Le fond et la forme

yoda
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je  comprend. mais acheter un livre au prix d'un agata alors que c'est duchmul qui l'a écrit, c'est de l'escroquerie. c'est la le fond de ma pensée  

 je viens de finir un livre qui fini par cette question: dans quel sens tourne le périphérique ?

exmo

on entend seulement les questions auxquelles on est capable de trouver une réponse.
cela me rappel kant qui disait , vouloir démontrer d'une façon qui abasourdirait  "tout le monde" ,que tout le monde avait raison;
ce fut là la secrète malice de cette âme; il écrivit contre les savants en faveur du préjugé populaire , mais il il écrivit pour les savants et non pas pour le peuple.

exmo

exmo a écrit:je  comprend. mais acheter un livre au prix d'un agata alors que c'est duchmul qui l'a écrit, c'est de l'escroquerie. c'est la le fond de ma pensée  

Ta pensée est légitime et je pense pleine d'humour dans le contexte de ce fil de discussion.

exmo a écrit:dans quel sens tourne le périphérique ?

Je n'ai pas l'habitude de voir tourner un périphérique.
Un futur transport en commun peut être (humour, tout est question du point de vue)

yoda

dommage pour le périphérique  . Tu as raison ,j'aime bien plaisanter (mais chut) on nous observe .

Pour cet echange sur le fond et la forme , il y a une observation que je fais ; Sur le fond du silence ,c'est comme avec les grands médecins qui ratent une opération, jamais ils ne se remettent en question (pour la forme)

 Pour conclure  , je t'offre dans la joie et  allez gréce , ce qui pourrait faire une belle préface : un seul a toujours tort : mais à deux commence la vérité . un seul ne sait pas démontrer mais quand ils sont deux on ne peut plus les réfuter.    

exmo

Une question m'est venue, principalement pour toi, Tao.

La publicité est certes révélatrice de normes, sinon présentes, à tout le moins véhiculées, par une société donnée, mais crois-tu que l'approche contextualiste soit très pertinente face à l'approche structuraliste ? Imaginons même : pour une publicité que tu lirais aujourd'hui.

Saluton al vi, Gefratoj !

Je suis incapable de répondre à cette question.

Spirite,

Je voulais laisser à Tao la priorité pour répondre mais, puisqu'il botte en touche je vais dire ce que j'en pense.

Il se trouve que, pendant plusieurs années j'ai fait de la rédaction publicitaire et de la mise en ondes de pubs.

La publicité c'est, au sens propre du terme, de la manipulation mentale.

Comment rédige-t-on une pub ?
On commence par déterminer quelle est la cible, c'est à dire que l'on étudie aussi précisément que possible les caractéristiques communes aux "prospects".
Une fois cela fait on va tenter d'agir sur l'inconscient de ces "cibles".

On choisira, en fonction de ça, des mots, des formules,des musiques destinées à agir sur cet inconscient et on créera des ambiances destinée à donner envie au consommateur d'acquérir le bien dont on fait la pub .
Une mauvaise pub est une pub qui s'adresse au conscient : elle ne fonctionne pas.

Etant bien conscient ( Tiens, encore la conscience ) de tout ça il est évident que la méthode structuraliste est la plus adaptée.
On détermine quels éléments vont pouvoir agir sur l'inconscient et on glisse aussi subtilement qu'efficacement ces éléments dans la pub.

C'est absolument dégueulasse comme procédé, mais ça marche et je dois dire, pour l'avoir fait assez longtemps, que c'est passionnant.

J'ai comme l'impression que tu as raison, Claude. Je précise pour les pubs contemporaines, parce qu'il me semble que pour les pubs du passé, là, l'approche contextualiste est sans doute plus pertinente. 

Je trouvais l'exemple intéressant car c'est celui que je connais le mieux qui a pour but d'être compris intériorisé le plus rapidement et le plus efficacement possible. Si jamais tu parviens à trouver des éléments de réponse, Tao, fais-le nous savoir ;-) .

Les pubs du passé, mon cher Kalix, ça s'appelait de la réclame et la réclame avait pour objet de persuader le consommateur d'acheter x plutôt que y, sachant que le dit consommateur avait besoin du produit que l'on vendait ou que vendait le concurrent.
Donc, achetez Hoover plutôt que Brandt, lavez avec Omo plutôt qu'avec Persil.

Aujourd'hui la pub a pour objet de créer le désir d'acheter quelque chose dont personne n'a besoin, c'est tout autre chose.

Autrement dit la réclame enjolivait des produits répondant à un besoin alors que la pub crée le besoin.

Intéressante remarque. J'ai pourtant l'impression que, assurément dès les années 60, je ne sais pas pour avant, la pub a pour objet de faire naître un désir chez les individus (de biens et services qu'ils n'ont pas souvent besoin ou envie a priori).

Et j'ai même l'impression que la pub actuelle a toujours pour but que les individus achètent x plutôt que y. Par effet de simple exposition, s'ils ont déjà entendu parler d'un produit, ils auraient tendance à le préférer, sans même chercher les alternatives.

Qu'en penses-tu ?

Tu as raison, je raisonnais sur le long terme et sur l'évolution de la publicité en général.

Regarde les pubs pour les voitures.
On te vend quoi ? Une voiture destinée à te déplacer ? Jamais.
On te vend un SUV à écran tactile avec allumage automatique des feux. On a besoin de ça pour aller faire ses courses ou se rendre à son boulot ?
On te vend un smartphone: à quoi sert un téléphone ? A téléphoner, mais on ne te vend pas un appareil destiné à téléphoner : on te vend un appareil photo qui te permet de surfer sur internet, de regarder des vidéos, d'écouter de la musique ... Tout ce que tu veux sauf téléphoner.

Schimmel ayant loué ou acheté les marques, les pianos Pleyel,Gaveau et Erard ou Schimmel fabriqués tous les quatre dans la même usine n'étaient pas proposés au même prix alors qu'identiques (à de minuscules détails de menuiserie près.).

Des pianistes pas informés juraient leurs grands dieux que telle ou telle marque était bien meilleure (dans les années où la fabrication était commune).

Ce qui prouve que le conditionnement est parfois l'élément décisif.

Pour les livres ce qui compte (pour moi) c'est ce qu'il décrit,fiction ou réalité,et ensuite le style ou la clarté.

Si la connaissance de l'auteur ajoute à la compréhension du texte pourquoi s'en priver?
Ce ne peut être conflictuel que si le texte et l'auteur sont en contradiction. Mais je ne suis qu'un profane en la matière.