Moyen Âge, Templiers...danger ?

par **patos** Jeu 10 Sep - 10:10

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par Moiseul Sam 12 Sep - 18:44

Bonjour Patos,

Excuse moi d'avance, ma culture autour du moyen âge est faible je ne peux donc débattre sur ce sujet.
En revanche si l'article dit vrai, j'ai bien l'impression que l'humain a parfois besoin de donner un sens à "sa connerie"
Quand tu écoutes les récits de ce genre de tueurs qu'ils soient religieux ou "politiques" ils se donnent de justes raisons pour justifier leurs actes horribles.
Ils sont sûrement passionnés par le moyen âge et également par le meurtre la violence etc... Chaque époques à ses moments de gloires, hontes etc... En réalité Ce sont des nazis portant des vêtements d'époques...

par danielsan Sam 12 Sep - 19:43

Mon très cher frère Patos, touché dans ma passion des Templiers, Laughing

tu n'en doutais pas je présume, j'ai fais un petit exposé qui reflète mon opinion avec un peu d'historique.

Cet article présente bien ces fanatiques de la destruction de tout ce qui en dehors de leur peuple, religion ou origine raciale , ce ne sont que de sinistres abrutis tant par le lavage de cerveau de leur « secte », « parti » ou « congrégation » réciproques, que par leur ignorance de l’Histoire et leur ignorance tout court. Kofi Annan disait que c’est l’ignorance qui dresse les hommes les uns contre les autres. L’ignorance est la sœur jumelle de l’intolérance. L’intolérance est une attitude hostile, agressive à l’égard de ceux dont on ne partage pas les opinions (Voltaire). Voilà la vraie définition qui définit ces individus. Prendre comme exemple les templiers pour commettre et justifier des actes de sauvagerie, d’agression ou de meurtre ne sont que des raisonnements issus de cerveau (s’ils en ont un) d’ignorants de l’histoire du monde et de l’homme, qui confondent Templiers et croisés, ce qui n’a rien à voir et confondent également notre époque à celle des balbutiements de la civilisation médiévale.

La chevalerie
S’il est vrai que la chevalerie médiévale laïque était violente au point de faire du chevalier, souvent, un bandit de grand chemin, c'est aussi généralement un guerrier et un noble, mais il peut être également petit seigneur paysan, voire mercenaire, dont le devoir est de se battre pour son seigneur (son suzerain) dont il est le vassal avec la sauvagerie qui en découle. Les temps sont durs au Moyen Âge. L’Eglise comme d’habitude sous prétexte du bien (surtout ses biens) organise ces guerriers et afin de limiter leur violence défend aux chevaliers de s'attaquer aux personnes sans défense et se débarrasse des chevaliers violents indésirables en les envoyant combattre « les infidèles » en Terre Sainte pour assurer la rémission de leur péchés ; ainsi l’Eglise déplace la violence des chevaliers de l’Occident vers l’Orient. Car ils combattent au nom de Dieu et Ils n’ont pas peur de mourir car leur combat leur permet d’accéder au Paradis. Comme l’Eglise faisait régner la peur des tourments de l’enfer auprès de la plupart des chevaliers ignorants et illettrés la technique fonctionnait bien.

Les Templiers
Quant aux templiers, d’après les historiens, ils avaient des contacts courtois et tolérants envers les musulmans et les juifs, la cohabitation se faisait sans trop de difficultés tel le raconte un auteur musulman Usâma Ibn Munqidh, le prince dont parle l’article, qui raconte un incident qu’il a vécu : « Lors d’une visite à Jérusalem, j’entrai dans la mosquée al-Aqsâ, sur le côté de laquelle il y avait un petit oratoire que les Francs avaient converti en église. Quand j’allais à la mosquée, où se trouvaient mes amis les Templiers, ils laissaient libre pour moi ce petit oratoire, et j’y faisais mes prières. J’étais entré là un jour, j’avais prononcé la formule « Dieu seul est grand ! » et me tenais debout, tout à ma prière, lorsqu’un Franc se rua sur moi, me saisit et tourna ma tête vers l’Orient en disant : « C’est de cette façon-là que tu dois prier ! » […] Un groupe de Templiers intervint aussitôt. Ils se saisirent de lui et l’expulsèrent loin de moi. Les Templiers le chassèrent en me demandant de l’excuser : « C’est, m’expliquèrent- ils, un étranger qui est arrivé ces jours-ci des pays francs, et il n’a jamais vu prier personne autrement que vers l’Orient. ».

Ils se respectaient aussi entre ennemis, même si les guerriers musulmans les craignaient en raison de leur courage et leur discipline, les contacts étaient fréquents ainsi que les échanges culturels et scientifiques, tels les templiers qui apprenaient les méthodes de médecine auprès des musulmans plus évolués en la matière que l’occident. Par contre les combats sur les champs de batailles malgré les relations étaient sans merci. Et la guerre sainte faisait rage entre les deux camps. Saladin lui-même prend en exemple les Templiers pour inciter ses troupes à l’attaque et à la guerre sainte.

Les croisés
Des prédicateurs poussent le peuple à aller combattre pour délivrer le tombeau du Christ pris par les turcs qui interdisent aux chrétiens de faire pèlerinage. Ainsi le prédicateur Pierre l’Ermite emmène avec lui 15000 pèlerins sur les routes vers Jérusalem, encadrés des chevaliers brigands, mercenaires ou parfois déchus de leur qualité pour un acte qu’ils avaient commis, ce sont eux les croisés qui ont massacré, musulman (guerriers ou non), juifs, femmes et enfants et même les chrétiens vivants en terre sainte lors de la prise de Jérusalem, un témoin dira : "les rues n'étaient que rivières de sang...". Là bas, les présumés « hauts idéaux » de la foi, sont pervertis par la cruauté, la barbarie et la cupidité. La guerre sainte représentée par les croisades n’a été en fait qu’un long acte d’intolérance au nom de Dieu et du fric.
Il en a été de même contre les Cathares lors de la croisade des albigeois, massacres encore au nom de Dieu.

Il en est de même encore aujourd’hui avec les actes de violences et de terrorisme qui se produisent dans le monde et la haine que se portent les diverses communautés religieuses ; cinq grandes religions dans le monde qui expriment toutes une histoire du monde, envisagent un au-delà après la mort, imposent des règles de conduite, des rites et prônent également la fraternité entre les hommes et pourtant ne peuvent s’entendre et se respecter dans leurs diversités. Cette rupture est liée à quoi ? La religion, encore et toujours la religion.
Je suis heureux d’être agnostique et ne me prends pas la tête avec une religion quelconque parce que je me sens incapable de par ma petite intelligence de dire si Dieu existe et je respecte ainsi les autres, ceux qui croient et qui doivent certainement être plus avisés de son existence. Curieusement, même si des peuples anciens polythéistes se faisaient des guerres de conquêtes je ne me souviens pas qu’ils se livraient bataille au nom de la religion. Le monothéisme semble avoir apporté la haine.
L'auteur de best-sellers britannique Ian Mc Ewan, rêve d’un monde sans religion. Ce serait pour lui « un monde plein d’humilité devant l’aspect sacré de la vie ». Les religions, par contre, sont « au cœur des grands conflits de notre époque », écrit-il. Les religions ont toujours été source de haine et de conflit.

Pauvres peuples que de croire à une race supérieure, à un monde meilleur, à un élitisme absolu...alors qu'au nom d'un détraqué mental....ils vont tuer, assassiner, torturer leurs frères et soeurs, qui la veille......étaient encore peut-être leurs voisins, amis...parents!
Voltaire (encore)
Sauf que aujourd'hui à la place de "...au nom d'un détraqué mental..." je mettrais au nom des différences...Quoique ?
Voilà ma pauvre réflexion sur ce thème.

par **patos** Dim 13 Sep - 11:19

Splendide mise au point, merci frérot Daniel !

par Luciole Dim 13 Sep - 14:40

Merci Daniel de cette mise au point.Constantinople, ville chrétienne, avait aussi été attaquée par les croisés.
On commence toujours par massacrer les modérés.

En Sicile le palais du Roi René avait une salle commune,en deux parties, pour que les musulmans puissent y prier.Les envahisseurs chrétiens qui suivirent martelèrent les images chrétiennes (pour les punir de la cohabitation?).Les ouvriers musulmans avaient participé à la construction de la Cathédrale et à sa décoration.

par danielsan Dim 13 Sep - 15:57

Merci mes chers frères.
C’est vrai Luciole le même scénario s’est déroulé un siècle plus tard je crois avec Constantinople, pillages, massacres d’innocents etc. perpétrés par qui ? Encore les croisés avec l’aval du clergé catholique pape

qui les pousse à tuer d’autres chrétiens sous prétexte qu’ils sont orthodoxes donc aussi mauvais que les musulmans, assistés des marchands vénitiens pour le fric et le pouvoir sur la Méditerranée.
D’ailleurs plus tard le partage de Constantinople s’est fait entre les seigneurs croisé et les marchands. Triste époque ou comme aujourd’hui, le fric et le pouvoir sont rois.
Au moins, le bon roi René, lui avait du bon sens. queen

par Moiseul Dim 13 Sep - 22:26

Merci Danielsan !

par danielsan Dim 13 Sep - 23:42

Merci à toi Moiseul d'avoir eu la patience de lire ma longue bafouille amen

.

par Philbour Lun 14 Sep - 13:24

Le sujet méritait cette "longue" bafouille.

par danielsan Lun 14 Sep - 14:29

Merci de ton indulgence Philbour
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par Luciole Lun 14 Sep - 16:17

Les Templiers ont été anéantis,les Samouraïs ont viré aux Yakusas,il faut que nous sachions réunir des hommes (et femmes) qui puissent relever l'esprit de
force mentale paisible mais courageuse,la tolérance sans abandon et l'altruisme sans compromission. La FM saura t'elle rester digne de cette vocation?C'est l'une des questions que nous devons nous poser maintenant.

par Philbour Lun 14 Sep - 16:36

Cette question, la FM se la pose depuis ses débuts me semble-t'il, avec des réponses plus ou moins heureuses.
Aujourd'hui, l'enjeu étant notre survie, la réponse adéquate est impérative face à une société qui fait peu de cas de nos valeurs. Plus facile à dire qu'à faire.

par danielsan Lun 14 Sep - 19:11

Nous sommes les Templiers et les samouraïs d’aujourd’hui, sans combats sanglants, avec pour seules armes, nos valeurs éthiques et spirituelles, nous ne combattons pas au service d’un Dieu où d’une religion, mais au nom de la fraternité qui nous lie et que nous tentons d’apporter et d’enseigner à toutes les femmes et tous les hommes de la terre. Nous sommes des hommes libres et responsables, combattants de la liberté et de la fraternité universelle

C'est aussi garder vivaces les valeurs de nos pères fondateurs tout en s'inscrivant résolument dans notre siècle.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce soir enfin je vais me ressourcer, j'ai mon premier bal...heu non ma première tenue masquée avec toutes les précautions qui s'imposent Very Happy

par Planck Mer 16 Sep - 23:52

Ah l'extrême droite et l'appropriation de symboles ! Entre rire et colère ...

"Si vous chantez tous les couplets, c'est qu'en plus d'être aveugles, vous êtes sourds" lançait Gilles Servat lors d'un concert aux sympathisants FN, avant de chanter son fameux morceau, repris maintes fois par les militants extrême droite français qui visiblement ne comprennent pas vraiment le sens des paroles ...

En effet, l'artiste rappelle que "si elle est blanche sur la neige, l'été sa robe devient marron, couleur la plus métisse qui soit"

Tapez le titre de cette chanson sur Youtube et sortez le pop-corn. Vous verrez, en plus du "Gwenn ha Du", des drapeaux français, également détourné par les nationalistes, voire des fleurs de lys. Il faut lire les commentaires de ceux qui l'interprètent comme une chanson militaire française alors qu'en réalité ce texte fait echo à une volonté d'indépendance de la part de cette région en 68. Cette chanson militaire, devenue chanson populaire, appelle à un soulèvement armé contre ... les français.

Il est donc cocasse d'y lire des royalistes ou des sympathisants extrême droite scandant "Vive la France"

Ce détournement est typique et les Templiers n'y échappent pas ! La symbolique de la Croix et de l'épée portée par un chevalier blanc et chrétien plait à l'esprit de ceux qui s'estiment tenants de la race pure.

Difficile de se réapproprier ensuite une image galvaudée, souillée ... Il ne faut toutefois pas rendre les armes ! La culture reste le principal rempart contre la (F)haine. Aux historiens et aux passionnés de rendre son véritable sens à cet ordre.

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