Le cinéma de Tarantino
+4
Gizmo
Elle, Loïs
Lt Ripley
MathieuMf
8 participants
Le Bandeau sur les yeux forum maçonnique :: Cellules grises...maçonniques ou non :: Culturez-vous :: Cinéma/Série
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Le cinéma de Tarantino
En même temps, je vais faire ma vieille conne mais voir ce film en VF, c'est simplement du massacre. Le plaisir, dans Inglorious Basterds, vient beaucoup de la langue, de toutes ces langues qu'on peut entendre, diverses, variées. Le monologue de Brad Pitt disant comme il aime frapper les nazis est un pur régal — mais il faut l'entendre en VO pour pouvoir l'apprécier !MathieuMf a écrit:Bon, Inglorious Basterds n'était pas un chef d'œuvre ...
Tout de même sympa et divertissant, mais sans plus
Je suis une grande fan de Tarantino, et de sa capacité à déplacer le sujet de ses films. Alors que le sujet normalement, c'est l'action, lui nous montre des scènes qui seraient coupées dans n'importe quel film : les deux tueurs à gages qui discutent avant d'aller faire leur sale besogne, les nanas qui discutent entre elles en bagnole avant d'aller au bar, une réunion de gangsters où on finit par se demander ce que Madonna a voulu dire dans Like A Virgin... En fait, le vrai sujet de Tarantino, c'est la parole, la "tchatche", cette manière de se renvoyer la balle sur des sujets parfois complètement foireux (est-ce que faire un massage des pieds à la meuf de son boss, c'est tromper ?), et c'est ce qui fait tout le sel de ses films.
Kill Bill est en ce sens un peu différent, hommage au cinéma qu'il aime, aux films d'arts martiaux, aux westerns spaghettis. Je l'aime beaucoup mais il ne sera jamais du niveau de Pulp Fiction ou de Jackie Brown pour moi.
Autre chose que j'adore dans ses films, c'est le pouvoir donné aux femmes. C'est vraiment jouissif : une hôtesse de l'air qui baise tout le monde, un groupe de nanas harcelées qui finissent par démonter un tueur en série, une ancienne tueuse qui se venge, etc. Ses personnages masculins sont toujours sévèrement burnés mais c'est dans leurs faiblesses qu'ils nous touchent : Travolta en vieux tueur à gage troublé par Mia Wallace...
En fait, ce qui est génial c'est qu'on est dans le cinéma pur. Le plaisir de l'image, de la castagne, du dialogue ; et des hommages à n'en plus finir — tout ça, avec beaucoup d'humour. Tarantino fait tout avec sérieux, sans se prendre au sérieux.
Re: Le cinéma de Tarantino
Lux Lisbon a écrit:En même temps, je vais faire ma vieille conne mais voir ce film en VF, c'est simplement du massacre. Le plaisir, dans Inglorious Basterds, vient beaucoup de la langue, de toutes ces langues qu'on peut entendre, diverses, variées. Le monologue de Brad Pitt disant comme il aime frapper les nazis est un pur régal — mais il faut l'entendre en VO pour pouvoir l'apprécier !MathieuMf a écrit:Bon, Inglorious Basterds n'était pas un chef d'œuvre ...
Tout de même sympa et divertissant, mais sans plus
Je suis une grande fan de Tarantino, et de sa capacité à déplacer le sujet de ses films. Alors que le sujet normalement, c'est l'action, lui nous montre des scènes qui seraient coupées dans n'importe quel film : les deux tueurs à gages qui discutent avant d'aller faire leur sale besogne, les nanas qui discutent entre elles en bagnole avant d'aller au bar, une réunion de gangsters où on finit par se demander ce que Madonna a voulu dire dans Like A Virgin... En fait, le vrai sujet de Tarantino, c'est la parole, la "tchatche", cette manière de se renvoyer la balle sur des sujets parfois complètement foireux (est-ce que faire un massage des pieds à la meuf de son boss, c'est tromper ?), et c'est ce qui fait tout le sel de ses films.
Kill Bill est en ce sens un peu différent, hommage au cinéma qu'il aime, aux films d'arts martiaux, aux westerns spaghettis. Je l'aime beaucoup mais il ne sera jamais du niveau de Pulp Fiction ou de Jackie Brown pour moi.
Autre chose que j'adore dans ses films, c'est le pouvoir donné aux femmes. C'est vraiment jouissif : une hôtesse de l'air qui baise tout le monde, un groupe de nanas harcelées qui finissent par démonter un tueur en série, une ancienne tueuse qui se venge, etc. Ses personnages masculins sont toujours sévèrement burnés mais c'est dans leurs faiblesses qu'ils nous touchent : Travolta en vieux tueur à gage troublé par Mia Wallace...
En fait, ce qui est génial c'est qu'on est dans le cinéma pur. Le plaisir de l'image, de la castagne, du dialogue ; et des hommages à n'en plus finir — tout ça, avec beaucoup d'humour. Tarantino fait tout avec sérieux, sans se prendre au sérieux.
vraiment ok avec tout sauf le début : "Voir le film en VF c'est simplement du massacre" ... s'il y'a bien des films où c'est le cas, en revanche chez tarantino les doublages sont toujours proches.... du grand art!!! (j'ai même préféré le mélange doubleur/acteur dans Inglorious que la V.O !!) .... on reste toujours dans la subjectivité totale de toute façon
ishto- Maitre Philosophe
- Messages : 1338
Date d'inscription : 30/09/2012
Age : 48
Localisation : tout près de toi, mon coeur
Re: Le cinéma de Tarantino
Lux Lisbon a écrit:En même temps, je vais faire ma vieille conne mais voir ce film en VF, c'est simplement du massacre. Le plaisir, dans Inglorious Basterds, vient beaucoup de la langue, de toutes ces langues qu'on peut entendre, diverses, variées. Le monologue de Brad Pitt disant comme il aime frapper les nazis est un pur régal — mais il faut l'entendre en VO pour pouvoir l'apprécier !MathieuMf a écrit:Bon, Inglorious Basterds n'était pas un chef d'œuvre ...
Tout de même sympa et divertissant, mais sans plus
Je suis une grande fan de Tarantino, et de sa capacité à déplacer le sujet de ses films. Alors que le sujet normalement, c'est l'action, lui nous montre des scènes qui seraient coupées dans n'importe quel film : les deux tueurs à gages qui discutent avant d'aller faire leur sale besogne, les nanas qui discutent entre elles en bagnole avant d'aller au bar, une réunion de gangsters où on finit par se demander ce que Madonna a voulu dire dans Like A Virgin... En fait, le vrai sujet de Tarantino, c'est la parole, la "tchatche", cette manière de se renvoyer la balle sur des sujets parfois complètement foireux (est-ce que faire un massage des pieds à la meuf de son boss, c'est tromper ?), et c'est ce qui fait tout le sel de ses films.
Kill Bill est en ce sens un peu différent, hommage au cinéma qu'il aime, aux films d'arts martiaux, aux westerns spaghettis. Je l'aime beaucoup mais il ne sera jamais du niveau de Pulp Fiction ou de Jackie Brown pour moi.
Autre chose que j'adore dans ses films, c'est le pouvoir donné aux femmes. C'est vraiment jouissif : une hôtesse de l'air qui baise tout le monde, un groupe de nanas harcelées qui finissent par démonter un tueur en série, une ancienne tueuse qui se venge, etc. Ses personnages masculins sont toujours sévèrement burnés mais c'est dans leurs faiblesses qu'ils nous touchent : Travolta en vieux tueur à gage troublé par Mia Wallace...
En fait, ce qui est génial c'est qu'on est dans le cinéma pur. Le plaisir de l'image, de la castagne, du dialogue ; et des hommages à n'en plus finir — tout ça, avec beaucoup d'humour. Tarantino fait tout avec sérieux, sans se prendre au sérieux.
Absolument d'accord avec tout ce que tu as dit, mais j'ai un doute sur la fin.
Je crois qu'il se prend au serieux.
Re: Le cinéma de Tarantino
Je ne remets jamais en cause la qualité des doublages, je sais que les gens qui le font sont de vrais professionnels. Néanmoins, je persiste à penser que l'intérêt d'un film comme celui-là réside dans la pluralité des langues qu'on peut y entendre. S'il a pris la peine de faire parler certains en allemand et en français, au lieu de forcer tout le monde à se mettre à l'anglais, c'est bien qu'il y a une vraie volonté de sa part de faire entendre des langues différentes, non ? Et que ça apporte quelque chose au récit... parce que se mettre dans un contexte historique c'est aussi se rappeler que peu de gens finalement parlaient tous anglais ou français à l'époque.ishto a écrit:vraiment ok avec tout sauf le début : "Voir le film en VF c'est simplement du massacre" ... s'il y'a bien des films où c'est le cas, en revanche chez tarantino les doublages sont toujours proches.... du grand art!!! (j'ai même préféré le mélange doubleur/acteur dans Inglorious que la V.O !!) .... on reste toujours dans la subjectivité totale de toute façon
Re: Le cinéma de Tarantino
J'ai toujours dit le bien que je pensais du doublage français en général, mais c'est vrai que dans les dialogues de Tarantino, le travail des acteurs est tel que ça me semble dommage de ne pas l'entendre en VO.
_________________
Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant.
Re: Le cinéma de Tarantino
J'ai une folle envie de faire du HS sur le combat éternel VO / VF... mais je ferais probablement mieux d'ouvrir un topic !
Re: Le cinéma de Tarantino
J'ai vu aujourd'hui Django Unchained (en VO, j'y tiens, car les quelques extraits audios en VF que j'ai entendus ici ou là m'ont vraiment dissuadée).
C'est un très très bon film sur l'esclavage. Le fil dramatique est assez simple, mais c'est souvent le cas chez Tarantino, mais le travail des acteurs est excellent. Si Di Caprio fait une prestation très tarantinienne, presque baroque, Jamie Fox est beaucoup plus en retenue ; Waltz n'en fait pas trop non plus, on est loin du nazi de Basterds.
Quant à la mise en scène, elle est sans fioriture, assez "sèche", finalement, sans les grandes envolées habituelles, sauf la descente du Klan, qui est grandiose. En revanche, il met tout son art de la mise en scène au service de ce qu'il montre, l'esclavage, sans concession.
Mention spéciale à Samuel L. Jackson, dans la catégorie "gros enc***".
Si vous aimez Tarantino, je vous le recommande chaudement. On n'a pas du tout l'impression d'y avoir passé 2h40.
C'est un très très bon film sur l'esclavage. Le fil dramatique est assez simple, mais c'est souvent le cas chez Tarantino, mais le travail des acteurs est excellent. Si Di Caprio fait une prestation très tarantinienne, presque baroque, Jamie Fox est beaucoup plus en retenue ; Waltz n'en fait pas trop non plus, on est loin du nazi de Basterds.
Quant à la mise en scène, elle est sans fioriture, assez "sèche", finalement, sans les grandes envolées habituelles, sauf la descente du Klan, qui est grandiose. En revanche, il met tout son art de la mise en scène au service de ce qu'il montre, l'esclavage, sans concession.
Mention spéciale à Samuel L. Jackson, dans la catégorie "gros enc***".
Si vous aimez Tarantino, je vous le recommande chaudement. On n'a pas du tout l'impression d'y avoir passé 2h40.
_________________
Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant.
Re: Le cinéma de Tarantino
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La première impression que j'ai eue, c'est quand même une déception. Parce que Django passe après Inglourious Basterds, et c'est pas facile. Déception parce qu'il y a clairement un ventre mou dans le premier tiers du film. C'est la première fois que je trouve un tarantino trop long. Deception parce que je le trouve visuellement moins travaillé que d'habitude (Tarantino n'a pas vraiment dépassé les codes visuels du Western dans la première partie) . Mais à part ça, c'est malgré tout un bon tarantino , avec des dialogues excellents , des acteurs excellents, un mélange comédie/drame/épique toujours très bon, une histoire de vengeance efficace , etc... J'ai beaucoup aimé le personnage de Stephen , joué par Samuel L jackson,
La première impression que j'ai eue, c'est quand même une déception. Parce que Django passe après Inglourious Basterds, et c'est pas facile. Déception parce qu'il y a clairement un ventre mou dans le premier tiers du film. C'est la première fois que je trouve un tarantino trop long. Deception parce que je le trouve visuellement moins travaillé que d'habitude (Tarantino n'a pas vraiment dépassé les codes visuels du Western dans la première partie) . Mais à part ça, c'est malgré tout un bon tarantino , avec des dialogues excellents , des acteurs excellents, un mélange comédie/drame/épique toujours très bon, une histoire de vengeance efficace , etc... J'ai beaucoup aimé le personnage de Stephen , joué par Samuel L jackson,
- Spoiler:
- un esclave tellement cassé intellectuellement et physiquement qu'il a intégré le racisme au point d'être pire que certains blancs. il est assez glaçant en fait, et la salle qui le trouvait drôle m'a semblé passer à côté du personnage (un peu un équivalent de Xavier Bongibault pour les esclavagistes)
Dernière édition par benjicoq le Mer 16 Jan - 22:28, édité 1 fois
Re: Le cinéma de Tarantino
Pour moi, passer après Inglorious Basterds, c'est plutôt à son avantage, je l'avais trouvé un peu faiblard.
Tu pourrais mettre en spoiler une partie de ton post, notamment sur Samuel L. Jackson ? Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu.
Tu pourrais mettre en spoiler une partie de ton post, notamment sur Samuel L. Jackson ? Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu.
_________________
Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant.
Re: Le cinéma de Tarantino
je veux bien mettre en spoiler, mais bon on découvre ca dans les 2 minutes qui suivent sonapparition ^^
Re: Le cinéma de Tarantino
D'ailleurs,
- Spoiler:
- j'adore la façon dont son visage change insensiblement en un seul plan et qui laisse deviner à quel point il va être un salaud dans cette histoire
_________________
Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant.
Re: Le cinéma de Tarantino
Pour moi, Tarantino a réussi cette prouesse d'extraire de la peur, de la honte, et de l'humiliation, la force insoupçonnée qu'elles emprisonnent souvent à perpétuité, et a su dans ces films, donner à cette sorte d'énergie jusqu'à lors enfermée dans les tiroirs de la veuve et de l'orphelin, une multitude d'extériorisations toutes plus singulières et inattendues les unes que les autres.
Mr Tarantino, "à vous et à vos vaches, je dis, bravo!"
Mr Tarantino, "à vous et à vos vaches, je dis, bravo!"
ishto- Maitre Philosophe
- Messages : 1338
Date d'inscription : 30/09/2012
Age : 48
Localisation : tout près de toi, mon coeur
Re: Le cinéma de Tarantino
Je viens de regarder Django. La vache, la claque !!
Faut que je le regarde une autre fois pour bien revoir les détails, c'était le pied en tout cas - pour le coup je le préfère à Inglourious Basterds.
Faut que je le regarde une autre fois pour bien revoir les détails, c'était le pied en tout cas - pour le coup je le préfère à Inglourious Basterds.
_________________
« Suivez ceux qui cherchent la vérité, fuyez ceux qui l'ont trouvé. » - Vaclav Havel
« L'éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde. » - Nelson Mandela
« Es mejor morir de pie que vivir toda una vida arrodillado » - Emiliano Zapata - soit en Français « Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux », maxime qui fût reprise par Charb …
GODF - RF
MathieuMf- Grand Maitre Suprême
- Messages : 7864
Date d'inscription : 27/06/2012
Age : 45
Localisation : Nantes (rock n' roll !)
Re: Le cinéma de Tarantino
J'avais trouvé Inglorious Basterds un peu faiblard, mais d'après mon chéri j'y connais rien...
Django me semble très largement au-dessus, oui ; ça me fait penser que je le reverrais bien, mais je vais sûrement attendre le DVD.
Django me semble très largement au-dessus, oui ; ça me fait penser que je le reverrais bien, mais je vais sûrement attendre le DVD.
_________________
Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant.
Re: Le cinéma de Tarantino
Il vient de sortir justement - c'est pour ça que je l'ai vu hier soir
_________________
« Suivez ceux qui cherchent la vérité, fuyez ceux qui l'ont trouvé. » - Vaclav Havel
« L'éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde. » - Nelson Mandela
« Es mejor morir de pie que vivir toda una vida arrodillado » - Emiliano Zapata - soit en Français « Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux », maxime qui fût reprise par Charb …
GODF - RF
MathieuMf- Grand Maitre Suprême
- Messages : 7864
Date d'inscription : 27/06/2012
Age : 45
Localisation : Nantes (rock n' roll !)
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Le cinéma en 3D
» Les adaptations au cinema
» Le cinéma français
» «Sexe non simulé» au cinéma : Fleur Pellerin se déclare contre une règlementation trop rigide
» Les adaptations au cinema
» Le cinéma français
» «Sexe non simulé» au cinéma : Fleur Pellerin se déclare contre une règlementation trop rigide
Le Bandeau sur les yeux forum maçonnique :: Cellules grises...maçonniques ou non :: Culturez-vous :: Cinéma/Série
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum