Les livres que vous relisez souvent

"Bourlinguer" est génial aussi.

Sans que cette liste suppose un ordre préférentiel =

-Hersart de la Villemarqué : "Barzaz Breizh", si le pillage familial n'est pas passé par là!
- Anatole le Braz : "le gardien du feu" (seul véritable roman que je lise. Je ne relis jamais les miens)
-Tout André Gide, spécialement "les Nourritures Terrestres"

Allez, ce soir je vous parle des Liaisons Dangereuses.

Chouette !

Oui ! J'aime beaucoup également.

Je relis rarement un livre plusieurs fois ou alors par passages uniquement, exception faite pour "La nuit des temps" de Barjavel, souvenir de jeunesse.

"Les liaisons dangereuses", un roman culte qui est fait pour moi ! D'ailleurs je l'ai (sous la forme d'une très belle édition), mais il faudra que je me décide à l'ouvrir et à le lire, enfin...

Il faut dire que je ne lis presque jamais de roman, je préfère les poèmes et les essais.

Ce qu'il y a de magnifique, c'est la langue : l'auteur leur prête un français splendide, musical, rythmé, une merveille. Le début de la lettre de victoire de Valmont, c'est comme des alexandrins ! "La voilà donc vaincue, cette femme superbe qui avait osé croire qu'elle pourrait me résister !"

Et tout cela ne peut que m'inciter à le lire Sylvie, tu l'évoques si bien.

Ah oui, Olive, il faut le lire ! Ces personnages sont fascinants. L'intérêt de la lettre c'est que leur pensée se dévoile à nous dans sa totalité lorsqu'ils sont sincères, et par comparaison leur rouerie aussi, lorsqu'ils ne le sont pas.
C'est vraiment une mécanique de haute précision dans l'intrigue.
Mais en même temps, certains sont tellement attachants. Je pleure toujours autant quand Valmont meurt...

Un livre que je relis souvent : L'ombilic des limbes, Antonin Artaud. Il me fascine !

Entre Volanges et Merteuil son coeur balance :p
Quelle affaire ces liaisons dangereuses... En tout cas, la Marquise en prend pour son grade jusqu'à la fin... La mise en scène de Stephen Frears est excellente, surtout lors de la scène de fin, lorsque les masques tombent ou devrais je dire le maquillage de la comtesse, laissant apparaitre son vrai visage qui dénote toute la vilénie de son fort intérieur.

Eulimène a écrit:Un livre que je relis souvent : L'ombilic des limbes, Antonin Artaud. Il me fascine !

Je ne l'ai jamais lu. Tu peux en dire plus ?

StephaneM a écrit:Entre Volanges et Merteuil son coeur balance :p
Quelle affaire ces liaisons dangereuses... En tout cas, la Marquise en prend pour son grade jusqu'à la fin... La mise en scène de Stephen Frears est excellente, surtout lors de la scène de fin, lorsque les masques tombent ou devrais je dire le maquillage de la comtesse, laissant apparaitre son vrai visage qui dénote toute la vilénie de son fort intérieur.

Dans le livre c'est pire : elle déclare la petite vérole !

Eurk, tu te l'imagine comment?

===> ?

lapunta a écrit:

Eulimène a écrit:Un livre que je relis souvent : L'ombilic des limbes, Antonin Artaud. Il me fascine !

Je ne l'ai jamais lu. Tu peux en dire plus ?

Je n'avais pas vu, désolée. Je poste quelque chose sur lui dans la journée !

Un livre que je reprends inlassablement depuis toujours sont les "Essais" de Montaigne. J'y redécouvre souvent des fragments oubliés, qui me paraissent comme neufs. Il est pour moi une source inépuisable de sagesse, de tolérance et de pondération.

Eulimène a écrit:

lapunta a écrit:

Eulimène a écrit:Un livre que je relis souvent : L'ombilic des limbes, Antonin Artaud. Il me fascine !

Je ne l'ai jamais lu. Tu peux en dire plus ?

Je n'avais pas vu, désolée. Je poste quelque chose sur lui dans la journée !

Fait ! là

SylvieB. a écrit:
Donc je commence (forcément !). J'ai découvert ce livre dans l'urgence, parce qu'il était au programme une année où j'ai découvert mes classes le 1er septembre. J'ai bossé toutes les oeuvres en 4e vitesse cette année-là, dont celle-ci : Un roi sans divertissement, de Jean Giono. Mais ce roman-là m'a plu dans l'instant, fascinée, intriguée. Je n'ai cessé d'y revenir, de l'offrir, de le prêter. Il commence par une série de meurtres, que l'on élucide au tiers du livre à peu près, et pour se rendre compte qu'il n'y a pas de solution.

Et maintenant, bien sûr, le gag, c'est que je ne peux pas vous en lire un passage, puisque je l'ai prêté...

C'est justement le livre dont je peux dire que je le relis souvent ! J'étais en terminale quand je l'ai découvert, c'était au programme de littérature ; à la première lecture je n'ai pas été très impressionné mais dès l'été suivant j'ai eu envie de le relire. Depuis je le relis régulièrement, juste parce que je sais qu'à la fin il va y avoir cet "énorme éclaboussement d'or qui éclaira la nuit une seconde". Langlois est sans doute le personnage que je trouve le plus fascinant dans la littérature française. Le policier droit dans ses bottes qui comprend pour finir le "mobile" existentiel si l'on peut le dire ainsi (pour ne pas trop spoiler) de celui qu'il a poursuivi... Il y a tant de pages magnifiques dans ce roman... la messe de Noël, la description du grand hêtre, la chasse au loup, les dialogues délicieux avec Saucisse et Delphine. ..
Ca me donne envie de le rouvrir tiens.

A part ça je relisais peu jusqu'au début de cette année... Je me sentais, je crois, encore en "formation". Cette année j'ai relu quelques-uns des auteurs que j'ai dévorés au lycée et au début de mes études : Sartre, Duras, Claudel, Giono, Balzac. Il faut avouer que tous ne sortent pas grandis de la relecture, mais ça permet aussi de faire le tri

Même chose : j'ai découvert ce livre en terminale, mais par contre il m'avait impressionnée. Je ne l'ai pas encore relu, mais je me dis depuis quelques temps déjà que je devrai le faire ... Il y a quelque chose de fascinant, oui, dans ce livre ...
Merci de me le remettre en tête

Ah, je fais également partie de ceux qui ont découvert Un roi sans divertissement en terminale ! La première lecture avait été laborieuse mais depuis c'est un texte que j'aime énormément, et sur lequel j'ai encore travaillé récemment. Il y a quelque chose de vraiment profond là-dedans, qui parle à chacun, ce divertissement qu'on recherche finalement tous... et certains passages sont très poétiques, je pense aux premières pages sur l'arbre, personnage central dans l'histoire.

Musset, Cyrano de Bergerac (enfin, des scènes en particulier j'avoue^^)

Les livres de Christian Bobin

Les livres de poésie: René Char (pas seulement celui cité dans ma signature), Aragon, Rimbaud.

Et là en deux semaines j'ai relu deux fois Ruy Blas parce que je savais que j'allais voir la pièce samedi. J'ai adoré, donc j'ai voulu m'en imprégner.

III, sc 3 Ruy Blas à la reine

« Madame, écoutez-moi. J’ai des rêves sans nombre.

Je vous aime de loin, d’en bas, du fond de l’ombre ;

Je n’oserais toucher le bout de votre doigt,

Et vous m’éblouissez comme un ange qu’on voit ! »



III, sc 5 Ruy Blas se révoltant contre les manipulations dont il est victime :

« Jeter une livrée, une chose, un valet,

Puis la faire mouvoir, et soudain sous la roue

Voir sortir des lambeaux teints de sang et de boue,

Une tête brisée, un cœur tiède et fumant,

Et ne pas frissonner alors qu’en ce moment

On reconnaît, malgré le mot dont on le nomme

Que ce laquais était l’enveloppe d’un homme ! »



V, 3. Ruy Blas à Don Salluste

«Monseigneur, nous faisons un assemblage infâme,

J’ai l’habit d’un laquais, et vous en avez l’âme ! »

Ah! que tout ceci aurait été bien à sa place sur le sujet : 'Lettres classiques, une mine d'or désaffectée?".
Mais voila, avec deux intervenants, le sujet s'est évanoui. Comme prévu.

Quelqu'un connait Julien Gracq ?

Ah, pardon Herodote, mais pour moi, quand on parle de lettres classiques, j'entends "latin et grec", donc ça ne me serait pas venu à l'idée de poster dans ce topic... A vrai dire, je suis arrivée hier, je ne connais pas encore vraiment les différentes sous parties et topics.

Roussote: je connais un peu. Mais il me reste beaucoup à découvrir.
Qu'as-tu aimé, de lui ?

J'ai lu "Un beau ténébreux" , des extraits de " La littérature à l'estomac",aussi .
J'attends d'avoir le temps pour lire "Le rivage des Syrtes ".
Je crois que je préfère son style à celui de Proust que j'adore pourtant ; je suis à genoux devant ses descriptions , le choix précis des mots , le ciselé d’orfèvre de son écriture . Si j'avais eu du talent pour écrire , j'aurais voulu le sien et aucun autre .

Des livres que je relis régulièrement, il y en a plusieurs, mais pourquoi penser tout de suite à "La guerre des boutons" ?