La psychanalyse, parlons-en !
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Bonjour bleu, oui tu as raison de signaler que je suis presque en train de donner une marche à suivre. Enfin, "presque", ouf, merci! Et si c'en est une ça n'est que la mienne.
"On a suffisamment dans la vie l'occasion d'être contrarié". oui, c'est d'autant plus surprenant de pouvoir se vexer sur un forum, endroit atteint de virtualité quasi totale où l'on a à faire à nul autre que soi. C'est une notion valable dans le réel je trouve mais qui ressort encore plus fortement à mesure que s'amenuise l'impression d'altérité. je ne sais pas à qui tu fais peut-être allusion sur ton billet doux mais je préfère encore que "piques et vacheries" (sujet à la mode par ici en ce moment) arrivent le moins possible, s'il fallait choisir je réserverais l'importance affective qui en découle à la "vraie vie". Si ton message, comme le craint ma parano, s'adresse à moi: Je ne suis pas le seul à m'être emporté, c'est quelque chose que l'on peut voir se produire souvent. Voilà, j'ai eu l'occasion de constater qu'un petit pas de plus pour sortir de cet anonymat à la fois sécurisant et gage de sauvagerie, entraîne le recouvrement du poids de l'autre.
Guth, non fais pas ça soit sympa
"On a suffisamment dans la vie l'occasion d'être contrarié". oui, c'est d'autant plus surprenant de pouvoir se vexer sur un forum, endroit atteint de virtualité quasi totale où l'on a à faire à nul autre que soi. C'est une notion valable dans le réel je trouve mais qui ressort encore plus fortement à mesure que s'amenuise l'impression d'altérité. je ne sais pas à qui tu fais peut-être allusion sur ton billet doux mais je préfère encore que "piques et vacheries" (sujet à la mode par ici en ce moment) arrivent le moins possible, s'il fallait choisir je réserverais l'importance affective qui en découle à la "vraie vie". Si ton message, comme le craint ma parano, s'adresse à moi: Je ne suis pas le seul à m'être emporté, c'est quelque chose que l'on peut voir se produire souvent. Voilà, j'ai eu l'occasion de constater qu'un petit pas de plus pour sortir de cet anonymat à la fois sécurisant et gage de sauvagerie, entraîne le recouvrement du poids de l'autre.
Guth, non fais pas ça soit sympa
ishto- Maitre Philosophe
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Relax, ishto, relax.
Je sais qu'il y a beaucoup de faux pseudos qui traînent sur le forum.
Mais je n'ai qu'un compte.
bleu, ce n'est pas moi.
Je sais qu'il y a beaucoup de faux pseudos qui traînent sur le forum.
Mais je n'ai qu'un compte.
bleu, ce n'est pas moi.
Guthrie- .
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
ah zut, c'est ma parano qui va être étonnée
LOL bon, trêve de palissandrerie, t'as entendu parler du grand complot toi?
LOL bon, trêve de palissandrerie, t'as entendu parler du grand complot toi?
ishto- Maitre Philosophe
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Je ne parlais pas des infos sur la corrida. J'ai au contraire trouvé l'historique très intéressant si cela est vérifié .
Cela m'amuse que l'on ait pu me confondre avec Guthrie.
Bonne journée .
Cela m'amuse que l'on ait pu me confondre avec Guthrie.
Bonne journée .
Mandala- Petit Sage
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Guthrie a écrit:Modération, svp ?
Doublon.
C'est fait Guthrie, merci !
Invité- Invité
Re: La psychanalyse, parlons-en !
Guthrie a écrit:Eh ben, quel billet !
Y'a de l'amour dedans - tiens, voilà que je parle comme l'ami Olive !
Non, sincèrement.
Olive et Hérodote te verront eux aussi autrement après avoir lu ça.
Pourquoi la psychanalyse a-t-elle mauvaise presse ? Il est vrai que le freudisme y a contribué pour beaucoup, cela me paraît limpide. Mais aujourd'hui je pense que la discipline prend beaucoup de recul par rapport à ce freudisme, peut être davantage ailleurs qu'en France mais même ici les progrès sont palpables. Si l'on fait un bilan de l'état actuel de la psychologie, se mêlent de nombreuses disciplines complémentaires comme la neurologie, l'imagerie cérébrale, et bien sûr la psychanalyse. L'amalgame de ces disciplines nous a obligé à reconsidérer l'ensemble sous un jour nouveau ; ce qui est très bien. Je pense que les années à venir vont voir apparaître une nouvelle psychanalyse, peut être plus proche de l'humain, moins austère, et moins alambiqué. Tout comme ishto j'aimerais voir émerger une psychologie (y compris la psychanalyse si l'on tient à ce qu'elle perdure) plus humaine, qui prend en compte d'autres approches.
Certains professionnels prennent déjà les devant en s'inscrivant dans cette voie. Ils parlent d'une nouvelle manière de traiter l'esprit, plus altruiste, moins théorique et surtout plus orientée vers les découvertes les plus récentes.
Invité- Invité
Re: La psychanalyse, parlons-en !
l'altruisme en psychanalyse c'est différent et consiste parfois à justement refréner ce genre de pulsion. Tout doit être optimisé pour l'association libre.
ishto- Maitre Philosophe
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Je n'ai rien compris à la fin de ce fil. Avez vous supprimé des post de Guthrie ?
Bon. Je voulais dire concernant le sujet que je suis d'accord avec Pimbi et d'accord avec encrenoire.
Et vous vous exprimez super clairement. Merci.
Bon. Je voulais dire concernant le sujet que je suis d'accord avec Pimbi et d'accord avec encrenoire.
Et vous vous exprimez super clairement. Merci.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
ishto a écrit:l'altruisme en psychanalyse c'est différent et consiste parfois à justement refréner ce genre de pulsion. Tout doit être optimisé pour l'association libre.
A propos, récemment j'ai lu un article qui traitait un peu de cela, il s'agissait d'un article qui évoquait le comportement des psychanalystes. Cet article disait que ces comportements n'étaient pas suffisamment altruistes justement, pas suffisamment attentionnés, affectifs. Auparavant l'implication affective était très mal perçue par les professionnels, qui estimaient que cela risquait d'interférer dans la thérapie ou l'analyse. Désormais de plus en plus de psychanalystes pensent qu'au contraire, l'affectif peut être un terrain propice aux meilleures analyses. La neutralité ne serait peut être pas la meilleure méthode.
J'en profite pour te saluer mon cher ami !
Invité- Invité
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Tout les cas ne se ressemblent pas ami Olive, de plus il y'a des marge entre "se sentir aimé", "se croire aimé", "être aimé", "croire aimer" et "aimer". On pourrait dire que le psy va laisser son patient lui dévoiler entre et par ses mots où il se situe, si ça le perturbe positivement ou négativement et c'est dans sa capacité à accueillir l'hypothèse la plus forte que l'on pourra parler d'altruisme. Mais c'est tellement éloigné du sens de ce mot, que d'autres conviendraient bien mieux, à mon sens.
ishto- Maitre Philosophe
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Oui tu n'as pas tort, peut être pourrions parler de "résonance positive" dans ce cas ? Toujours est-il que je pense avoir compris ton raisonnement. L'idéal serait de trouver un compromis entre la position de l'analyste et ses approches techniques et affectives. J'aime bien débattre de cela en tous cas...
A bientôt l'ami.
A bientôt l'ami.
Invité- Invité
Re: La psychanalyse, parlons-en !
ah oui, c'est plus adéquat à mes oreilles
bonne nuit z'olive!
bonne nuit z'olive!
ishto- Maitre Philosophe
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Alors le psy serait une sorte de caisse de raisonnance du malêtre du patient qui en s'exprimant prendrait conscience de sa réalité ce qui l'aiderait à avancer sur son chemin ?
Ça a quelque chose de la FM. Le patient est seul et c'est en se posant les questions à haute voix et en y réfléchissant entre deux sceances qu'il avance.
Il me semble qu'alors il y a un petit malentendu.
En allant chez un psy le commun des mortels pense trouver une sorte de médecin qui va guérir ses douleurs intérieures.
Et une grande frustration apparet au fur à mesure de ces séances alors que la personne trop frustré pour se poser des questions attend tout du psy.
Je n'en ai pas l'expérience mais j'ai des amies qui voient depuis plus de 20 ans un "psy" et cela leur apporte une frustration qui s'est cristallisée au fils des années
Il me semble que le deal leur a été mal posé au départ à moin qu'elles l'ai mal compris.
Ça a quelque chose de la FM. Le patient est seul et c'est en se posant les questions à haute voix et en y réfléchissant entre deux sceances qu'il avance.
Il me semble qu'alors il y a un petit malentendu.
En allant chez un psy le commun des mortels pense trouver une sorte de médecin qui va guérir ses douleurs intérieures.
Et une grande frustration apparet au fur à mesure de ces séances alors que la personne trop frustré pour se poser des questions attend tout du psy.
Je n'en ai pas l'expérience mais j'ai des amies qui voient depuis plus de 20 ans un "psy" et cela leur apporte une frustration qui s'est cristallisée au fils des années
Il me semble que le deal leur a été mal posé au départ à moin qu'elles l'ai mal compris.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
"le psy serait une caisse de résonance du mal-être"
exactement Marie!!
alors, qu'est-ce qui peut rester aussi longtemps chez un humain si ça n'est pas au fond un plaisir, mais qui contrarie une ou plusieurs morales inconscientes? Voilà entre autre ce qu'il s'agit de soulever en psychanalyse: le plaisir sous-jacent à notre malaise de toujours. Donc l'écho de cette caisse permet de considérer positivement ce mal-être dont on finit par vouloir se débarrasser.
Marie il faut de tout pour faire un monde, certains ont réellement besoin d'une béquille jusqu'au bout, pour se sentir suffisamment d'attaque afin affronter la vie avec leur base trop faible. D'autres, comme j'aurais pu le faire, ne se rendent pas compte qu'ils ne sont pas tombé sur un psy qui leur convient mais sont incapable de penser autrement que:
-ça vient de moi
-ça vient du psy mais c'est sa manière de me faire mettre le doigt sur certaines choses importantes.
Et lorsqu'on est dans ce dernier cas, bof bof les psy!
exactement Marie!!
alors, qu'est-ce qui peut rester aussi longtemps chez un humain si ça n'est pas au fond un plaisir, mais qui contrarie une ou plusieurs morales inconscientes? Voilà entre autre ce qu'il s'agit de soulever en psychanalyse: le plaisir sous-jacent à notre malaise de toujours. Donc l'écho de cette caisse permet de considérer positivement ce mal-être dont on finit par vouloir se débarrasser.
Marie il faut de tout pour faire un monde, certains ont réellement besoin d'une béquille jusqu'au bout, pour se sentir suffisamment d'attaque afin affronter la vie avec leur base trop faible. D'autres, comme j'aurais pu le faire, ne se rendent pas compte qu'ils ne sont pas tombé sur un psy qui leur convient mais sont incapable de penser autrement que:
-ça vient de moi
-ça vient du psy mais c'est sa manière de me faire mettre le doigt sur certaines choses importantes.
Et lorsqu'on est dans ce dernier cas, bof bof les psy!
ishto- Maitre Philosophe
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Oui c'est une situation délicate qui s'appuie sur les premiers contacts. Dès le début le psy et la personne doivent se synchroniser, le psy prendre la "température" psychologique de la personne, et la personne mesurer la justesse de ses propos et de ses aspirations. La métaphore de la caisse de résonance n'est pas bête, je trouve que c'est un peu de cela qu'il s'agit.
Le psy analyste permet à la personne de faire résonner sur qui ne va pas en elle, à condition que la bonne tonalité soit fournie dès le départ ! Un peu comme un chef d'orchestre qui donnerait le "la" aux musiciens, mais ce sont ces derniers qui jouent la symphonie ! Pour qu'un travail se fasse il faut qu'une confiance mutuelle s'installe, qu'une résonance psychique (et même physique dans certains cas, comme avec le stress) se mette en place pour modifier le comportement et les pensées de la personne qui réclame de l'aide. Car de l'aide oui, il ne s'agit que de cela, rien de plus. Je dirai que l'analyste est un sorte de guide, un peu comme un précepteur ou un mentor, il ne fait que révéler le potentiel actif de la personne, parce que cette dernière n'est pas toujours à même d'en prendre conscience toute seule.
Le psy analyste permet à la personne de faire résonner sur qui ne va pas en elle, à condition que la bonne tonalité soit fournie dès le départ ! Un peu comme un chef d'orchestre qui donnerait le "la" aux musiciens, mais ce sont ces derniers qui jouent la symphonie ! Pour qu'un travail se fasse il faut qu'une confiance mutuelle s'installe, qu'une résonance psychique (et même physique dans certains cas, comme avec le stress) se mette en place pour modifier le comportement et les pensées de la personne qui réclame de l'aide. Car de l'aide oui, il ne s'agit que de cela, rien de plus. Je dirai que l'analyste est un sorte de guide, un peu comme un précepteur ou un mentor, il ne fait que révéler le potentiel actif de la personne, parce que cette dernière n'est pas toujours à même d'en prendre conscience toute seule.
Invité- Invité
Re: La psychanalyse, parlons-en !
Le "LA" est en soi déjà une fausse dès lors qu'elle s'adresse à un groupe composé de singuliers. Chacun connait, en le sachant ou pas, sa note du moment et le rythme qui le secoue à cet instant.
Je ne suis pas d'accord avec la notion de guide: L'analysant est autant guide pour l'analyste que l'analyste l'est pour l'analysant, c'est toujours une question de réciprocité. Alors: La réciprocité implique que une perfection bi-univoque dans l'égalité des fluctuations, ce qui ne saurait refléter la vie. Non, ici il s'agit d'une réciprocité des inconnus, deux inconnus qui se découvrent, l'un ayant une expérience plus lointaine de son propre ignoré mais c'est tout. C'est ce vers quoi tend la psychanalyse, n'en déplaise aux adorateurs idéalistes et théoriciens.
Je ne suis pas d'accord avec la notion de guide: L'analysant est autant guide pour l'analyste que l'analyste l'est pour l'analysant, c'est toujours une question de réciprocité. Alors: La réciprocité implique que une perfection bi-univoque dans l'égalité des fluctuations, ce qui ne saurait refléter la vie. Non, ici il s'agit d'une réciprocité des inconnus, deux inconnus qui se découvrent, l'un ayant une expérience plus lointaine de son propre ignoré mais c'est tout. C'est ce vers quoi tend la psychanalyse, n'en déplaise aux adorateurs idéalistes et théoriciens.
ishto- Maitre Philosophe
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Tu sais je pense tout de même que l'analyste détient certaines bases qui lui permette de se positionner en "guide", sans pour autant être celui qui va dicter. Mais comme l'analyste est un être humain il doit aussi se positionner dans un échange mutuel, prendre en compte les composantes de son "patient". Et la personne qui consulte peut entrer en relation avec l'analyste en étant vraiment dans une démarche constructive. C'est vrai qu'il existe une réciprocité, mais je pense qu'elle est tout de même un peu déséquilibrée par les connaissances empiriques de l'analyste, qui sans être absolues, sont tout de même conséquentes (en général). S'il n'y avait qu'un rapport mutuel, sous forme d'échange, je ne pense pas que cela aboutirait à des progrès car il y aurait un risque de "contamination" psychologique qui risquerait de faire échouer l'analyse (pas toujours). Ce qui n'a rien à voir avec la richesse des échanges, là il ne s'agit que de "thérapie"... Cela dit je comprends ce que tu veux dire cher ami !
Invité- Invité
Thot- Petit Sage
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
En fait je pense que je me suis mal exprimé (je précise que cela n'a rien à voir avec vous), ce n'est pas ainsi que je voulais présenter les choses, donc je vais essayer de reformuler :
Pour moi le rapport analyste-patient se construit sur plusieurs "étages" : il y a ce que l'on appelle la "libre association", qui permet au "patient" de parvenir petit à petit à associer ses problèmes pour mieux les considérer ; et puis il y a le lien entre le consultant et le consulté, un lien qui n'est pas assez "empathique" selon certains avis d'experts, que je partage. C'est à dire que pour créer un lien efficient et efficace il faut que la personne qui "souffre" puisse sentir que le rapport n'est pas rigide ni distant (trop distant). C'est l'un des reproches que l'on a adressé à la psychanalyse, ce côté distancié qui lui donnait une apparence un peu hautaine.
L'objectif n'est pas de supprimer la psychanalyse, mais de l'améliorer, de l'actualiser. Le psychanalyste n'est pas seulement une caisse de résonance selon moi, c'est aussi l'écho des solutions que nous pouvons trouver en nous et hors de nous ! Ce n'est pas tout à fait pareil, parce qu'une caisse de résonance se contenterait de restituer ce que nous émettons en l'amplifiant, enfin c'est ainsi que je l'ai compris. Or, un bon psychanalyste c'est aussi quelqu'un qui sait capter vos interrogations et vos demandes pour, éventuellement, y répondre par des moyens extérieurs à nous. Dans ce cas il aiguille plus qu'il ne renvoie.
Mais bon, le débat est passionnant, alors j'attends les contributions suivantes...
Pour moi le rapport analyste-patient se construit sur plusieurs "étages" : il y a ce que l'on appelle la "libre association", qui permet au "patient" de parvenir petit à petit à associer ses problèmes pour mieux les considérer ; et puis il y a le lien entre le consultant et le consulté, un lien qui n'est pas assez "empathique" selon certains avis d'experts, que je partage. C'est à dire que pour créer un lien efficient et efficace il faut que la personne qui "souffre" puisse sentir que le rapport n'est pas rigide ni distant (trop distant). C'est l'un des reproches que l'on a adressé à la psychanalyse, ce côté distancié qui lui donnait une apparence un peu hautaine.
L'objectif n'est pas de supprimer la psychanalyse, mais de l'améliorer, de l'actualiser. Le psychanalyste n'est pas seulement une caisse de résonance selon moi, c'est aussi l'écho des solutions que nous pouvons trouver en nous et hors de nous ! Ce n'est pas tout à fait pareil, parce qu'une caisse de résonance se contenterait de restituer ce que nous émettons en l'amplifiant, enfin c'est ainsi que je l'ai compris. Or, un bon psychanalyste c'est aussi quelqu'un qui sait capter vos interrogations et vos demandes pour, éventuellement, y répondre par des moyens extérieurs à nous. Dans ce cas il aiguille plus qu'il ne renvoie.
Mais bon, le débat est passionnant, alors j'attends les contributions suivantes...
Dernière édition par Olive1968 le Mar 21 Mar - 0:07, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La psychanalyse, parlons-en !
C'est excellent yaka !
C'est vrai que mes propos peuvent paraître un peu tordus de prime abord...
Ce n'est pas facile de faire comprendre ce que je veux dire, disons que pour moi il est important d'avoir un retour à nos questions. Qu'il existe des questions auxquelles nous aurons bien du mal à répondre sans aide, ou du moins avec un soutien, peut être parce que c'est sécurisant ou constructif. Qu'on le veuille ou non, l'échange est inhérent à la personne humaine, c'est au travers de lui que nous nous construisons (durant notre enfance), et je pense qu'il est absolument nécessaire à notre équilibre... Enfin je crois.
Invité- Invité
Re: La psychanalyse, parlons-en !
Ce sujet me tient à coeur vous l'imaginez bien, mais depuis que je l'ai publié ma situation a évolué, mes connaissances sur la psychanalyse et la psychologie en général aussi ; par conséquent je me dois de publier un avis un peu remanié.
Ma formation est essentiellement axée sur une approche freudienne de la psychanalyse, aussi je ne vous cache pas que mes connaissances sont également très imprégnées de ce "freudisme". Pour autant, j'ai pu également aborder les autres grands noms de cette "jeune" discipline : Jung, Lacan, Dolto, Klein, et j'en passe... Je pense que la psychanalyse actuelle est une hybridation de ces divers courants, même si certains praticiens se reconnaissent entièrement dans la doctrine de leur "maître" ! Je ne suis pas de ceux-là, pour moi la psychanalyse moderne doit être un "ingrédient" du traitement des problématiques psychiques, et plus une sorte de doxa dominante qui de toute évidence a du plomb dans l'aile !
L'approche psychanalytique moderne ne doit plus être dogmatique, elle doit être ouverte aux autres champs d'investigations en matière de psychologie. Prenons le cas connu du fameux complexe d'Oedipe, il semble solide, bien ancré, pourtant son universalité est discutable et discutée !
Ma formation est essentiellement axée sur une approche freudienne de la psychanalyse, aussi je ne vous cache pas que mes connaissances sont également très imprégnées de ce "freudisme". Pour autant, j'ai pu également aborder les autres grands noms de cette "jeune" discipline : Jung, Lacan, Dolto, Klein, et j'en passe... Je pense que la psychanalyse actuelle est une hybridation de ces divers courants, même si certains praticiens se reconnaissent entièrement dans la doctrine de leur "maître" ! Je ne suis pas de ceux-là, pour moi la psychanalyse moderne doit être un "ingrédient" du traitement des problématiques psychiques, et plus une sorte de doxa dominante qui de toute évidence a du plomb dans l'aile !
L'approche psychanalytique moderne ne doit plus être dogmatique, elle doit être ouverte aux autres champs d'investigations en matière de psychologie. Prenons le cas connu du fameux complexe d'Oedipe, il semble solide, bien ancré, pourtant son universalité est discutable et discutée !
Invité- Invité
Re: La psychanalyse, parlons-en !
Pourtant le complexe d'Oedipe est censé être plus ou moins ordinaire non ? De ce que j'en ai entendu en tout cas, il semblerait que les hommes recherchent souvent chez une femme des caractéristiques proches de celle de leur mère et inversement pour les femmes c'est plutôt des hommes qui ressemblent à leur père... mais inconsciemment je veux dire, en tout cas c'est ce que j'ai cru comprendre. C'est une sorte de choix inconscient pour se rassurer.
LordToms- Président du CAJMP
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Re: La psychanalyse, parlons-en !
Oui Tom comme tu dis, il est censé...
C'est l'un des "dogmes" enseignés par la psychanalyse freudienne, mais c'est son universalité qui est remise en cause, pas son existence. Il semblerait que ce complexe soit davantage une réalité de "terrain", c'est à dire une conséquence culturelle, son caractère universel n'a pas pu être prouvé, il a même été fortement ébréché par des découvertes anthropologiques comme celles que fît Claude Levy-Strauss qui montra que dans certaines cultures et certaines ethnies ce n'était pas le phénomène dominant en matière de structuration psychique. Mais la confusion qui est souvent faite c'est celle qui consiste à penser que le complexe d'Oedipe ne peut qu'être soit nié soit accepté comme universel, en fait il semblerait que ce soit légèrement plus compliqué, et que ce complexe soit "localisé" sur un plan ethnopsychanalytique. Mais comment regarder au-dessus des épaules d'un géant nommé Freud ?
Freud est parti d'une observation personnelle, basée sur sa propre vie, sa propre psychogenèse, et il en a déduit qu'il en allait de même pour tous les êtres humains ! Or, lui même a reconnu qu'il n'avait pas été très scientifique sur ce coup là, juste théoricien, au mieux ! Dans mes cours le complexe d'Oedipe est omniprésent, et ce quel que soit la problématique envisagée ! Ce qui montre bien qu'il y a un abus manifeste quant à l'utilisation de ce principe psychanalytique.
C'est l'un des "dogmes" enseignés par la psychanalyse freudienne, mais c'est son universalité qui est remise en cause, pas son existence. Il semblerait que ce complexe soit davantage une réalité de "terrain", c'est à dire une conséquence culturelle, son caractère universel n'a pas pu être prouvé, il a même été fortement ébréché par des découvertes anthropologiques comme celles que fît Claude Levy-Strauss qui montra que dans certaines cultures et certaines ethnies ce n'était pas le phénomène dominant en matière de structuration psychique. Mais la confusion qui est souvent faite c'est celle qui consiste à penser que le complexe d'Oedipe ne peut qu'être soit nié soit accepté comme universel, en fait il semblerait que ce soit légèrement plus compliqué, et que ce complexe soit "localisé" sur un plan ethnopsychanalytique. Mais comment regarder au-dessus des épaules d'un géant nommé Freud ?
Freud est parti d'une observation personnelle, basée sur sa propre vie, sa propre psychogenèse, et il en a déduit qu'il en allait de même pour tous les êtres humains ! Or, lui même a reconnu qu'il n'avait pas été très scientifique sur ce coup là, juste théoricien, au mieux ! Dans mes cours le complexe d'Oedipe est omniprésent, et ce quel que soit la problématique envisagée ! Ce qui montre bien qu'il y a un abus manifeste quant à l'utilisation de ce principe psychanalytique.
Invité- Invité
Re: La psychanalyse, parlons-en !
C'est vrai ! C'est cependant intéressant d'avoir un regard sur ses théories. Même si cela n'est pas une généralité, on pourrait penser que cela pourrait s'appliquer à un panel de personne. C'est un peu comme toutes les généralités, il y a toujours des exceptions confirmant la règle dirions-nous.
Après évidemment ça reste une théorie et ça peut être complètement à côté de la plaque. Mais le complexe Oedipien existe bel et bien chez plusieurs personnes. Et comme tu le dis ça doit donc être lié à une question de culture plus qu'autre chose pour le coup.
C'est fascinant ! Mais je suis d'accord, on ne peut pas soit le nier, soit l'accepter comme universel, ça m'a l'air un peu plus complexe que ça !
Après évidemment ça reste une théorie et ça peut être complètement à côté de la plaque. Mais le complexe Oedipien existe bel et bien chez plusieurs personnes. Et comme tu le dis ça doit donc être lié à une question de culture plus qu'autre chose pour le coup.
C'est fascinant ! Mais je suis d'accord, on ne peut pas soit le nier, soit l'accepter comme universel, ça m'a l'air un peu plus complexe que ça !
LordToms- Président du CAJMP
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