L’empathie pourrat être le fossoyeur potentiel de l’universalisme !
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L’empathie pourrat être le fossoyeur potentiel de l’universalisme !
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L’empathie est une émotion vue comme très positive par notre monde contemporain. A témoin, les millions de vidéos de gestes de soutien dont regorgent les réseaux sociaux. Mais un mécanisme psychologique de « vase communicant » favorise les communautarismes au détriment de l’universalisme. Voyons cela et comment lutter.
Nous les maçons l’entendons en permanence : nous devons faire preuve d’empathie, bienfaisante source de tant de conséquences positives . On peut citer la fraternité, la rassurante cohésion du groupe, solidarité/charité, etc. Si la méthode maçonnique fonctionne depuis si longtemps, c’est dû à ses deux « jambes » . D’une part le travail individuel, sur soi donc, avec la connaissance puis l’action, et d’autre part le travail collectif. L’une des forces du collectif est de permettre de surmonter l’aveuglement que nous avons quasiment tous sur nos faiblesses.
Steven Pinker voit dans l’empathie le moteur qui présentement permet au progrès sociétal de continuer son œuvre civilisatrice. Il le nomme « élargissement du cercle de l’empathie ». Exemple : là où anciennement nous n’avions que mépris pour la condition animale, les études sur la conscience animale et la perception de la souffrance associée sont en plein développement.
Fort bien, mais les scientifiques ont pris notre empathie bien-aimée sous la loupe, et fait quelques découvertes peu réjouissantes.
Elles ne concernent pas notre comportement individuel, qui est plutôt orienté vers le progrès comme indiqué par Pinker. Ce qui est concerné est notre comportement en groupe : le niveau sociologique, donc. Et il existe des mécanismes créant une « étanchéité » entre le niveau individuel et le niveau du groupe.
Le premier à avoir décortiqué les relations entre les deux niveaux est René Girard. Tout d’abord, observant les religions, il note que le sacré a pour fonction, entre autres, de détourner la violence interne des groupes humains vers une victime expiatoire. Secundo, ce mécanisme est inconscient : les individus croient fermement agir à la demande de leur dieu(x), mais en fait ils agissent afin de décharger leur propre violence.
A notre époque, il est plus difficile de glisser nos pulsions négatives sur le dos de notre dieu, mais les boucs émissaires existent toujours : pourquoi donc ?
Pour commencer, les neurologues ont détecté par mesures que la zone orbito-frontale du cortex est très impliquée dans l’empathie…ou son manque : les psychopathes, eux, montrent une très faible activité dans ces zones. Même résultat lorsque la « fibre » assurant la communication entre ces zones et l’amygdale ( centre émotionnel ) présente des dysfonctionnements.
Il ne faut certes pas confondre une activité cérébrale avec un état mental tel que l’empathie. Néanmoins, la corrélation existe et les mesures objectives permettent l’observation pendant diverses expériences.
L’équipe des psychologues de Lisa DeBruine à l’université de Glasgow a ainsi trouvé une corrélation entre l’intensité de l’empathie et la ressemblance entre la personne sujet de l’ expérience et celle objet de l’empathie .
Ce n’est pas vraiment une surprise : l’humain est un être très mimétique, il suffit de voir les enfants agir pour s’en persuader.
Ce mimétisme nous vient bien sûr du fond des âges, et il a dû sacrément aider à la survie de l’espèce. Dans le laboratoire, il suffit que l’on retouche des photos afin que les personnes ressemblent un peu plus à la personne sujet de l’expérience pour que le score d’empathie grimpe . Ce mécanisme est bien entendu très antérieur à l’espèce humaine et est très présent chez les primates.
La mauvaise nouvelle c’est qu’en cas de dissemblance l’empathie s’effondre rapidement. Et voilà la racine de tous les génocides : une différence réelle ou alléguée permet de considérer l’autre comme moins humain ou non humain, et toutes les violences deviennent permises.
L’empathie se comporterait donc comme un système de vases communicants, se concentrant sur les membres du groupe, du clan ou de la nation, et permettant l’animosité envers tous les autres.
On comprend pourquoi les problèmes du bout du monde ont du mal à émouvoir « chez nous ». Aime ton prochain se fait au détriment du lointain.
Ce mécanisme explique tous les racismes, vu la facilité de discriminer sur base de la couleur de peau. Il explique aussi pourquoi les groupes se créent rapidement des signes et symboles de reconnaissance . Les maçons n’ont rien inventé de ce côté. Tous les clivages sont possibles puisque les différences créées artificiellement peuvent servir à exclure, et plus. En groupe, les humains peuvent devenir insensibles, c’est à garder à l’esprit.
Bref, ce mécanisme renforce les communautarismes au détriment de l’universalisme.
Nous les maçons, qui tenons tant à notre universalisme, sachons qu’il est menacé en permanence par cette empathie que nous admirons si ardemment.
Descartes, professant que les animaux étaient comme des machines, a pour longtemps tué l’empathie possible envers les animaux. Une des difficultés à faire naître le respect de l’environnement vient également de là. L’humanisme, ou sacralisation de l’humain, a permis de progresser vers la pacification, mais au détriment de la nature.
Alors que faire ? Eh bien, pour te défendre, renseigne-toi sur ton ennemi et trouve ses faiblesses.
Plus haut nous indiquions que l’aveuglement sur nos turpitudes est un peu moins tenable dans notre monde actuel.
Le procès de Nuremberg a bien montré que le déni reposait sur l’organisation hiérarchisée, permettant aux exécutants d’ «éteindre » leur empathie à la pensée du devoir d’obéissance absolue, qui les déresponsabilise. De leur côté, les décideurs ont maintes fois pu affirmer ne pas savoir, n’ayant pas vu l’horreur de leurs propres yeux.
Une première action est donc de veiller à ce que les individus aient toujours connaissance directe des conséquences de leurs actes, fussent-ils ou non les décideurs.
Ensuite, rappelons nous que le comportement du groupe est proche de celui du psychopathe . D’où d’ailleurs le titre « Human Psycho » attribué par Sébastien Bohler à un de ses derniers livres. Inspirons nous des actions possibles face aux psychopathes.
Primo : la contrainte par la loi, au sens large, au risque d’écorner un peu la liberté. La souffrance de la victime doit induire une forme de souffrance du bourreau.
Secundo : l’éducation qui apporte connaissance et est le meilleur outil de prévention . Nul ne doit ignorer les côtés sombres de l’humain. Tous doivent aussi savoir que nos défauts sont universels, et que nul n’est au-dessus des lois. N’hésitons pas à promouvoir une « police intérieure de la pensée ».
Tercio : la tendance à l’action compulsive, sans réflexion sur les conséquences à moyen-long terme, est également à combattre. Le principe de responsabilité aide en cela. Associées à cette responsabilité nous trouvons les notions de réputation, de contractualisation, de consentement. Décourageons la tendance à manipuler l’autre : l’autre doit toujours être une fin et jamais un moyen.
Quarto : le bien commun doit pour chacun être une notion claire et respectée. Sans cette notion et l’entraide, notre espèce aurait disparu depuis longtemps.
Comme la franc-maçonnerie, l’humanité a besoin de sa composante collective autant que de sa partie individualité.
L’empathie est une émotion vue comme très positive par notre monde contemporain. A témoin, les millions de vidéos de gestes de soutien dont regorgent les réseaux sociaux. Mais un mécanisme psychologique de « vase communicant » favorise les communautarismes au détriment de l’universalisme. Voyons cela et comment lutter.
Nous les maçons l’entendons en permanence : nous devons faire preuve d’empathie, bienfaisante source de tant de conséquences positives . On peut citer la fraternité, la rassurante cohésion du groupe, solidarité/charité, etc. Si la méthode maçonnique fonctionne depuis si longtemps, c’est dû à ses deux « jambes » . D’une part le travail individuel, sur soi donc, avec la connaissance puis l’action, et d’autre part le travail collectif. L’une des forces du collectif est de permettre de surmonter l’aveuglement que nous avons quasiment tous sur nos faiblesses.
Steven Pinker voit dans l’empathie le moteur qui présentement permet au progrès sociétal de continuer son œuvre civilisatrice. Il le nomme « élargissement du cercle de l’empathie ». Exemple : là où anciennement nous n’avions que mépris pour la condition animale, les études sur la conscience animale et la perception de la souffrance associée sont en plein développement.
Fort bien, mais les scientifiques ont pris notre empathie bien-aimée sous la loupe, et fait quelques découvertes peu réjouissantes.
Elles ne concernent pas notre comportement individuel, qui est plutôt orienté vers le progrès comme indiqué par Pinker. Ce qui est concerné est notre comportement en groupe : le niveau sociologique, donc. Et il existe des mécanismes créant une « étanchéité » entre le niveau individuel et le niveau du groupe.
Le premier à avoir décortiqué les relations entre les deux niveaux est René Girard. Tout d’abord, observant les religions, il note que le sacré a pour fonction, entre autres, de détourner la violence interne des groupes humains vers une victime expiatoire. Secundo, ce mécanisme est inconscient : les individus croient fermement agir à la demande de leur dieu(x), mais en fait ils agissent afin de décharger leur propre violence.
A notre époque, il est plus difficile de glisser nos pulsions négatives sur le dos de notre dieu, mais les boucs émissaires existent toujours : pourquoi donc ?
Pour commencer, les neurologues ont détecté par mesures que la zone orbito-frontale du cortex est très impliquée dans l’empathie…ou son manque : les psychopathes, eux, montrent une très faible activité dans ces zones. Même résultat lorsque la « fibre » assurant la communication entre ces zones et l’amygdale ( centre émotionnel ) présente des dysfonctionnements.
Il ne faut certes pas confondre une activité cérébrale avec un état mental tel que l’empathie. Néanmoins, la corrélation existe et les mesures objectives permettent l’observation pendant diverses expériences.
L’équipe des psychologues de Lisa DeBruine à l’université de Glasgow a ainsi trouvé une corrélation entre l’intensité de l’empathie et la ressemblance entre la personne sujet de l’ expérience et celle objet de l’empathie .
Ce n’est pas vraiment une surprise : l’humain est un être très mimétique, il suffit de voir les enfants agir pour s’en persuader.
Ce mimétisme nous vient bien sûr du fond des âges, et il a dû sacrément aider à la survie de l’espèce. Dans le laboratoire, il suffit que l’on retouche des photos afin que les personnes ressemblent un peu plus à la personne sujet de l’expérience pour que le score d’empathie grimpe . Ce mécanisme est bien entendu très antérieur à l’espèce humaine et est très présent chez les primates.
La mauvaise nouvelle c’est qu’en cas de dissemblance l’empathie s’effondre rapidement. Et voilà la racine de tous les génocides : une différence réelle ou alléguée permet de considérer l’autre comme moins humain ou non humain, et toutes les violences deviennent permises.
L’empathie se comporterait donc comme un système de vases communicants, se concentrant sur les membres du groupe, du clan ou de la nation, et permettant l’animosité envers tous les autres.
On comprend pourquoi les problèmes du bout du monde ont du mal à émouvoir « chez nous ». Aime ton prochain se fait au détriment du lointain.
Ce mécanisme explique tous les racismes, vu la facilité de discriminer sur base de la couleur de peau. Il explique aussi pourquoi les groupes se créent rapidement des signes et symboles de reconnaissance . Les maçons n’ont rien inventé de ce côté. Tous les clivages sont possibles puisque les différences créées artificiellement peuvent servir à exclure, et plus. En groupe, les humains peuvent devenir insensibles, c’est à garder à l’esprit.
Bref, ce mécanisme renforce les communautarismes au détriment de l’universalisme.
Nous les maçons, qui tenons tant à notre universalisme, sachons qu’il est menacé en permanence par cette empathie que nous admirons si ardemment.
Descartes, professant que les animaux étaient comme des machines, a pour longtemps tué l’empathie possible envers les animaux. Une des difficultés à faire naître le respect de l’environnement vient également de là. L’humanisme, ou sacralisation de l’humain, a permis de progresser vers la pacification, mais au détriment de la nature.
Alors que faire ? Eh bien, pour te défendre, renseigne-toi sur ton ennemi et trouve ses faiblesses.
Plus haut nous indiquions que l’aveuglement sur nos turpitudes est un peu moins tenable dans notre monde actuel.
Le procès de Nuremberg a bien montré que le déni reposait sur l’organisation hiérarchisée, permettant aux exécutants d’ «éteindre » leur empathie à la pensée du devoir d’obéissance absolue, qui les déresponsabilise. De leur côté, les décideurs ont maintes fois pu affirmer ne pas savoir, n’ayant pas vu l’horreur de leurs propres yeux.
Une première action est donc de veiller à ce que les individus aient toujours connaissance directe des conséquences de leurs actes, fussent-ils ou non les décideurs.
Ensuite, rappelons nous que le comportement du groupe est proche de celui du psychopathe . D’où d’ailleurs le titre « Human Psycho » attribué par Sébastien Bohler à un de ses derniers livres. Inspirons nous des actions possibles face aux psychopathes.
Primo : la contrainte par la loi, au sens large, au risque d’écorner un peu la liberté. La souffrance de la victime doit induire une forme de souffrance du bourreau.
Secundo : l’éducation qui apporte connaissance et est le meilleur outil de prévention . Nul ne doit ignorer les côtés sombres de l’humain. Tous doivent aussi savoir que nos défauts sont universels, et que nul n’est au-dessus des lois. N’hésitons pas à promouvoir une « police intérieure de la pensée ».
Tercio : la tendance à l’action compulsive, sans réflexion sur les conséquences à moyen-long terme, est également à combattre. Le principe de responsabilité aide en cela. Associées à cette responsabilité nous trouvons les notions de réputation, de contractualisation, de consentement. Décourageons la tendance à manipuler l’autre : l’autre doit toujours être une fin et jamais un moyen.
Quarto : le bien commun doit pour chacun être une notion claire et respectée. Sans cette notion et l’entraide, notre espèce aurait disparu depuis longtemps.
Comme la franc-maçonnerie, l’humanité a besoin de sa composante collective autant que de sa partie individualité.
patos- Admin
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Date d'inscription : 15/09/2015
Age : 71
Localisation : Drôme
Serge-Anthony, Luciole, Charmed, YNRJ, Mortyfaire et rimcl aiment ce message
Re: L’empathie pourrat être le fossoyeur potentiel de l’universalisme !
Super article !
Intuitivement, je sentais bien que l'empathie d'un individu ne dépassait que rarement le "1er cercle" familial. Tu viens de confirmer mon intuition patos
Raison pour laquelle ceux qui aiment Vraiment l'Humanité finissent souvent par se retrouver seul, incompris.... Ou pire cloué au bois.
L’amour du prochain édifie. Ainsi, celui que la connaissance a libéré devient serviteur (inconnu) pour l’amour et par amour de ceux qui n’ont pas encore atteint la liberté que procure la connaissance. Jusqu'à ce que la connaissance les affranchissent à leur tour afin de perpétuer le cycle vertueux....
Amitiés Fraternelles .*..*.
Intuitivement, je sentais bien que l'empathie d'un individu ne dépassait que rarement le "1er cercle" familial. Tu viens de confirmer mon intuition patos
Raison pour laquelle ceux qui aiment Vraiment l'Humanité finissent souvent par se retrouver seul, incompris.... Ou pire cloué au bois.
L’amour du prochain édifie. Ainsi, celui que la connaissance a libéré devient serviteur (inconnu) pour l’amour et par amour de ceux qui n’ont pas encore atteint la liberté que procure la connaissance. Jusqu'à ce que la connaissance les affranchissent à leur tour afin de perpétuer le cycle vertueux....
Amitiés Fraternelles .*..*.
Serge-Anthony, patos et rimcl aiment ce message
Re: L’empathie pourrat être le fossoyeur potentiel de l’universalisme !
J'ai envie d'apporter une vision supplémentaire sur le sujet.
Les personnes qui ont de l'empathie et sont sensibles (ni "très", ni "trop, comme certains veulent le faire croire) sont autant capables d'aimer (apprécier) que de détester, ne l'oublions pas.
Même si pour certaines personnes l'empathie peut dépendre d'une appartenance à un groupe, pour des ressemblances physiques par exemple, il n'est pas exclu que ce peut aussi être pour des ressemblances intellectuelles et morales.
On peut souffrir d'un trop plein d'empathie ou faire souffrir les autres d'un trop peu d'empathie...
Si "l'autre" a des différences culturelles ou morales à l'opposé d'un empathe, je crois que, sauf exceptions pour les adeptes de la communication non-violente (encore que, jusqu'à quel point), l'empathe ne verra pas d'inconvénients à ce qu'un sociopathe soit très sévèrement puni, tout simplement parce que son empathie ira vers les victimes de ce sociopathe et non pas vers le sociopathe.
Concernant le manque d'empathie pour des personnes "lointaines", peut-être qu'il s'agit seulement de se préserver et ne pas se torturer pour des gens qui souffrent loin de soi (il y en a déjà tout près !) surtout quand on ne peut absolument rien y faire (ou pas grand chose).
Exemple :
Qui n'a pas une empathie immense pour cet homme en train de récupérer des objets parmi des déchets toxiques, voire radioactifs ?
Qui ne ressent pas une immense colère pour ceux qui les ont déposé là-bas ?
Qui peut faire quelque chose pour empêcher ça ?
...
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Alors vu qu'il y a des sujets comme ça tous les jours, au bout d'un moment, quand ça fait trop mal, il n'y a pas d'autres choix que de fermer les yeux (ou d'essayer) sur ce qui est loin ....
Malgré tout, on choisit un sujet (ou 2 ou 3) pour lequel on essaie d'ouvrir les yeux de ses voisin(e)s (qui sont proches, par définition !) qui refusent parfois de voir la réalité pour plusieurs motifs.
Là encore on peut avoir mal d'essayer d'aider les Autres, souvent en vain ou en se contentant bon gré mal gré d'avoir réussi à sortir au moins UNE personne (sur des millions ...) d'une situation catastrophique de par son ignorance et/ou la manipulation (parfois culturelle ou pseudo scientifique) qu'elle a subit.
L'empathie universelle sera mondiale lorsqu'elle rapportera de l'argent OU que les gens croiront à la damnation éternelle en enfer ou ailleurs !
2018 (illustration issue de cet article)
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2011
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2009
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2013
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Bien sûr, j'ai pris la mafia comme bouc émissaire, mais je pourrais citer des entreprises françaises très connues...
Et puis là, je n'ai pas parlé des mers de plastique... et j'ai de l'empathie pour les poissons (mais n'oublions pas que chaque humain est pourtant concerné au final).
Qui n'a pas d'empathie pour le garçon qui va se baigner dans l'océan à côté de chez lui ?
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Il y a un jardin public à côté de chez moi.
Toutes les semaines il y a des déchets (du plastique, du verre cassé qu'un hérisson ou un oiseau pourrait ingérer)...
Vous croyez que j'ai de l'empathie pour ceux qui jettent leurs déchets dans la nature ?
Je vous laisse deviner.
(patos : il pourra ou il pourrait si c'est possible de corriger le titre )
Les personnes qui ont de l'empathie et sont sensibles (ni "très", ni "trop, comme certains veulent le faire croire) sont autant capables d'aimer (apprécier) que de détester, ne l'oublions pas.
Même si pour certaines personnes l'empathie peut dépendre d'une appartenance à un groupe, pour des ressemblances physiques par exemple, il n'est pas exclu que ce peut aussi être pour des ressemblances intellectuelles et morales.
On peut souffrir d'un trop plein d'empathie ou faire souffrir les autres d'un trop peu d'empathie...
Si "l'autre" a des différences culturelles ou morales à l'opposé d'un empathe, je crois que, sauf exceptions pour les adeptes de la communication non-violente (encore que, jusqu'à quel point), l'empathe ne verra pas d'inconvénients à ce qu'un sociopathe soit très sévèrement puni, tout simplement parce que son empathie ira vers les victimes de ce sociopathe et non pas vers le sociopathe.
Concernant le manque d'empathie pour des personnes "lointaines", peut-être qu'il s'agit seulement de se préserver et ne pas se torturer pour des gens qui souffrent loin de soi (il y en a déjà tout près !) surtout quand on ne peut absolument rien y faire (ou pas grand chose).
Exemple :
Qui n'a pas une empathie immense pour cet homme en train de récupérer des objets parmi des déchets toxiques, voire radioactifs ?
Qui ne ressent pas une immense colère pour ceux qui les ont déposé là-bas ?
Qui peut faire quelque chose pour empêcher ça ?
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Alors vu qu'il y a des sujets comme ça tous les jours, au bout d'un moment, quand ça fait trop mal, il n'y a pas d'autres choix que de fermer les yeux (ou d'essayer) sur ce qui est loin ....
Malgré tout, on choisit un sujet (ou 2 ou 3) pour lequel on essaie d'ouvrir les yeux de ses voisin(e)s (qui sont proches, par définition !) qui refusent parfois de voir la réalité pour plusieurs motifs.
Là encore on peut avoir mal d'essayer d'aider les Autres, souvent en vain ou en se contentant bon gré mal gré d'avoir réussi à sortir au moins UNE personne (sur des millions ...) d'une situation catastrophique de par son ignorance et/ou la manipulation (parfois culturelle ou pseudo scientifique) qu'elle a subit.
L'empathie universelle sera mondiale lorsqu'elle rapportera de l'argent OU que les gens croiront à la damnation éternelle en enfer ou ailleurs !
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Bien sûr, j'ai pris la mafia comme bouc émissaire, mais je pourrais citer des entreprises françaises très connues...
Et puis là, je n'ai pas parlé des mers de plastique... et j'ai de l'empathie pour les poissons (mais n'oublions pas que chaque humain est pourtant concerné au final).
Qui n'a pas d'empathie pour le garçon qui va se baigner dans l'océan à côté de chez lui ?
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Il y a un jardin public à côté de chez moi.
Toutes les semaines il y a des déchets (du plastique, du verre cassé qu'un hérisson ou un oiseau pourrait ingérer)...
Vous croyez que j'ai de l'empathie pour ceux qui jettent leurs déchets dans la nature ?
Je vous laisse deviner.
(patos : il pourra ou il pourrait si c'est possible de corriger le titre )
Mortyfaire- Petit Sage
- Messages : 493
Date d'inscription : 14/06/2021
Localisation : Non franc-maçonne
Luciole aime ce message
Re: L’empathie pourrat être le fossoyeur potentiel de l’universalisme !
hello Morty.
Faut il comprendre de ton post que des images choc comme celle du garçon dans son tas de déchets déclenchent l'empathie ?
Je crains que l'effet ne soit très superficiel et vite oublié, vu que les médias nous noient journellement sous des tombereaux de photos qui se veulent culpabilisantes.
Explique nous.
Faut il comprendre de ton post que des images choc comme celle du garçon dans son tas de déchets déclenchent l'empathie ?
Je crains que l'effet ne soit très superficiel et vite oublié, vu que les médias nous noient journellement sous des tombereaux de photos qui se veulent culpabilisantes.
Explique nous.
patos- Admin
- Messages : 5365
Date d'inscription : 15/09/2015
Age : 71
Localisation : Drôme
Re: L’empathie pourrat être le fossoyeur potentiel de l’universalisme !
Hello Patos
Oui, chez moi ça déclenche de l'empathie pour le garçon et également pour toutes les personnes qu'on ne voit pas sur la photo qui vivent sur cette côte + tous les animaux qu vivent dans et sur cette mer + pour finalement toute la planète.
J'ai d'ailleurs du mal à comprendre comment il est possible que ça ne puisse pas déclencher de l'empathie de la part de tout le monde !
Effet superficiel vite oublié ? Pas pour moi ! Je suis une véritable éponge.
Si les médias montrent de telles photos, ce n'est pas dans le but de "culpabiliser" (sauf peut-être pour les pollueurs !) mais pour montrer la réalité et que ceux qui peuvent faire quelque chose le fassent !
Il me semble que ça marche, au moins un peu, puisque certaines boutiques proposent du vrac avec des emballages en verre à disposition, par exemple, que les magasins ont cessé de donner des sachets de plastique, que les ingénieurs travaillent à fabriquer des emballages écologiques (avec des fruits) et que certaines personnes, pas toutes malheureusement, qui n'avaient pas conscience que le plastique n'est pas anodin et qu'il est NON biodégradable ont cessé de jeter leurs déchets n'importe où (même si après le recyclage ne suit pas forcément, mais bref).
Si cette petite tortue (en Inde) ne donne pas d'empathie à quelqu'un, alors c'est un monstre, je ne vois pas d'autres solutions !
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C'est le boulot des médias de montrer ce qui se passe !
C'est le poids à porter des gens qui y sont sensibilisés.
Des gens se battent dans les gouvernements quand ils veulent / peuvent faire quelque chose, je le vois (presque) à chaque fois que je regarde la chaîne de l'Assemblée Nationale !
C'est bien parce qu'ils ont été alertés, non ?
Si tout le monde veut fermer les yeux, alors la planète devient comme dans le film "La Plage" et quand il y a un souci, on laisse la personne blessée dans une tente, loin du "campement" pour ne pas l'entendre crier de douleur parce que sa jambe est en train de nécroser (alors qu'il aurait suffit l'emmener à l'hôpital).
Et finalement le gars meurt dans d'horribles souffrances, et encore, on vient l'étouffer pour "l'aider" ("bof - haussement d'épaules - ce n'était pas moi ! / maintenant le gars ne souffre plus, allez, la vie continue, on va pouvoir oublier et s'amuser !").
Le petit garçon, en plus que la situation est moche, visuellement et psychologiquement de "tremper dans le plastique", risque en plus sa santé !
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Et il est probablement inconscient de tout ça, le pauvre !
Je ne comprends pas ta réaction, comme si c'était moi qui avait un problème de dénoncer tout ça (je ne fais que l'évoquer dans un forum).
C'est peut-être "juste un détail" ? Hum.
Bah moi ça me fait suer, c'est rien de le dire !, de voir que des gens vivent dans la misère, la crasse, la pollution, même si c'est "loin" de mes yeux et OUI j'ai de l'empathie, c'était le SUJET justement.
Si tout le monde avait de l'empathie, des horreurs pareilles n'existeraient pas.
Mais l'empathie est loin d'être universelle, donc va falloir réfléchir à d'autres solutions.
C'est ça mon "explication".
Oui, chez moi ça déclenche de l'empathie pour le garçon et également pour toutes les personnes qu'on ne voit pas sur la photo qui vivent sur cette côte + tous les animaux qu vivent dans et sur cette mer + pour finalement toute la planète.
J'ai d'ailleurs du mal à comprendre comment il est possible que ça ne puisse pas déclencher de l'empathie de la part de tout le monde !
Effet superficiel vite oublié ? Pas pour moi ! Je suis une véritable éponge.
Si les médias montrent de telles photos, ce n'est pas dans le but de "culpabiliser" (sauf peut-être pour les pollueurs !) mais pour montrer la réalité et que ceux qui peuvent faire quelque chose le fassent !
Il me semble que ça marche, au moins un peu, puisque certaines boutiques proposent du vrac avec des emballages en verre à disposition, par exemple, que les magasins ont cessé de donner des sachets de plastique, que les ingénieurs travaillent à fabriquer des emballages écologiques (avec des fruits) et que certaines personnes, pas toutes malheureusement, qui n'avaient pas conscience que le plastique n'est pas anodin et qu'il est NON biodégradable ont cessé de jeter leurs déchets n'importe où (même si après le recyclage ne suit pas forcément, mais bref).
Si cette petite tortue (en Inde) ne donne pas d'empathie à quelqu'un, alors c'est un monstre, je ne vois pas d'autres solutions !
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C'est le boulot des médias de montrer ce qui se passe !
C'est le poids à porter des gens qui y sont sensibilisés.
Des gens se battent dans les gouvernements quand ils veulent / peuvent faire quelque chose, je le vois (presque) à chaque fois que je regarde la chaîne de l'Assemblée Nationale !
C'est bien parce qu'ils ont été alertés, non ?
Si tout le monde veut fermer les yeux, alors la planète devient comme dans le film "La Plage" et quand il y a un souci, on laisse la personne blessée dans une tente, loin du "campement" pour ne pas l'entendre crier de douleur parce que sa jambe est en train de nécroser (alors qu'il aurait suffit l'emmener à l'hôpital).
Et finalement le gars meurt dans d'horribles souffrances, et encore, on vient l'étouffer pour "l'aider" ("bof - haussement d'épaules - ce n'était pas moi ! / maintenant le gars ne souffre plus, allez, la vie continue, on va pouvoir oublier et s'amuser !").
Le petit garçon, en plus que la situation est moche, visuellement et psychologiquement de "tremper dans le plastique", risque en plus sa santé !
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Et il est probablement inconscient de tout ça, le pauvre !
Je ne comprends pas ta réaction, comme si c'était moi qui avait un problème de dénoncer tout ça (je ne fais que l'évoquer dans un forum).
C'est peut-être "juste un détail" ? Hum.
Bah moi ça me fait suer, c'est rien de le dire !, de voir que des gens vivent dans la misère, la crasse, la pollution, même si c'est "loin" de mes yeux et OUI j'ai de l'empathie, c'était le SUJET justement.
Si tout le monde avait de l'empathie, des horreurs pareilles n'existeraient pas.
Mais l'empathie est loin d'être universelle, donc va falloir réfléchir à d'autres solutions.
C'est ça mon "explication".
Mortyfaire- Petit Sage
- Messages : 493
Date d'inscription : 14/06/2021
Localisation : Non franc-maçonne
danielsan aime ce message
Re: L’empathie pourrat être le fossoyeur potentiel de l’universalisme !
oups loin de moi l'idée qu'il ne faut pas agir devant les situations de détresse. Juste je me dis que si on laisse l'émotion envahir le champ des décisions, alors le monde continuera à être un chaos comme aujourd'hui. Notre monde d'aujourd'hui est très manipulatoire...Poutine diffuse une image d'un jeune ukrainien faisant un salut nazi et hop les russes partent assassiner l'Ukraine ( et violer ses femmes )... non il faut absolument que la raison soit présente lors des décisions, qui sont à motiver par le bien collectif et légitimer démocratiquement.
patos- Admin
- Messages : 5365
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Age : 71
Localisation : Drôme
Re: L’empathie pourrat être le fossoyeur potentiel de l’universalisme !
On peut avoir de l'empathie et être parfaitement capable de prendre des décisions justes.
Des jeunes russes font des "gestes nazis", entre grosses guillemets...
Dans cet article (site ukrainien, sélection possible du langage en ukrainien ou en russe), on voit la photo d'un sportif le faire, ou ce qu'il en paraît. Il "aurait envoyé son coeur à sa mère".
Lien ici pour la photo, à voir avant la vidéo :
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Je cite, après traduction de l'anglais :
"Un scandale a éclaté au Championnat d'Europe Junior de Karting. Lors de la cérémonie de remise des prix, le pilote automobile russe Artem Severyukhin a montré le salut nazi.
En fait, ce jeune rejeton du Führer se produit sous le drapeau italien."
Personnellement, je doute très fortement qu'il ait pensé au salut nazi à ce moment-là.
C'est juste une question d'interprétation.
Il est submergé par la joie, ça c'est certain, il est tellement content.
---
Je ne pense pas que l'émotion - celle d'empathie - puisse provoquer le chaos.
La colère, oui, c'est possible... mais elle est parfois nécessaire.
Ce sont les émotions qui font un humain, sinon ça s'appelle un robot ou un psychopathe, je crois...
On peut réprouver ses émotions (certains appelleront ça du contrôle ou de la zénitude), mais c'est mieux que de ne pas avoir d'émotions du tout, en fait, à mes yeux.
Tu as dit que le monde est très manipulatoire, je suis tout à fait d'accord avec toi.
Sinon, pour des photos de saluts nazis, j'en trouve plein (dans tous les pays) sur internet...
Mais pour la plupart, ce sont des photos prises hors des contextes et/ou un peu trafiquées (à part celles qui sont historiques).
En plus, pour certains, c'est une sorte de salut qui n'est pas obligatoirement "nazi" mais qui a une autre signification (mais je ne vais pas développer, ce n'est pas trop le sujet ).
---
On sait très bien que c'était un prétexte et que Poutine a toujours voulu "récupérer" l'Ukraine pour XXX raisons politiques, économiques, stratégiques-géographiques, ...
Son émotion à lui, pour sa prise de décision, n'était pas du tout celle de l'empathie et il me semble qu'il manifeste un très grand sang-froid en toutes occasions, donc pour le "pétage de plombs par la colère", c'est exclu, même "si...".
Juste pour info :
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Des jeunes russes font des "gestes nazis", entre grosses guillemets...
Dans cet article (site ukrainien, sélection possible du langage en ukrainien ou en russe), on voit la photo d'un sportif le faire, ou ce qu'il en paraît. Il "aurait envoyé son coeur à sa mère".
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"Un scandale a éclaté au Championnat d'Europe Junior de Karting. Lors de la cérémonie de remise des prix, le pilote automobile russe Artem Severyukhin a montré le salut nazi.
En fait, ce jeune rejeton du Führer se produit sous le drapeau italien."
Personnellement, je doute très fortement qu'il ait pensé au salut nazi à ce moment-là.
C'est juste une question d'interprétation.
Il est submergé par la joie, ça c'est certain, il est tellement content.
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Je ne pense pas que l'émotion - celle d'empathie - puisse provoquer le chaos.
La colère, oui, c'est possible... mais elle est parfois nécessaire.
Ce sont les émotions qui font un humain, sinon ça s'appelle un robot ou un psychopathe, je crois...
On peut réprouver ses émotions (certains appelleront ça du contrôle ou de la zénitude), mais c'est mieux que de ne pas avoir d'émotions du tout, en fait, à mes yeux.
Tu as dit que le monde est très manipulatoire, je suis tout à fait d'accord avec toi.
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Mais pour la plupart, ce sont des photos prises hors des contextes et/ou un peu trafiquées (à part celles qui sont historiques).
En plus, pour certains, c'est une sorte de salut qui n'est pas obligatoirement "nazi" mais qui a une autre signification (mais je ne vais pas développer, ce n'est pas trop le sujet ).
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Mortyfaire- Petit Sage
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