la solitude
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louisguimel
rbbe41
chrysalide
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la solitude
Je reprends ce que je dis ailleurs. C'est une vraie question pour moi, que je me pose souvent.
"Tiens en vous lisant me vient une question:
c'est quoi la solitude?
le fait de se sentir seul ou moins seul est-il en lien avec notre entourage, tant quantitatif que qualitatif?"
Ne sommes nous pas seuls quand même, face à nous même dans certaines circonstances de la vie, seuls dans notre tête, seuls face à nos choix?
"Tiens en vous lisant me vient une question:
c'est quoi la solitude?
le fait de se sentir seul ou moins seul est-il en lien avec notre entourage, tant quantitatif que qualitatif?"
Ne sommes nous pas seuls quand même, face à nous même dans certaines circonstances de la vie, seuls dans notre tête, seuls face à nos choix?
chrysalide- Sage Confirmé
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Date d'inscription : 16/02/2012
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Re: la solitude
Quantitatif, je doute. Qualitatif, surement.
Je pense que tu as raison: au final on est seul à avancer, prendre des choix mais si nos choix ont été forgé par l'échange avec l'autre (ou les autres) c'est parfait pour moi.
Un exemple me vient en tête: Nous avions invité notre prêtre à diner l'été dernier. Il nous disait qu'on imaginait pas à quel point les prêtres peuvent être seuls. Certains versaient dans la boisson, d'autres dans les femmes pour combler ce manque de contact. Pourtant un prêtre a quantitativement bcp de contact.
La solitude est une bonne chose quelque fois. Le désert affectif est dangereux.
Je pense que tu as raison: au final on est seul à avancer, prendre des choix mais si nos choix ont été forgé par l'échange avec l'autre (ou les autres) c'est parfait pour moi.
Un exemple me vient en tête: Nous avions invité notre prêtre à diner l'été dernier. Il nous disait qu'on imaginait pas à quel point les prêtres peuvent être seuls. Certains versaient dans la boisson, d'autres dans les femmes pour combler ce manque de contact. Pourtant un prêtre a quantitativement bcp de contact.
La solitude est une bonne chose quelque fois. Le désert affectif est dangereux.
rbbe41- Maitre Philosophe
- Messages : 2073
Date d'inscription : 28/06/2011
Age : 48
Localisation : Suisse
Re: la solitude
Oui, je crois que nous sommes seuls à avancer, même si en effet nous sommes ou nous pouvons être accompagnés et guidés par des échanges de qualité, et je trouve cela merveilleux et essentiel.
chrysalide- Sage Confirmé
- Messages : 893
Date d'inscription : 16/02/2012
Age : 50
Re: la solitude
Le paradoxe de la solitude, quel vaste sujet. Côtoyer l'autre est ce communiquer ? Comme deux droites parallèles qui se côtoient mais ne se croisent jamais. Est on seul face à ses choix ? Peut être que le mieux c'est d'en parler, déjà. C'est à ce moment là qu'on réalise que finalement l'autre n'est pas si différents car il se pose les même questions.
Re: la solitude
L'affectif, comme dit rbbe, est essentiel, je crois.
On peut être seul au milieu d'une foule, mais sans estime ou sans amour ni amitié, cela reste la solitude.
Je plains les prêtres, rbbe; Mais leur choix, ils l'ont fait en âme et conscience, non ?
On peut être seul au milieu d'une foule, mais sans estime ou sans amour ni amitié, cela reste la solitude.
Je plains les prêtres, rbbe; Mais leur choix, ils l'ont fait en âme et conscience, non ?
Nelson- Grand Maitre Suprême
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Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: la solitude
Nelson a écrit:L'affectif, comme dit rbbe, est essentiel, je crois.
On peut être seul au milieu d'une foule, mais sans estime ou sans amour ni amitié, cela reste la solitude.
Je plains les prêtres, rbbe; Mais leur choix, ils l'ont fait en âme et conscience, non ?
oui certainement. Les choix que l'on fait à 20, je ne sais pas s'ils sont encore valable à 60...
rbbe41- Maitre Philosophe
- Messages : 2073
Date d'inscription : 28/06/2011
Age : 48
Localisation : Suisse
Re: la solitude
n'y aurait-il pas une différence à faire entre se sentir seul, qui se joind à l'affect, l'amour l'amitié, les sentiments en général; et le fait d'être seul dans sa tête quand on pense réfléchi, prend des décisions pour soi, face à nos ressentis?...je ne sais pas comment expliquer cette deuxième partie...
chrysalide- Sage Confirmé
- Messages : 893
Date d'inscription : 16/02/2012
Age : 50
Re: la solitude
Salutations,
Un ressenti : on peut très bien être seul et le vivre positivement.
Le terme "solitude" est connoté négativement. Or, peut chercher volontairement l'absence de rencontres, l'absence de contact, et être heureux de cet état.
c'est quoi la solitude?
Un ressenti : on peut très bien être seul et le vivre positivement.
Le terme "solitude" est connoté négativement. Or, peut chercher volontairement l'absence de rencontres, l'absence de contact, et être heureux de cet état.
Dilettante- Nouveau né
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Date d'inscription : 08/03/2012
Re: la solitude
chrysalide a écrit:n'y aurait-il pas une différence à faire entre se sentir seul, qui se joind à l'affect, l'amour l'amitié, les sentiments en général; et le fait d'être seul dans sa tête quand on pense réfléchi, prend des décisions pour soi, face à nos ressentis?...je ne sais pas comment expliquer cette deuxième partie...
Tu abordes ici le ressenti personnel, la façon unique que chacun de nous a de voir les choses, d'appréhender la vie. Dans ce cas, tout le monde est seul, car nous touchons au domaine de la perception personnelle du monde. Qui n'a jamais pensé: "Pourquoi suis-je le seul à comprendre ?"; Nous sommes uniques, et cette réalité nous isole du reste du monde.
En espérant avoir été clair.
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: la solitude
oui, très clair, mais en quoi ça nous isole du reste du monde, si on en a conscience?
accepter cette solitude interieure ne permet-il pas justement "d'aborder sainement" l'autre sans chercher à ce que cet autre comble un vide somme toute illusoire.
je reformule:
La solitude necessite un rapport à l'autre, une recherche en et de l'autre pour combler ce vide justement, mais si on ne considère pas cette solitude comme quelque chose de négatif, comme un vide à combler, alors le rapport à l'autre change....
je m'embrouille toute seule là....
accepter cette solitude interieure ne permet-il pas justement "d'aborder sainement" l'autre sans chercher à ce que cet autre comble un vide somme toute illusoire.
je reformule:
La solitude necessite un rapport à l'autre, une recherche en et de l'autre pour combler ce vide justement, mais si on ne considère pas cette solitude comme quelque chose de négatif, comme un vide à combler, alors le rapport à l'autre change....
je m'embrouille toute seule là....
chrysalide- Sage Confirmé
- Messages : 893
Date d'inscription : 16/02/2012
Age : 50
Re: la solitude
Et tu m'embrouilles aussi...
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: la solitude
Non, étrangement je comprends ce que tu veux dire chrysalide !
La solitude peut être un choix, elle peut être aussi une conséquence. Elle peut être aussi ressentie, alors qu'elle n'existe pas ? Est-on vraiment seul ? Personnellement je crois que la solitude est quelque chose de très subjectif, qui va être ressentie différemment selon les individus. Moi par exemple je ne la supporterais qu'un temps, mais je ne pourrais la supporter davantage, mon esprit ne s'y ferait que difficilement je pense.
Mais j'imagine (J'essaie) cette solitude profonde que ressentent bien des gens. C'est certainement la pire des situations. On peut être au sein d'une collectivité de milliers de gens et se sentir seul. Tout comme on peut marcher dans la nature et ne pas se sentir seul du tout. Le concept de "présences" alentours et à l'intérieur de soi est quelque chose qui est propre, intime à chacun de nous il me semble...
En tous cas, c'est un sentiment que je trouve délétère; car il n'est jamais bon de ressentir un vide, où que ce soit, et dans quelque situation que ce soit...
La solitude peut être un choix, elle peut être aussi une conséquence. Elle peut être aussi ressentie, alors qu'elle n'existe pas ? Est-on vraiment seul ? Personnellement je crois que la solitude est quelque chose de très subjectif, qui va être ressentie différemment selon les individus. Moi par exemple je ne la supporterais qu'un temps, mais je ne pourrais la supporter davantage, mon esprit ne s'y ferait que difficilement je pense.
Mais j'imagine (J'essaie) cette solitude profonde que ressentent bien des gens. C'est certainement la pire des situations. On peut être au sein d'une collectivité de milliers de gens et se sentir seul. Tout comme on peut marcher dans la nature et ne pas se sentir seul du tout. Le concept de "présences" alentours et à l'intérieur de soi est quelque chose qui est propre, intime à chacun de nous il me semble...
En tous cas, c'est un sentiment que je trouve délétère; car il n'est jamais bon de ressentir un vide, où que ce soit, et dans quelque situation que ce soit...
Invité- Invité
Re: la solitude
Olive1968 a écrit:
On peut être au sein d'une collectivité de milliers de gens et se sentir seul. Tout comme on peut marcher dans la nature et ne pas se sentir seul du tout.
Parfaitement d'accord. C'est tout le paradoxe de la solitude et de notre rapport aux autres et à notre intimité.
Par contre, je ne comprends pas quand tu dis :
"En tous cas, c'est un sentiment que je trouve délétère; car il n'est jamais bon de ressentir un vide, où que ce soit, et dans quelque situation que ce soit..."
Il est bon parfois de ressentir le vide pour mieux apprécier la "pleinitude", aimer ce qui comble nos manques.
lapunta- Sage Confirmé
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Date d'inscription : 23/02/2012
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Re: la solitude
Je comprends Olive ce que tu exprimes, mais je crois aussi que le vide, ou la sensation de vide est salutaire.
Et c'est dans ce vide apparent que je touche ce que je suis au plus profond de moi, donc je trouve ce vide plein....
C'est en ça que je dis que le sentiment d'être seul face à soi même (pas celui que l'on peut ressentir noyé dans une foule) n'est pas négatif, bien au contraire, et nous permet justement de pouvoir être et vivre avec les autres sans attendre d'eux qu'ils comblent ce que je peux prendre parfois pour du vide....
Et c'est dans ce vide apparent que je touche ce que je suis au plus profond de moi, donc je trouve ce vide plein....
C'est en ça que je dis que le sentiment d'être seul face à soi même (pas celui que l'on peut ressentir noyé dans une foule) n'est pas négatif, bien au contraire, et nous permet justement de pouvoir être et vivre avec les autres sans attendre d'eux qu'ils comblent ce que je peux prendre parfois pour du vide....
chrysalide- Sage Confirmé
- Messages : 893
Date d'inscription : 16/02/2012
Age : 50
Re: la solitude
Tu exprimes parfaitement ma pensée, chrysalide, merci.
Il ne faudrait pas avoir peur de connaître le sentiment de vide. Ce sentiment nous aide dans notre recherche de connaissance de ce que nous sommes vraiment. A mon sens.
Il ne faudrait pas avoir peur de connaître le sentiment de vide. Ce sentiment nous aide dans notre recherche de connaissance de ce que nous sommes vraiment. A mon sens.
lapunta- Sage Confirmé
- Messages : 727
Date d'inscription : 23/02/2012
Age : 52
Re: la solitude
Ce vide, que tous ressentent parfois, n'a rien de commun avec la solitude.
Il est cette part de nous-mêmes que l'inconnu effraie.
Les mystères du temps et de la mort, par exemple.
Il est cette part de nous-mêmes que l'inconnu effraie.
Les mystères du temps et de la mort, par exemple.
Nelson- Grand Maitre Suprême
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Localisation : Hic et nunc
Re: la solitude
Je crois que nous ne parlons pas du même vide.
Moi je faisais allusion au vide que l'on ressent lorsque la solitude est pesante, pas lorsqu'elle est recherchée ! Peut-être ai-je employé le mauvais mot alors ? Disons alors que j'aurais du employer le mot : manque.
Il faut être précis, je suis d'accord. Je comprends ce que vous voulez dire, mais moi je n'ai jamais recherché ce vide, au contraire, j'ai toujours besoin de combler. Or, rechercher un vide pour le combler c'est ne pas vouloir de vide justement ! C'est tordu mais c'est logique... Et ce que dit Nelson se rapprocherait plutôt de la peur de la solitude, l'abandon, la mort...
J'ai connu des périodes de solitudes, on peut dire que je l'ai tutoyer de près ! Plus jamais je ne veux vivre cela. Car le manque (Oui, je maintiens c'est comme un vide) me déplaisait fortement. Et c'est à ce moment que la nature, et plus tard un être providentiel (Mon aimée), m'ont apporté un nouvel éclairage sur le monde, indispensable à mon épanouissement.
A mon avis, ce que vous dites est un peu différent (lapunta, chrysalide...), c'est la recherche d'une sorte de détachement des préoccupations et de l'étouffement que réprésente le quotidien parfois. Est-ce que je me trompe ? En tous cas ce n'est pas cet abîme sombre dont je parlais.
Moi je faisais allusion au vide que l'on ressent lorsque la solitude est pesante, pas lorsqu'elle est recherchée ! Peut-être ai-je employé le mauvais mot alors ? Disons alors que j'aurais du employer le mot : manque.
Il faut être précis, je suis d'accord. Je comprends ce que vous voulez dire, mais moi je n'ai jamais recherché ce vide, au contraire, j'ai toujours besoin de combler. Or, rechercher un vide pour le combler c'est ne pas vouloir de vide justement ! C'est tordu mais c'est logique... Et ce que dit Nelson se rapprocherait plutôt de la peur de la solitude, l'abandon, la mort...
J'ai connu des périodes de solitudes, on peut dire que je l'ai tutoyer de près ! Plus jamais je ne veux vivre cela. Car le manque (Oui, je maintiens c'est comme un vide) me déplaisait fortement. Et c'est à ce moment que la nature, et plus tard un être providentiel (Mon aimée), m'ont apporté un nouvel éclairage sur le monde, indispensable à mon épanouissement.
A mon avis, ce que vous dites est un peu différent (lapunta, chrysalide...), c'est la recherche d'une sorte de détachement des préoccupations et de l'étouffement que réprésente le quotidien parfois. Est-ce que je me trompe ? En tous cas ce n'est pas cet abîme sombre dont je parlais.
Invité- Invité
Re: la solitude
Olive, je parle bien du manque également, mais plutôt que d'en souffrir, je cherche à le dépasser, d'où peut-être ton impression que je parle (et chrysalide aussi) de détachement du quotidien.
Je ne sais pas si je suis claire...
Je ne sais pas si je suis claire...
lapunta- Sage Confirmé
- Messages : 727
Date d'inscription : 23/02/2012
Age : 52
Re: la solitude
Si, tu l'es !
Et c'est exactement ce que j'ai fais moi aussi à maintes occasions par le passé. Tenter de dépasser ce manque... Donc, c'est amusant car nous parlions de la même chose mais en des termes un peu différents !
Et c'est exactement ce que j'ai fais moi aussi à maintes occasions par le passé. Tenter de dépasser ce manque... Donc, c'est amusant car nous parlions de la même chose mais en des termes un peu différents !
Invité- Invité
Re: la solitude
On croit être seul et, sur le seuil se profile
L'ombre amicale d'un dessein si doux.
Le souffle impermanent de la vie qui file,
Mais qui pourtant revient en nous.
Juste un geste solidaire, de pure générosité
Un moment de grâce dans la nuit.
Et soudain disparaissent toutes les frilosités
Le chagrin dans l'ombre s'enfuit !
Comme un ange survolant une terre sans vie,
Et qui se poserait sur un coeur nu;
Sa caresse viendrait ranimer ta seule envie,
Un bonheur sur un monde inconnu.
Tu n'es plus seul, tu ne connais plus du tout
Ces mots vides qui te hantaient.
Désormais ils font sens et viennent de partout,
Ecouter les simplement... Chanter !
L'ombre amicale d'un dessein si doux.
Le souffle impermanent de la vie qui file,
Mais qui pourtant revient en nous.
Juste un geste solidaire, de pure générosité
Un moment de grâce dans la nuit.
Et soudain disparaissent toutes les frilosités
Le chagrin dans l'ombre s'enfuit !
Comme un ange survolant une terre sans vie,
Et qui se poserait sur un coeur nu;
Sa caresse viendrait ranimer ta seule envie,
Un bonheur sur un monde inconnu.
Tu n'es plus seul, tu ne connais plus du tout
Ces mots vides qui te hantaient.
Désormais ils font sens et viennent de partout,
Ecouter les simplement... Chanter !
Invité- Invité
Re: la solitude
Je relance ce topic à propos de la solitude des personnes âgées.
Celles qui n'ont pas la chance d'avoir une famille qui soit à leurs côtés, et qui attendent en vain un baiser, un geste tendre. Voyez-vous selon moi une personne âgée est un peu comme un petit enfant, qui n'a besoin que d'amour, et seulement d'amour, de tendresse. A leur âge, que leur importe de disserter sur le sens de la vie ? Elles veulent simplement pouvoir profiter de cette tendresse des premiers jours, à l'orée de leur fin. Finirons nous seuls ? Je ne l'espère pas. La vie nous entraine du berceau à la tombe, et dans l'intervalle nous pensons beaucoup. Mais PANSONS nous ce qui doit l'être ? Les personnes âgées peuvent nous aider à panser nos plaies, par leurs expériences, leurs vécus. Un vieux diction africain, que tout le monde connaît dit : "Lorsqu'une personne âgée disparait, c'est une bibliothèque qui brûle !"... Et puis, le baiser du nouveau né peut se retrouver sur la joue de celle ou celui qui va partir, autant quitter la vie comme on l'a entamé, c'est à dire par la tendresse. Je vous raconte tout cela car je trouve que l'on y pense pas suffisamment, trop occupés à nous trouver un avenir. Alors certes c'est important pour nous, mais il est tout aussi important de songer qu'un jour nous n'aurons plus qu'un soucis : être auprès de ceux que l'on aime.
Celles qui n'ont pas la chance d'avoir une famille qui soit à leurs côtés, et qui attendent en vain un baiser, un geste tendre. Voyez-vous selon moi une personne âgée est un peu comme un petit enfant, qui n'a besoin que d'amour, et seulement d'amour, de tendresse. A leur âge, que leur importe de disserter sur le sens de la vie ? Elles veulent simplement pouvoir profiter de cette tendresse des premiers jours, à l'orée de leur fin. Finirons nous seuls ? Je ne l'espère pas. La vie nous entraine du berceau à la tombe, et dans l'intervalle nous pensons beaucoup. Mais PANSONS nous ce qui doit l'être ? Les personnes âgées peuvent nous aider à panser nos plaies, par leurs expériences, leurs vécus. Un vieux diction africain, que tout le monde connaît dit : "Lorsqu'une personne âgée disparait, c'est une bibliothèque qui brûle !"... Et puis, le baiser du nouveau né peut se retrouver sur la joue de celle ou celui qui va partir, autant quitter la vie comme on l'a entamé, c'est à dire par la tendresse. Je vous raconte tout cela car je trouve que l'on y pense pas suffisamment, trop occupés à nous trouver un avenir. Alors certes c'est important pour nous, mais il est tout aussi important de songer qu'un jour nous n'aurons plus qu'un soucis : être auprès de ceux que l'on aime.
Invité- Invité
Re: la solitude
T'as l'air de t'y connaîttre,ça a quel âge, Olive, les personnes agées?
le murmu- Eternel chien fou
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Date d'inscription : 13/06/2011
Localisation : pays des pictons
Re: la solitude
Ce n'est qu'un avis. Mais je ne pense pas être très loin de ce qu'elles ressentent. Quel âge ? A partir de 80 ans et plus... C'est très relatif je sais.
Je voulais insister sur le fait que lorsque l'on est âgé, il me semble que l'on a davantage besoin de présence. Cela ne veut pas dire que l'on en n'a pas besoin si l'on est jeune, mais je pense qu'au plus on vieillit, et au plus la solitude pèse. Non, je ne m'y connais pas, j'essaie juste d'être dans un forme de logique pour bien penser à leur donner tout ce que j'ai dis ! J'ai pondu un discours tout fait pour bien m'assurer que je n'ai pas oublié que je devais donner un maximum d'amour à mes parents, qui dépasseront bientôt les 80 ans !
Si j'avais voulu pondre un discours plus "réaliste", j'aurais dis que les personnes âgées sont comme nous, qu'elles ont leurs défauts et leurs qualités, etc. Mais en me fixant sur un discours altruiste, en prévention, je suis sûr de faire plaisir ! Et je pense sincèrement qu'elles ont besoin de tendresse, de toutes manières.
Je voulais insister sur le fait que lorsque l'on est âgé, il me semble que l'on a davantage besoin de présence. Cela ne veut pas dire que l'on en n'a pas besoin si l'on est jeune, mais je pense qu'au plus on vieillit, et au plus la solitude pèse. Non, je ne m'y connais pas, j'essaie juste d'être dans un forme de logique pour bien penser à leur donner tout ce que j'ai dis ! J'ai pondu un discours tout fait pour bien m'assurer que je n'ai pas oublié que je devais donner un maximum d'amour à mes parents, qui dépasseront bientôt les 80 ans !
Si j'avais voulu pondre un discours plus "réaliste", j'aurais dis que les personnes âgées sont comme nous, qu'elles ont leurs défauts et leurs qualités, etc. Mais en me fixant sur un discours altruiste, en prévention, je suis sûr de faire plaisir ! Et je pense sincèrement qu'elles ont besoin de tendresse, de toutes manières.
Invité- Invité
Re: la solitude
Je reviens vers ce sujet délaissé trop tôt selon moi...
Un peu de philosophie pratique avec cette histoire :
Il y a quelques années, lorsque je devais prendre mon bus qui me déposait sur mon lieu de travail (j'étais animateur), près des remparts d'Avignon, il m'arrivait de croiser une dame dont j'avais toutes les difficultés du monde a estimer l'âge; elle errait seule, parlait dans le vague et ne regardait rien. De longs cheveux blancs sales tombaient sur une vielle veste noire très élimée, et de veilles chaussures lui entouraient les pieds. Parfois je l'observais, me demandant si quelqu'un s'occupait d'elle quelque part, si elle était aidée. Par la suite j'ai appris que c'était un ancien professeur d'université dont la famille était morte dans un accident, mais je n'en savais guère plus. Et puis je n'osais l'aborder, car visiblement, le monde n'avait plus le même aspect pour elle. Ce qui m'avait le plus marqué, c'était sa manière de soliloquer, à moins qu'elle ne parlait à quelque être invisible, dont elle seule percevait les contours ? Le chagrin l'avait miné et usé à un point terrible, elle était comme un fantôme errant dans des ruelles vides de sens, puisque vides des êtres aimés. Puis un jour je ne la vis plus, ne sachant ce qu'elle était devenue.
Combien sont-ils à vivre (si l'on peut dire) ainsi ? Je ne sais. Je me souviens avoir composé un poème qui parlait d'elle, d'ailleurs je ne sais plus où je l'ai mis. Mais cette dame me touchait, et elle me touche encore; j'espère qu'elle est là où elle voulait être, loin de cette solitude sans nom, sans définition, que l'on nomme chagrin, un insondable chagrin...
Cette histoire est vraie, et il m'arrive encore de songer à elle, de temps à autres. Surtout que cette histoire ne vous attriste pas de trop, car je sais que vous êtes des personnes de coeur, alors pensez à ceux que vous aimez et qui vous aiment, et qui sont encore là. Il faut y songer car tout s'en va trop vite, tout se disperse, l'amour doit nous réunir et nous permettre de profiter de chaque instant.
Un peu de philosophie pratique avec cette histoire :
Il y a quelques années, lorsque je devais prendre mon bus qui me déposait sur mon lieu de travail (j'étais animateur), près des remparts d'Avignon, il m'arrivait de croiser une dame dont j'avais toutes les difficultés du monde a estimer l'âge; elle errait seule, parlait dans le vague et ne regardait rien. De longs cheveux blancs sales tombaient sur une vielle veste noire très élimée, et de veilles chaussures lui entouraient les pieds. Parfois je l'observais, me demandant si quelqu'un s'occupait d'elle quelque part, si elle était aidée. Par la suite j'ai appris que c'était un ancien professeur d'université dont la famille était morte dans un accident, mais je n'en savais guère plus. Et puis je n'osais l'aborder, car visiblement, le monde n'avait plus le même aspect pour elle. Ce qui m'avait le plus marqué, c'était sa manière de soliloquer, à moins qu'elle ne parlait à quelque être invisible, dont elle seule percevait les contours ? Le chagrin l'avait miné et usé à un point terrible, elle était comme un fantôme errant dans des ruelles vides de sens, puisque vides des êtres aimés. Puis un jour je ne la vis plus, ne sachant ce qu'elle était devenue.
Combien sont-ils à vivre (si l'on peut dire) ainsi ? Je ne sais. Je me souviens avoir composé un poème qui parlait d'elle, d'ailleurs je ne sais plus où je l'ai mis. Mais cette dame me touchait, et elle me touche encore; j'espère qu'elle est là où elle voulait être, loin de cette solitude sans nom, sans définition, que l'on nomme chagrin, un insondable chagrin...
Cette histoire est vraie, et il m'arrive encore de songer à elle, de temps à autres. Surtout que cette histoire ne vous attriste pas de trop, car je sais que vous êtes des personnes de coeur, alors pensez à ceux que vous aimez et qui vous aiment, et qui sont encore là. Il faut y songer car tout s'en va trop vite, tout se disperse, l'amour doit nous réunir et nous permettre de profiter de chaque instant.
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