Le cas Anders Breivik

Oui, et peut être même un mélange des trois ?

Nelson a écrit:Malade ? Pas sûr !
Endoctriné, certainement.
Et trop "faible" pour une opinion personnelle du monde.

D'accord avec toi : la violence, qu'est-ce donc sinon un aveu de faiblesse ?

Forcément ! Puisque c'est le dernier argument, celui qui représente la négation de la pensée, de la formulation la plus intelligible. C'est l'acte qui est l'aboutissement de l'échec.

La violence est la plus grande infirmité de l'esprit.

C'est Sartre, il me semble qui disait : "La violence se donne toujours pour une contre-violence, c’est-à-dire pour une riposte à la violence de l’autre."

Oui la violence engendre la violence, surtout dans l'esprit de ceux qui n'ont rien d'autre à dire. (Là c'est de moi ! )

La paranoïa en politique !

N'est-ce pas un des leviers qui transforment un soldat, un croyant, un idéaliste, en intégriste, en tueur autorisé, en terroriste.

Et parfois , ces personnages emprisonnés se disent prisonniers de guerre, détenus politiques, résistants ... et bientôt : indignés actifs !!!

Trouver le juste milieu, à favoriser par " la confontation obstinée des points de vue " . Permettre que les mots déchargent les pressions paranoïaques.

Sociopsychologie à mettre en place ?

Il serait plus simple de les fusiller.
Et la surpopulation, bordel !

Moi ce que je trouve bizarre c'est qu'au début les psys l'avaient diagnostiqué, fou : schyzophréne , paroniaque je crois...puis devant le tollé du peuple ils ont changé le diagnostique par une soi-disant autre expertise....tu parles !

Très sincèrement j'avoue que je ne comprends pas plus que toi Loli. J'ai beau essayer de saisir l'intérêt de la chose, je ne le vois pas...

Au contraire, je pense qu'en le considérant comme fou et en le jugeant comme tel, il aurait eu à subir la suprême humiliation. Car le reconnaître fou c'est invalider ses idées, et ses actes. Non pas que le fait de le condamner à la prison (prison dorée d'ailleurs) soit clément et constitue une non reconnaissance de ses actes bien sûr, mais c'est le considérer comme "normal" et apte à être jugé comme crédible. Moi j'éprouve un malaise à l'idée qu'il ait été jugé apte, car de toutes évidences il est dément, et pour lui la prison sera l'occasion de crier à l'injustice. Enfin, c'est ma vision des choses, il me semble que le fait d'admettre qu'il est fou aurait marqué ses actes d'une manière plus symbolique, mais bon...

Résistons a écrit:C'est Sartre, il me semble qui disait : "La violence se donne toujours pour une contre-violence, c’est-à-dire pour une riposte à la violence de l’autre."

La loi du talion .

Barbarisme immémorial.

Loli a écrit:

Résistons a écrit:C'est Sartre, il me semble qui disait : "La violence se donne toujours pour une contre-violence, c’est-à-dire pour une riposte à la violence de l’autre."

La loi du talion .

exact... La loi du talion dans son acception la plus barbare (si toutefois il en existe une qui ne l'est pas). c'est la quintessence de la violence mimétique...

Nelson a écrit:Barbarisme immémorial.

Barbarie, mon Nelsounet. Barbarisme, c'est la grammaire.

Olive1968 a écrit:A partir du moment il a appuyé sa thèse sur le meurtre (comme finalité de ses idées), il ne sera crédible que pour les malades de son espèce.

Un peu comme le pédophile qui prétend aimer les enfants.
Vous parlez plus haut d'éducation contraignante, l'être humain est ainsi fait qu'un enfant élevé dans le cannibalisme ne remet pas son dîner en question et que même les femmes d'un polygame disent que c'est un droit inaliénable de leur mari.
Breivik a-t-il été endoctriné ? très probablement et j'ose croire que le nécessaire a été fait afin que ses "professeurs" n'aient pas l'occasion de tomber sur un deuxième malade.

Tu sais, Elixir, il ne faut pas chercher bien loin des comparaisons de même style. Regarde un peu tous ces fous furieux qui gueulent Allah Akhbar du matin au soir, ils feraient volontiers et sans scrupule une hécatombe de mécréants pour complaire à leur patron.
Tu peux endoctriner les gens par la politique, par la religion et même par l'économie, la finance, etc. Ces derniers cas ne se prêtent pas au meurtre direct, mais ils agissent de manière sournoise, ce qui n'est pas mieux : combien de trusts, au nom du sacro-saint profit ont condamné à mort des dizaines de mille personnes en Afrique, en Asie ou ailleurs ?
Ce monde n'est qu'un vaste Bedlam où se côtoient toutes les formes de folies possibles.

Spoiler:

Pimbi a écrit:

Nelson a écrit:Barbarisme immémorial.

Barbarie, mon Nelsounet. Barbarisme, c'est la grammaire.

Pardonnez cette erreur à un pauvre flamand...

Nelson a écrit:

Pimbi a écrit:

Nelson a écrit:Barbarisme immémorial.

Barbarie, mon Nelsounet. Barbarisme, c'est la grammaire.

Pardonnez cette erreur à un pauvre flamand...

Un flamand rose de confusion.
Heps, Lord, un bon point, non ?

Il est plein de solécistude pour lui.

Elixir a écrit:Il est plein de solécistude pour lui.

Un autre bon point pour Elixir !

Quel que soit le domaine, dès l'instant où vous introduisez un discours sésuisant (à des degrés divers bien sûr), vous soumettez une partie plus ou moins importante de la population. Heureusement, il ne s'agit pas toujours de massacrer son prochain, mais l'endoctrinement agit à des degrés divers. Cela est aussi lié au contexte social de l'état ou la région concernée, etc.

Pour moi, le cas de Breivik est typique; un individu sombre dans son délire paranoïaque et violent en essayant d'ériger son discours en une thèse idéologique raisonnable. Il existe forcément des gens pour adhérer à ce discours, et le problème est là. Je pense que le problème est profond, car il implique toute l'humanité ! Dans l'ouvrage de Jacques Lecomte (que je cite souvent car pour moi il est remarquable), on comprend ce qui peut se passer dans la tête des personnes qui se retrouvent entrainées dans des comportements inadéquats et inadaptés à leur être profond. N'en déplaise à beaucoup, il semblerait que l'être humain n'ait aucune affinité pour la violence, et si. Il ne faut la considérer que comme la seule vraie "pathologie" humaine. Une sorte de dérive, d'anomalie qui se serait développée par mimétisme. Si l'on y réfléchit sérieusement, et que l'on prend le temps de lire les bonnes études, on découvre que les phénomènes de panique par exemple sont souvent déformés par les médias ! C'est à dire que les médias exagèrent fortement leur caractère violent. Tout comme avec la solidarité, toujours sous-estimée. Rien ne prouve que Breivik était déficient mental à la naissance, par conséquent, envisager que son esprit ait pu évoluer vers une forme de pathologie violente n'est pas absurde. Je ne crois pas aux "gènes" violents ataviques, je ne crois qu'aux funestes évolutions.

Ce que tu dis au sujet des degrés divers de séduction me fait penser à cette histoire de secte, au Mexique [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Les sectaires ont détruit les deux écoles laïques. Pourtant, un jeune ayant été brièvement à leur école religieuse dit qu'on n'y apprend qu'à lire et écrire (des choses religieuses), tout ce qui est scientifique est considéré comme pornographique. Les femmes sont voilées et ne peuvent mettre de pantalon.
La police a dû débarquer dans le village, mais elle ne peut être là tous les jours et les parents refusent d'envoyer leurs enfants dans une école laïque d'un autre village, le trajet étant dangereux (il y a pas mal de fous aussi, là-bas).

Le discours commence toujours par l'amour et la liberté et dès qu'un peu de pouvoir est atteint, fini l'oecuménisme, retour à l'Inquisition.
Tant qu'à dévier légèrement du fil, je me suis toujours demandé ce que la religion catholique ou autre avait à voir avec la liberté. Si le libre arbitre consiste tout bonnement à se faire jeter en enfer en cas de refus ou d'incapacité de croire, belle liberté que "Dieu" nous offre !

Mais oui, c'est de l'ordre de la philosophie.

Selon moi, il existe deux repères, deux "marqueurs" principaux de l'endoctrinement (mais les psys expliqeraient cela mieux que moi) : le premier c'est l'absence de libre arbitre; les gens commencent à appliquer ce que leur dit un individu ou un ensemble d'individus sans chercher à envisager d'autres possibilités, parce qu'ils sont persuadés que c'est ce qui leur convient, et bien sûr rien ne le prouve, la détresse et l'égarement se nourrissent toujours de l'ignorance. Le second c'est l'enracinement des idées; les gens sont convaincus dès la naissance que la génération précédente avait raison (normal on ne leur appris que ça), et ainsi de suite, jusqu'au jour où ils sont confrontés à d'autres cultures et d'autres approches de la vie et de l'éducation, et là c'est le choc ! Evidemment, l'intolérance n'est qu'une excroissance de ce phénomène. Bien sûr tout ce que j'expose est un point de vue personnel, toutefois je me suis longuement documenté et lu beaucoup d'articles philosophiques et psychologiques sur ces thèmes. Mais naturellement, j'ai le sentiment d'avoir toujours su "capter" l'endoctrinement, d'avoir toujours su repérer à quel moment un individu ou un groupe voulaient me convertir à quelque chose que je ne partageais pas. La vie est une forme d'endoctrinement, mais tant que celle-ci se construit sur des bases humaines et nécessaires (conformes à nos besoins élémentaires) c'est normal, et il faut bien trouver un équilibre pour notre système de vie en société.

Tenez, dans le genre édifiant, les talibans ont débarqué dans un village afghan où les gens s'étaient réunis pour chanter et danser. Or, les talibans ne souffrent ni le chant ni la danse. Résultat : 17 personnes décapitées.

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Source : il y a cinq minutes sur le zapping de Canal +

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Tous des petits Breivik, non ? Avec une plus longue barbe.

Ce brave Momo ! parce qu'il ne supportait pas la musique, voilà tout un pan des arts absent en islam (sauf pour les mariages, les femmes peuvent jouer du tambour, il semblerait).

Qu'est-ce qu'elle a, ma barbe ?
Non mais !

L'habit ne fait pas le moine, mon petit.

Dieu est au ciel
Allah est aux enzymes (gloutons)