COMMUNIQUE DE LA GLDF NOTRE DAME

Claude St Malo a écrit:J'avoue que cette histoire de Notre Dame commence à me courir.
Oui c'est un problème et ça ne fait plaisir à personne de perdre une partie de notre patrimoine culturel et historique.
Mais nom de Dieu ( c'est le cas de le dire ) tous les jours des gens crèvent de faim, ne peuvent pas se loger dignement, se suicident parce qu'ils ont des conditions de vie indécentes.
Depuis maintenant 5 mois, chaque samedi, on éborgne ou on mutile des manifestant pacifiques, voire même parfois de simples passants, sur ordre de notre bon maître ou de ses affidés.

Que fait-on pour remédier à ça ? RIEN !

Et l'abbé Macron 1er vient nous tenir un discours de jésuite hier soir, tout heureux de ne pas avoir à tenir ses engagements pour cause de douleur patriotique et de deuil christiano culturel...

Quel monde de merde.

Bonsoir Claude,
Pour une fois que je suis d'accord avec toi, l'émotion a le pouvoir d'inverser (ou de changer plus généralement) les priorités.

Tao a écrit:Sinon, j'ai pas compris l'alerte au communautarisme anglo-saxon, là...

Je crois que ce que Anne veut dire, c'est qu'on nous construit un monde à l'anglo saxonne, à l'américaine plus précisément, dans lequel l'Etat ne joue plus le rôle qu'il joue depuis des siècles en France : protection du peuple et service public.
Dans ce monde là on s'en remet à la "générosité" des plus riches pour financer les hôpitaux, les facs, et plein d'autres trucs de service public.
Et l'aspect communautariste ... Comme par hasard, dans un  pays où les plus riches sont encore cathos jusqu'au bout des ongles c'est pour aider une cathédrale qu'on trouve un milliard d'euros en 24 heures.

Merci pour ces propos Claude. Tout à fait d'accord avec toi.

Même si cette disparition progressive de l'État providence est favorisée par l'orientation très idéologique du débat politique, elle est tout le moins validée par les élections depuis 40 ans...

Bonjour Hauriou, je n'ai pas encore eu le privilège d'échanger avec toi alors je te salut...

Certes, mais le moins que l'on puisse dire c'est que même si elle est validée par un système elle est loin de faire l'unanimité, ce qui n'est absolument pas paradoxal quand on regarde les chiffres électoraux.

Et pour revenir au sujet sur Notre dame je suis entièrement d'accord avec toi Claude, c'est plus que navrant, c'est révoltant !

Hauriou a écrit:
Même si cette disparition progressive de l'État providence est favorisée par l'orientation très idéologique du débat politique, elle est tout le moins validée par les élections depuis 40 ans...

Cette formule : "Etat providence" me révulse.
Elle est passée dans le langage courant et c'est malheureux.
Pourquoi ne pas parler plutôt d'Etat solidaire ?
Quand l'Etat fournit des services publics il n'est pas "providentiel", il fait juste son boulot d'Etat.

Bonjour à tous et bonjour à toi Olive,

Claude St Malo a écrit:Cette formule : "Etat providence" me révulse.
Elle est passée dans le langage courant et c'est malheureux.
Pourquoi ne pas parler plutôt d'Etat solidaire ?
Quand l'Etat fournit des services publics il n'est pas "providentiel", il fait juste son boulot d'Etat.

Certains ne voient pas l'Etat comme devant réellement fournir des services publics à la population. Question de point de vue ! Mais sur le principe, je rejoins ton point de vue, pour moi l'Etat a pour principale caractéristique de proposer des prestations visant à servir l'intérêt général : les services publics.

Après, sur l'utilisation du mot "providence", c'est vrai que ça renvoie à une certaine "déité" de l'Etat tout puissant. Cette idée d'Etat omnipotent, renforcée l'utilisation de cette expression, peut décevoir de chaque côté de l'échiquier politique : trop d'Etat pour un côté, pas assez de leviers pour l'Etat de l'autre. Surtout que de mémoire, la notion d'Etat providence a été utilisée pour la première fois en France par des opposants à un modèle d'Etat interventionniste...

Olive1968 a écrit:Certes, mais le moins que l'on puisse dire c'est que même si elle est validée par un système elle est loin de faire l'unanimité, ce qui n'est absolument pas paradoxal quand on regarde les chiffres électoraux.

Et pour revenir au sujet sur Notre dame je suis entièrement d'accord avec toi Claude, c'est plus que navrant, c'est révoltant !

Non effectivement, la disparition du welfare state (pour faire plaisir à Claude) ne fait pas l'unanimité je suis d'accord avec toi. Des gouvernements élus sur un programme prônant la réduction des dépenses publiques (mon regard part vers la droite) n'hésitent pas à sortir le chéquier une fois en place pour répondre justement à ce besoin de services publics voulu par beaucoup de citoyens (et engranger les votes).

On le voit à chaque fois qu'on a un sondage sur les services publics, les français y sont très attachés. Paradoxal quand on voit les décisions prises depuis des années. 

Cela me fait penser qu'il existe un indice nommé le VCR, le volontary compliance rate, ce que l’on pourrait traduire par le taux de consentement volontaire à l’impôt. Pour un pays exaspéré fiscalement, nous sommes plutôt favorables à l’impôt : 75 % des français consentent à l’impôt. Or, ce qui est la contrepartie de l'impôt, notamment, ce sont les services publics.

Concernant les dons des entreprises, in fine c'est l'Etat qui paie une bonne partie des dons des entreprises. Je m'explique : une entreprise donne par exemple 100 millions d'euros pour la reconstruction de Notre Dame. Crédit d'impôt sur les sociétés donné par l'Etat : 60 millions d'euros. Soit un don réel de l'entreprise de 40 millions (certes), mais au final manque à gagner de 60 millions pour l'Etat. L'Etat finance donc plus que les entreprises qui font les dons.

Le saisissement par les grosses entreprises de la reconstruction de Notre Dame démontre cependant, à mon sens, le glissement de notre Etat vers un modèle plus anglo-saxon...

Moi , je pense que pour un économiste, Mr Macron ne devrait pas s’avancer sur un nombre (symbolique) d'années de reconstruction.. . Surtout quand aucun présidents n'a était capable de définir le nombre d'années de la construction d'un EPR!
Ayant fait des études de résistance des matériaux (symboliquement c'est marrant!) après un incendie, il faut faire des études poussées pour comprendre les effets du feu sur la structure!.. .