Le cerveau, les jambes et les pouces !

La théorie la plus en vogue actuellement, celle qui concerne l'origine de la bipédie et du développement cérébral humain, stipule ceci :

Les premiers "hominidés" se seraient mis debout pour pouvoir regarder plus haut (Au dessus des hautes herbes de la savane), afin de progresser sans danger face aux prédateurs. Mais aussi pour dégager leurs horizons. Le déplacement sur quatre membres n'étant plus adapté à leur nouvel environnement. Tout ceci se serait déroulé il y a plus ou moins 3,5 millions d'années. Mais cette théorie, même si elle parait séduisante et convaincante, n'est pas prouvée formellement bien sûr. Aussi pouvons-nous peut-être en envisager d'autres.

Concernant le développement cérébral, la théorie stipule que celui-ci serait devenu effectif dès l'instant où le pouce commença à devenir mécaniquement plus apte à effectuer un certain nombre de tâches. Par conséquent, l'homme aurait pu envisager plus de stratégies, pour se défendre, pour cueillir, pour chasser ou se servir d'outils rudimentaires. Mais est-ce le pouce qui a influencé directement le développement de l'encéphale ? Ou l'inverse ? Il est clair que le développement du cerveau a du répondre à diverses adaptations, mais lesquelles ?

Jusqu'à l'esprit de l'homme moderne. Qui profite de ces adaptations... Au delà de - 450 000 ans, l'invention du feu (Date officielle jusqu'à nouvel ordre), il n'est pas clair de déterminer précisément tout ce que l'homme a pu acquérir. Le sacré serait apparu avec l'homme de Néanderthal, et l'art aussi ! Puisque il a été découvert une flute en os datant de plus de 100 000 ans ! Le plus vieil instrument connu. J'ouvre un grand topic qui j'en suis sûr va nous passionner !

Je dirais presque que l'homme moderne s'est "spiritualisé" grâce à l'évolution de son physique !

Les créationnistes nient l'évolution, ils attribuent à l'homme un état initial particulier qui n'aurait pas évolué, ou très peu. Nous savons que cette vision des choses est fausse, preuves à l'appui. Mais cela a ouvert une nouvelle vision des choses, le fait que nous soyons devenus aptes à penser, à penser le monde autrement, semble correspondre à un lent cheminement physique. De l'érection à la bipédie, puis de la bipédie au langage articulé, puis du langage articulé au monde scientifique et symbolique, l'homme est un prolongement. Certains diront un aboutissement, même si cela parait un peu excessif, voire même erroné.

Nous avançons dans ce sens que nous a donné l'évolution, probablement le fruit d'un hasard. Le feu existait bien avant que l'homme ne l'utilise, évidemment, mais le caractère utile du feu existait-il avant que l'homme ne l'imagine ? Non. La propriété positive du feu (La propriété négative étant le danger qu'il représente) a bien été cernée par l'homme, et ceci à l'aide de l'évolution de sa pensée. Mais sa capacité à tisser des liens avec ses semblables s'est aussi dégagée de la nature environnante ! En effet, les dangers que celle-ci représentait servaient de fédérateurs, ils rapprochaient les humains.

Peut-être qu'un jour l'homme n'aura plus de corps ! Il ne sera plus que pensée... J'en doute. Je trouve que l'état dans lequel il se trouve actuellement suffit amplement à lui donner les moyens de maîtriser tout ce qu'il y a de plus mauvais en lui, y compris ses instincts. Le corps est une chose magnifique, et l'esprit qui l'habite en est l'astre essentiel !

Olive écrit :

Nous avançons dans ce sens que nous a donné l'évolution, probablement le fruit d'un hasard

Et maintenant, là où nous en sommes, conscients, savants, habiles... choisirons nous lucidement notre évolution, lirons-nous dans l'évolution qui nous a conduits où nous sommes, une feuille de route pour aller plus loin encore ?

Déciderons nous "librement" de suivre cette feuille de route, ou l'évolution de notre environnement nous y contraindra-t-il ?

Je crois que nous sommes arrivés à un grand tournant de l'évolution.
La technologie a pris trop de poids pour qu'un évolution progressive soit encore possible. Nous dérivons lentement mais sûrement vers l'artificiel.
Le 22ème siècle ne ressemblera plus à rien de ce que nous avons connu.
Faut-il s'en réjouir ? J'en doute.
Nous ne serons bientôt plus que des reliquats d'humains, sans aucun contact avec la nature que nous avons détruite.
Hauts les coeurs !

D'ici 2025, grand maximum, le monde ne ressemblera déjà plus à ce que l'on connait actuellement.

Ne serait ce qu'en terme de médecine ( imprimante 3D à organes, en phase finale de test ).

La maitrise des véhicules à anti gravité.

Les exo-squelettes (armée américaine, entreprises japonaises, etc...), les prothèses de membres avec des capteurs sensoriels intégrés (comme c'est déjà le cas en Italie).

Les vaccins contre tout type de cancers, contre l'asthme, l'altzheimer, le SIDA, etc... (Déjà en phase finale également).

Les chargeurs à induction, les prothèses rétiniennes, etc...

(Tout ce que j'ai cité existe déjà). Ils ont même trouvé le moyen de créer du pétrole artificiel, à partir de la culture d'algues et de la photosynthèse (Brésil).

J'en passe et des meilleurs.

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Certes mes amis, c'est un problème majeur.

Le choix cornélien qui s'impose à l'homme : Evoluer et suivre une voie qui ne l'asservisse pas contre son gré ! Vous connaissez le vieil adage : "L'enfer est pavé de bonnes intentions !", même s'il ne s'applique pas systématiquement, loin s'en faut, il s'applique ici.

Je n'hésite pas à le dire, l'avenir me fait peur. Il ne me fait pas peur en tant que tel, il me fait peur dans sa forme possible. La forme qui concerne l'humanité, celle qui va lui coller à la peau et dont elle aura un mal fou à se débarasser. Le problème c'est aussi cet écart dramatique entre les conditions humaines, d'un côté la technologie se développe à une vitesse fulgurante, et de l'autre les enjeux humanistes semblent avançer à pas de tortue, pour ne pas dire pas. En d'autres termes, à quoi sert d'avoir inventé une magnifique prothèse qui se substitue parfaitement à un membre ou un organe si l'on est pas capable de nourrir son voisin ? Trop de choix semblent mal définis, et surtout mal orientés. Il y a probablement trois ou quatre millions d'années, l'homme se dressait sur ses jambes; à présent il veut se dresser vers les cieux, mais a t-il seulement conscience que de vrais enjeux l'attendent à ses pieds ?

Si nous ne cheminons pas vers une justice humaine plus adéquate, sur le plan évolutif ou autre, nous n'aurons rien appris, et trois millions d'années d'évolution n'auront servi qu'à satisfaire quelques désirs futiles... J'exagère à peine.

Il me semble que l'un des dangers potentiels, c'est la "déshumanisation" progressive du corps humain. Car il me semble que tous les progrès en la matière ne sont pas bénéfiques.

Notre corps va évoluer naturellement. Déjà il mute de manière subtile : Nos yeux semblent s'adapter à une vision plus moderne de notre environnement, notre cerveau découvre des concepts nouveaux, etc. Mais que va donner la substitution de certains organes à long terme ? Je n'émet aucun jugement de valeur, je questionne...