La triste gestion de mon pays

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le grand théâtre de l’absurde qui règne en ce moment est prouvé par ce climat de catastrophe nourri par le gouvernement, où la volonté de créer un spectacle est totale. On se demande bien si l'on peut voir l'avenir avec une telle gestion.

C'est à la fois triste et regrettable mon cher Daniel.

Très cher Lugher Hermann Giovanni,

Je comprends ta déception, voire ton écoeurement : le Congo est, tel que je le perçois moi qui ne connais pas l'Afrique, un pays riche où à part quelques élites, règne beaucoup de pauvreté.

Je suis d'une génération où Thomas Sankara était une sorte de héros pour aussi bien les africains que nous autres, jeunes idéalistes "blancs". Un héros imparfait, trahi par les siens encore plus que par les puissances coloniales.

Je me souviens d'une amie libérienne fière de son nom, Freeman. 
En fait les afro-américains installés au Libéria ont reconstitué une caste dirigeante dont le fonctionnement était la reproduction d'un système inégalitaire, voire raciste pour les non-anglophones.

Très cher Lugher Hermann Giovanni, tu parles souvent de religion et/ou de tradition. 

C'est certes un facteur de cohésion sociale, mais c'est l'éducation qui permet de faire progresser les individus, sans préjugés, sans dogmes, sans solutions toutes faites.

L'Europe a mis deux mille ans à non pas se débarrasser, mais mettre les religions, les croyances, les superstitions à leur juste place. 

Le "savoir traditionnel" des gourous de tout poil a souvent été le moyen d'asservir les masses. Y compris dans certains lieux des philosophies humanistes instrumentalisées par ceux qui ne pensent que pour eux, pour leur pouvoir. 

Ne déprime pas très cher Lugher Hermann Giovanni, le chemin est long et semé d'embûches.

Mais l'Afrique ne pourra se sortir de cet auto-enfermement que par une option politique humaniste : je crois que ça ne va pas être facile, mais celui qui échoue est celui qui n'a jamais lutté...