La résilience, vous connaissez ?

Définition physique de la résilience :

Propriété que possède un matériau, lui permettant d'opposer une grande résistance aux chocs, et aux contraintes majeures.

En psychologie, c'est la faculté de parvenir à surmonter des traumatismes bénins ou graves. Depuis quelques années, plus précisément 28, les psychologues s'intéressent de près à ce concept, car il est particulièrement remarquable. Mes chers amis du forum, figurez-vous que je possède cette capacité ! Et oui, apparemment je suis doté de cette faculté particulière. Et j'en suis même convaincu, alors que je ne m'en doutais même pas ! Mais depuis que j'ai été éclairé par un professionnel, j'ai réalisé un certain nombre de choses qui n'offrent aucune prise au doute... Cela ne signifie pas que je suis insensible aux évènements facheux de l'existence, loin s'en faut ! Cela signifie simplement que je suis plus apte à les affronter ! Tout cela à un coût : Une hypersensibilité, et une plus grande fragilité aussi; car à force d'encaisser, on finit par être un peu plus vulnérable qu'auparavant.

A lire absolument : " Un merveilleux malheur " , de Boris Cyrulnik.

Heureusement, désormais je suis aimé et compris, c'est essentiel. Un grand message d'espoir qui démontre que l'être humain est bien plus fort qu'il ne l'imagine communément.

Vos avis m'intéressent, alors n'hésitez pas.

Au pire de la solitude ou des assauts, il est possible de se retirer en soi, pour écouter son désir de vivre.

Il m'est arrivé de n'avoir plus que cette ressource bouddhiste " seul en son corps le moine demeure "

Et les choses s'apaisent.

Et autres méthodes : il y en a beaucoup.

Dans la même veine, et ayant trait à la résilience, un autre excellent bouquin de Boris Cyrulnik, que je vous recommande:
"De chair et d'âme" (éd. Odile Jacob)

Je crois que la résilience, c'est la meilleure preuve de puissance que puisse nous fournir l'esprit.

Tout me porte à croire que cette force se nourrit directement d'une certaine approche de la vie... Cultivons la !

Le jusqu'auboutisme ?

Never give up !

Olive1968 a écrit:Je crois que la résilience, c'est la meilleure preuve de puissance que puisse nous fournir l'esprit !

Bonjour,
Je dirai plutôt, de l'âme, car la résilience s'appuie sur le pardon conscient ou non, ce qui n'est pas évident pour tout le monde. Forger, renforcer son Esprit relève d'autres méthodes, je crois !

Absolument LA JEANNE ! Au temps pour moi.

Cela dit, ne jouons pas trop sur les mots ! Ame, esprit, il s'agit bien d'une force intérieure. On peut séparer l'âme de l'esprit, bien que ce soit plutôt délicat et relève presque du mystique; mais c'est un peu ma façon de voir les choses, donc je serais plutôt d'accord avec toi LA JEANNE.

Et puis, attention ! Je suis un connaisseur dans ce domaine ! Enfin... D'une manière un peu inconsciente certes; je fais allusion à quelque chose qui me profite mais dont j'ignore sans doute le mécanisme exact.

Peut-être que ma meilleure façon d'en discuter se situe dans mes poèmes ?

Olive1968 a écrit:
Peut-être que ma meilleure façon d'en discuter se situe dans mes poèmes ?

Peut-on en lire ?

Bien sûr, dans la rubrique poésie du forum. Sinon sur le forum "iceteapeche.com" (Sous le pseudo : Marcelin Valcoeur), où je n'en ai publié que sept, mais ce sont les derniers.

Ou sur "[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (Pseudo : Amoureux), où j'en ai publié beaucoup plus.

Amitié,
Olive

Et un topic qui remonte, un !

Les récentes découvertes en neuroscience tendent à démontrer que le cerveau aurait une grande plasticité ! La résilience serait une capacité remarquable des neurones, celle de pouvoir se reconstituer ! Il existe même une zone du cerveau (qui vient d'être découverte), qui fabrique des neurones ! L'idée reçue selon laquelle le cerveau dégénère avec l'âge est un peu malmenée là. En fait, il s'agirait de stimulations, puisque notre cerveau a besoin d'être stimulé en permanence. L'activité cérébrale serait bien plus génératrice de résilience qu'on le pensait auparavant. En d'autres termes, le cerveau s'avère dynamique et apte à se reconstituer quel que soit l'âge. Ce qui est plutôt révolutionnaire...

Sans compter les possibilités que cela ouvre, notamment dans le cadre de la compréhension de certaines pathologies.

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Oui, en fait je comptais même publier une vidéo qui en parle, et ce n'est autre que Boris Cyrulnik lui même qui évoque tout cela. Alors j'ai cherché plusieurs liens intéressants, et je pense que j'ai trouvé une vidéo intéressante... (Boris Cyrulnik est l'un des créateur du concept de résilience)

Il est même le "créateur" du mot, pourrait-on dire.

Oui absolument Nelson ! Il expliquait qu'ils cherchaient (ses collègues et lui même) un terme qui puisse convenir à ce concept, alors il l'ont trouvé dans le domaine de la physique.

J'ai lu pratiquement tous ses bouquins, toujours avec le même plaisir.
On y apprend des tas de choses, sur ses propres ressources, souvent insoupçonnées.

De tous les auteurs que j'ai lu, trois m'ont vraiment marqué, et me marque encore (positivement bien sûr) :

Albert Jacquard, Hubert Reeves, et Boris Cyrulnik.

Pour évoquer la résilience, Boris Cyrulnik faisait référence à Marilyn, un contre exemple très révélateur ! Derrière sa beauté et son apparence se cachait une femme fragile et très vulnérable, comme amputée d'une grande partie d'elle même, à cause d'une enfance tourmentée et chaotique. Sa souffrance, elle ne put jamais en faire une réussite de vie, un épanouissement, cherchant sans cesse la sécurité dans des chimères hollywoodiennes qui l'emportaient doucement vers l'abîme. Si seulement elle avait pu être aimée et comprise efficacement, si elle avait pu bénéficier de "tuteurs de résilience" qui lui auraient ouvert les portes d'une vraie vie, comme elle aurait été heureuse. Mais Marilyn s'était déjà voilée d'un masque fardée d'une souffrance sublimée, elle était déjà égarée dans un labyrinthe sans issue.

Dans son ouvrage "Le murmure des fantômes", Boris Cyrulnik en parle avec talent et sensibilité; ces murmures sont des voix issues d'une enfance lointaine, dont les rivages pourraient être encore atteints mais difficiles à aborder. Ainsi, la résilience c'est le souffle de vie qui donne un sens, c'est la raison qui permet de croire en soi. Si tout cela est théorique, le bon sens même semble le prouver; en effet, comment imaginer de mener toute une vie sans apport affectif sans devenir une sorte de "fantôme" ? Je crois que sans cet apport affectif, l'âme n'est que vide et errance. Alors il n'est jamais trop tard, et peut être que Marilyn aurait pu être sauvée par quelqu'un, qui aurait eu suffisamment de force pour l'extraire de ce carcan dans lequel l'ironie du monde l'avait placée... Qui sait.

Le mot peut être une truelle, comme il a pu être un marteau brisant un mur qui pourtant était solide. Il peut être la truelle qui étale le ciment de la confiance. Pouvoir mettre en mots ce que l'on a vécu c'est commencer à élaborer les plan de sa vie future, afin de la faciliter. Tout dépend de la qualité du ciment !

Toutes ces métaphores ne sont pas gratuites, elles évoquent l'importance de mettre en mots ce qui nous a touché. Personnellement j'en ai eu besoin lorsqu'il s'est agi de narrer l'histoire de ma vie, de retracer le chemin, en prenant soin d'indiquer où se trouvaient les trous et les pentes. On progresse tous sur un chemin qui est le notre, avec notre histoire, ses milliers de sensations, ses milliers d'expériences, plus ou moins intenses, nuancées. Et l'on veut faire de notre passé le socle de notre ambition a avancer. Mais parfois ce passé peut disparaitre, voire ce transformer, devenir autre chose, se métamorphoser ainsi q'une glaise que l'on aurait pétrie pour la façonner à notre guise. Pour cela il nous faut de l'énergie, et du soutien. Un jour j'ai découvert l'amour, l'amour qui parle et indique un chemin. Un chemin qui n'est pas exempté de pièges, dénué de souffrance, mais un chemin qui est lumineux et porteur d'une autre vision du monde. S'il faut souffrir, porter les blessures, les stigmates d'un passé parfois blessant, il faut aussi savoir les transcender, et en faire un argument de vie. Elles guérissent parfois, par le miracle des mots, suivis des gestes, ceux qui savent s'adresser à ce que nous avons de plus intime...

Les stigmates du passé sont les petits cailloux que semait le Petit Poucet derrière lui. ils sont destinés à s'effacer, mais subsistent aussi longtemps qu'un autre, maléfique, ne les a pas suivis pour jouer à l'ogre et tout dévorer.

Il vaut mieux ne pas en semer et ne pas se fier à quiconque nous dit de quelles couleur et forme ils doivent être.

C'est le début de la sagesse. Le reste ?...

J'aime beaucoup vos propos Herodote, et je tâcherai de m'en souvenir...