A savoir avant de dialoguer avec les « croyants » de tous ordres
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A savoir avant de dialoguer avec les « croyants » de tous ordres
Notre société se caractérise par des communautés affichant leurs croyances ( de tous ordres ) de manière non négociable, rendant tout dialogue impossible. Mais regardons de plus près.
Soyons honnêtes, si on avait la solution toute cuite, ça se saurait déjà. Plus modestement, l’objet de ce billet est de montrer quelques pistes.
Gérald Bronner exposait quelques premiers éléments dans son « déchéance de rationalité » . Il y relatait sa participation à l’initiative gouvernementale en faveur d’une déradicalisation de jeunes islamistes. Il indiquait que la prise de front des croyances affichées n’aboutissait qu’à des durcissements de positions.
Nos réseaux sociaux fourmillent de railleries à l’encontre de ceux qui prennent des positions complotistes ou anti-sciences, dont les lectures littérales des anciens textes religieux. Les rigolards mettent en avant que le respect est dû aux personnes, mais que toutes les idées peuvent être librement critiquées. Là encore, aucun résultat positif, hormis le bref plaisir du défoulement des auteurs des railleries, convaincus qu’ils sont d’être dans le « bon camp », celui du modernisme, de la science et de l’universalisme.
De tout cela on déduit que les « croyances » ont la peau bien dure.
On se dit que c’est sans doute parce qu’elles sont constitutives de l’identité des personnes concernées. Les croyances peuvent être vues comme le ciment qui relie les narratifs sur lesquels les personnes se construisent. Erodez ce ciment, et l’édifice de l’identité peut s’effondrer.
Delphine Horvilleur, dans son « Il n’y a pas de Ajar », enjoint à tous les humains de ne pas mettre tous leurs œufs identitaires dans un seul panier, à l’instar de Gary/Ajar. Ce message passera-t-il ?
En attendant, que faire ? Ménager les susceptibilités ne fonctionne pas non plus : la pureté n’ayant jamais de fin, vous reculerez sans cesse jusqu’à ce que la culture des susceptibles ne vous aie entièrement envahi.
C’est là que se place l’ouvrage du neuroscientifique Sébastian Dieguez « Croiver, ou pourquoi la croyance n’est pas ce qu’on croit ». Le livre relate que depuis bien longtemps les philosophes, sociologues, littéraires, et autres psychologues, ont repéré que sous le vocable de croyance se cachent des choses bien disparates. Et pourtant, c’est simple au départ : croire, c’est tenir pour vrai.
Au départ : croire, c’est tenir pour vrai.
Dans le cas de base d’une croyance, une affirmation est tenue pour vraie ; ex : « il me reste de quoi manger au frigo » . L’ensemble des croyances forme une espèce de carte du monde permettant de choisir les bonnes actions à effectuer. Si un élément d’information nouveau se présente, indiquant qu’une croyance est fausse, notre cerveau corrige automatiquement la donnée dans notre mémoire, et la croyance corrigée peut instantanément participer à nouveau au processus décisionnel. On dit que la croyance est sensible à la preuve . Autre caractéristique : la croyance que nous décrivons n’est pas porteuse de nos valeurs, et la corriger n’entraîne aucune révision déchirante de notre philosophie de vie. La personne est sincère et détendue avant comme après la correction.
Reportons nous maintenant sur une personne complotiste. Elle se met à clamer haut et fort des affirmations à contre-courant du flux des informations disponibles à tous et diffusées par les médias classiques. Lorsque des éléments de preuve même solides sont avancés à l’encontre de ces thèses, leur validité est rejetée sous des prétextes assez faibles . Inversement, ces personnes donnent l’impression d’avoir adopté des théories « prêtes à penser » récupérées sur un « marché de rationalisations » comme on en trouve sur tous les sites complotistes sur internet. Ces croyances-là sont des entités entièrement différentes des croyances évoquées plus haut, d’où le besoin de leur attribuer un nom différent : pourquoi pas croivance, ou crédence ?
Le caractère vrai ou faux de la croivance semble peu préoccuper l’individu.
Si la séparation sémantique croyance/croivance n’a pas encore été faite après tant d’années de sciences humaines, c’est parce que la croivance essaie de se faire passer pour une croyance. Et pourquoi donc ? Parce qu’en fait ce qui importe n’est pas le contenu de la croivance, mais le signal qu’elle lance à une communauté, par ses postures très visibles et ses affirmations volontiers outrancières. On est donc devant des engagements ou des professions de foi.
Toute tentative de changer la position du croivant, basée sur la véracité des affirmations, est vouée à l’échec et ne crée que des renforcements de la posture. Cela signifie que la mascarade « je crois sincèrement et très fort cette théorie » a réussi à duper…l’interlocuteur ou soi-même. Tout se passe comme si la croivance se défendait elle-même. Pour cela, elle consommera beaucoup d’énergie en réaffirmations et ritualisations, pour se blinder contre les attaques, y compris celles venant de la raison de l’individu porteur lui-même.
Devant la fréquence énorme de ce genre de comportements, on se dit que presque toute la société tourne autour de ces croivances, leur défense, les regroupements communautaires associés. Aurions-nous un besoin génétique de croiver, au-delà des bénéfices anxiolytiques que les sciences humaines ont trouvé aux religions ? Ou tout ne serait que simagrées afin d’échapper à la solitude en se faisant admettre dans un groupe puis agissant pour mériter d’y rester ?
En tous cas, devant un cas de croyance bruyamment manifestée, posons-nous la question des fonctions de ces affirmations : ne serait-ce pas avant tout un signal d’appartenance ( ou d’opposition dans le cas des complotistes ) ?
Et face à des attitudes bruyamment prosélytes et ne respectant pas nos critères de véracité et valeurs maçonniques, arrêtons de les railler car cela leur fournit des arguments pour une posture victimaire, elle-même justifiant leur agressivité.
Halte au blabla et agissons concrètement pour défendre nos valeurs.
Soyons honnêtes, si on avait la solution toute cuite, ça se saurait déjà. Plus modestement, l’objet de ce billet est de montrer quelques pistes.
Gérald Bronner exposait quelques premiers éléments dans son « déchéance de rationalité » . Il y relatait sa participation à l’initiative gouvernementale en faveur d’une déradicalisation de jeunes islamistes. Il indiquait que la prise de front des croyances affichées n’aboutissait qu’à des durcissements de positions.
Nos réseaux sociaux fourmillent de railleries à l’encontre de ceux qui prennent des positions complotistes ou anti-sciences, dont les lectures littérales des anciens textes religieux. Les rigolards mettent en avant que le respect est dû aux personnes, mais que toutes les idées peuvent être librement critiquées. Là encore, aucun résultat positif, hormis le bref plaisir du défoulement des auteurs des railleries, convaincus qu’ils sont d’être dans le « bon camp », celui du modernisme, de la science et de l’universalisme.
De tout cela on déduit que les « croyances » ont la peau bien dure.
On se dit que c’est sans doute parce qu’elles sont constitutives de l’identité des personnes concernées. Les croyances peuvent être vues comme le ciment qui relie les narratifs sur lesquels les personnes se construisent. Erodez ce ciment, et l’édifice de l’identité peut s’effondrer.
Delphine Horvilleur, dans son « Il n’y a pas de Ajar », enjoint à tous les humains de ne pas mettre tous leurs œufs identitaires dans un seul panier, à l’instar de Gary/Ajar. Ce message passera-t-il ?
En attendant, que faire ? Ménager les susceptibilités ne fonctionne pas non plus : la pureté n’ayant jamais de fin, vous reculerez sans cesse jusqu’à ce que la culture des susceptibles ne vous aie entièrement envahi.
C’est là que se place l’ouvrage du neuroscientifique Sébastian Dieguez « Croiver, ou pourquoi la croyance n’est pas ce qu’on croit ». Le livre relate que depuis bien longtemps les philosophes, sociologues, littéraires, et autres psychologues, ont repéré que sous le vocable de croyance se cachent des choses bien disparates. Et pourtant, c’est simple au départ : croire, c’est tenir pour vrai.
Au départ : croire, c’est tenir pour vrai.
Dans le cas de base d’une croyance, une affirmation est tenue pour vraie ; ex : « il me reste de quoi manger au frigo » . L’ensemble des croyances forme une espèce de carte du monde permettant de choisir les bonnes actions à effectuer. Si un élément d’information nouveau se présente, indiquant qu’une croyance est fausse, notre cerveau corrige automatiquement la donnée dans notre mémoire, et la croyance corrigée peut instantanément participer à nouveau au processus décisionnel. On dit que la croyance est sensible à la preuve . Autre caractéristique : la croyance que nous décrivons n’est pas porteuse de nos valeurs, et la corriger n’entraîne aucune révision déchirante de notre philosophie de vie. La personne est sincère et détendue avant comme après la correction.
Reportons nous maintenant sur une personne complotiste. Elle se met à clamer haut et fort des affirmations à contre-courant du flux des informations disponibles à tous et diffusées par les médias classiques. Lorsque des éléments de preuve même solides sont avancés à l’encontre de ces thèses, leur validité est rejetée sous des prétextes assez faibles . Inversement, ces personnes donnent l’impression d’avoir adopté des théories « prêtes à penser » récupérées sur un « marché de rationalisations » comme on en trouve sur tous les sites complotistes sur internet. Ces croyances-là sont des entités entièrement différentes des croyances évoquées plus haut, d’où le besoin de leur attribuer un nom différent : pourquoi pas croivance, ou crédence ?
Le caractère vrai ou faux de la croivance semble peu préoccuper l’individu.
Si la séparation sémantique croyance/croivance n’a pas encore été faite après tant d’années de sciences humaines, c’est parce que la croivance essaie de se faire passer pour une croyance. Et pourquoi donc ? Parce qu’en fait ce qui importe n’est pas le contenu de la croivance, mais le signal qu’elle lance à une communauté, par ses postures très visibles et ses affirmations volontiers outrancières. On est donc devant des engagements ou des professions de foi.
Toute tentative de changer la position du croivant, basée sur la véracité des affirmations, est vouée à l’échec et ne crée que des renforcements de la posture. Cela signifie que la mascarade « je crois sincèrement et très fort cette théorie » a réussi à duper…l’interlocuteur ou soi-même. Tout se passe comme si la croivance se défendait elle-même. Pour cela, elle consommera beaucoup d’énergie en réaffirmations et ritualisations, pour se blinder contre les attaques, y compris celles venant de la raison de l’individu porteur lui-même.
Devant la fréquence énorme de ce genre de comportements, on se dit que presque toute la société tourne autour de ces croivances, leur défense, les regroupements communautaires associés. Aurions-nous un besoin génétique de croiver, au-delà des bénéfices anxiolytiques que les sciences humaines ont trouvé aux religions ? Ou tout ne serait que simagrées afin d’échapper à la solitude en se faisant admettre dans un groupe puis agissant pour mériter d’y rester ?
En tous cas, devant un cas de croyance bruyamment manifestée, posons-nous la question des fonctions de ces affirmations : ne serait-ce pas avant tout un signal d’appartenance ( ou d’opposition dans le cas des complotistes ) ?
Et face à des attitudes bruyamment prosélytes et ne respectant pas nos critères de véracité et valeurs maçonniques, arrêtons de les railler car cela leur fournit des arguments pour une posture victimaire, elle-même justifiant leur agressivité.
Halte au blabla et agissons concrètement pour défendre nos valeurs.
patos- Admin
- Messages : 5365
Date d'inscription : 15/09/2015
Age : 71
Localisation : Drôme
Re: A savoir avant de dialoguer avec les « croyants » de tous ordres
C'est à dire??
(Une crédence est un petit meuble qui expose des assiettes par exemple).
(Une crédence est un petit meuble qui expose des assiettes par exemple).
_________________
"Parmi les sons qui peuplent la Nature,court une mélodie secrète....pour celui qui écoute." (Schlegel)
Luciole- Grand Maitre Suprême
- Messages : 5115
Date d'inscription : 02/01/2016
Localisation : Paris,Ile de France
Re: A savoir avant de dialoguer avec les « croyants » de tous ordres
les psys qui veulent définir de nouvelles notions cherchent de nouveaux mots. C'est un ricain qui a lancé 'crédence', qui est aussi utilisé pour un meuble, ou pour un verre qui habille une paroi.
Et croivance vient de l'esprit de dérision de Sebastian Dieguez...gars très brillant qui nous avait impressionnés au colloque pour la réhabilitation de la science organisé à Lyon en 2020 par le GODF...qui avait conduit notre membre Planck à poser sa candidature.
Et croivance vient de l'esprit de dérision de Sebastian Dieguez...gars très brillant qui nous avait impressionnés au colloque pour la réhabilitation de la science organisé à Lyon en 2020 par le GODF...qui avait conduit notre membre Planck à poser sa candidature.
patos- Admin
- Messages : 5365
Date d'inscription : 15/09/2015
Age : 71
Localisation : Drôme
Re: A savoir avant de dialoguer avec les « croyants » de tous ordres
Apres avoir lu le livret de mise en perspective de ce colloque, je regrette de l'avoir raté.
Les tables-rondes devaient être particulièrement intéressantes vu les participants et les résumés.
Si d'autres veulent y jeter un œil, le livret est ici :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Les tables-rondes devaient être particulièrement intéressantes vu les participants et les résumés.
Si d'autres veulent y jeter un œil, le livret est ici :
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Xolotl- Nouveau né
- Messages : 48
Date d'inscription : 20/02/2023
Luciole aime ce message
Re: A savoir avant de dialoguer avec les « croyants » de tous ordres
Stéphane Foucart, dans son "les gardiens de la raison", cite le colloque comme un exemple de collusion ou emprise du capitalisme sur la science, qui faisait grogner quelques francs-maçons dans la salle.
Cela se passait surtout lors des débats autour des OGM : il y avait sur scène quelques chercheurs dont l'interdiction de recherche en matière d'OGM avait ruiné la carrière, avec prise des brevets hors de France. Les pro-agriculture bio dans la salle n'étaient pas d'accord.
Perso je trouve que 30 ans après la grande peur des OGM on voit bien que les craintes étaient non fondées. Qu'on soit prudent avant de généraliser, soit, mais stopper la recherche je suis toujours contre.
La force des oppositions dans les débats est selon moi la preuve que Dieguez est dans le vrai : les croivances, comme "pour ou contre les OGM" ne sont pas des croyances mais des postures, plus proches du signal d'appartenance ou identitaire que d'une croyance.
Cela se passait surtout lors des débats autour des OGM : il y avait sur scène quelques chercheurs dont l'interdiction de recherche en matière d'OGM avait ruiné la carrière, avec prise des brevets hors de France. Les pro-agriculture bio dans la salle n'étaient pas d'accord.
Perso je trouve que 30 ans après la grande peur des OGM on voit bien que les craintes étaient non fondées. Qu'on soit prudent avant de généraliser, soit, mais stopper la recherche je suis toujours contre.
La force des oppositions dans les débats est selon moi la preuve que Dieguez est dans le vrai : les croivances, comme "pour ou contre les OGM" ne sont pas des croyances mais des postures, plus proches du signal d'appartenance ou identitaire que d'une croyance.
patos- Admin
- Messages : 5365
Date d'inscription : 15/09/2015
Age : 71
Localisation : Drôme
Re: A savoir avant de dialoguer avec les « croyants » de tous ordres
Je te rejoins sur le fait de ne pas stopper la recherche mais celle-ci doit parfois être canalisée.
Ce besoin de fixer un cadre peut être justifié par des critères éthiques (est-il acceptable de modifier le génome d'un embryon humain pour faire avancer la connaissance sur une famille de maladies génétiques et aider des centaines de malades alors que l'on sait qu'il y aura potentiellement des conséquences néfastes pour l'enfant à naître?) ou plus largement en fonction des préoccupations de la société, par exemple en terme de protection de l’environnement.
Je suis largement pour les études en milieu contrôlé et avec des procédures claires et respectées pour éviter une dispersion dans la nature, que ce soit pour les espèces animales ou les végétaux. J’ai beaucoup plus de mal avec les anciens essais en plein champ (ils ont tous été stoppés en France je crois mais se déroulent encore ailleurs) ou les cultures agricoles d’OGM qui libèrent des toxines dans leur environnement et « polluent » la biodiversité naturelle par leur seule présence. Plusieurs observations ont montré que l’on pouvait retrouver des plantes OGM à des milliers de kilomètres de leurs zones de cultures, au gré des transports liés au commerce international par exemple. C’est ainsi que du colza OGM pourtant interdit en Europe a été retrouvé en bord de route en France. D’une manière générale, que ce soit par leur implantation volontaire ou non, ces végétaux peuvent alors rentrer en compétition avec des variétés naturelles ou des espèces locales ou aboutir à des formes hybrides.
On retrouve finalement les mêmes problèmes qu’avec les espèces invasives mais exacerbés par le fait que la forme OGM a été créée pour être encore plus résistante ou plus productive. Il y a donc un vrai risque de voir disparaître une partie de la biodiversité au profit des OGM. Je simplifie et caricature un peu bien sûr pour ne pas être encore plus long et les raisonnements mériteraient plus de subtilité mais ce sujet est assez complexe et j’ai par le passé eu bien du mal à faire valoir que je soutenais activement à la fois des faucheurs volontaires et des chercheurs travaillant sur ou avec des OGM. On rejoint ici le point des postures et du signal d’appartenance identitaire dans ces débats.
Désolé, je ne pense pas que le but était de refaire le débat sur les OGM mais je n’ai pas pu m’en empêcher (il va falloir que j’apprenne à tenir ma langue lors des tenues après mon initiation mais ici je peux écrire, enfin je crois…).
Ce besoin de fixer un cadre peut être justifié par des critères éthiques (est-il acceptable de modifier le génome d'un embryon humain pour faire avancer la connaissance sur une famille de maladies génétiques et aider des centaines de malades alors que l'on sait qu'il y aura potentiellement des conséquences néfastes pour l'enfant à naître?) ou plus largement en fonction des préoccupations de la société, par exemple en terme de protection de l’environnement.
Je suis largement pour les études en milieu contrôlé et avec des procédures claires et respectées pour éviter une dispersion dans la nature, que ce soit pour les espèces animales ou les végétaux. J’ai beaucoup plus de mal avec les anciens essais en plein champ (ils ont tous été stoppés en France je crois mais se déroulent encore ailleurs) ou les cultures agricoles d’OGM qui libèrent des toxines dans leur environnement et « polluent » la biodiversité naturelle par leur seule présence. Plusieurs observations ont montré que l’on pouvait retrouver des plantes OGM à des milliers de kilomètres de leurs zones de cultures, au gré des transports liés au commerce international par exemple. C’est ainsi que du colza OGM pourtant interdit en Europe a été retrouvé en bord de route en France. D’une manière générale, que ce soit par leur implantation volontaire ou non, ces végétaux peuvent alors rentrer en compétition avec des variétés naturelles ou des espèces locales ou aboutir à des formes hybrides.
On retrouve finalement les mêmes problèmes qu’avec les espèces invasives mais exacerbés par le fait que la forme OGM a été créée pour être encore plus résistante ou plus productive. Il y a donc un vrai risque de voir disparaître une partie de la biodiversité au profit des OGM. Je simplifie et caricature un peu bien sûr pour ne pas être encore plus long et les raisonnements mériteraient plus de subtilité mais ce sujet est assez complexe et j’ai par le passé eu bien du mal à faire valoir que je soutenais activement à la fois des faucheurs volontaires et des chercheurs travaillant sur ou avec des OGM. On rejoint ici le point des postures et du signal d’appartenance identitaire dans ces débats.
Désolé, je ne pense pas que le but était de refaire le débat sur les OGM mais je n’ai pas pu m’en empêcher (il va falloir que j’apprenne à tenir ma langue lors des tenues après mon initiation mais ici je peux écrire, enfin je crois…).
Xolotl- Nouveau né
- Messages : 48
Date d'inscription : 20/02/2023
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