Monde de demain : le retour du rural

Spirale a écrit:Le problème de la campagne, c'est qu'à la longue, j'ai peur de me faire un peu suer...
C'est à dire que dans l'idée (oui parce qu'avec 2 enfants, c'est plus dur), j'aime bien aller au musée, au cinéma, à des concerts, dans des cafés, et faire tout un tas d'activités qu'on ne peut pas faire aussi facilement qu'à Paris.

Bullshit : grâce à Internet, on a largement accès à une offre culturelle intéressante, et puis vivre en campagne ne veut pas dire vivre à 300km de la ville la plus proche... Actuellement je suis à une distance raisonnable, une petite demie-heure en voiture, et c'est un compromis tout à fait acceptable.
Après pour Paris il faut s'exiler davantage si on veut trouver la vraie campagne... mais je crois que j'apprécie davantage Paris maintenant que je n'en ai que les avantages (offre culturelle quand j'y vais, sans métro bondé le matin, etc etc).

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A Paris, il y a deux endroits totalement coupés du monde : Matignon et l'Elysée.

J'aime bien celle là Pimbi...

N'est-ce pas à Alphonse Allais que l'on doit cette merveilleuse boutade : "Il faudrait installer les villes à la campagne !" ? (Rectifiez si je me trompe)

J'ai ma petite idée sur le sujet (comme vous tous), imaginer une société qui pourrait faire la part belle aux avantages d'une vie plus paisible et plus aérée, en évitant les contraintes stressantes d'un rythme urbain parfois "surhumain" ? Ce serait idéal en effet. Pour ma part je suis partisan d'un retour à la nature, mais pas comme un écologiste acharné, plutôt comme quelqu'un qui voit une certaine harmonie possible entre nos connaissances modernes, et le respect de l'environnement. Un idéalisme en quelque sorte, mais un idéalisme réalisable à mon avis, un idéalisme rationnel. Mais, me diriez vous et vous auriez raison, que fait-on des industries ? Des concepts mondialistes ? Des transports, et surtout, de la problématique (parce que cela va devenir une problèmatique) du pétrole et des énergies de fonctionnement en général ? Ce serait une excellente question, auquelle je n'ai pas de réponse immédiate. Tout ce que je peux dire, et c'est mon avis, c'est que l'économie mondiale ne me semble pas prête pour ce type de projet. Notre société locale non plus. Serions-nous prêts à tout décentraliser pour bâtir une société rurale et moderniste sans rechigner ou renoncer à quoi que ce soit ? Je ne sais pas. Moi j'aimerais bien... Etant utopiste et idéaliste par nature, je ne peux qu'aller dans ce sens, et répondre oui à la question posée précédemment.

Nâhämäar a écrit:

Lux Lisbon a écrit:Après pour Paris il faut s'exiler davantage si on veut trouver la vraie campagne... mais je crois que j'apprécie davantage Paris maintenant que je n'en ai que les avantages (offre culturelle quand j'y vais, sans métro bondé le matin, etc etc).

Tu serais surprise de voir des endroits totalement coupés du monde en plein coeur de paris, voir même dans la petite ou la grande couronne (je parle de "la vraie campagne" ).

Je serais curieuse de les découvrir !

C'est une question d'habitude : personnellement la campagne ça me va 1 mois dans l'année, sinon je me fais suer ( pour le dire élégamment comme Spirale). J'aime l'activité des villes, le côté stressant, pour le moment. En plus j'ai un bon compromis, je suis dans la banlieue sud et il y'a de grands parcs juste à côté de chez moi ( Parc de Sceaux notamment, Bois de Verrière...), tout en étant à 15 min de Denfert en RER.

Le débat ville-campagne, de toutes façons est insolubles, c'est une question de ressenti et empreinte de préjugés ( on croyait par exemple que la campagne était meilleure pour la santé au XIXème siècle pour les bébés, sauf que le taux de mortalité y était 4 fois plus élevé, à la fin du XIX ème les taux de mortalité se sont équilibrés et seules les villes comme Liverpool ou Manchester sont restés des mouroirs ). Avec la cessation de l'activité industrielle dans les villes il y'a de toutes façons une tendance à l'aérisme : des villes comme Olso, ou Stalingrad en Russie ( le nom n'est plus le même, peut être est-ce Kalingrad ? ), sont construites de façon à être alternance entre ville et espaces verts.

Parce que pour le moment, la fin du monde est très à la mode, on voit pas mal de "docu-fictions" fleurir à la télé sur le sujet et il y en a un il y a trois jour qui m'a interpellé.
Selon leur modèle fictif d'une pandémie mondiale, on se retrouverait en moins de quelques semaines sans aucune ressource dans les villes (plus de denrée bien sur mais aussi plus d'électricité et donc plus d'eau ...).

Et c'est là que les "campagnes" redeviendraient le territoire idéal, surtout si elles sont proches d'un cours d'eau potable, etc.

Ça peut vous paraître idiot mais je garde toujours en tête, pas forcément pour 2012, l'éventualité d'un scénario à la Mad Max et je me dis qu'en effet, j'ai l'impression que nos vies en villes sont tout à fait artificielles.

Je suis arrivé dans votre beau pays en espérant m'installer dansa vos campagnes Bretonnes ou Normandes et je suis tellement désolé de ne pouvoir y vivre alors que j'ai l'impression que la vraie vie pleine de bon sens est là.

Mais puisque je suis aussi très amateur de technologies, ça serait pas mal en effet de voir un peu de délocalisation dans nos métiers. Après, c'est vrai que j'imagine que ça impose un travail majoritairement constitué d'informatique, de téléphone, etc ... Non ?

Qu'est-ce que c'était vos travaux à distance vous ?

Ethereum a écrit:
Ça peut vous paraître idiot mais je garde toujours en tête, pas forcément pour 2012, l'éventualité d'un scénario à la Mad Max et je me dis qu'en effet, j'ai l'impression que nos vies en villes sont tout à fait artificielles.

J'aime beaucoup cette pensée Ethereum. Et je pense avoir compris ce que tu veux exprimer. C'est un peu ce raisonnement logique qui nous fait penser que nous ne serions rien sans ce lien à la nature. Personnellement j'en suis convaincu. Je vais même plus loin, et je pense que toutes les solutions sont "naturelles", et une vie rurale serait plus adéquate à une vie de proximité avec ce qui est essentiel pour nous. C'est mon avis, c'est aussi une conviction qui me permet de croire. Mais si l'on veut conserver les avantages technologiques que nous avons, il faudra les adapter...

Je pense que dans ce monde futur de réappropriation du rural. Les villes ne disparaîtraient pas, au contraire, on verrai fleurir des petite villes, des villes moyennes. La ville serait avant tout un centre d'intérêt et d'échange et les grandes villes ne seraient plus des MONSTROPOLES ECONNOMIQUES.
A Paris, des millions, je dis bien des millions de personnes circulent dans les rams de métro sans vraiment voir Paris et y habiter. Pourtant, à part du stress et de la fatigue, Paris ne leur apporte pas grand chose. Le paris d'Amélie Poulain est aussi un monstre vorace et insatiable. Paris est une ville magique mais pour cette majorités de millions gens qui la subisse elle demeure une contrainte imposé de force. Combien de gens m'ont avoué que si ce n'est pas pour le travail il serait déjà parti.

La technologie permettrait se rééquilibrage capable de réconcilier travail et bien être, écologie et croissance, technologie et nature.

J'aime trop la ville et son agitation pour aimer la campagne. A la limite dans mes vieux jours...et encore.
Pour moi le monde futur serait une grande ville , avec des coins de campagne pour les adeptes. Un savant mélange qui satisferait tout le monde.... mais sans faire de séparation entre les campagnards, et les gens de la ville.
Car je n'aime pas les mentalités qui divisent.

Tiens ! Exactement mon contraire...

Tu sais quoi ? Cela ne m'étonne pas du tout Nelson !

Je taquine moi aussi ! Hé !

Paradoxalement, le retour au rural permettrai une réappropriation de la ville. Le rural serait différent de celui d'aujourd'hui car beaucoup plus vivant et en même temps certaine ville ne verrait pas leurs prix immobiliers monter à des taux prohibitifs. Ce qui permettrai une réappropriation de la ville par des classes plus modestes. Aujourd'hui le Paris intra muros est globalement réservé aux plus aisés.

C'est aussi très particulier de voir les villes qui ont été désertées jadis en faveur de la capitale devenir des lieux de résidence secondaire où les loyers sont maintenant inabordables.

Je suis assez d'accord. Les maisons secondaires ça fait monter les prix. En même temps dans certains patelins, on préfère ça au desert humain. Si la technologie permet un jour de se réapropprier le territoire et de désengorger les villes. Nous connaitrons un progrès dans tous les sens. Je dis Oui à la ville et Non à la Monstroville.
Je pense que les maisons secondaires sont un luxe des 30 glorieuses que nous n'aurons plus. Peut être que nous arriverons à un système de maisons d'hôte qui ne sera pas plus mauvais que le système des maisons secondaires.