvre pleine de fêlures.
Re: Ravel : le maître enchanteur
Heureusement qu'il y avait Arletty et Jules Berry, dont la dernière scène du film me reste encore en mémoire : Cuny et Dea enfin statufiés (enfin!) et Berry les fouettant, ou plutot fouettant la statue en rageant : "il bat ! Il bat !" tandis qu'on entendait des battements qui devenaient assourdissants. Moi qui ai aimé ma femme, je pense que mon coeur a battu pour elle comme celui-ci, et qu'il bat encore ainsi...
C'est à la fois drôle et très touchant ce que vous écrivez là, Hérodote.
Quand je lis votre dernière phrase et que je repense à la scène finale des Visiteurs, et à ce coeur qui se fait encore entendre après que les deux amoureux sont changés en statue, ça en est d'autant plus touchant. Avec cette phrase votre main a touché juste pour moi. Par ailleurs, je suis d'accord avec vous sur Arletty et Berry. Et j'ai bien ri à votre description de Cuny qui descend de l'avion tout en se regardant descendre. C'est la plaie de nombre d'acteurs et de musiciens. Nous parlions la dernière fois de Karajan, il entrait je crois dans la même catégorie des artistes qui se regardent jouer. Alain Delon aussi dans un autre registre. Merci, Hérodote, vos mots ce soir transpercent l'écran pour toucher la chair.
Quand je lis votre dernière phrase et que je repense à la scène finale des Visiteurs, et à ce coeur qui se fait encore entendre après que les deux amoureux sont changés en statue, ça en est d'autant plus touchant. Avec cette phrase votre main a touché juste pour moi. Par ailleurs, je suis d'accord avec vous sur Arletty et Berry. Et j'ai bien ri à votre description de Cuny qui descend de l'avion tout en se regardant descendre. C'est la plaie de nombre d'acteurs et de musiciens. Nous parlions la dernière fois de Karajan, il entrait je crois dans la même catégorie des artistes qui se regardent jouer. Alain Delon aussi dans un autre registre. Merci, Hérodote, vos mots ce soir transpercent l'écran pour toucher la chair.
Guthrie- .
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Re: Ravel : le maître enchanteur
Dans le cas de Cuny, c'était caricatural.
Dans l'enfant et les sortilèges c'eut été un spectacle d'épouvante. Car il y une suite à ce que vous nous avez offert.
Je vous souhaite une bonne journée , Ami Guthrie. Qui fait tant pour la musique ici.
Dans l'enfant et les sortilèges c'eut été un spectacle d'épouvante. Car il y une suite à ce que vous nous avez offert.
Je vous souhaite une bonne journée , Ami Guthrie. Qui fait tant pour la musique ici.
Re: Ravel : le maître enchanteur
Merci Guthrie, pour ce Gabriel Fauré, de la plus que maturité, dont le terme "quintette" désigne bien toute l'oeuvre. Car il y a le piano, qui règne en maître sur cet allegro. La répétition d'un note (plutôt) basse sur le clavier n'est pas son invention, Chopin y ayant pensé avant pour soutenir la gravité du propos. Chez Fauré rien de très grave. Une sérénité sans emballement, une touche de glas (toujours au piano) vers la fin, comme s'il se rappelait qu'il avait été l'auteur du merveilleux "In paradisum" de son Requiem. Mais on sent la filiation avec Dbussy en aval et avec...Franck en amont. C'est fou ce que Débussy a pu puiser dans ce "gaby" pour l'appelr aussi irrespectueusement que vous ! Merci encore. Espérons que tous les accès à la belle musique ne seront pas bouclés. Sous l'invocation de Ravel celui-ci a duré quelque peu. Esperons, mon cher Guthrie , espérons !
Re: Ravel : le maître enchanteur
Vous avez raison, Hérodote.
Ne perdons pas, justement, le fil.
Le Tombeau de Couperin
Ne perdons pas, justement, le fil.
Le Tombeau de Couperin
Dans cette suite pour piano divisée en six pièces, Ravel rend bien entendu hommage à Couperin, compositeur du XVIIIème, mais pas que ; Rameau et Scarlatti sont également à l'honneur. Dans le morceau Forlane (6.38 à 12.22), Ravel emprunte le style Scarlatti et sur un rythme de danse italienne nous invite à entamer quelques pas dans la cour d'un lointain château de Toscane. Mais ça n'est pas aussi précis. C'est comme dans un rêve. Les situations sont surréalistes, les personnages affables comme inquiétants. Il y a des sourires lumineux. D'autres, espiègles, comploteurs. Il se peut que vous vous surpreniez à danser avec un beau seigneur, une belle châtelaine, et la minute d'après, vous apercevoir qu'en réalité c'est une chaise ou un pot de fleurs à qui vous donnez la main. C'est normal, Ravel est aux manettes. Et de même que les musiciens auxquels il rend hommage, nous passons avec eux dans l'entonnoir impressionniste et en ressortons à l'autre bout métamorphosés. A noter, le dernier morceau Toccata (21.26) est un enfer à jouer !!!
Guthrie- .
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Re: Ravel : le maître enchanteur
Le "tombeau" n'est pas une description d'un monument funéraire. Il convient d'en aviser ceux qui ne se sont jamais portés auparavant sur la Musique. C'est une édfication tout autre et qui vise à glorifier un Maître vénéré, ce qui était le cas de Couperin pour Ravel. C'est un monument commémoratif et glorieux plus qu'un cénotaphe.
Pour ce qui est de la quintesence de l'oeuvre de ravel, vous l'avez fort bien rassemblée ici et je ne vois rien à ajouter. Je n'aurais pas éxagéré votre "Scarlattisme" mais je pense que vous avez raison. Ayant de mauvais souvenrs d'enfance de Scarlatti (coups de règle sur les doigts) je lui en ai gardé quelqu'humeur...
Mais la veine est bien celle d'un hommage grand et célébré à Couperin.
Celui qui a rassemblé le mieux la musique française des XVIIè et XVIIIè siècles. S'inscrivant dans cette lignée, Ravel fait mieux comprendre ce que le côté ibérique de son oeuvre doit cèder la place à qui ne se soucie pas du lieu de l'Hexagone dont il est originaire, mais de l'esprit qu'il cultive et renforce.
Pour ce qui est de la quintesence de l'oeuvre de ravel, vous l'avez fort bien rassemblée ici et je ne vois rien à ajouter. Je n'aurais pas éxagéré votre "Scarlattisme" mais je pense que vous avez raison. Ayant de mauvais souvenrs d'enfance de Scarlatti (coups de règle sur les doigts) je lui en ai gardé quelqu'humeur...
Mais la veine est bien celle d'un hommage grand et célébré à Couperin.
Celui qui a rassemblé le mieux la musique française des XVIIè et XVIIIè siècles. S'inscrivant dans cette lignée, Ravel fait mieux comprendre ce que le côté ibérique de son oeuvre doit cèder la place à qui ne se soucie pas du lieu de l'Hexagone dont il est originaire, mais de l'esprit qu'il cultive et renforce.
Re: Ravel : le maître enchanteur
Tiens, Hérodote...
Vous avez contracté une scarlattite dans votre enfance ?
Well, well, well...
En résumé, si je fais le compte de vos traumatismes : les clowns et Scarlatti
En plus je crois me souvenir que le traumatisme des clowns, il vous vient d'une baffe mémorable que votre père vous avait infligée après votre phrase qui se voulait un compliment : "Papa, tu as la tête d'un pitre."
Vous auriez dû inverser, et dire à votre père qu'il avait la tête de Scarlatti et au clown celle d'un pitre.
Votre père en aurait été fier et le clown aurait ri en vous arrosant avec sa fleur en plastique à eau.
C'est fou ce qu'un seul petit mot mal placé peut avoir comme conséquence dans notre cheminement !
Ne vous inquiétez pas, Hérodote, j'ai aussi comme tout le monde mes traumatismes.Vous avez contracté une scarlattite dans votre enfance ?
Well, well, well...
En résumé, si je fais le compte de vos traumatismes : les clowns et Scarlatti
En plus je crois me souvenir que le traumatisme des clowns, il vous vient d'une baffe mémorable que votre père vous avait infligée après votre phrase qui se voulait un compliment : "Papa, tu as la tête d'un pitre."
Vous auriez dû inverser, et dire à votre père qu'il avait la tête de Scarlatti et au clown celle d'un pitre.
Votre père en aurait été fier et le clown aurait ri en vous arrosant avec sa fleur en plastique à eau.
C'est fou ce qu'un seul petit mot mal placé peut avoir comme conséquence dans notre cheminement !
Mais les miens sont moins nobles que les vôtres.
Moi c'est les betteraves et le poisson, le vrai, qui contient des arêtes.
Une arête grande comme une aiguille s'était plantée dans ma gorge.
Je devais avoir 6 ou 7 ans.
J'ai dû aller voir un spécialiste pour qu'il me l'extrait à la pince.
Je me rappelle chaque seconde.
Aujourd'hui, à peine je vois un poisson dans une assiette, la douleur me revient...
Guthrie- .
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Re: Ravel : le maître enchanteur
Ne consommez que du saumon fumé (d'Irlande, bien sûr!) Guthrie.
Je vais faire des commissions maitenant je vous répondrai plus tard. Merci de m'écrire ainsi. cela compense largement toutes les choses désagréables que j'ai lues sur mon écran. Merci, merci ! A tout à l'heure !
Je vais faire des commissions maitenant je vous répondrai plus tard. Merci de m'écrire ainsi. cela compense largement toutes les choses désagréables que j'ai lues sur mon écran. Merci, merci ! A tout à l'heure !
Re: Ravel : le maître enchanteur
Je ne sais si mon Père aurait apprécié le compliment, si je l'avais traité de "Scarlatti!". Il aurait compris "scarlatine" étant donné que ma soeur enchainait les maladies de l'enfance les unes après les autres coqueluche, oreillons, rougeole, rubéole,varicelle, etc.) alors que moi je n'en ai jamais eu aucune. N"allez pas en déduire que ma résistance aux maladies infectieuses est un brevet de longue vie. Ma soeur a 89 ans et à part son allure de cor de chasse, noble instrument s'il en fut, elle a laissé tout le monde derrière elle.Mais il est vrai que dans notre famille les femmes, il faut les abattre au canon (résumé des âges de mes aieules et de leurs collatérales : 92,93,90, bientôt 90, etc...) alors les hommes, pauvres petites brindilles fragiles, ballotées par les vents, dont je suis le "doyen" familial (explication tendancieuse autorisée, mais tendancieuse quand même), n'ont guère dépassé (à part moi) 70 ans,
67 ans, 48 et pour l'un de mes frands pères, 37 ans !) C'est dire qu'il faut profiter de moi tant que je suis là, et de ce côté, on profite, on profite..
Les betteraves, je comprends. Je les adore mais c'est un culte qui n'est pas réciproque. Une fourchettée, une gélule d'Imodium, vous voyez ce que je veux dire. Pourquoi n'essayez-vous des "betteravels" qui vous ouvrirait des horizons sur Balzac, à condition que vous preniez la cousine Bette avec. Mais ça, ça doit mieux passer. J'apprécie ce que vous écrivez aileurs quoique je trie, je trie énormément. Pas dans vous.
Notamment votre passage sur la morale (que je préfère appeler "moralité", cette forme fréquentative la ridiculisant encore plus) Hureusement qu'il y l'ami Mathieu pour nous rappeler à la "légalité". Chacun sa tasse de thé et ce n'est pas la mienne. Là aussi j'ai déjà donné...
Après le tombeau de Couperin, que nous reste-t-il pour occuper le terrain musical avec Ravel. Le"Boléro" ? pourquoi pas ? ce n'est pas parce qu'on l'a entendu que cela en fait de la mauvaise musique.Ah, dirigé par Munch. Merci pour votre clin d'oeil initial. je vous en rends deux.
Bonne journée à vous.
67 ans, 48 et pour l'un de mes frands pères, 37 ans !) C'est dire qu'il faut profiter de moi tant que je suis là, et de ce côté, on profite, on profite..
Les betteraves, je comprends. Je les adore mais c'est un culte qui n'est pas réciproque. Une fourchettée, une gélule d'Imodium, vous voyez ce que je veux dire. Pourquoi n'essayez-vous des "betteravels" qui vous ouvrirait des horizons sur Balzac, à condition que vous preniez la cousine Bette avec. Mais ça, ça doit mieux passer. J'apprécie ce que vous écrivez aileurs quoique je trie, je trie énormément. Pas dans vous.
Notamment votre passage sur la morale (que je préfère appeler "moralité", cette forme fréquentative la ridiculisant encore plus) Hureusement qu'il y l'ami Mathieu pour nous rappeler à la "légalité". Chacun sa tasse de thé et ce n'est pas la mienne. Là aussi j'ai déjà donné...
Après le tombeau de Couperin, que nous reste-t-il pour occuper le terrain musical avec Ravel. Le"Boléro" ? pourquoi pas ? ce n'est pas parce qu'on l'a entendu que cela en fait de la mauvaise musique.Ah, dirigé par Munch. Merci pour votre clin d'oeil initial. je vous en rends deux.
Bonne journée à vous.
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