Suivi de parcours, Passage sous le bandeau

Bonjour à tous,

Voici en quelques mots mon cheminement...
j'ai toujours été intéressée par la Franc Maconnerie, et j'ai récemment fait les démarches pour entrer au DH..
Les entretiens se sont bien passés, beaucoup de gentillesse, de bienveillance
Rien à dire de ce côté là

en revanche j'ai totalement raté le PSB car j'ai été prise d'une grosse crise de panique au moment où on m'a mis le bandeau sur les yeux
j'ai fini par me calmer et ai pu passer l'épreuve (pour moi c'en a été une)..mais bien sur cela m'a déstabilisée lors des questions.
Soit j'ai eu des trous noirs soit je n'ai pas suffisamment su répondre

Je suis donc recalée pendant un an ce qui est peut être un mal pour un bien.

Après avoir réfléchi, et parce que lors des entretiens mais aussi lorsqu'on m'a posé les questions j'ai ressenti un certain calme / Bienveillance, je ne saurais dire, je viens de postuler à la GLFF...qui après réflexions me semble plus proche de mes aspirations.

Est ce que c'est arrivé à d'autres d'avoir une telle panique au point de limite fuir ?
Je voulais votre avis, parce que...j'aurais aimé avoir une seconde chance en fait.

Merci à tous de me lire
S.

bienvenue à toi Sophie. Comme dit Luciole, le choix mixité ou monogenre est important sur la durée, mais, d'un autre côté, les changements restent possibles au cours de la "vie maçonnique"

Bonjour et merci de votre réponse
je comprends tout à fait les raisons du passage sous le bandeau et je les accepte...mais je suis vraiment déçue d'avoir été ajournée à cause d'une crise de panique..qui ensuite m'a fait perdre mes moyens alors que les entretiens s'étaient très bien passés

Vous avez raison tous les deux, je me pose la question à la fois de la mixité, mais aussi de l'obédience qui correspondra le plus à mes aspirations / motivations..Le choix est difficile quand on ne connait pas.

Quand je réfléchis calmement maintenant que la pression est retombée je me dis :
- que si certaines choses ne doivent pas se faire elles ne se font pas
- que vous avez raison lorsque vous dites que je me suis précipitée...en vouloir au plus vite intégrer le DH pour de mauvaises raisons (pour faire cours, parce qu'un ami en fait partie et m'a incitée à faire la démarche). je pense que au fond de moi, ce n'est pas ce que je voulais
- Si aujourd'hui je fais le choix de la GLFF c'est cette fois en connaissance de cause, j'ai lu relu le site (je ne connais pas de membres de la GLFF) et je pense que c'est celle qui me correspond le mieux, qui correspond aussi à mes valeurs
et en sachant que c'est une loge féminine.

En résumé je pense qu'inconsciemment j'ai volontairement "planté" le passage sous le bandeau...parce qu'effectivement les questions n'étaient pas compliquées et avoir un bandeau sur les yeux est surmontable.

Cela m'a permis aussi de tester "en mon âme et conscience" mes motivations à intégrer la FM, elles sont intactes et renforcées

Est ce que vous avez déjà rencontrés au cours de votre parcours des personnes qui géraient mal le stress du bandeau ? Que s'est il passé pour eux ?

Bonne journée

Bonjour Sophie, bienvenue parmi nous. J'ai déjà connu un frère qui sous le bandeau a été  pratiquement atteint de mutisme, avec des gouttes de sueur visibles alors qu'il ne faisait pas trés chaud. Nous avons compris et l'un de mes frères avec une voix d'une douceur incomparable l'a mis à l'aise en cinq minutes. Le jeu des questions a repris ensuite sans problème. Et même des réponses du genre :" je ne sais pas..." Ce frère est aujourd'hui parmi nous depuis longtemps et a même été vénérable de notre Loge. Alors courage, personne n'est là pour te juger ou te critiquer, soi toi même.

Bonjour Danielsan
Merci pour ce témoignage...cela m'encourage à poursuivre ma démarche, et aussi à faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

Je me pose une question...est ce que j'aurais pu avoir une seconde chance ou est ce que les règles sont telles que c'était impossible ?
(même si je pense que je n'étais pas prête)

Ce qui m'encourage aussi dans ma démarche, c'est ce que j'ai ressenti lors des questions, que je n'avais jamais ressenti ailleurs. Une sorte de paix, de vraie bienveillance, du calme
est ce que je me trompe ?

(bon je l'ai moins ressenti lorsque la vénérable m'a rappelée le lendemain :-))

Sophie

Des gens qui paniquent sous le bandeau, il y en a pas mal, paraît-il. Mais puisqu'ils t'ont invitée eux-même à te représenter, ce n'est qu'un ajournement. Il serait peut-être judicieux de garder le contact avec eux pour te faire conseiller. Ce serait une démarche positive, à mon sens. Si tu leur dis que tu hésites avec la GLFF, ils ne devaient pas se vexer, mais au contraire, te guider au mieux dans tes choix. Et puis après, si tu intègres une autre loge, tu pourras leur faire l'honneur de tes visites de temps à autres. 
Bien cordialement.

danielsan a écrit:Bonjour Sophie, bienvenue parmi nous. J'ai déjà connu un frère qui sous le bandeau a été  pratiquement atteint de mutisme, avec des gouttes de sueur visibles alors qu'il ne faisait pas trés chaud. Nous avons compris et l'un de mes frères avec une voix d'une douceur incomparable l'a mis à l'aise en cinq minutes. Le jeu des questions a repris ensuite sans problème. Et même des réponses du genre :" je ne sais pas..." Ce frère est aujourd'hui parmi nous depuis longtemps et a même été vénérable de notre Loge. Alors courage, personne n'est là pour te juger ou te critiquer, soi toi même.

 Nous avons vécu ça aussi !

Une candidate. Elle n'a prononcé AUCUN MOT. Les maitres ont bien essayé, avec douceur, de l'apaiser (a-t-elle mal vécu les longues heures là où vous savez, juste avant? Parce que ça ne plaisante pas chez nous, de ce côté là   ).
Elle respirait difficilement, pleurait  à chaudes larmes sur le bandeau, les muscles de son cou étaient tendus à l'extreme, elle déglutissait difficilement. J'étais alors apprentie, je la contemplais de profil avec une grande envie d'aller la réconforter. Moi qui panique dans le noir et qui suis hyper claustro, j'ai eu la chance de bien vivre et le cabinet (deux fois, meme dans les conditions rudes évoquées) et le PSB. Mais je me suis fait des films  bien avant et je n'en menais pas large quand je me suis rendue au RV.

Quand on l'a finalement fait sortir cette soeur pour délibérer, parrain et marraine sont  immédiatement montés au créneau, de même que les 3 maitres qui avaient enquêté. Tous l'ont défendue, précisant qu'elle n'était visiblement pas dans son état normal et que c'était une personne sympathique, plutôt bavarde  etc. Elle est passée a l'unanimité.  Personne n'est a l'abri d'une crise de panique, qui modifie complètement son comportement. J'en ai déjà vécu plusieurs (en avion) et de belles!.

Sophie, je t'ai déjà répondu dans la rubrique "présentation" (sans savoir alors que tu avais vécu une crise de panique). Si tu poursuis ta démarche auprès de la Loge féminine, ne crains pas d'etre toi Un atelier n'est pas l'autre.  Certains se montrent plus compréhensifs, comme  Daniel San et moi te l'avons expliqué.

J'ai appris par la suite que ce genre de situation n'était pas si rare au PSB. Bon, comme tu le sais, mon mari passe son PSB lundi, j'espère quand même  qu'il ne va pas y perdre la langue, lol.

je me souviens d'un gars dans le cabinet avant initiation, disant " qu'est ce que je fous là ?" . Après discussion il s'est barré et on ne l'a jamais revu.

J'ai aussi connu un gars que nous avions laisser dans le cabinet de reflexion et quand nous sommes allé le chercher pour entrer dans le Temple, il avait disparu et n'est jamais réapparu.

Juré de deux Concours de piano, un international et un ministériel, j'ai eu deux candidates, pourtant préparées pendant des années, incapables de jouer une seule note!  Complètement tétanisées.

Nous leur avons gentiment proposé de revenir plus tard, quand elles se sentiraient mieux ou le lendemain mais même panique la deuxième fois.
Tout ce que nous avons pu faire c'est de ne pas compter comme passée cette épreuve,(seulement  possible trois fois).

Chez les artistes cela s'appelle le Trac.et de grands noms de la scène ou du concert en ont été affectés mais l'ont surmonté. Certains, de grand talent ,n'ont pas pu et ont fait autre chose.

A une jeune débutante au Théâtre qui se vantait : "Moi,je n'ai jamais le trac!" une grande comédienne répondit: "Cela viendra,...avec le talent."

Bonjour à tous
et avec un peu de retard bonne année à tous,

Voici quelques nouvelles...
Je vais bien, mais je n'ai aucune nouvelle de ma candidature à la GLLF pour le moment.
En revanche j'ai eu au téléphone une personne du siège des DH, une personne charmante qui me donne encore plus envie de continuer l'aventure et de rejoindre une loge...et qui m'a redit que je ne devais pas prendre cela comme un échec.

Avec le recul, je pense que ces manifestations physiques violentes étaient en fait le signe que ce n'était
-pas le bon endroit
-pas le bon moment
-peut être pas le bon atelier
Je connais certaines raisons, mais pas toutes en fait...

Mais en attendant de vous rejoindre je me suis mise au théâtre, au yoga (que je pratique depuis longtemps) et au chant...ce qui devrait me permettre de combattre le trac !

Je crois que le corps parle parfois à notre place, qu'en pensez vous ?

Bonne journée et merci à tous...

Oui, c'est ce qu'on appelle d'ailleurs une réaction psychosomatique.
Ainsi la fameuse "boule dans la gorge" est un phénomène connu. Ca se nomme le "globus hystericus, on peut en souffrir en cas d'angoisse. On fait ici référence a l'hystérie, qui se manifeste par une conversion somatique des problèmes psychiques.

J'en ai souffert et je souffre de ce phénomène a l'extrême (vomissements, car ce globe m'étrangle littéralement et provoque de très violentes nausées). Je n'en ai pas toujours souffert. cCest apparu a cause de trois années de harcèlement moral dans mon ancien travail (que j'ai du quitter pour ça, même si plus tard, le harceleur a été viré).

Bref, tu imagines qu'en 2019, quand j'ai dû passer le bandeau, j'ai eu très peur, non pas du PSB en lui même, mais de vomir tripes et boyaux devant toute l'assemblée. Etonnamment, la boule dans la gorge m'a laissé tranquille (merci aussi Xanax). Mais je suis loin d'etre la seule à souffrir de ca. Luciole a mentionné les artistes, mon compatriote Jacques Brel vomisssait de trac avant chaque concert.
 Yoga, chant, et théâtre devraient t'aider à te détendre, mais on ne peut pas toujours maitriser l'émotion. Mon mari, plus calme que moi, a été tres stressé hier, au PSB.

Ombeline : je regrette amèrement de ne pas avoir pris un xanax, ce que je fais quand j'ai de grosses présentations pour le boulot...
Je suis bien d'accord avec toi, on ne maitrise pas toujours les émotionss et ça peut jouer des tours, la preuve

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : Comment faire un choix et comment savoir, d'instinct si le monogenre féminin ou la mixité me convient le mieux ?
Je me sens plus attirée par la GLLF car plus proche de mes aspirations - il me semble
Mais je reconnais que je suis un peu perdue...et aussi impatiente de rejoindre la FM
Comment fait on "le bon choix" ?

Salut Sophie, 

Je ne connais que trop bien ces crises d'angoisses "tétanisantes" qui laissent place soit au mutisme, soit à une paranoia excessive associée aux symptômes physiques évoqués plus haut  dans ce topic.

Fort heureusement (et curieusement ?), je n'ai jamais plus rencontré ce genre de crises depuis mon initiation Martiniste.

Ceci dit, il est vrai que j'ai encore parfois des "virages" un peu parano mais sans trouble anxieux, ce qui n'est pas étonnant étant donné la nature de l'enseignement et de la pratique Martiniste.
Alors que j'étais un grand timide peu causeur étant plus jeune, j'ai désormais tendance à prendre le chemin inverse ces derniers temps !...
Ce qui n'est pas toujours dans mon intérêt, soyons honnête.

C'est peut être pour cela (entre autres raisons) que j'ai opté pour le Martinisme qui me semble moins "stricte" que la FMie à ce niveau là.

Sinon, 1 an d'ajournement, c'est plutôt pas grand chose non ?

Pour ce qui me concerne, j'ai étudié la FMie, l'Illuminisme Rosicrucien, le Martinisme, etc... pendant près de 7 ans avant de franchir le cap de l'initiation.
 

A très vite !


Julien

le stress se manifeste parfois sous deux aspects opposés: soit on ne dit pas un mot tant on est tétanisé. Soit au contraire, on soulage la pression en le canalisant par une logorrhée verbale.  On a l'apparence d'une personne a son aise, mais c'est le stress qui parle, en réalité. D'après ce que j'entends, on est témoin des deux en PSB.

Ca m'est arrivé à l'unif en oral devant un prof qui terrorisait tout le onde, et qui, plus tard a été interdit d'oral pour ça. J'étais tétanisée, et je l'ai littéralement agressé, dominant les échanges de manière apparemment audacieuse et affirmée. Il a aimé, m'a traitée de "bulldozer" quand même, et m'a mis 17/20.
Ce sadique venait peut-être de découvrir les délices du masochisme. Il ignorait surtout  que le bulldozer n'était qu'une frêle fourmi ayant trouvé refuge dans le fond de ses chaussures. Et que  le stress a fait tout le reste (et peut-être un peu de boost dû a l'odeur des pieds?)

patos a écrit:Scientia vincere tenebras c'est la devise de mon nécole l'Université Libre de Bruxelles, qui fut fondée par une loge du Grand Orient de Belgique et son VM Théodore Verhaegen

 Je me souvenais que tu y étais allé. Tu me touches au coeur,  j'y ai étudié aussi (plusieurs fois)
En hommage, un de mes quatre chats se nomme Théodore. ULB un jour, ULB toujours.

*message déplacé dans le bon fil de discutions sur le suivi de parcours*

Je me rends compte que je me suis trompé de sujet… je corrige.