Comment on bricole avec Dieu? sur France Inter

D'ailleurs je crois que c'est une coquille et qu'il voulait écrire "ou ne le sera pas".

Ça me fait penser à cette expression qu'utilisent sans arrêt les jeunes en finissant leurs affirmations par "ou pas".
C'est tout simplement insupportable.

Mais ce serait une incohérence pire encore !...
Enoncer une sentence sur le ton " je vais me faire cuire un oeuf ou je ne le ferai pas cuire", la belle philosophie que voici !

Il est vrai que Malraux fut tout, même Colonel autoproclamé, sauf philosophe, ce qui l'eût peut-être aidé à supporter mieux les terribles malheurs privés qui s'abattirent et devant lesquels on ne peut que s'incliner.
Styliste, il ne le fut guère. Sa "Condition Humaine" ne brile pas par cet aspect. Sa prescience ? Mettez côte à côte le modèle qu'il imagine avec la réalité pourtant si proche. Non il n'est la meme précurseur que Jules Verne, qui ne mit pas le doigt dans l'engrenage politique.
Il reste l'envolée, digne d'un grand artiste de théâtre (fut-il jamais autre chose ? On peut se le demander...) au Panthéon pour l'entrée des cendres de Jean Moulin. C'est beaucoup. Mais c'est tout .

Insupportable, ou pas ...

Vos histoires de blague Belges m'ont inspiré ...
Elixir : Do you god yourself ? Tout un programme...

Ethereum :
C'est affligeant, mais cela relève de l'inculture galopante qui substitue des tronçons, voire des copeaux de culture pour nous imposer cette nouvelle forme "pas pour les vieux" de culture.

La syntaxe ? ou plus simplemnt, la morphologie, ou plus simplement encore, le vocabulaire . Vous en citez vous-même, que vous connaissez comme un exemple d'avarie constante : "ou pas" . Cela va avec toutes ces formules du type de : "pas de chiens", "pas de crédit", etc...

Or, on oubie que "pas" ou "plus" employés seuls, n'ont aucune valeur négative. Veuillez chercher si vous en avez le loisir dans mes interventions ici, sur ce Forum, où je ne me crois pas obligé à l'irrespect de mes lecteurs, et extrayez un, deux, peut-être parce que cela m'a échappé, mais non pas plus . Je veille toujours à écrire (et à parler) en français convenable pour lequel la négation est dans le "ne" et le" non, parfois sous-entendue dans le sens du terme, comme dans jamais, antonyme de toujours, qui incorpore une négation dans son sens ,d'où la possibilité de l'interpellation correcte "jamais plus".
Mais "pas" n'a aucun sens négatif "en soi". Ce qui rend les habitudes verbales de certains locuteurs contemporains d'autant plus insupportables.

Je veux bien qu'une langue évolue. Mais la nôtre évolue en se rétrécissant. L'exemple de toutes les grandes civilisations en expansion dans l'histoire montre qu'une langue n'évolue qu'en s'enrichissant. L'appauvrissement des termes, des sens, et des expressions, est au contraire le signe d'ue fin de civilisation, d'une décadence qui, si elle ne trouve pas une nouvelle "Pléiade" est irreversible. Aux plus jeunes de s'éveiller à la vie de leur langue, leur bien le plus précieux. Ou non.

Vous avez tout à fait raison, Hérodote.

La langue française, si belle par sa subtilité et sa complexité est mise à mal depuis trop longtemps maintenant.

Je veille régulièrement à faire des efforts pour ne pas trop la massacrer.
Je tâcherai maintenant de ne plus répondre simplement "pas de mal" à quelqu'un s'excusant (même si il ne devrait s'excuser lui-même) de me bousculer.

Quel crève-cœur aussi dans biens des conversation virtuelles de lire tant de gens "ekrir kom sa parske cé swa dizan plu facil". Lorsque que je lis de tels propos, j'ai l'impression que l'on me crache au visage.

Que penser enfin du diktat du "lol"? J'ai toujours bien du mal lorsque des adultes utilisent cette abréviation ridicule. Pire encore quand cela devient obligatoire dans des propos virtuels où nos destinataires ne sont plus capables de saisir l'humour et le cynisme entre les lignes sans devoir ponctuer nos propos de "lol", "mdr", "XD" ou autres "PTDR".

J'applaudis ce plaidoyer de mes deux mains !

Pour les lol & co, fût une autre époque la mode était au mega, giga, d'enfer et compagnie ... les superlatifs pleuvaient et s'inventaient. Ça me choque beaucoup moins que le mek ki sé pa ékrir koi ...

Maintenant que j'y pense, seuls les québécois nous inventent de jolis mots en français, nous on ne s'invente que ... des maux.

Quel est ce nouveau titre qui apparait impromptu dans le corps du sujet en cours?
L'intervention n'est qu'une citation d'lle-même par l'auteure.
Erreur de manipulation ?

lol ?
Je ne crois l'avoir jamais utilisé. J'en serais bien empêché puisque je ne sais même pas ce que cette empreinte sur mon papier et mon écran veut dire. Des miliers de rencontres, pourtant, auraient dû m'en faire découvrir le sens. Mais dès que je pense lui avoir découvert une signification, un autre exemple l'infirme. Je m'en passe très bien au demeurant.
Quand au patahouète type 'kevin" (dénomination notée par Pimbi) du genre "ki sé ki ékri kom sa ?", non seulement je pense aussi qu'on me crache à la figure (ce qui est parfois vrai, sans souci d'être inquiété),
mais je me crois obligé de revêtir les défroques de Champollion devant la Pierre de Rosette !

cé vré ki fo écrir le fransé mieu ke kom i fon lé kevin !!!

Moi, ça m'amuse d'imiter leur bafouillage, c'est rigolo ; ça ne m'empêche pas de déployer tous les efforts pour écrire et parler ma langue correctement. Raison par laquelle je ne supporte pas Malraux, ce déclamateur ampoulé.

"Le kevin" est tellement entré dans les moeurs qu'il y a des blagueurs qui raccrochent au nez de tout Kevin commercial. Et vous savez ? j'ai souvent pas mal de personnes au téléphone, chaque jour, et il faut dire que les prénommés Kevin sont bien souvent peu finis. Evidemment, quand vous êtes élevés par des parents capables de vous prénommer comme cela...

Ethereum a écrit:Vous avez tout à fait raison, Hérodote.

La langue française, si belle par sa subtilité et sa complexité est mise à mal depuis trop longtemps maintenant.

Je veille régulièrement à faire des efforts pour ne pas trop la massacrer.
Je tâcherai maintenant de ne plus répondre simplement "pas de mal" à quelqu'un s'excusant (même si il ne devrait s'excuser lui-même) de me bousculer.

Quel crève-cœur aussi dans biens des conversation virtuelles de lire tant de gens "ekrir kom sa parske cé swa dizan plu facil". Lorsque que je lis de tels propos, j'ai l'impression que l'on me crache au visage.

Que penser enfin du diktat du "lol"? J'ai toujours bien du mal lorsque des adultes utilisent cette abréviation ridicule. Pire encore quand cela devient obligatoire dans des propos virtuels où nos destinataires ne sont plus capables de saisir l'humour et le cynisme entre les lignes sans devoir ponctuer nos propos de "lol", "mdr", "XD" ou autres "PTDR".

Personnellement je n'utilise jamais ce charabia. Cela dit je comprends qu'il puisse amuser des gamins de 10 ans, tout comme nous étions amusés par le verlan au même âge. Mais il y a aussi des gens qui (comme le dit si bien Pimbi) sont un peu ampoulés ! Et se montrent particulièrement suffisants lorsqu'ils utilisent le français pour se gargariser l'ego. Cela dit c'est vrai que ce charabia contemporain est vraiment ridicule...

Et peut être que pour ne plus bricoler avec Dieu il faudrait déjà le définir ? Or, bricoler avec ce qui n'est pas définissable n'est que peine perdue pour moi. Comme je l'ai déjà exprimé, pour moi la question ne se pose plus car avec l'immanence divine je n'ai plus de soucis concernant les définitions. Et ce n'est pas une économie intellectuelle, c'est une véritable foi.

Selon moi l'approche de Dieu est à l'image de l'époque : tourmentée ! Les humains se déchirent encore pour définir ce qui ne peut l'être avec des textes ou des idées (c'est mon avis), ils se combattent et s'aliénent au nom de dogmes réducteurs et violents... Au mieux ils débattent indéfiniment, au pire ils s'entretuent. Bricoler avec Dieu c'est chercher à se démêler la tête, à faire en sorte que le réel, le vécu ressemble à quelque chose de cohérent. Alors qu'il suffirait de faire confiance à la nature (qu'elle soit issue d'un dieu ou non) pour avancer. Mais apparemment, l'humanité n'en a pas terminé avec la violence spirituelle. Chacun fait sa soupe, avec sa propre recette, jusque là rien d'anormal ni d'alarmant; ce qui l'est, c'est le déchainement des hordes de soi-disant religieux qui forcent les esprits à s'orienter dans leur direction, sans leur laisser le moindre choix.

Pourquoi cette discussion me fait-elle penser à la chanson "à propos d'un détail" d'Hugues Aufray ?
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Après bien des années à courir l'univers,
Trois savants cosmonautes revinrent sur la terre,
ils annoncèrent bientôt qu'ils avaient de leurs yeux
Vu notre créateur, celui qu'on nomme Dieu.

Le monde chaviré attendait plein d'espoir
La fusée des savants qui bouleversait l'histoire.
Des quatre coins du monde, les grands théologiens
Vinrent se rassembler pour attendre en lieu saint.

On voulut conserver à cette réunion,
Une vraie neutralité pour toutes les religion.
Et on choisit une île au bout du Pacifique
Que l'on avait soustraite aux essais atomiques.

On pouvait voir le Pape, rêvant sous les palmiers
Aux rythmes langoureux des douces vahinés.
Comme un simple touriste, un évêque anglican
Se dorait au soleil sous son panama blanc.

Des juifs et des laïcs qui faisaient les cents pas
Au milieu des Indiens, des Russes et des Chinois
Et tout ce gentil monde dans un unique choeur
Qui priait en secret que ce Dieu soit le leur.

Chaque seconde passait plus longue qu'une année
Tous les peuples vibraient d'une même anxiété.
L'instant était venu où l'on saurait enfin
Qui se cache là-haut derrière le mot "divin".

Pour célébrer ce jour unique dans l'histoire,
Y avait toutes les télés en couleur et en noir,
A l'exception pourtant de notre ORTF
Qui était tombée en panne le matin, enfin bref.

A 14 H 28 à l'instant annoncé,
On vit du bout du ciel descendre la fusée.
Quelques instant plus tard, le saint hélicoptère
Repérait la cabine ballotée par la mer.

On vit plonger bientôt les fameux hommes-grenouilles
Qui évitent en principe que les savants se mouillent.
Je vous passe les détails de la cérémonie
Et je reprends plus loin la suite de mon récit.

Dans un silence unique, le chef de la mission
S'adressa en ces termes aux chefs des religions.
Messieurs, le monde est grand et l'erreur est humaine.
Ce que je vais dire va vous faire de la peine.

Car si un Dieu unique un jour nous a créés,
Il n'est pas pour le moins comme vous l'imaginez.
Je me dois aujourd'hui de dire ce que j'ai vu.
A vous de décider si vous êtes déçus.

Car le Bon Dieu du ciel, maintenant, c'est certain,
Est un être charmant de sexe féminin.
Et je dois ajouter à Sa plus grande gloire
Que c'est une jolie fille et qu'en plus, Elle est Noire.

Si ça se trouve c'est vrai !