Accepter l'inéluctable, la clef du bonheur ?

Accepter la mort comme quelque chose qui peut nous atteindre, tôt ou tard, car c'est bien le cas ! C'est probablement faire un premier pas vers l'apaisement, non ? Moi qui suis extrêmement sensible, je peux vous avouer que j'y travaille, sinon je n'apprécierais plus la vie, et mon existence deviendrait insupportable...

Mais au quotidien, je rassemble toutes les raisons qui me font aimer ma vie : celle que j'aime, mes amis, mes passions, la nature, etc. Et tout ceci me sert d'argumentation, fort utile d'ailleurs. Etre convaincu qu'aimer cet intervalle temporel que nous appelons notre existence, est le seul moyen de vivre sereinement...

Il y a de nombreuses façons d'approcher l'inéluctable.
Epicure, Cioran, les philosophies orientales, le fatalisme musulman, les lumières du soufisme...
Laquelle te paraît la plus appropriée, non compte tenu de la réfexion personnelle, issue de la contemplation, ou de l'observation simple de la vie.
Alors, de quel inéluctable parles-tu ?

J'ai peur de la mort. Cela me terrifie, pour moi, et pour les autres. Je ne sais pas trop comment apprivoiser cela.
L'idee également de laisser ma famille sans pere/mari me fait tres peur.

Olive1968 a écrit:Accepter la mort comme quelque chose qui peut nous atteindre, tôt ou tard car c'est bien le cas ! C'est probablement faire un premier pas vers l'apaisement, non ?

La mort étant inéluctable, autant en apprivoiser l'idée ; plus facile à mon sens en ce qui concerne soi-même qu'accepter l'idée de la mort de ceux que nous aimons et qui sont indispensables à notre bonheur car lorsque ma pensée s'égare de ce côté-là, c'est loin d'être une source d'apaisement et j'écarte promptement cette idée de mon esprit pour ne pas être tétanisée par la peur de la séparation d'avec mes "indispensables" à moi...

Olive1968 a écrit:Etre convaincu qu'aimer cet intervalle temporel que nous appelons notre existence, est le seul moyen de vivre sereinement...

Vivre le plus sereinement possible le laps de temps qui nous est imparti - et dont nous ignorons la durée - et tirer un enseignement de toute chose, bonne ou mauvaise afin de nous parfaire, en peaufinant notre "moi" profond ; telle est en tout cas ma philosophie de l'existence ou plus exactement, une partie de ma philosophie existentielle.

Merci pour vos réponses, toujours aussi intéressantes...

Pour une sensibilité poétique comme la mienne, l'inéluctable mort est quelque chose qui alimente mon inspiration ! Je crois que les sentiments qui m'habitent sont si forts que je ne pourrais pas réagir autrement qu'en abordant le sujet d'une manière onirique, transcendantale...

Je comprends bien vos propos, à part peut être les références philosophiques de Nelson qui hélas, m'échappent ! (Je n'ai pas ta culture philo cher ami) La peur, cette angoisse liée au sentiment d'inconnu et d'abandon, de perte, je connais... Concernant l'avis d'Amédée, je trouve que rien n'est plus juste, et c'est assez proche de mes ressentis.

Mais sachez que vos avis, et ce qui viendront, m'aident efficacement car ils m'enrichissent ! On apprend énormément par les autres, surtout si on les considère déjà comme des amis !

Votre serviteur, Olive.

Vous connaissez tous le vieil adage : "Nous sommes peu de choses !" Et c'est tellement vrai...

Au présent nous sommes là, l'instant d'après nous ne sommes plus là ! Tout change en permanence, tout nous entraine inexorablement vers l'inconnu. Alors cela me conforte dans ma foi stoïcienne, et je mesure à quel point le présent est important, primordial... Les évènements de la vie nous enseignent cela, tout peut basculer à tout moment, en bien ou en mal, et inversement. Alors, Carpe diem !

Exact !
Le vers complet d'Horace:
"Carpe diem quam minimum credula postero"

Profite du jour sans te soucier du lendemain.

Quant à moi, je vis mon présent tout en préparant mon futur et je fais un pied de nez narquois à Horace !

Rhoooo ! Se moquer ainsi d'Horace !
Vilaine fille !

Oui mais Horace O désespoir ! Bon je sais, elle est nulle !

Oh ce brillant Horace ne nous en voudra pas...

Nan nan, pas mal du tout !

Merci Amédée...

Revenons à nos moutons ! Car nous avons encore beaucoup de choses à dire sur le sujet ! Carpe diem... Oui ! Ne songer qu'aux présent, et aux bons moments...

Qu'est-ce qui fait notre bonheur finalement ? Pour moi c'est relativement simple, être moi-même, savoir que les personnes que j'aime sont heureuses, profiter de ce qui me fait "vibrer", etc. Cela se résume à des idées élémentaires en fin de compte. Pour moi le moteur c'est avant tout l'épanouissement. Se savoir à sa place, être dans le contexte qui nous plait, nous transcende. Mais il en existe probablement autant que d'être humains sur cette planète. Cet épanouissement peut passer par ce qui pourrait apparaître comme de la désinvolture, mais qui est en réalité une philosophie plus directe, moins chargée de masses inutiles. C'est d'ailleurs l'avis des psychologues, qui répètent souvent qu'il est important pour nous de nous focaliser sur ce qui parait utile à notre équilibre, et non sur des détails gênants, et la plupart du temps nocifs. Beaucoup de choses ne dépendent pas de nous, et une fois que nous nous en sommes convaincus, nous pouvons enfin avancer. Le bonheur n'est pas un graal ! Que l'on poursuivrait en le considérant comme quelque chose de sacré et d'inapprochable ! Il est en nous, larvé en nous, et dépend fortement de nos décisions et de notre vision de nous même. Vouloir le trouver ailleurs serait vain, alors cherchons le en nous, dans la sérénité ! Carpe diem !

En n'oubliant pas que le moment présent peut être parfaitement désagréable; la sentence, implicitement, sous-entend qu'il faut l'accepter pleinement.
Après tout, après la pluie, le beau temps.

Oui Nelson, l'avenir est par essence inconnue, donc il ne peut servir de point de repère... Mais l'expression "Carpe diem" signifie bien que l'on s'attend à un avenir meilleur, en laissant passer le présent !

Le présent est certes ma préoccupation première mais mon regard scrute néanmoins l'horizon des jours futurs car je suis curieuse de nature mais curieuse dans le bon sens du terme, s'entend et je suis impatiente de savoir ce que me réserve demain !

Nelson a écrit:En n'oubliant pas que le moment présent peut être parfaitement désagréable; la sentence, implicitement, sous-entend qu'il faut l'accepter pleinement.
Après tout, après la pluie, le beau temps.

Il s'agirait donc de développer une acuité de l'adaptation, être capable d'observer ce qui se passe (agréable ou désagréable), et être ouvert à y réagir "pour un mieux", en ce compris les notions de partage, ou d'équilibre, car, s'il est important de vivre des "chôses" (événements, sentiments, réflexions, ...) seul, il est émancipant de les partager. En quelques sortes, passer du statut de passif à celui d'actif.

eric a écrit:

Nelson a écrit:En n'oubliant pas que le moment présent peut être parfaitement désagréable; la sentence, implicitement, sous-entend qu'il faut l'accepter pleinement.
Après tout, après la pluie, le beau temps.

Il s'agirait donc de développer une acuité de l'adaptation, être capable d'observer ce qui se passe (agréable ou désagréable), et être ouvert à y réagir "pour un mieux", en ce compris les notions de partage, ou d'équilibre, car, s'il est important de vivre des "chôses" (événements, sentiments, réflexions, ...) seul, il est émancipant de les partager. En quelques sortes, passer du statut de passif à celui d'actif.

Oui. En bref, pratiquer la pleine conscience. On est trop souvent distrait, rêveur (c'est souvent mon cas)
Les bouddhistes disent que, quoi qu'on fasse, il faut se concentrer sur ce qu'on fait et oublier tout le reste.
Focaliser son attention sur un seul point; la meilleire façon de vivre au présent.