Qu'est-ce qu'un poète pour un philosophe ?

Ma passion première, c'est la poésie. J'en lis, j'en écris, et elle me fascine au point de faire certains rapprochements entre elle et la philosophie. Et vous qu'en pensez-vous ?

La Poesie, pour moi qui n'y connais pas grand chose en la matière, c'est un exercice de style, un jeu avec les mots, qui s'occupe de faire naitre et véhiculer des émotions.
La philosophie est source de réflexion, et selon moi, les mots, le style ne font pas la philosophie.
Pour pousser mon idée, je crois que l'on pourrait philosopher avec un vocabulaire d'enfant de 10 ans.

Comment les rapproches tu, toi qui semble pratiquer les deux disciplines avec beaucoup de talent ?

Un enfant de dix ans ?
Certes, mais la philo de terrain alors, celle de tous les jours, le gros bon sens, quoi !
mais pas la philo spéculative de chieurs patentés, imbus de leur supériorité parce qu'ils ont décortiqué Heidegger ou Schopenhauer, ces coupeurs de poil de c** en quatre. (euh, ce n'est qu'un exemple, hein; il en existe de plus ch***)
A moins de préférer la clarté d'Aristote, Platon, Montaigne ou Spinoza, et de na pas s'emberlificoter dans les théories fumeuses de certains modernes.
Ou alors, j'aime autant la philo de comptoir...

On ne disait pas sur un autre topic que l'on pouvait philosopher avec des mots simples ?

Ces vers ne sont-ils pas philosophiques ?

"Regrets du temps qui passe sans espoir de retour"
"Année après année, la jeunesse trépasse"

Ben si, justement.
Ce qui décourage parfois, c'est le jargon philosophique de certains, qui se sentent obligés, sous prétexte de concision,de jargonner et chassent le profane honnête, et désireux d'apprendre.
Tu me comprends, je fais allusion à certain fofo, où il arrive que ces puristes sévissent...

Mm mm, je vois je vois !

Et ces deux vers-ci, ne sont-ils pas philosophiques ?

"Ne jette pas tes yeux par-dessus ton épaule
Au risque que regrets soient gardiens de ta geôle".

Chère "Amédée...Pan", j'ai beaucoup aimé ces quelques vers !

Et je trouve qu'ils ressemblent fortement aux fruits d'une union entre la poésie et la philosophie ! C'est d'ailleurs quelque chose qui m'interpelle depuis quelques temps, je sens qu'il y a une affinité entre les deux approches du monde, mais je voudrais le démontrer... Il me parait clair que l'on peut philosopher à partir de vers, c'est presque palpable. Et je ne vois pas en quoi nous ne pourrions pas poétiser en philosophant !

Au fond de moi je me suis toujours senti poète; Mais depuis que je m'intéresse à la philosophie, je m'aperçois que celle-ci m'inspire beaucoup lorsque je compose mes vers ! Les idées me viennent spontanément. Je pense que les deux disciplines littéraire font appel à la sensibilité de chacun, d'une manière ou d'une autre. Je doute que l'on puisse philosopher sur le monde sans faire preuve d'un esprit réceptif. Très sincèrement, je ne pense pas que la frontière (s'il y a lieu de parler de frontière) entre la poésie et la philosophie soit aussi large et aussi drastique que le prétendent certaines personnes, mais je n'exprime là qu'un avis très personnel, bien entendu.

Pour celles et ceux qui seraient intéressés par mes poèmes, ils peuvent se rendre sur le site :"Je poeme.com", où j'en ai publié quelques uns sous le pseudo :"Amoureux" ! Amitiés.

Ah ! On ira voir, Olive.
Portes-tu un chapeau à larges bords (pour essuyer tes larmes), et une moustache-mousquetaire ?
(ça fait plus mieux pour un pouèt)

Et d'ailleurs, n'est-ce pas cette notion-là qui donne de la profondeur à la poésie ?