Initiales B.B.
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Initiales B.B.
J'ouvre le fil des deux B. Deux monuments - et le terme n'est pas galvaudé - d'une beauté devant laquelle il est difficile, pour les fidèles comme pour les novices, de ne pas s'agenouiller religieusement. Et les plus réfractaires, qui verraient dans cette génuflexion quasi unanime un geste excessif, malgré eux sentiront plier leurs jambes, cédant à une pression trop forte pour nos maigres articulations et ligaments. Car nous avons affaire ici à ces beautés qu'on prend de plein fouet, en bloc, en détails, avec des éléments subtils si nombreux que nos sens d'aujourd'hui, 300 ans et des poussières plus tard, découvrent avec le même étonnement. La science de l'architecture, ainsi que la science opposée, celle de la magie qui, isolément de la chose pensée, construite, est issue du plus aléatoire des big bang, demeurent intactes.
Le premier de ces monuments, Bach, a allure de cathédrale. La façade d'aplomb, au style baroque, nous invite à lever les yeux au ciel. Le sommet finit en pyramide aigue. On ne parvient pas à distinguer la flèche. Perdue dans les nuages, elle semble crever le manteau comme une antenne en émission avec les astres. En foi de quoi l'on peut affirmer la chose suivante : bien avant les bombes aérosols, le premier responsable du trou dans la couche d'ozone, c'est Bach ; je ne parlerai pas des vaches par égard pour dame Paulati.
Deuxième de ces monuments : Beethoven. Lui surgit du brouillard à l'horizon d'un paysage romantique. Bon, j'ai trouvé la photo ci-dessous pour illustrer mais l'édifice pourrait aussi bien émerger d'un trou de verdure, saturé de soleil, cela marcherait pareil.
Le premier de ces monuments, Bach, a allure de cathédrale. La façade d'aplomb, au style baroque, nous invite à lever les yeux au ciel. Le sommet finit en pyramide aigue. On ne parvient pas à distinguer la flèche. Perdue dans les nuages, elle semble crever le manteau comme une antenne en émission avec les astres. En foi de quoi l'on peut affirmer la chose suivante : bien avant les bombes aérosols, le premier responsable du trou dans la couche d'ozone, c'est Bach ; je ne parlerai pas des vaches par égard pour dame Paulati.
Deuxième de ces monuments : Beethoven. Lui surgit du brouillard à l'horizon d'un paysage romantique. Bon, j'ai trouvé la photo ci-dessous pour illustrer mais l'édifice pourrait aussi bien émerger d'un trou de verdure, saturé de soleil, cela marcherait pareil.
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Bon, je le sais, j'aurais pu mieux faire pour introduire ces deux compositeurs. Ma présentation est misérablement ordinaire. Dessous, en filigrane, je martèle un seul mot, grand – rassurez-vous je vous fais grâce du mot grandiose, la plaie des soirées guindées à la mords-moi-la-nouille, quand deux ou trois personnes se disent que ça ferait chic de discuter musique classique entre le champagne et les canapés ; généralement des vieilles dames tenant en laisse un chien Fischer Price. Non, non, c'est grand comme un truc qui file le haut-le-cœur, à devenir malade, à perdre pied tellement c'est vertigineux. Ecoutez, le mieux est que je vous lance un scud musical, parce que là, je suis en train de mouliner à vide.
Il s'agit d'un extrait du Magnificat de Bach, l'enchaînement Quia Respexit/Omnes Generationes. Ca commence très dépouillé par une conversation entre violoncelle, hautbois et voix soliste. Vous verrez, c'est assez simple, limite chiant, et c'est volontaire car Bach crée un effet de bombe à retardement qui explose à 2:18. C'est le génie de jouer sur les effets, le calme avant la tempête – et quelle tempête ! Du coup, en attendant que les deux minutes se passent, nos yeux s'attardent sur les interprètes. Vous noterez, à 1:45, le regard fulminant de jalousie que l'asiatique à l'extrême droite lance à la soliste. Un regard explicite qui trahit sa pensée : "Putain, connasse de blonde, pourquoi c'est pas moi qui suis soliste à sa place ! Et en plus elle se la joue Castafiore ! Pfff... je l'crois pas, j'suis deg !!!"
Cette parenthèse terminée, qui vous aura permis d'admirer le visage de la jalousie féminine, on débouche sur le fameux passage à 2:18. Et là vous aurez la chance d'apercevoir un autre visage : celui de Dieu. Oui, on vous a menti. Il ne s'appelle ni Yahvé, Allah, Jésus ou tartempion. Dieu s'appelle J.S. Bach.
Amen et tutti quantiIl s'agit d'un extrait du Magnificat de Bach, l'enchaînement Quia Respexit/Omnes Generationes. Ca commence très dépouillé par une conversation entre violoncelle, hautbois et voix soliste. Vous verrez, c'est assez simple, limite chiant, et c'est volontaire car Bach crée un effet de bombe à retardement qui explose à 2:18. C'est le génie de jouer sur les effets, le calme avant la tempête – et quelle tempête ! Du coup, en attendant que les deux minutes se passent, nos yeux s'attardent sur les interprètes. Vous noterez, à 1:45, le regard fulminant de jalousie que l'asiatique à l'extrême droite lance à la soliste. Un regard explicite qui trahit sa pensée : "Putain, connasse de blonde, pourquoi c'est pas moi qui suis soliste à sa place ! Et en plus elle se la joue Castafiore ! Pfff... je l'crois pas, j'suis deg !!!"
Cette parenthèse terminée, qui vous aura permis d'admirer le visage de la jalousie féminine, on débouche sur le fameux passage à 2:18. Et là vous aurez la chance d'apercevoir un autre visage : celui de Dieu. Oui, on vous a menti. Il ne s'appelle ni Yahvé, Allah, Jésus ou tartempion. Dieu s'appelle J.S. Bach.
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Guthrie- .
- Messages : 2547
Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Initiales B.B.
Salut ami Gutrhie ! Merci pour les merveilles que tu nous proposes ici...
Amitiés !
Amitiés !
Invité- Invité
Re: Initiales B.B.
Hey ! Salut à toi, ami vauclusien !
Merci de ta gentillesse et de ton passage.
Y'a le beau geste.
Bonne fin d'après-midi !
Et enfile deux paires de chaussettes si tu dois sortir.
J'en viens, j'ai la sensation d'avoir perdu mes pieds en route.
Merci de ta gentillesse et de ton passage.
Y'a le beau geste.
Bonne fin d'après-midi !
Et enfile deux paires de chaussettes si tu dois sortir.
J'en viens, j'ai la sensation d'avoir perdu mes pieds en route.
Guthrie- .
- Messages : 2547
Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Initiales B.B.
Comme tu dis oui !
Moi je ne mets même pas le nez dehors, le mistral est pétrifiant !
BRRRRRRRR !
Bonne fin d'après midi à toi aussi.
Moi je ne mets même pas le nez dehors, le mistral est pétrifiant !
BRRRRRRRR !
Bonne fin d'après midi à toi aussi.
Invité- Invité
Re: Initiales B.B.
tres surprise en ouvrant ce topic, mais agreablemement quand meme,
mais je pensais voir une compo de gainsbourg que j'aime tout autant
mais je pensais voir une compo de gainsbourg que j'aime tout autant
vero59- Sage Confirmé
- Messages : 902
Date d'inscription : 26/10/2012
Age : 58
Re: Initiales B.B.
J'avoue, je pensais aussi à un topic sur Gainsbourg, ou sur la Bardot de la belle époque...
Mais Bach, j'aime beaucoup aussi, alors merci.
Mais Bach, j'aime beaucoup aussi, alors merci.
Re: Initiales B.B.
Navré de vous avoir induits en erreur, ce n'était pas mon but, même si le choix du titre m'a bien évidemment été soufflé par Gainsbourg. Hier soir Hérodote ayant exprimé le souhait d'ouvrir un topic sur Beethoven, j'ai trouvé pas dégueu (comme Gainsbarre aurait dit) de le coupler à Bach, histoire de rendre le fil plus dynamique. D'où le titre du topic. Vous êtes donc tous conviés, que vous aimiez ou non, connaissiez ou non ces deux compositeurs, à intervenir quand vous le souhaitez. C'est open Bach (puisqu'en allemand Bach se prononce bar ; c'est un snob qui me l'a dit)
Guthrie- .
- Messages : 2547
Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Initiales B.B.
Beethoven m'accompagne depuis plus longtemps que Bach. Sans doute son abord plus facile pour un jeune esprit de 15 ans qui découvre les symphonies et qui reste encore imperméable à la musique de chambre. Je dois donc à Beethoven mes premiers enthousiasmes, avec Chopin.
Depuis je cours après les interprétations, connaissant désormais l'oeuvre de façon convenable. J'aime que le génie absolu de Beethoven soit servi par des interprétations audacieuses qui replacent Beethoven dans le cadre avant-gardiste où il se situait. Les sonates pour piano, notamment les dernières, sont à tomber par terre : l'invention musicale est à son apogée, le jazz y fait ses premiers pas 100 ans avant son apparition officielle.
En témoigne la sonate 32, jouée par Yves Nat, immense pianiste oublié, qui avait décidé de jouer volontairement le second mouvement très jazzy et c'est proprement génial notamment à partir de 11.21.
Depuis je cours après les interprétations, connaissant désormais l'oeuvre de façon convenable. J'aime que le génie absolu de Beethoven soit servi par des interprétations audacieuses qui replacent Beethoven dans le cadre avant-gardiste où il se situait. Les sonates pour piano, notamment les dernières, sont à tomber par terre : l'invention musicale est à son apogée, le jazz y fait ses premiers pas 100 ans avant son apparition officielle.
En témoigne la sonate 32, jouée par Yves Nat, immense pianiste oublié, qui avait décidé de jouer volontairement le second mouvement très jazzy et c'est proprement génial notamment à partir de 11.21.
Jean-Dominique- Petit Sage
- Messages : 457
Date d'inscription : 09/05/2011
Re: Initiales B.B.
Cher Guthrie,
Je feuilletais, ne trouvant rien à mon goût, sur le Forum quand j'ai abouti ici, que je fuyais depuis hier pensant y trouver Mme Brigitte Bardot. Felix peccata ! je m'aperçois de bien moins rire. L'Ami Guthrie avait subtilisé le deuxième "B" de ma nomenclature habituelle et déjà redite : Trois "B" : Beethoven, Berlioz, Bruckner. Au profit de l'ami Bach, qui fait tendance actuellement, parce que "baroque"; du moins ne l'a-t-il jamais su lui-même sans quoi il se serait enfui. On saute généralement de Couperin à l'électronique, quand on ne mèle pas les deux, comme si on jouait Chopin aux accents de la Garde Républicaine.
Je ne connais de Bach (Jean-Sébastien. Les fils connais peu, ou ai oublié) que le cinq Brandebourgeois( grâce à Munch dans ma prime jeunesse), les deux "Suites" et bien sur l'inévitable Prélude, Toccata et Fugue qu'on joue à toutes les sorties de messe de onze heures à Versailles. Je rends grâce à Bach d'avoir légué "le clavecin bien tempéré" qui est une mine de notations, dont sort la musique moderne, comme l'orchestration est le produit, internationalement connu, du traité d'Orchesration de Berloz (mon second "B"). Les "Passions" je le dis tout net, m'ennuient quelque peu (c'est moins "net" que je n'en avais l'intention!). Un ami organiste que je suppléais de temps à autre, dans mon jeune âge, me disait que l'ennui avec Bach c'était qu'il n'utilisait jamais le pédalier de l'orgue. Peut-être n'en avait-il pas à Leipzig. L'usage immodéré des "basses", telles que je les enends hurler, toutes vitres fermées, des votures pilotées par des gens qui ont l'âge, au moins, d'être mes petits-fils, compensent l'absence de basses chez Bach. Je rectifie : Il a découvert le violoncelle, donc les cordes basses, remplacent l'absence de basses au pédalier de l'orgue. (Si vous écoutez la 3ème Symphonie avec orgue de Saint-Saëns, notamment l'attaque du second mouvement, vous saurez ce que l'absence de basses veut dire pour un organiste!) Il a légué ainsi un pactole à Rostropovirh qui a renouvelé sor répertoire en jouant (fort bien) des oeuvres de Bach pour violoncelle solo, tout-à- fait "baroques" elles, ce qui doit expliquer leur vogue actuelle.. je n'ai pas écouté le "Magnificat que nous propose Guthrie. Je suppose que je découvrirais des beautés entendues ailleurs, et que je serais émerveillé d'une science musicale si dénuée d'émotion. Ce n'est pas mon moteur à émotions, personnellement. Il faut qu'on aille plus profond. . Mais j'écouterai, promis. Tout de suite sans doute. Voici mon premier commentaire au pied lever (de quel pédalier ?)
Et sous l'égide de B.B....
Je feuilletais, ne trouvant rien à mon goût, sur le Forum quand j'ai abouti ici, que je fuyais depuis hier pensant y trouver Mme Brigitte Bardot. Felix peccata ! je m'aperçois de bien moins rire. L'Ami Guthrie avait subtilisé le deuxième "B" de ma nomenclature habituelle et déjà redite : Trois "B" : Beethoven, Berlioz, Bruckner. Au profit de l'ami Bach, qui fait tendance actuellement, parce que "baroque"; du moins ne l'a-t-il jamais su lui-même sans quoi il se serait enfui. On saute généralement de Couperin à l'électronique, quand on ne mèle pas les deux, comme si on jouait Chopin aux accents de la Garde Républicaine.
Je ne connais de Bach (Jean-Sébastien. Les fils connais peu, ou ai oublié) que le cinq Brandebourgeois( grâce à Munch dans ma prime jeunesse), les deux "Suites" et bien sur l'inévitable Prélude, Toccata et Fugue qu'on joue à toutes les sorties de messe de onze heures à Versailles. Je rends grâce à Bach d'avoir légué "le clavecin bien tempéré" qui est une mine de notations, dont sort la musique moderne, comme l'orchestration est le produit, internationalement connu, du traité d'Orchesration de Berloz (mon second "B"). Les "Passions" je le dis tout net, m'ennuient quelque peu (c'est moins "net" que je n'en avais l'intention!). Un ami organiste que je suppléais de temps à autre, dans mon jeune âge, me disait que l'ennui avec Bach c'était qu'il n'utilisait jamais le pédalier de l'orgue. Peut-être n'en avait-il pas à Leipzig. L'usage immodéré des "basses", telles que je les enends hurler, toutes vitres fermées, des votures pilotées par des gens qui ont l'âge, au moins, d'être mes petits-fils, compensent l'absence de basses chez Bach. Je rectifie : Il a découvert le violoncelle, donc les cordes basses, remplacent l'absence de basses au pédalier de l'orgue. (Si vous écoutez la 3ème Symphonie avec orgue de Saint-Saëns, notamment l'attaque du second mouvement, vous saurez ce que l'absence de basses veut dire pour un organiste!) Il a légué ainsi un pactole à Rostropovirh qui a renouvelé sor répertoire en jouant (fort bien) des oeuvres de Bach pour violoncelle solo, tout-à- fait "baroques" elles, ce qui doit expliquer leur vogue actuelle.. je n'ai pas écouté le "Magnificat que nous propose Guthrie. Je suppose que je découvrirais des beautés entendues ailleurs, et que je serais émerveillé d'une science musicale si dénuée d'émotion. Ce n'est pas mon moteur à émotions, personnellement. Il faut qu'on aille plus profond. . Mais j'écouterai, promis. Tout de suite sans doute. Voici mon premier commentaire au pied lever (de quel pédalier ?)
Et sous l'égide de B.B....
Re: Initiales B.B.
Guthrie :
Avant que j'aie posté mon intervention, Jean-Dominique a posté la 32ème Sonate de Beethoven, op.111, en ajoutant son commentaire que je partage hautement. Il y a, comme dans tout Beethoven le géant Musical qui apparait à chaque note. Jean-Dominique aime beaucoup plus le jazz que moi donc il est plus sensible à ces rythmes qui ne procèdent pas de Beethoven, mais qui sont contigus à son génie musical puisqu'il les portait tous en lui.
Berlioz fut ébahi lorsqu'il entendit les preimères fois les Symphonies de Beethoven. Et Liszt affirmait que l'école wagnérienne descendait de Berlioz, dont, pourrions-nous dire, Bruckner, Mahler et Richard Stauss. Pourquoi faire le grand écart sur le XIX ème siècle et en deça et au-delà (Beethoven est né en 1770 et Richard Straus est mort sous ...Hitler.) cela fait plus de cent cinquante ans de musique parmi les plus belles qui aient été composées, passées par pertes et profits. Chacun ses gouts, certes. Le cercle familial a toujours été beethovenien. Mon épouse l'écoutait avec un ravissement qui ne s'est jamais démenti. Etonnez-vous...
Avant que j'aie posté mon intervention, Jean-Dominique a posté la 32ème Sonate de Beethoven, op.111, en ajoutant son commentaire que je partage hautement. Il y a, comme dans tout Beethoven le géant Musical qui apparait à chaque note. Jean-Dominique aime beaucoup plus le jazz que moi donc il est plus sensible à ces rythmes qui ne procèdent pas de Beethoven, mais qui sont contigus à son génie musical puisqu'il les portait tous en lui.
Berlioz fut ébahi lorsqu'il entendit les preimères fois les Symphonies de Beethoven. Et Liszt affirmait que l'école wagnérienne descendait de Berlioz, dont, pourrions-nous dire, Bruckner, Mahler et Richard Stauss. Pourquoi faire le grand écart sur le XIX ème siècle et en deça et au-delà (Beethoven est né en 1770 et Richard Straus est mort sous ...Hitler.) cela fait plus de cent cinquante ans de musique parmi les plus belles qui aient été composées, passées par pertes et profits. Chacun ses gouts, certes. Le cercle familial a toujours été beethovenien. Mon épouse l'écoutait avec un ravissement qui ne s'est jamais démenti. Etonnez-vous...
Re: Initiales B.B.
Ben, ça tombe bien, j'étais en train d'écouter l'interprétation d'Yves Nat que nous propose Jean-Dominique. Le pointage qu'il indique, à 11.21, est effectivement le moment où le pianiste passe de l'autre côté du miroir. C'est hallucinant ! Comme JD l'a dit, les prémices du jazz sont là. Derrière le rythme syncopé qu'Yves Nat se plaît à accentuer, on entend déjà les Scott Joplin et Fats Waller. Quant aux nuances p et pp de la fin, c'est d'une grande beauté ! Je ne connaissais pas cette interprétation et vous en remercie. Je comprends maintenant, Hérodote, pourquoi Beethoven est chez vous une affaire de famille !
Dernière édition par Guthrie le Lun 25 Fév - 10:32, édité 1 fois
Guthrie- .
- Messages : 2547
Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Initiales B.B.
J'ai écouté plusieurs fois.... Entre 16mn00 et 16mn20 siège mon point d'orgue, ou de jouissance, se situant exactement entre 16mn04 et 16mn10 (l'instant "16mn06" me paraissant être pile poil ce moment de bascule qui fait chavirer mon sentiment).
Je me présente à vous comme la quintessence de l'inculte, l'inconscience absolue de son patrimoine culturel, l'échantillon d'une corde inhérente à l'Homme, la sauvagerie harmonique du renouveau de toute arrivée en ce monde parmi d'autre, bref, ce que vous voudrez, en tout cas je suis obligé de colmater le lien suivant par des mots qui n'y parviennent pas pour remplacer les fautes de temps et de goût surement, choses à quoi la musique suffisait pour Beethoven... voici donc ce petit groupe que nous formions il y'a une 15aine d'années de cela:
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aucune autre drogue que le puits du fond de soi-même alimentait alors notre créativité bien maladroite...
ensuite, je suis au regret (lol) de vous laisser un autre lien, qui me touche à l'âme, au corps, à l'être (blablabla) bien plus que Mr Beethoven:
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ET
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bonne journée à tou)te(s!
)parce qu'on ne fait jamais assez passer le féminin de toute chose hors des paren-thèses(
Je me présente à vous comme la quintessence de l'inculte, l'inconscience absolue de son patrimoine culturel, l'échantillon d'une corde inhérente à l'Homme, la sauvagerie harmonique du renouveau de toute arrivée en ce monde parmi d'autre, bref, ce que vous voudrez, en tout cas je suis obligé de colmater le lien suivant par des mots qui n'y parviennent pas pour remplacer les fautes de temps et de goût surement, choses à quoi la musique suffisait pour Beethoven... voici donc ce petit groupe que nous formions il y'a une 15aine d'années de cela:
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aucune autre drogue que le puits du fond de soi-même alimentait alors notre créativité bien maladroite...
ensuite, je suis au regret (lol) de vous laisser un autre lien, qui me touche à l'âme, au corps, à l'être (blablabla) bien plus que Mr Beethoven:
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ET
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bonne journée à tou)te(s!
)parce qu'on ne fait jamais assez passer le féminin de toute chose hors des paren-thèses(
ishto- Maitre Philosophe
- Messages : 1338
Date d'inscription : 30/09/2012
Age : 48
Localisation : tout près de toi, mon coeur
Re: Initiales B.B.
Guthrie : content de te revoir, notamment sur ce domaine !
La vache, ça file des frissons, après une préparation au calme ... une explosion comme tu dis. Génial
La vache, ça file des frissons, après une préparation au calme ... une explosion comme tu dis. Génial
_________________
« Suivez ceux qui cherchent la vérité, fuyez ceux qui l'ont trouvé. » - Vaclav Havel
« L'éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde. » - Nelson Mandela
« Es mejor morir de pie que vivir toda una vida arrodillado » - Emiliano Zapata - soit en Français « Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux », maxime qui fût reprise par Charb …
GODF - RF
MathieuMf- Grand Maitre Suprême
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Date d'inscription : 27/06/2012
Age : 45
Localisation : Nantes (rock n' roll !)
Re: Initiales B.B.
Merci Guthrie, tu illumines mon lundi matin!
Et merci à Herodote, Jean Dominique et Ishto!
J'avais envie de vous mettre la Badinerie, mais je vous épargne ce classique...
Et merci à Herodote, Jean Dominique et Ishto!
J'avais envie de vous mettre la Badinerie, mais je vous épargne ce classique...
Paulati- Elevée en plein air
- Messages : 2048
Date d'inscription : 02/08/2012
Age : 32
Localisation : Maisons Alfort
Re: Initiales B.B.
Non, non envoie ! J'écoute justement ce que nous a posté Jean-Dominique, c'est excellent aussi.
Je ne connaissais pas Beethoven comme ça - ce morceau est fou de variété
Je ne connaissais pas Beethoven comme ça - ce morceau est fou de variété
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GODF - RF
MathieuMf- Grand Maitre Suprême
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Date d'inscription : 27/06/2012
Age : 45
Localisation : Nantes (rock n' roll !)
Re: Initiales B.B.
Salut à toi, poto ishto, ça faisait un bail !
Merci pour ton rapport détaillé, chrono en main et tout.
Te sachant musicien, je ne doutais pas que tu ne ferais pas semblant d'écouter.
Heureux Mathieu que la détonation du premier post ait eu effet sur ton système pileux.
Même après 100 fois, entendre éclater cette fugue diabolique qui part dans tous les sens, on tombe par terre.
Et ce malin de Bach, qui savait qu'il tenait là un gros truc, s'offre en prime le luxe en filant au choeur ces deux mots, omnes generationes, de transmettre son message aux générations à venir.
C'est littéralement - ne riez pas, elle est facile - Bach to the future.
Merci de votre visite, dame Paulati.
Pourquoi voudriez-vous que nous badinions à votre Badinerie ?
Suivez les conseils de Seigneur Mathieu et offrez-la à nos oreilles.
D'autant qu'une Badinerie venant d'une dame qui s'amuse à plier mes lettres d'amour en forme d'avion, et à les rexpédier par la fenêtre, je suis curieux d'entendre à quoi ça ressemble.
Merci pour ton rapport détaillé, chrono en main et tout.
Te sachant musicien, je ne doutais pas que tu ne ferais pas semblant d'écouter.
Heureux Mathieu que la détonation du premier post ait eu effet sur ton système pileux.
Même après 100 fois, entendre éclater cette fugue diabolique qui part dans tous les sens, on tombe par terre.
Et ce malin de Bach, qui savait qu'il tenait là un gros truc, s'offre en prime le luxe en filant au choeur ces deux mots, omnes generationes, de transmettre son message aux générations à venir.
C'est littéralement - ne riez pas, elle est facile - Bach to the future.
Merci de votre visite, dame Paulati.
Pourquoi voudriez-vous que nous badinions à votre Badinerie ?
Suivez les conseils de Seigneur Mathieu et offrez-la à nos oreilles.
D'autant qu'une Badinerie venant d'une dame qui s'amuse à plier mes lettres d'amour en forme d'avion, et à les rexpédier par la fenêtre, je suis curieux d'entendre à quoi ça ressemble.
Guthrie- .
- Messages : 2547
Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Initiales B.B.
LOL salut ami Guth!! "Faire semblant d'écouter de la musique" voilà un thème qui pourrait se décliner carrément en une pièce de théâtre!
eh oui, difficile dans ce cas de faire semblant, peut-être plus que de ne pas le faire
j'adorais l'image que tu avais sortie une fois, sorte vision filtrée du ciel du fond d'un lac je crois... je me régale (pas assidûment mais de temps en temps) de lire vos traductions poétiques de la musique
eh oui, difficile dans ce cas de faire semblant, peut-être plus que de ne pas le faire
j'adorais l'image que tu avais sortie une fois, sorte vision filtrée du ciel du fond d'un lac je crois... je me régale (pas assidûment mais de temps en temps) de lire vos traductions poétiques de la musique
ishto- Maitre Philosophe
- Messages : 1338
Date d'inscription : 30/09/2012
Age : 48
Localisation : tout près de toi, mon coeur
Re: Initiales B.B.
Magnifique . Merci
Mandala- Petit Sage
- Messages : 282
Date d'inscription : 27/12/2012
Age : 77
Localisation : L'hay les roses
Re: Initiales B.B.
Merci à toi, bleu.
Allez, essayons de poursuivre la conjonction Beethoven/Bach avec le 3ème mouvement de la 5ème. Cette version par le Philarmonique de Vienne, sous la houlette de Christian Thielemann, respecte, je crois, le cachier des charges énoncé plus haut par Jean-Dominique ; à savoir faire ressortir le modernisme de cette musique en rejetant le parti de la jouer "à l'ancienne". J'ai choisi ce passage car Beethoven, à 1:56, rend ouvertement hommage à Bach avec un fugetto inoubliable. Et ici, le travail du chef est assez remarquable ; il semble avoir demandé aux pupitres des contrebasses/violoncelles, et aux altos, de jouer sur le tempo et les accents pour faire ressortir les phrases. Je joins également le 4ème et dernier mouvement car le 3 et 4 s'enchaînent, les vidéos sont séparées. Nous avons donc le malheur d'avoir une coupure brutale à la fin du 3. Bref... bonne écoute !
Allez, essayons de poursuivre la conjonction Beethoven/Bach avec le 3ème mouvement de la 5ème. Cette version par le Philarmonique de Vienne, sous la houlette de Christian Thielemann, respecte, je crois, le cachier des charges énoncé plus haut par Jean-Dominique ; à savoir faire ressortir le modernisme de cette musique en rejetant le parti de la jouer "à l'ancienne". J'ai choisi ce passage car Beethoven, à 1:56, rend ouvertement hommage à Bach avec un fugetto inoubliable. Et ici, le travail du chef est assez remarquable ; il semble avoir demandé aux pupitres des contrebasses/violoncelles, et aux altos, de jouer sur le tempo et les accents pour faire ressortir les phrases. Je joins également le 4ème et dernier mouvement car le 3 et 4 s'enchaînent, les vidéos sont séparées. Nous avons donc le malheur d'avoir une coupure brutale à la fin du 3. Bref... bonne écoute !
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Guthrie- .
- Messages : 2547
Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Initiales B.B.
Me voilà très impressionné !
En plus j'adore Beethoven...
Qui possède ce quelque chose qui me bouleverse.
En plus j'adore Beethoven...
Qui possède ce quelque chose qui me bouleverse.
Invité- Invité
Re: Initiales B.B.
Brrrr... on se pèle encore ce soir ! Je vais augmenter le chauffage, y'a d'la fumée qui sort de ma bouche quand je souffle. A tous les coups un maléfice que m'a jeté ce foutu vilain dragon ! Purée, il m'aura fait chier celui-là...
Bon, bon... poursuivons l'essuie-glace Bach/Beethoven avec les Variations Goldberg. Là encore, aucune originalité de ma part, voici une œuvre connue, reconnue, jouée, rejouée, qui figure quasiment sur tous les "Best of Bach" exposés aux caisses des hypermarchés entre les paquets par 3 Hollywood chewing-gum et le Télé Star de la semaine à venir. Pas d'originalité non plus dans le choix de l'interprète. Si Mozart ne va pas sans Perahia, Rachmaninov sans Ashkenazy, il faut vraiment se lever de bonne heure pour faire aller Bach sans Glenn Gould ; le bonhomme lui a consacré sa vie. Son jeu, à des années lumière de l'académisme des conservatoires - voyez dans le docu comment il fait face au piano, prostré, arcbouté, les fesses vissées sur une petite chaise style confessionnal - aura dépoussiéré les recueils du maître pour clavier. Les habitués de la matinale France Culture du samedi reconnaîtront à 2:54 le générique de l'émission Répliques, présentée par le controversé Alain Finkielkraut sur lequel je préfère ne pas m'étendre. Voilà. Je vous laisse en compagnie de ce petit extraterrestre qui n'avait pas son pareil pour faire entendre toutes les voix dans Bach.
Bon, bon... poursuivons l'essuie-glace Bach/Beethoven avec les Variations Goldberg. Là encore, aucune originalité de ma part, voici une œuvre connue, reconnue, jouée, rejouée, qui figure quasiment sur tous les "Best of Bach" exposés aux caisses des hypermarchés entre les paquets par 3 Hollywood chewing-gum et le Télé Star de la semaine à venir. Pas d'originalité non plus dans le choix de l'interprète. Si Mozart ne va pas sans Perahia, Rachmaninov sans Ashkenazy, il faut vraiment se lever de bonne heure pour faire aller Bach sans Glenn Gould ; le bonhomme lui a consacré sa vie. Son jeu, à des années lumière de l'académisme des conservatoires - voyez dans le docu comment il fait face au piano, prostré, arcbouté, les fesses vissées sur une petite chaise style confessionnal - aura dépoussiéré les recueils du maître pour clavier. Les habitués de la matinale France Culture du samedi reconnaîtront à 2:54 le générique de l'émission Répliques, présentée par le controversé Alain Finkielkraut sur lequel je préfère ne pas m'étendre. Voilà. Je vous laisse en compagnie de ce petit extraterrestre qui n'avait pas son pareil pour faire entendre toutes les voix dans Bach.
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Guthrie- .
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Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Initiales B.B.
Merci merci !!!
Je finis le requiem que j'ai sur mon ordi (un régal, parfait pour la concentration) et j'écoute ceci !
Je finis le requiem que j'ai sur mon ordi (un régal, parfait pour la concentration) et j'écoute ceci !
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« Suivez ceux qui cherchent la vérité, fuyez ceux qui l'ont trouvé. » - Vaclav Havel
« L'éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde. » - Nelson Mandela
« Es mejor morir de pie que vivir toda una vida arrodillado » - Emiliano Zapata - soit en Français « Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux », maxime qui fût reprise par Charb …
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MathieuMf- Grand Maitre Suprême
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Re: Initiales B.B.
De qui, le requiem, Mathieu ?
Berlioz ou Mozart ?
Berlioz ou Mozart ?
Guthrie- .
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