Elisa Mercoeur
Le Bandeau sur les yeux forum maçonnique :: Cellules grises...maçonniques ou non :: Culturez-vous :: Littérature
Page 1 sur 1
Elisa Mercoeur
La poésie d'Elisa Mercoeur, encouragée par Lamartine, est aussi brève et intense que sa vie ! Puisqu'elle ne vécu que vingt-six ans. Dans la lignée des grands romantiques, elle ne déçu personne...
LA FEUILLE FLETRIE
Pourquoi tomber déjà, feuille jaune et flétrie ?
J'aimais ton doux aspect dans ce triste vallon.
Un printemps, un été furent toute ta vie,
Et tu vas sommeiller sur le pâle gazon.
Pauvre feuille ! Il n'est plus, le temps où ta verdure
Ombrageait le rameau dépouillé maintenant.
Si fraîche au mois de mai, faut-il que la froidure
Te laisse à peine encore un incertain moment !
L'hiver, saison des nuits, s'avance et décolore
Ce qui servait d'asile aux habitants des cieux.
Tu meurs, un vent du soir vient t'embrasser encore,
Mais ces baisers glacés pour toi sont des adieux.
Elisa Mercoeur (1809-1835)
On a le sentiment que ce poème était un peu visionnaire pour elle, et qu'elle avait l'impression qu'à l'instar de cette feuille d'automne, sa vie serait éphémère et passionnée... En tous cas c'est ce que j'ai éprouvé à sa lecture. Un romantisme absolu et bref, comme le fut sans doute sa courte vie.
LA FEUILLE FLETRIE
Pourquoi tomber déjà, feuille jaune et flétrie ?
J'aimais ton doux aspect dans ce triste vallon.
Un printemps, un été furent toute ta vie,
Et tu vas sommeiller sur le pâle gazon.
Pauvre feuille ! Il n'est plus, le temps où ta verdure
Ombrageait le rameau dépouillé maintenant.
Si fraîche au mois de mai, faut-il que la froidure
Te laisse à peine encore un incertain moment !
L'hiver, saison des nuits, s'avance et décolore
Ce qui servait d'asile aux habitants des cieux.
Tu meurs, un vent du soir vient t'embrasser encore,
Mais ces baisers glacés pour toi sont des adieux.
Elisa Mercoeur (1809-1835)
On a le sentiment que ce poème était un peu visionnaire pour elle, et qu'elle avait l'impression qu'à l'instar de cette feuille d'automne, sa vie serait éphémère et passionnée... En tous cas c'est ce que j'ai éprouvé à sa lecture. Un romantisme absolu et bref, comme le fut sans doute sa courte vie.
Invité- Invité
Bientôt des nouveaux !
Chers amis, bientôt vous pourrez lire d'autres poèmes d'Elisa Mercoeur, car je vais faire l'acquisition d'un recueil ancien, où sont réunis la plupart des ses oeuvres.
Amitiés à tous,
Olive
Amitiés à tous,
Olive
Invité- Invité
Re: Elisa Mercoeur
Ce poème d'Elisa Mercoeur fut adressé à Mlle Mars, actrice de son temps...
Il date de 1826.
J'écoute : Valérie, ah ! parle, parle encore !
Ta douce voix, cet organe du coeur,
Décèle, en modulant chaque son enchanteur,
Une grâce qui vient d'éclore.
Comme un léger pinceau nuançant tour à tour
L'attente, la gaieté, la candeur, l'espérance,
Tes accents, ton souris, tes regards, ton silence,
Retracent la nature et nous peignent l'amour.
L'imagination au-dessous des tes charmes,
Trop peu fidèle en t'esquissant,
Seule ne rendrait pas ton flexible talent
Et cette émotion qui fait couler nos larmes,
Emportant avec toi les regrets du plaisir,
Reine de la scène embellie,
Pourquoi déjà t'éloigner et nous fuir ?
Longtemps encore, ah ! Laisse-nous jouir
De ta présence si chérie ;
Et que plus tard le souvenir
Caresse les deux noms de Mars et Valérie.
Elisa Mercoeur.
Il date de 1826.
J'écoute : Valérie, ah ! parle, parle encore !
Ta douce voix, cet organe du coeur,
Décèle, en modulant chaque son enchanteur,
Une grâce qui vient d'éclore.
Comme un léger pinceau nuançant tour à tour
L'attente, la gaieté, la candeur, l'espérance,
Tes accents, ton souris, tes regards, ton silence,
Retracent la nature et nous peignent l'amour.
L'imagination au-dessous des tes charmes,
Trop peu fidèle en t'esquissant,
Seule ne rendrait pas ton flexible talent
Et cette émotion qui fait couler nos larmes,
Emportant avec toi les regrets du plaisir,
Reine de la scène embellie,
Pourquoi déjà t'éloigner et nous fuir ?
Longtemps encore, ah ! Laisse-nous jouir
De ta présence si chérie ;
Et que plus tard le souvenir
Caresse les deux noms de Mars et Valérie.
Elisa Mercoeur.
Invité- Invité
Re: Elisa Mercoeur
Elisa était un bébé abandonné, et c'est devant l'orphelinat de Nantes qu'il fut déposée en juin 1809. Mais sa mère l'a réclama deux ans plus tard, alors qu'elle était devenue une petite fille adorable et déjà très douée ! Sans doute après moult regrets, sa mère décida de la reprendre sous son aile, pour l'aimer et l'éduquer comme il se doit...
Elisa afficha beaucoup de talent pour tout ce qu'elle apprit, notamment et surtout, la littérature. Elle su lire très tôt, et se révéla vite incroyablement apte à composer des vers magnifiques. Alors commença une jolie carrière d'écriture qui lui permit d'être l'objet de l'admiration de grands auteurs comme Lamartine ou Châteaubriand. Elisa était sans nul doute l'un des plus grands auteurs de son temps, son romantisme et son génie brillent au firmament des poètes depuis près de 176 ans ! 1835 fut la triste année de sa disparition, à 25 ans seulement. Mais, tout comme si Elisa savait qu'elle ne vivrait pas longtemps, sa poésie s'illuminait d'une sorte de tristesse poétique, quelque chose de beau, de doux... Elle est pour moi, une poétesse (Avec Marceline Desbordes Valmore) de génie. Bien sûr elle ne fut pas la seule, mais Elisa avait ce génie universel qui semblait l'habiter, dans sa nature même.
Je vous conseille vivement ses oeuvres.
Olive.
Elisa afficha beaucoup de talent pour tout ce qu'elle apprit, notamment et surtout, la littérature. Elle su lire très tôt, et se révéla vite incroyablement apte à composer des vers magnifiques. Alors commença une jolie carrière d'écriture qui lui permit d'être l'objet de l'admiration de grands auteurs comme Lamartine ou Châteaubriand. Elisa était sans nul doute l'un des plus grands auteurs de son temps, son romantisme et son génie brillent au firmament des poètes depuis près de 176 ans ! 1835 fut la triste année de sa disparition, à 25 ans seulement. Mais, tout comme si Elisa savait qu'elle ne vivrait pas longtemps, sa poésie s'illuminait d'une sorte de tristesse poétique, quelque chose de beau, de doux... Elle est pour moi, une poétesse (Avec Marceline Desbordes Valmore) de génie. Bien sûr elle ne fut pas la seule, mais Elisa avait ce génie universel qui semblait l'habiter, dans sa nature même.
Je vous conseille vivement ses oeuvres.
Olive.
Invité- Invité
Le Bandeau sur les yeux forum maçonnique :: Cellules grises...maçonniques ou non :: Culturez-vous :: Littérature
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum