le langage-les langages.

Je n'ai que des interrogations.

L'une d'entre elles: la place, le rôle du langage dans la construction de l'humain. Les perspectives historique , linguistique, philologique et philosophique.

Merci à vous.

C'est toi Ijja qui disait récemment dans un post ici que des bébés avaient été élevés sans qu'on leur parle du tout, et qu'ils étaient tous morts.
J'avais déjà entendu cela. Et cela me dépasse. J'ai du mal à comprendre pourquoi ces bébés seraient morts uniquement parce qu'on n'a pas cherché à communiquer avec eux.
En tous cas, cela prouve que le langage, ou en tous cas la communication, tient une place prépondérante des les premiers souffles.

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Les interactions mère-enfant: le langage et la parole, une illustration historique du débat de l'inné et de l'acquis. Figure de la parentalité dans la peinture occidentale et les arts visuels. C.H.U. d'Angers.

Il semblerait oui que les soins du corps soient insuffisants pour vivre qu'une interaction affective et notamment langagière soit indispensable pour la survie.

C'est troublant.

Le bébé parle avant de savoir ce qu'il dit. Il gazouille par imitation de ce qu'il entend et parce qu'il en retire du plaisir. Le cerveau ne s'use que si l'on ne s'en sert pas. Si l'enfant n'entend aucune parole, il ne pourra plus parler passé l'âge de cinq ans parce que cette capacité de parler aura disparu. Nous savons que nous parlons parce que nous observons, chez l'auditeur, que nous avons été compris. Sinon, nous doutons avoir parlé. Certains animaux émettent des sons particuliers, mais aucun n'a la capacité intellectuelle de conceptualiser à l'aide d'un mot. Les premiers mots humains étaient relatifs au concrêt. C'est bien plus tardivement que les notions abstraites, telles que : couleur, grand, vite, etc..., sont apparues. Le langage utilise le système dit "en entonnoir". Pour citer une feuille d'un arbre, il faudrait les nommer toutes, se rappeller les noms, ce qui encombre la mémoire car il faudrait le faire pour tout ce qui existe. On peut dire : la sixième feuille de la quatrième branche de l'arbre proche du puits. La voilà repérée. De plus, nous formons des idées générales, et chacun sait ce qu'est une feuille sans les avoir toutes vues. Chaque mot est un concept, une idée. Une pensée est une phrase, composée de plusieurs mots. Plus on a de mots à notre disposition et mieux on exprime nos pensées et nos sentiments. Si on ne sait pas exprimer un mal-être, il se traduit par de la violence, parce que penser, c'est parler à soi-même et définir un sentiment, c'est aussi le maîtriser. C'est l'affection entre humains, la vie en communauté, qui a permis le développement du langage. C'est donc grâce au patriarcat. Le matriarcat, qui l'a précédé, faisait de la progéniture la propriété de la femme; elle s'en séparait dès que l'enfant était émancipé. Puis l'homme a construit une hutte où il a placé sa famille qu'il s'est appropriée. Les échanges et les sentiments affectueux se sont alors développés, et le langage aussi, par nécessité d'échanger.

A ce titre, il est intéressant de lire le "Tractatus" de Wittgenstein qui aborde en détail la relation du langage à la philo.
Assez aride, mais d'une concision incroyable.

Nelson; Wittgenstein, faut pouvoir, avoir la carrure .
Merci pour la référence

L'enfant, étymologiquement, est justement "celui qui ne parle pas".

Fumée a écrit:L'enfant, étymologiquement, est justement "celui qui ne parle pas".

Cela dépend desquels...
Mon petit-fils de 10 ans est un moulin à paroles.

J'imagine l'accent. Dur à supporter.

Alleï, papa, des frrrrites ! papa, des frrrites ! Dis, papa, je peux une fois avoirrrr des frrrrites !
- Tu parles français une fois ?
- Des frrrites papa, des frrrrites !
- Quand tu les demanderas en flamand une fois, on verra.

Je vous trouve d'une humeur bien chafouine ce soir

Que de questions ...
:p