Lien FM et Compagnonnage ?
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Le Bandeau sur les yeux forum maçonnique :: Discussions entre profanes et franc-maçons :: Questions et discussions autour de la Franc-Maçonnerie
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Lien FM et Compagnonnage ?
Bonjour à tous, je ne connais rien (ou pas grand chose) sur les Compagnons, mais je me suis rendu compte très récemment que leur symbolique ressemblait à celle de la FM. Ce qui est logique en soi...
Mais ils y a les C. du Tour de France, les C. du Devoir... ça semble plus complexe que ce que l'on en entend classiquement.
Si le thème a déjà été traité, mille excuses, mais si l'un d'entre vous en connait un peu sur le sujet, ce serait avec plaisir que je m'instruirais
Mais ils y a les C. du Tour de France, les C. du Devoir... ça semble plus complexe que ce que l'on en entend classiquement.
Si le thème a déjà été traité, mille excuses, mais si l'un d'entre vous en connait un peu sur le sujet, ce serait avec plaisir que je m'instruirais
Garlic- Petit Sage
- Messages : 462
Date d'inscription : 11/12/2016
Re: Lien FM et Compagnonnage ?
Garlic a écrit:Bonjour à tous, je ne connais rien (ou pas grand chose) sur les Compagnons, mais je me suis rendu compte très récemment que leur symbolique ressemblait à celle de la FM. Ce qui est logique en soi...
Mais ils y a les C. du Tour de France, les C. du Devoir... ça semble plus complexe que ce que l'on en entend classiquement.
Si le thème a déjà été traité, mille excuses, mais si l'un d'entre vous en connait un peu sur le sujet, ce serait avec plaisir que je m'instruirais
Ce serait, en effet, très intéressant, qu'un Compagnon soit présent sur le forum. J'ai demandé à l'un de nos Frères, ayant fait le Compagnonnage, de me faire part de son expérience. Dès que j'ai des nouvelles, je posterai. Il est chef cuisinier de métier, dans un restaurant étoilé...
Wolfi Wolf- Chien fou
- Messages : 186
Date d'inscription : 11/07/2017
Localisation : Austrasie
Re: Lien FM et Compagnonnage ?
Merci, avec plaisir oui
Garlic- Petit Sage
- Messages : 462
Date d'inscription : 11/12/2016
Re: Lien FM et Compagnonnage ?
Saluton al vi, Gefratoj !
J'annonce, je ne suis pas Compagnon d'un quelconque Devoir, mais je me suis intéressé de près au sujet lorsque j'étais au deuxième degré, c'est à dire... Compagnon !
La confusion autour du ROS
Je pratique le Rite Opératif de Salomon. A cause de ce terme "opératif", de nombreux Sœurs et Frères me disent que mon rite est "plus opératif" que les autres. Une fois pour toute : non ! Sur un plan matériel, il ne l'est pas du tout, comme tous les rites maçonniques. Sur un plan spirituel, il l'est ni plus ni moins qu'un certain nombre d'autres rites à tendance spiritualiste. "Opératif" doit donc être entendu selon moi dans le sens où il propose de nous aider à une transformation de soi.
Ce qui entretient un peu plus la confusion, c'est que notre rite fait volontairement de nombreux clins d’œil à la tradition compagnonnique au deuxième degré : appellation spécifique de certains officiers, cérémonies spécifiques de départ et de retour du Tour, confection d'une canne, octroi d'un nom compagnonnique, présentation d'un "chef d’œuvre"... Mais ce ne sont là que des clins d’œil ! Nous ne nous prenons pas pour des compagnons d'un Devoir quelconque malgré ces clins d’œil appuyés. Car ils ne sont même pas cohérents avec les traditions compagnonniques : le nom que nous donnons à nos officiers n'existe pas dans la maçonnerie de la pierre, nos cérémonies de départ et de retour du Tour n'ont aucun point commun avec les cérémonies compagnonniques, notre canne ne respecte pas les règles de la canne compagnonnique (la nôtre est libre), notre nom compagnonnique ne suit pas les règles strictes des noms des compagnons des différents devoirs, notre chef d’œuvre n'a rien d'une construction opérative professionnelle...
Il est intéressant de voir en revanche que les Compagnons de certains Devoirs ont littéralement pompé les rituels maçonniques au XIXe siècles, car nos rituels étaient plus étoffés. En 1974, lorsque le ROS apparait, nous avons à notre tour pompé (et remis à notre sauce) des symboles compagnonniques.
Bâtisseurs de cathédrales, compagnonnages, franc-maçonnerie
Il n'y a aucune continuité historique entre ces trois traditions. Aucune filiation factuelle. Les premiers, présents dans toute l'Europe, construisaient les édifices religieux et aristocratiques que l'on connait. Ils avaient une connaissance de la symbolique qu'ils faisaient transparaître dans leur travail. Les traces que nous avons de leurs cérémonies sont relativement succinctes. Elles consistaient visiblement d'une simple lecture de la Bible et de quelques questions-réponses. Ils se sont éteints avec le temps.
Les compagnonnages apparaissent plus tard. Ils sont les héritiers des premiers sans qu'on puisse prouver une quelconque continuité. Cette tradition est clairement continentale, on n'en a pas de trace dans les îles britanniques. Il n'empêche qu'à l'instar des premiers : ils savent monter un mur, les gaziers ! Ils ont en revanche des cérémonies qui leur sont propres, plus élaborées que les premiers, mais ont repris quelques symboles liés aux outils. Ils existent toujours aujourd'hui.
La franc-maçonnerie est la dernière née, à part l'exception écossaise un peu complexe, elle n'est absolument pas liée au monde de la construction en Angleterre et en Irlande. C'est une tradition initialement britannique qui a migré assez tôt (deuxième tiers du XVIIIe) sur le continent par la France. Elle n'a fait qu'emprunter les symboles des constructeurs des "temples de pierres" pour travailler à la construction des "temples de chair". Lire à ce propos L'invention de la franc-maçonnerie, de Roger Dachez.
Les compagnonnages
Vous remarquerez que je l'écris au pluriels et que depuis le début, je parle "des" Devoirs. En maçonnerie, il y a plusieurs rites. Dans le compagnonnage, il y a plusieurs Devoirs. Trois historiques. Les Compagnons du Devoir (singulier) sont les enfants de Maître Jacques et les enfants du Père Soubise, figures mythologiques à l'origine de ces deux traditions du Devoir. Il y a enfin les Compagnons du Devoir de Liberté (singulier) qui sont les enfants de Salomon. Pendant longtemps, on était Compagnon Menuisier du Devoir ou Compagnon Menuisier du Devoir de Liberté. Alors les rituels pratiqués, le vocabulaire usité n'était absolument pas le même. Un certains nombre de métiers étaient pratiqués au sein de "corporations" rivales qui fonctionnaient en parallèle. Avec leurs propres caisses de solidarités, leurs propres maisons pour ceux qui étaient sur le tour... On ne mélangeait pas. Bien qu'une complicité existait entre les enfants de Maître Jacques et du Père Soubise, deux "rituels" différents d'un même Devoir, souvent en fonction du métier. J'espère ne pas dire de bêtise, mais je crois qu'un Compagnon Charpentier du Devoir étaient forcément enfant de Soubise et ne pouvait être enfants de Jacques. Le Compagnon Maçon du Devoir étant quant à lui enfant de Jacques et non de Soubise. Mais les deux faisaient partie du même Devoir.
Au XIXe siècle, de nouveaux métiers souhaitent également bénéficier d'une telle formation. Ils ne sont pas acceptés par les métiers traditionnels des différents devoirs (menuisiers, serruriers, charrons, charpentiers, maçons, tailleurs de pierre...). Arrivent alors les boulangers, les électriciens, les cuisiniers, bref, d'autres formes d'artisanat, hors du bâtiment (gros œuvre). De plus, ils réclament la mixité et la fin des guéguerres entre Devoirs. Se crée alors l'Union Compagnonnique (UC) en 1889. On parle alors des Compagnons (du Tour de France) des Devoirs Unis (au pluriel), puisqu'ils ont également (sacrilège pour les traditionnels) modifiés les rituels pour que tous leurs membres, quel que soit le métier, vive les mêmes cérémonies, basées sur les trois figures historiques traditionnelles (Maître Jacques, Père Soubise et Salomon) et non une seule.
Bien qu'ils soient des "modernes" aux yeux de la tradition, c'est actuellement la plus ancienne association compagnonnique constituée ! Les deux autres, suivant toujours les rituels traditionnels se sont constitués plus tardivement : L'Association Ouvrière des Compagnons du Devoir (AO) date de 1941, et la Fédération Française des Métiers du Bâtiment (FFMB) de 1952.
Au sein de l'AO, tous sont compagnons du Devoir (au singulier), donc enfants de Jacques ou de Soubise. Comme par le passé. La constitution de l'AO a été mouvementée car crée pendant l'occupation avec l'aval de Pétain. Ils sont accusés par une partie des compagnons actuels d'avoir divulgué (et modifiés) des rituels à Laval et Pétain (et un prêtre qui étaient son conseiller) alors qu'il est interdit de le faire à des non-compagnons. Les historiens sont moins durs envers l'AO : cette stratégie "collaboratrice" (?) a permis le maintien d'une certaine forme de compagnonnage dans les heures sombres. L'AO, en raison de l'angle de vue du Devoir (au singulier) est plus proche que les autres mouvements compagnonniques de l’Église catholique et de ses fêtes.
Les fondateurs de la FFMB s'étaient tenus loin du tumulte de l'AO et loin des "modernistes" de l'UC. Ils ont privilégié, contrairement à l'AO, non pas la primauté des devoirs, mais des métiers. Ainsi, au sein de la FFMB, les Charpentiers sont réunis, qu'ils soient fils de Soubise ou de Salomon. Ainsi existent maintenant les Compagnons Charpentiers des Devoirs (au pluriel). Et non pas "des Devoirs Unis", puisque cette appellation est réservée à l'UC qui a qu'un seul rituel pour tous. A la FFMB, chacun garde son rituel, mais a su s'unir pour s'organiser.
Ajoutons qu'en raison de ces inclinations catholiques, les compagnons du Devoir (AO, principalement) sont généralement très hostiles à la franc-maçonnerie. A la FFMB, cela dépend. Les enfants de Salomon qui s'y trouvent (Devoir de Liberté) ne sont pas forcément hostiles. Mais c'est à l'UC qu'il y a le moins d'hostilité, voire le plus d'accointances, notamment rituelles. Alors Sœurs et Frères, avant de dire à un Compagnon que vous êtes maçon, tâtez le terrain avant !
Voilà ! Il y a certainement des petites imprécisions à droite à gauche, rendant le propos parfois un peu inexact, mais je fais ça de tête, alors je réclame votre clémence ! Pour les intéressés, je conseille Le Compagnonnage. Son histoire, ses coutumes... par Étienne Martin Saint-Léon (1901). Il y a plusieurs inexactitudes, mais c'est pas grave, lisez-le ! Et puis lisez dans la foulée Les Compagnonnages en France au XXe siècle, Histoire, Mémoire, représentations par François Icher (1999). C'est une thèse de doctorat extrêmement lisible et passionnante. Elle corrige Martin Saint-Léon et actualise le sujet en incluant l'histoire du XXe siècle.
Un must pour tout franc-maçon qui ne veut pas "se prendre pour" un compagnon et balancer des énormités sans nom.
Spirite,
J'annonce, je ne suis pas Compagnon d'un quelconque Devoir, mais je me suis intéressé de près au sujet lorsque j'étais au deuxième degré, c'est à dire... Compagnon !
La confusion autour du ROS
Je pratique le Rite Opératif de Salomon. A cause de ce terme "opératif", de nombreux Sœurs et Frères me disent que mon rite est "plus opératif" que les autres. Une fois pour toute : non ! Sur un plan matériel, il ne l'est pas du tout, comme tous les rites maçonniques. Sur un plan spirituel, il l'est ni plus ni moins qu'un certain nombre d'autres rites à tendance spiritualiste. "Opératif" doit donc être entendu selon moi dans le sens où il propose de nous aider à une transformation de soi.
Ce qui entretient un peu plus la confusion, c'est que notre rite fait volontairement de nombreux clins d’œil à la tradition compagnonnique au deuxième degré : appellation spécifique de certains officiers, cérémonies spécifiques de départ et de retour du Tour, confection d'une canne, octroi d'un nom compagnonnique, présentation d'un "chef d’œuvre"... Mais ce ne sont là que des clins d’œil ! Nous ne nous prenons pas pour des compagnons d'un Devoir quelconque malgré ces clins d’œil appuyés. Car ils ne sont même pas cohérents avec les traditions compagnonniques : le nom que nous donnons à nos officiers n'existe pas dans la maçonnerie de la pierre, nos cérémonies de départ et de retour du Tour n'ont aucun point commun avec les cérémonies compagnonniques, notre canne ne respecte pas les règles de la canne compagnonnique (la nôtre est libre), notre nom compagnonnique ne suit pas les règles strictes des noms des compagnons des différents devoirs, notre chef d’œuvre n'a rien d'une construction opérative professionnelle...
Il est intéressant de voir en revanche que les Compagnons de certains Devoirs ont littéralement pompé les rituels maçonniques au XIXe siècles, car nos rituels étaient plus étoffés. En 1974, lorsque le ROS apparait, nous avons à notre tour pompé (et remis à notre sauce) des symboles compagnonniques.
Bâtisseurs de cathédrales, compagnonnages, franc-maçonnerie
Il n'y a aucune continuité historique entre ces trois traditions. Aucune filiation factuelle. Les premiers, présents dans toute l'Europe, construisaient les édifices religieux et aristocratiques que l'on connait. Ils avaient une connaissance de la symbolique qu'ils faisaient transparaître dans leur travail. Les traces que nous avons de leurs cérémonies sont relativement succinctes. Elles consistaient visiblement d'une simple lecture de la Bible et de quelques questions-réponses. Ils se sont éteints avec le temps.
Les compagnonnages apparaissent plus tard. Ils sont les héritiers des premiers sans qu'on puisse prouver une quelconque continuité. Cette tradition est clairement continentale, on n'en a pas de trace dans les îles britanniques. Il n'empêche qu'à l'instar des premiers : ils savent monter un mur, les gaziers ! Ils ont en revanche des cérémonies qui leur sont propres, plus élaborées que les premiers, mais ont repris quelques symboles liés aux outils. Ils existent toujours aujourd'hui.
La franc-maçonnerie est la dernière née, à part l'exception écossaise un peu complexe, elle n'est absolument pas liée au monde de la construction en Angleterre et en Irlande. C'est une tradition initialement britannique qui a migré assez tôt (deuxième tiers du XVIIIe) sur le continent par la France. Elle n'a fait qu'emprunter les symboles des constructeurs des "temples de pierres" pour travailler à la construction des "temples de chair". Lire à ce propos L'invention de la franc-maçonnerie, de Roger Dachez.
Les compagnonnages
Vous remarquerez que je l'écris au pluriels et que depuis le début, je parle "des" Devoirs. En maçonnerie, il y a plusieurs rites. Dans le compagnonnage, il y a plusieurs Devoirs. Trois historiques. Les Compagnons du Devoir (singulier) sont les enfants de Maître Jacques et les enfants du Père Soubise, figures mythologiques à l'origine de ces deux traditions du Devoir. Il y a enfin les Compagnons du Devoir de Liberté (singulier) qui sont les enfants de Salomon. Pendant longtemps, on était Compagnon Menuisier du Devoir ou Compagnon Menuisier du Devoir de Liberté. Alors les rituels pratiqués, le vocabulaire usité n'était absolument pas le même. Un certains nombre de métiers étaient pratiqués au sein de "corporations" rivales qui fonctionnaient en parallèle. Avec leurs propres caisses de solidarités, leurs propres maisons pour ceux qui étaient sur le tour... On ne mélangeait pas. Bien qu'une complicité existait entre les enfants de Maître Jacques et du Père Soubise, deux "rituels" différents d'un même Devoir, souvent en fonction du métier. J'espère ne pas dire de bêtise, mais je crois qu'un Compagnon Charpentier du Devoir étaient forcément enfant de Soubise et ne pouvait être enfants de Jacques. Le Compagnon Maçon du Devoir étant quant à lui enfant de Jacques et non de Soubise. Mais les deux faisaient partie du même Devoir.
Au XIXe siècle, de nouveaux métiers souhaitent également bénéficier d'une telle formation. Ils ne sont pas acceptés par les métiers traditionnels des différents devoirs (menuisiers, serruriers, charrons, charpentiers, maçons, tailleurs de pierre...). Arrivent alors les boulangers, les électriciens, les cuisiniers, bref, d'autres formes d'artisanat, hors du bâtiment (gros œuvre). De plus, ils réclament la mixité et la fin des guéguerres entre Devoirs. Se crée alors l'Union Compagnonnique (UC) en 1889. On parle alors des Compagnons (du Tour de France) des Devoirs Unis (au pluriel), puisqu'ils ont également (sacrilège pour les traditionnels) modifiés les rituels pour que tous leurs membres, quel que soit le métier, vive les mêmes cérémonies, basées sur les trois figures historiques traditionnelles (Maître Jacques, Père Soubise et Salomon) et non une seule.
Bien qu'ils soient des "modernes" aux yeux de la tradition, c'est actuellement la plus ancienne association compagnonnique constituée ! Les deux autres, suivant toujours les rituels traditionnels se sont constitués plus tardivement : L'Association Ouvrière des Compagnons du Devoir (AO) date de 1941, et la Fédération Française des Métiers du Bâtiment (FFMB) de 1952.
Au sein de l'AO, tous sont compagnons du Devoir (au singulier), donc enfants de Jacques ou de Soubise. Comme par le passé. La constitution de l'AO a été mouvementée car crée pendant l'occupation avec l'aval de Pétain. Ils sont accusés par une partie des compagnons actuels d'avoir divulgué (et modifiés) des rituels à Laval et Pétain (et un prêtre qui étaient son conseiller) alors qu'il est interdit de le faire à des non-compagnons. Les historiens sont moins durs envers l'AO : cette stratégie "collaboratrice" (?) a permis le maintien d'une certaine forme de compagnonnage dans les heures sombres. L'AO, en raison de l'angle de vue du Devoir (au singulier) est plus proche que les autres mouvements compagnonniques de l’Église catholique et de ses fêtes.
Les fondateurs de la FFMB s'étaient tenus loin du tumulte de l'AO et loin des "modernistes" de l'UC. Ils ont privilégié, contrairement à l'AO, non pas la primauté des devoirs, mais des métiers. Ainsi, au sein de la FFMB, les Charpentiers sont réunis, qu'ils soient fils de Soubise ou de Salomon. Ainsi existent maintenant les Compagnons Charpentiers des Devoirs (au pluriel). Et non pas "des Devoirs Unis", puisque cette appellation est réservée à l'UC qui a qu'un seul rituel pour tous. A la FFMB, chacun garde son rituel, mais a su s'unir pour s'organiser.
Ajoutons qu'en raison de ces inclinations catholiques, les compagnons du Devoir (AO, principalement) sont généralement très hostiles à la franc-maçonnerie. A la FFMB, cela dépend. Les enfants de Salomon qui s'y trouvent (Devoir de Liberté) ne sont pas forcément hostiles. Mais c'est à l'UC qu'il y a le moins d'hostilité, voire le plus d'accointances, notamment rituelles. Alors Sœurs et Frères, avant de dire à un Compagnon que vous êtes maçon, tâtez le terrain avant !
Voilà ! Il y a certainement des petites imprécisions à droite à gauche, rendant le propos parfois un peu inexact, mais je fais ça de tête, alors je réclame votre clémence ! Pour les intéressés, je conseille Le Compagnonnage. Son histoire, ses coutumes... par Étienne Martin Saint-Léon (1901). Il y a plusieurs inexactitudes, mais c'est pas grave, lisez-le ! Et puis lisez dans la foulée Les Compagnonnages en France au XXe siècle, Histoire, Mémoire, représentations par François Icher (1999). C'est une thèse de doctorat extrêmement lisible et passionnante. Elle corrige Martin Saint-Léon et actualise le sujet en incluant l'histoire du XXe siècle.
Un must pour tout franc-maçon qui ne veut pas "se prendre pour" un compagnon et balancer des énormités sans nom.
Spirite,
Tao- Maitre Philosophe
- Messages : 1595
Date d'inscription : 25/08/2012
Re: Lien FM et Compagnonnage ?
Tao, un grand merci pour ces explications détaillées. Beau travail de recherche
ça reprend (en plus concis, donc plus compréhensible) tout ce que l'on peut trouver sur le net, mais sans les a priori ou parti pris liés au rédacteur de l'article.
Concis et efficace
ça reprend (en plus concis, donc plus compréhensible) tout ce que l'on peut trouver sur le net, mais sans les a priori ou parti pris liés au rédacteur de l'article.
Concis et efficace
Garlic- Petit Sage
- Messages : 462
Date d'inscription : 11/12/2016
Re: Lien FM et Compagnonnage ?
Beau travail Tao,on peut ajouter que le questions catholicisme et protestantisme ont aussi agité les Devoirs,et que les batailles(physiques) ont été féroces.
Le vainqueur emportait la ville.
L'un des membres de ma loge bleue,que je n'ai pas connu,Raoul Vergez, a joué un rôle important après la guerre et a écrit, parmi d'autres ouvrages,"Le Pendule à Salomon" qui est fort agréable à lire et a des descriptifs intéressants.
Le vainqueur emportait la ville.
L'un des membres de ma loge bleue,que je n'ai pas connu,Raoul Vergez, a joué un rôle important après la guerre et a écrit, parmi d'autres ouvrages,"Le Pendule à Salomon" qui est fort agréable à lire et a des descriptifs intéressants.
_________________
"Parmi les sons qui peuplent la Nature,court une mélodie secrète....pour celui qui écoute." (Schlegel)
Luciole- Grand Maitre Suprême
- Messages : 5115
Date d'inscription : 02/01/2016
Localisation : Paris,Ile de France
Re: Lien FM et Compagnonnage ?
Amusant que tu parles de Raoul Verguez, Petite Lueur... car justement, ma question fait suite à un échange avec une amie dont le conjoint était féru de Compagnonnage.
Lorsque je lui ai posé la question, elle m'a dit avoir à la maison le Chef d'Œuvre de ce Monsieur
Pas plus tard qu'hier, je me suis donc documentée sur lui, et j'ai vu passer son livre parmi le reste...
Lorsque je lui ai posé la question, elle m'a dit avoir à la maison le Chef d'Œuvre de ce Monsieur
Pas plus tard qu'hier, je me suis donc documentée sur lui, et j'ai vu passer son livre parmi le reste...
Garlic- Petit Sage
- Messages : 462
Date d'inscription : 11/12/2016
Re: Lien FM et Compagnonnage ?
Assurément les grands esprits se rencontrent....
R.Vergez était Compagnon ET Maitre Maçon.
R.Vergez était Compagnon ET Maitre Maçon.
_________________
"Parmi les sons qui peuplent la Nature,court une mélodie secrète....pour celui qui écoute." (Schlegel)
Luciole- Grand Maitre Suprême
- Messages : 5115
Date d'inscription : 02/01/2016
Localisation : Paris,Ile de France
Re: Lien FM et Compagnonnage ?
Bravo Tao et merci de nous faire partager tes connaissances...
Wolfi Wolf- Chien fou
- Messages : 186
Date d'inscription : 11/07/2017
Localisation : Austrasie
Re: Lien FM et Compagnonnage ?
j'avais adoré lire " ils voyageaient la France", sur la vie et les traditions des Compagnons du Tour de France au XIXe siècle, et en particulier Agricol Perdiguier, dit Avignonnais la Vertu, FM et compagnon, et dont l'action a contribué à la naissance des syndicats ouvriers.
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patos- Admin
- Messages : 5365
Date d'inscription : 15/09/2015
Age : 71
Localisation : Drôme
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