La violence en question
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Re: La violence en question
Il existe des cas intéressants dans le monde, des cas de différences culturelles concernant la violence. Par exemple en Micronésie, il existe un peuple endémique pour lequel la violence n'existe pas ! C'est à dire qu'ils sont inccapables de concevoir le moindre acte violent. Pour eux l'idée même n'a aucun sens. Lorsque le premier occidental (un ethnologue) les a informé de ce qui se passait ailleurs dans le monde, ils n'y croyaient même pas, pour eux il était impossible que des êtres humains puissent se faire subir de telles violences.
Des études ont montré que les réactions que nous avons face aux actes violents sont souvent la source d'un amalgame, c'est à dire que nous avons tendance à penser que tout et tout le monde est violent parce que les médias nous montre le système comme tel. Il semblerait que la violence ressemble davantage à une sorte de virus culturel qu'à une réalité biologique. En tous cas je suis persuadé qu'elle n'est pas aussi naturelle que la science du passé voulait bien nous le faire croire.
Des études ont montré que les réactions que nous avons face aux actes violents sont souvent la source d'un amalgame, c'est à dire que nous avons tendance à penser que tout et tout le monde est violent parce que les médias nous montre le système comme tel. Il semblerait que la violence ressemble davantage à une sorte de virus culturel qu'à une réalité biologique. En tous cas je suis persuadé qu'elle n'est pas aussi naturelle que la science du passé voulait bien nous le faire croire.
Invité- Invité
Re: La violence en question
Il existe des cas intéressants dans le monde, des cas de différences culturelles concernant la violence. Par exemple en Micronésie, il existe un peuple endémique pour lequel la violence n'existe pas ! C'est à dire qu'ils sont inccapables de concevoir le moindre acte violent. Pour eux l'idée même n'a aucun sens. Lorsque le premier occidental (un ethnologue) les a informé de ce qui se passait ailleurs dans le monde, ils n'y croyaient même pas, pour eux il était impossible que des êtres humains puissent se faire subir de telles violences.
Ah ok ! tu en sais des choses toi..
Je ne connaissais même pas la Micronésie
Ce qui tendrait à dire que la violence n'est que culturelle..
Re: La violence en question
Olive ; on se tape dessus depuis des siècles, quand même. Au début pour avoir à manger ou perpétuer son sang, et maintenant pour … heuuu … pareil finalement.
Mais il est vrai qu’un environnement paradisiaque incite moins ses habitants à se coller des beignes. A mon avis, l’environnement et les conditions matérielles jouent également pour beaucoup dans cette violence.
Mais il est vrai qu’un environnement paradisiaque incite moins ses habitants à se coller des beignes. A mon avis, l’environnement et les conditions matérielles jouent également pour beaucoup dans cette violence.
Re: La violence en question
Moi je dis qu'on attire à soi les mêmes énergies.
Lorsqu'il nous arrive d'être agressif, les gens le sont en interraction avec cette énergie.
Lorsque nous sommes dans le et d'une humeur plus paisible, les gens le sont aussi.
En tout cas, moi ça marche comme ça....Je peux autant susciter l'agressivité que l'harmonie, suivant mon humeur.
Lorsqu'il nous arrive d'être agressif, les gens le sont en interraction avec cette énergie.
Lorsque nous sommes dans le et d'une humeur plus paisible, les gens le sont aussi.
En tout cas, moi ça marche comme ça....Je peux autant susciter l'agressivité que l'harmonie, suivant mon humeur.
Re: La violence en question
Une agressivo-harmonieuse donc.
Ou l'inverse.
Ou l'inverse.
Nelson- Grand Maitre Suprême
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Localisation : Hic et nunc
Re: La violence en question
Comme toi.
- Spoiler:
- Mais je te trouve beaucoup plus calme ( paisible ) ici que dans PDB
Re: La violence en question
yaka a écrit:Olive ; on se tape dessus depuis des siècles, quand même. Au début pour avoir à manger ou perpétuer son sang, et maintenant pour … heuuu … pareil finalement.
Mais il est vrai qu’un environnement paradisiaque incite moins ses habitants à se coller des beignes. A mon avis, l’environnement et les conditions matérielles jouent également pour beaucoup dans cette violence.
J'étais comme toi yaka, jusqu'à ce que je m'intéresse sérieusement au sujet, et là j'ai découvert un ouvrage remarquable qui est celui du psychologue Jacques Lecomte qui traite de tout cela. Bien sûr il n'est pas le seul, et nombre de sociologues, psychologues, ethnologues, se sont penchés sur la question. En fait il s'avère que cette idée est d'ordre culturel, c'est un peu compliqué à expliquer, il faudrait que tu lises ce livre, et crois moi tu ne verrais plus les choses de la même manière, j'en suis sûr. Désormais je suis convaincu que la violence est une dérive, une anomalie socio-culturelle. Que l'être humain se batte depuis longtemps ne change pas les données du problème, car tout au long de l'histoire, la civilisation ne s'est pas construite que sur des champs de bataille ou des conquêtes, mais aussi sur des adaptations aux divers milieux, dans la paix et l'échange. C'est aussi un syndrome de notre époque, nous avons l'illusion que la violence est naturelle chez l'homme, mais cette "assertion" toute faite ne résiste pas à l'analyse.
Je ne peux que te conseiller la lecture de cet ouvrage : "La bonté humaine" de Jacques Lecomte, aux éditions Odile Jacob.
Invité- Invité
Re: La violence en question
Loli a écrit:Comme toi.
- Spoiler:
Mais je te trouve beaucoup plus calme ( paisible ) ici que dans PDB
C'est pas faux; on change; même à mon âge.
Heureusement
Nelson- Grand Maitre Suprême
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Re: La violence en question
Loli a écrit:Tiens, je lirais ce livre ça m'interesse aussi.
Je note.
C'est un véritable chef d'oeuvre, un bijou, qui démonte toutes nos idées reçues sur les comportements humains.
Invité- Invité
Re: La violence en question
Le drame d'Echirolles vient relancer le débat sur la violence gratuite et aveugle que connait notre société; comment une bande d'individus peuvent-ils en arriver à un tel degré de violence pour des motifs aussi absurdes ? On peut trouver des raisons sociales, psychologiques, ou autres, mais c'est affreux ! La violence devient un véritable langage dans certaines citées, et ce langage se répand comme une vague que l'on a grand peine à freiner... Il y a quarante ans Stanley Kubrick avait réalisé le film :"Orange mécanique", il était clairvoyant.
Invité- Invité
Re: La violence en question
C'est l'ultime transgression du respect : ne plus respecter la vie ... cette histoire est horrible ...
C'est marrant, j'entendais un gars la radio dire qu'il regrettait l'époque de l'armée obligatoire - je commence à me demander si il n'avait pas raison ... (peut être sous une autre forme, je ne sais pas)
C'est marrant, j'entendais un gars la radio dire qu'il regrettait l'époque de l'armée obligatoire - je commence à me demander si il n'avait pas raison ... (peut être sous une autre forme, je ne sais pas)
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« Suivez ceux qui cherchent la vérité, fuyez ceux qui l'ont trouvé. » - Vaclav Havel
« L'éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde. » - Nelson Mandela
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MathieuMf- Grand Maitre Suprême
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Re: La violence en question
Hélas, quand l'autorité supérieure - Etat, élites ou toute institution reconnue - n'est plus en mesure de donner, même hypocritement, un comportement exemplaire, que reste-t-il à la base pour exprimer son désarroi ?
Quand Goldman Sachs propose des produits bancaires pourris jusqu'à l'os, causant la faillite et la clochardisation de milliers de familles, la bordel dans l'économie mondiale, et que cette même banque, sauvée entre temps par les contribuables grâce à l'intervention divine de l'Etat américain, propose ses mêmes produits à l'Etat Grec, entraînant la crise que l'on sait, que reste-t-il aux Grecs, aux Italiens, aux Espagnols pour exprimer leur écoeurement ?
La violence sur toutes ses formes, crimes gratuits, fanatiques ou religieux, sadomasochisme, haine du voisin, de l'étranger, est le mode d'expression de ce siècle. Pour une bonne et simple raison. Lorsqu'on n'est pas en mesure de frapper ceux qui nous ont fait du mal, on frappe à côté ; donc le voisin ou sa femme, qui n'y sont pour rien. C'est très bête, vous allez dire, c'est néanmoins sur ce pernicieux glissement que fonctionne un certain parti extrémiste. La technique est aussi bête. Il montre du doigt les banques, parle des banques, fait allusion aux banques, et après un spectaculaire mouvement de haut en bas, en arrive à l'immigration comme cause de tous les maux. On montre le sommet mais réglons d'abord le problème à la base, l'étranger qui vit des allocs, même si ça n'a aucun rapport.
Et nous, au lieu de casser notre téléviseur devant un banquier et un politique, main dans la main, se félicitant de la politique de rigueur incontournable qui va réparer les erreurs qu'eux-mêmes ont commises, on regarde sourcils froncés dans la rue, traînant sa poussette remplie de fils électriques dénudés et de composants déglingués, le rom au visage charbonneux qui fouille les poubelles.
Quand Goldman Sachs propose des produits bancaires pourris jusqu'à l'os, causant la faillite et la clochardisation de milliers de familles, la bordel dans l'économie mondiale, et que cette même banque, sauvée entre temps par les contribuables grâce à l'intervention divine de l'Etat américain, propose ses mêmes produits à l'Etat Grec, entraînant la crise que l'on sait, que reste-t-il aux Grecs, aux Italiens, aux Espagnols pour exprimer leur écoeurement ?
La violence sur toutes ses formes, crimes gratuits, fanatiques ou religieux, sadomasochisme, haine du voisin, de l'étranger, est le mode d'expression de ce siècle. Pour une bonne et simple raison. Lorsqu'on n'est pas en mesure de frapper ceux qui nous ont fait du mal, on frappe à côté ; donc le voisin ou sa femme, qui n'y sont pour rien. C'est très bête, vous allez dire, c'est néanmoins sur ce pernicieux glissement que fonctionne un certain parti extrémiste. La technique est aussi bête. Il montre du doigt les banques, parle des banques, fait allusion aux banques, et après un spectaculaire mouvement de haut en bas, en arrive à l'immigration comme cause de tous les maux. On montre le sommet mais réglons d'abord le problème à la base, l'étranger qui vit des allocs, même si ça n'a aucun rapport.
Et nous, au lieu de casser notre téléviseur devant un banquier et un politique, main dans la main, se félicitant de la politique de rigueur incontournable qui va réparer les erreurs qu'eux-mêmes ont commises, on regarde sourcils froncés dans la rue, traînant sa poussette remplie de fils électriques dénudés et de composants déglingués, le rom au visage charbonneux qui fouille les poubelles.
Et on se dit qu'il y a un arriéré de paire de claques qui s'est perdu quelque part.
Alors la violence, oui, mais juste, celle qui frappe la bonne personne !
Dernière édition par Guthrie le Mar 2 Oct - 0:25, édité 1 fois
Guthrie- .
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Re: La violence en question
J'ai envie de donner une explication autre à cette avancée de la violence et je pense que beaucoup m'approuveront.
Il faut envisager la violence comme un langage. Si cette idée peut paraitre bizarre, il faut tout de même l'assimiler. Je donnerai pour exemple, le fait que la violence soit plus présente dans les "cités", banlieue voir ghetto, soit par l'absence de modèle paternel pour la plupart, soit par un mauvais modèle paternel, soit par l'absence d'éducation dite convenable ou encore manque d'éducation. Je stigmatise peut-être un peu mais je ne pense pas être totalement dans le faux. Ces gens là ne connaissent pas la langue française, ils ne savent pas s'exprimer, ils ne savent pas parler. Autrement dit, le seul langage qu'ils connaissent vraiment est le langage du corps et particulièrement celui de la violence. La violence est un outil de communication due aux lacunes de l'apprentissage linguistique. En des termes un peu plus péjoratifs, ils sont en retard de développement et agissent comme des sauvages - en résumé de cher résumé -
Je ne donne aucun responsable à ce fait, ce n'est pas ce que je tente de démontrer, cependant le fait qu'il y ait de plus en plus de violence, surtout chez les jeunes, est un signe fort de l'inefficacité des institutions à fonction éducative. Ces institutions ne sont pas adaptées à notre temps, elles sont restées figées dans l'ancienne société (décrite par des Durkheim, Weber et autres sociologue). Sans trouver de responsable, il me semble également, et Mathieu l'a dit plus en haut, que d'avoir supprimé le service militaire est une erreur assez importante de la part de J.Chirac. La vie militaire transmet des valeurs comme le respect des autres, le respect de la hiérarchie, l'entraide et des valeurs qui semblent s'évanouir dans le triste lot de vices et autres actes à l'encontre de la société actuelle.
Quoi qu'il en soit, nous sommes dans une période de transition, de la mort d'une société à la création actuelle d'une nouvelle qui crée un certain déséquilibre. La violence fait partie de cette instabilité créée par cette phase transitoire. C'est triste mais peut-être nécessaire?
Il faut envisager la violence comme un langage. Si cette idée peut paraitre bizarre, il faut tout de même l'assimiler. Je donnerai pour exemple, le fait que la violence soit plus présente dans les "cités", banlieue voir ghetto, soit par l'absence de modèle paternel pour la plupart, soit par un mauvais modèle paternel, soit par l'absence d'éducation dite convenable ou encore manque d'éducation. Je stigmatise peut-être un peu mais je ne pense pas être totalement dans le faux. Ces gens là ne connaissent pas la langue française, ils ne savent pas s'exprimer, ils ne savent pas parler. Autrement dit, le seul langage qu'ils connaissent vraiment est le langage du corps et particulièrement celui de la violence. La violence est un outil de communication due aux lacunes de l'apprentissage linguistique. En des termes un peu plus péjoratifs, ils sont en retard de développement et agissent comme des sauvages - en résumé de cher résumé -
Je ne donne aucun responsable à ce fait, ce n'est pas ce que je tente de démontrer, cependant le fait qu'il y ait de plus en plus de violence, surtout chez les jeunes, est un signe fort de l'inefficacité des institutions à fonction éducative. Ces institutions ne sont pas adaptées à notre temps, elles sont restées figées dans l'ancienne société (décrite par des Durkheim, Weber et autres sociologue). Sans trouver de responsable, il me semble également, et Mathieu l'a dit plus en haut, que d'avoir supprimé le service militaire est une erreur assez importante de la part de J.Chirac. La vie militaire transmet des valeurs comme le respect des autres, le respect de la hiérarchie, l'entraide et des valeurs qui semblent s'évanouir dans le triste lot de vices et autres actes à l'encontre de la société actuelle.
Quoi qu'il en soit, nous sommes dans une période de transition, de la mort d'une société à la création actuelle d'une nouvelle qui crée un certain déséquilibre. La violence fait partie de cette instabilité créée par cette phase transitoire. C'est triste mais peut-être nécessaire?
Lelouch- Nouveau né
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Re: La violence en question
Certes, Lelouch.
Le langage du corps substitué à la parole, par manque d'éducation, tout ça, je veux bien.
Mais il y a une autre forme de violence, mille fois plus forte et insidieuse. Les types qui ont inventé les produits bancaires dont je parlais plus haut, dans le but de se mettre des milliards plein les poches (donc du trop-perçu) en sachant pertinemment qu'ils allaient causer le malheur de millions de gens - certains se sont suicidés ou ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes errant dans les rues de New-York comme des zombies - mais se foutant à un degré sidéral d'eux comme de toi, de moi, bref de leur prochain, qu'ils ont refourgué les mêmes produits foireux aux Européens - tu connais le résultat aujourd'hui. Entre nous, Lelouch, cette violence-là, qu'est-ce qu'elle est comparée à celle du beur des cités éduqué par NRJ Rap qui parle davantage avec ses mains qu'avec des mots ?
Je ne sais pas. C'est comme si je te montrais la verrue que j'ai sur l'index, qui me dérange, que je voudrais enlever au plus vite sans trop savoir comment, alors que j'ai une tumeur maligne qui est en train de me bouffer le cerveau.
Le langage du corps substitué à la parole, par manque d'éducation, tout ça, je veux bien.
Mais il y a une autre forme de violence, mille fois plus forte et insidieuse. Les types qui ont inventé les produits bancaires dont je parlais plus haut, dans le but de se mettre des milliards plein les poches (donc du trop-perçu) en sachant pertinemment qu'ils allaient causer le malheur de millions de gens - certains se sont suicidés ou ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes errant dans les rues de New-York comme des zombies - mais se foutant à un degré sidéral d'eux comme de toi, de moi, bref de leur prochain, qu'ils ont refourgué les mêmes produits foireux aux Européens - tu connais le résultat aujourd'hui. Entre nous, Lelouch, cette violence-là, qu'est-ce qu'elle est comparée à celle du beur des cités éduqué par NRJ Rap qui parle davantage avec ses mains qu'avec des mots ?
Je ne sais pas. C'est comme si je te montrais la verrue que j'ai sur l'index, qui me dérange, que je voudrais enlever au plus vite sans trop savoir comment, alors que j'ai une tumeur maligne qui est en train de me bouffer le cerveau.
Guthrie- .
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Date d'inscription : 30/09/2012
Re: La violence en question
Je rejoins Guthrie. Il est facile de dire que les méchants pas beaux qui vivent en cité sont (je caricature, mais c'est ce que tu as dit quand même cher Lelouch) des animaux idiots, qui ne parlent pas notre langue et donc ne peuvent s'exprimer qu'avec la violence.
Bien sûr que les difficultés d'intégration n'aident pas ces gens-là (mais encore, soyons sérieux deux minutes, les jeunes de banlieue parlent le français ; et pour avoir bossé dans des établissements scolaires où on accueillait des primo-arrivants non francophones, ce ne sont pas eux qui foutaient le bordel dans les cours), mais enfin on parle simplement d'une société (la nôtre) qui a perdu toutes ses valeurs. On demande aux mômes d'aller à l'école jusqu'à 16 ans, pour apprendre l'histoire, la littérature et les sciences, alors que ceux qui réussissent dans la vie sont des escrocs, des chefs d'entreprise qui n'ont au mieux que leur brevet des collèges, des banquiers à qui on a donné les pleins pouvoirs... Comment peuvent-ils comprendre l'intérêt de l'éducation, de l'apprentissage, des savoirs divers et variés qu'on veut leur offrir ? Bien sûr que eux aussi veulent leur part du gâteau ! Il n'est pas juste de devoir se serrer la ceinture, de voir ses parents galérer à aller nettoyer la crasse des autres pour des clopinettes, de prendre le métro quand le dealer qui vit à côté roule en Porsche.
Et on s'étonne encore de ce que ces gens deviennent tellement frustrés, aigris, haineux qu'ils en arrivent à brûler des voitures ? Je ne dis pas qu'ils ont raison : je dis juste que ce que leur renvoie la société, constamment, c'est qu'ils n'ont pas de pognon et n'ont donc aucune existence valable. Qu'au mieux, ils finiront videurs, garagistes, bref : des métiers mal payés, mal considérés, et pour lesquels ils devront s'escrimer afin de boucler leurs fins de mois, quand d'autres, parce qu'ils sont passés à la télé ou bien ont un diplôme d'une grande école de pourris — pardon, de commerce ! —, toucheront 10 fois leur salaire.
Est-ce qu'on peut vraiment toujours laisser les gens dans la misère sociale, financière, intellectuelle, sans penser qu'ils vont finir par se rebeller ? Par taper au hasard ?
Bien sûr que les difficultés d'intégration n'aident pas ces gens-là (mais encore, soyons sérieux deux minutes, les jeunes de banlieue parlent le français ; et pour avoir bossé dans des établissements scolaires où on accueillait des primo-arrivants non francophones, ce ne sont pas eux qui foutaient le bordel dans les cours), mais enfin on parle simplement d'une société (la nôtre) qui a perdu toutes ses valeurs. On demande aux mômes d'aller à l'école jusqu'à 16 ans, pour apprendre l'histoire, la littérature et les sciences, alors que ceux qui réussissent dans la vie sont des escrocs, des chefs d'entreprise qui n'ont au mieux que leur brevet des collèges, des banquiers à qui on a donné les pleins pouvoirs... Comment peuvent-ils comprendre l'intérêt de l'éducation, de l'apprentissage, des savoirs divers et variés qu'on veut leur offrir ? Bien sûr que eux aussi veulent leur part du gâteau ! Il n'est pas juste de devoir se serrer la ceinture, de voir ses parents galérer à aller nettoyer la crasse des autres pour des clopinettes, de prendre le métro quand le dealer qui vit à côté roule en Porsche.
Et on s'étonne encore de ce que ces gens deviennent tellement frustrés, aigris, haineux qu'ils en arrivent à brûler des voitures ? Je ne dis pas qu'ils ont raison : je dis juste que ce que leur renvoie la société, constamment, c'est qu'ils n'ont pas de pognon et n'ont donc aucune existence valable. Qu'au mieux, ils finiront videurs, garagistes, bref : des métiers mal payés, mal considérés, et pour lesquels ils devront s'escrimer afin de boucler leurs fins de mois, quand d'autres, parce qu'ils sont passés à la télé ou bien ont un diplôme d'une grande école de pourris — pardon, de commerce ! —, toucheront 10 fois leur salaire.
Est-ce qu'on peut vraiment toujours laisser les gens dans la misère sociale, financière, intellectuelle, sans penser qu'ils vont finir par se rebeller ? Par taper au hasard ?
Re: La violence en question
Je rejoins Guthrie et Lux sur l'injustice et la violence généralisée de nos sociétés. Comme le dit Lux, pour les cités, la minorité violente, délinquante qui empoisonne tout le monde parle français. Ceux qui ne maîtrisent pas la langue, anciens ou primo-arrivants sont souvent très discrets.
Si on ajoute le vide culturel, l'abandon des autorités pour ces zones, les carences familiales, l'absence d'avenir et cette société qui prône l'argent comme seule idole: le contexte n'est pas joyeux.
De plus, il existe aussi dans les cités une vraie solidarité, entraide à côté des délinquants qui veulent prendre le pouvoir. On en parle beaucoup moins.
Si on ajoute le vide culturel, l'abandon des autorités pour ces zones, les carences familiales, l'absence d'avenir et cette société qui prône l'argent comme seule idole: le contexte n'est pas joyeux.
De plus, il existe aussi dans les cités une vraie solidarité, entraide à côté des délinquants qui veulent prendre le pouvoir. On en parle beaucoup moins.
Ijja- Maitre Philosophe
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Re: La violence en question
Qu'on les tue tous;Dieu reconnaîtra les siens.
ARF !
ARF !
Nelson- Grand Maitre Suprême
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Localisation : Hic et nunc
Re: La violence en question
Effectivement Nelson, c'est radical mais même pas certaine que cela serait efficace pour lutter et éradiquer cette violence. Je le vois plus comme un pansement sur une jambe de bois. La gangrène est installée depuis un moment pour proliférer joyeusement.
Ijja- Maitre Philosophe
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Re: La violence en question
Moi je voudrais quand même signaler qu'outre la violence verbale et physique il y a une violence beaucoup plus dangereuse : la violence morale. Et comme le disent si bien Guthri et Lux, c'est que les pires connards ne sont pas ceux que l'on croit. Très franchement entre le capitaliste bourré de fric et pourri jusqu'à la moelle et le petit délinquant des cités... Je pense que le plus vil et le plus à dénoncer c'est bien le premier. Car pire que la violence faite à une personne, il y a la violence faite à toute une société qui se meure, écrasé sous la botte d'un seul individu.
Qu'est-ce qu'une centaine de million d'euro face à une dizaine de famille qui ne demande qu'un travail et un logement décent ? Qu'est-ce qu'une Porsche ou une Ferrari quand d'autre n'ont même pas les moyen de se payer à manger ? C'est de la cruauté ! Et je vais même plus loin en disant que c'est de la ségrégation ! Non mesdames et messieurs ! Le temps de l'esclavage et de la ségrégation n'est pas révolu. Il a simplement changé de forme.
Qu'est-ce qu'une centaine de million d'euro face à une dizaine de famille qui ne demande qu'un travail et un logement décent ? Qu'est-ce qu'une Porsche ou une Ferrari quand d'autre n'ont même pas les moyen de se payer à manger ? C'est de la cruauté ! Et je vais même plus loin en disant que c'est de la ségrégation ! Non mesdames et messieurs ! Le temps de l'esclavage et de la ségrégation n'est pas révolu. Il a simplement changé de forme.
LordToms- Président du CAJMP
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Localisation : Haute-Garonne
Re: La violence en question
Ce qui t'enlève encore quelques illusions sur la nature humaine, je suppose, LT ?
Quand elles seront toutes tombées, tu seras proches du dénouement.
Youpie !
Quand elles seront toutes tombées, tu seras proches du dénouement.
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Dernière édition par Nelson le Mar 2 Oct - 11:53, édité 1 fois
Nelson- Grand Maitre Suprême
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Re: La violence en question
LordToms a écrit:Moi je voudrais quand même signaler qu'outre la violence verbale et physique il y a une violence beaucoup plus dangereuse : la violence morale. Et comme le disent si bien Guthri et Lux, c'est que les pires connards ne sont pas ceux que l'on croit. Très franchement entre le capitaliste bourré de fric et pourri jusqu'à la moelle et le petit délinquant des cités... Je pense que le plus vil et le plus à dénoncer c'est bien le premier. Car pire que la violence faite à une personne, il y a la violence faite à toute une société qui se meure, écrasé sous la botte d'un seul individu.
Qu'est-ce qu'une centaine de million d'euro face à une dizaine de famille qui ne demande qu'un travail et un logement décent ? Qu'est-ce qu'une Porsche ou une Ferrari quand d'autre n'ont même pas les moyen de se payer à manger ? C'est de la cruauté ! Et je vais même plus loin en disant que c'est de la ségrégation ! Non mesdames et messieurs ! Le temps de l'esclavage et de la ségrégation n'est pas révolu. Il a simplement changé de forme.
Ah, ça, je ne peux que plussoyer.
Ijja- Maitre Philosophe
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Re: La violence en question
On peut être réaliste et en même temps rêver d'un monde meilleur... Les deux ne sont pas incompatibles... D'ailleurs c'est bien l'une des rares choses qui me fait encore aimer cette vie... Mais j'avoue que la perfidie de l'homme n'a à mes yeux plus de limite... Certains feraient pâlir Satan de jalousie ! (c'est une blague hein ?)
LordToms- Président du CAJMP
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Re: La violence en question
Je suis persuadé que ce n'est pas la réalité de la violence dans notre environnement qui évolue de façon significative mais c'est la qualité de l'intérêt que nous lui portons qui évolue avec la personnes en perpétuelles transformations (vers le positif j'espère) que nous sommes ...
Mais la violence est et demeurera notre compagne ...
C'est la violence insoutenable d'un accouchement qui nous donne la première information au sujet du monde qui sera le notre...et je pense que la violence de la mort ne nécessite pas d'argumentation personnelle, chacun dispose de son vécu
J'ai eu recours à la violence et en suis très heureux lorsque mon existence était en péril ; et je reste persuadé que l'affrontement est souvent une nécessité même si aujourd'hui j'ai le confort qui me permet de choisir l'idéal de non violence avec sincérité
Mais la violence est et demeurera notre compagne ...
C'est la violence insoutenable d'un accouchement qui nous donne la première information au sujet du monde qui sera le notre...et je pense que la violence de la mort ne nécessite pas d'argumentation personnelle, chacun dispose de son vécu
J'ai eu recours à la violence et en suis très heureux lorsque mon existence était en péril ; et je reste persuadé que l'affrontement est souvent une nécessité même si aujourd'hui j'ai le confort qui me permet de choisir l'idéal de non violence avec sincérité
baton de dedale- Chien fou
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Re: La violence en question
Moi je suis d'accord avec toi Toms, je partage ta vision de l'humanité...
Ce n'est pas le crime (aussi horrible soit-il) qui va remettre en cause le nombre incommensurable de bonnes actions. J'ai déjà exprimé mon point de vue à ce sujet, la violence et le mal sont des conséquences, pas des atavismes. Et au plus je lis, au plus je me renseigne sur ce sujet, au plus j'en suis convaincu.
Ce n'est pas le crime (aussi horrible soit-il) qui va remettre en cause le nombre incommensurable de bonnes actions. J'ai déjà exprimé mon point de vue à ce sujet, la violence et le mal sont des conséquences, pas des atavismes. Et au plus je lis, au plus je me renseigne sur ce sujet, au plus j'en suis convaincu.
Invité- Invité
Re: La violence en question
"Des banquiers à qui on a donné les pleins pouvoirs".
Lux en une phrase a tout dit.
Lux en une phrase a tout dit.
Depuis des décennies les gouvernants ont laissé grossir, grossir, grossir le pouvoir des banquiers, assureurs et agences de notation, en bloquant le moindre projet de loi qui mettrait un frein à leur folle obésité. Il suffit de regarder. Parmi les myriades de lois que nous avons, laquelle interdit aux banquiers, aux assureurs, de spéculer avec l'argent de leurs clients - c'est-à-dire le nôtre ? Laquelle trouve à redire que les banques continuent d'engranger milliards de bénéfice, sans compter bonus et parachutes, alors que la crise qu'ils ont provoquée frappe toujours cruellement les petites gens à travers le monde ? Laquelle dénonce, sur certains aspects, un voisinage douteux, contraire à toute éthique, dans la relation banques/Etat, trouvant limite par exemple que politiques reçoivent des financiers de très jolis cadeaux (campagne tout frais payés, dons pour le parti, etc.), alors que ces mêmes financiers composent ensuite le gouvernement - le gouvernement américain, justement surnommé "gouvernement Wall-Street", en est le plus criant exemple. Qui aujourd'hui accèdent aux plus hautes fonctions de l'Etat ? Qui sont ces apprentis sorciers véreux qui appuient sur tel ou tel bouton, tel ou tel levier, dans le but de faire grossir la banque à laquelle ils appartiennent, et qui observent les effets sur les populations ? C'est comme s'ils se disaient : ouais, ça va, jusqu'ici ils peuvent encore supporter le contrecoup ; essayons le bouton vert pour voir...
L'argent achète tout. Le silence comme l'inaction. Le monde de la finance dirige le monde car une campagne politique coûte et que nos dirigeants se laissent acheter pour être élus. De même qu'ils achètent les économistes qui façonnent l'opinion, ceux qu'on entend à longueur d'émissions radio-télé nous dire : " Mais la dette, mon cher monsieur, la dette ! Tout le problème vient des dépenses publiques..."
Avoir atteint un tel degré de pouvoir que je me pose moi-même l'équation : de 2 je me propose de gagner 10 dollars en prenant un risque, un énorme risque, mais même si ça tourne mal, à l'arrivée c'est les contribuables qui paieront la note puisque, tellement gros que le moindre éternuement de ma part peut faire chuter la bourse mondiale, je ne serai pas impacté. Mieux ! Je continuerai d'engranger davantage en spéculant sur la crise et la misère... Et les politiques, que j'ai mis en place et qui gouvernent à mes côtés, se chargeront d'expliquer aux fourmis qu'il faut me sauver, qu'il n'y a pas 36 solutions, que c'est une question de conscience collective...
Pardon de me répéter mais là est l'innommable violence faite aux hommes, aux femmes, aux familles, à ceux et celles qui se retrouvent aujourd'hui à dormir sous des tentes parce que les gens qu'ils leur ont fourgué le produit immobilier, estampillé AAA par les agences de notation complices, leur ont vendu une saloperie inventée par des pros de la mathématique, un truc indéchiffrable même pour l'inventeur lui-même.
Alors, le beur des cités, avec son survêt Kappa et sa casquette retournée, tout en bas de la chaîne, n'est qu'un Lego. Un pâle reflet des écrans télé, des infos, comme l'ont dit notamment Ijja, Lux et Lordtoms.
L'argent achète tout. Le silence comme l'inaction. Le monde de la finance dirige le monde car une campagne politique coûte et que nos dirigeants se laissent acheter pour être élus. De même qu'ils achètent les économistes qui façonnent l'opinion, ceux qu'on entend à longueur d'émissions radio-télé nous dire : " Mais la dette, mon cher monsieur, la dette ! Tout le problème vient des dépenses publiques..."
Avoir atteint un tel degré de pouvoir que je me pose moi-même l'équation : de 2 je me propose de gagner 10 dollars en prenant un risque, un énorme risque, mais même si ça tourne mal, à l'arrivée c'est les contribuables qui paieront la note puisque, tellement gros que le moindre éternuement de ma part peut faire chuter la bourse mondiale, je ne serai pas impacté. Mieux ! Je continuerai d'engranger davantage en spéculant sur la crise et la misère... Et les politiques, que j'ai mis en place et qui gouvernent à mes côtés, se chargeront d'expliquer aux fourmis qu'il faut me sauver, qu'il n'y a pas 36 solutions, que c'est une question de conscience collective...
Pardon de me répéter mais là est l'innommable violence faite aux hommes, aux femmes, aux familles, à ceux et celles qui se retrouvent aujourd'hui à dormir sous des tentes parce que les gens qu'ils leur ont fourgué le produit immobilier, estampillé AAA par les agences de notation complices, leur ont vendu une saloperie inventée par des pros de la mathématique, un truc indéchiffrable même pour l'inventeur lui-même.
Alors, le beur des cités, avec son survêt Kappa et sa casquette retournée, tout en bas de la chaîne, n'est qu'un Lego. Un pâle reflet des écrans télé, des infos, comme l'ont dit notamment Ijja, Lux et Lordtoms.
Guthrie- .
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Date d'inscription : 30/09/2012
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