Indochine : clip College Boy

Les artistes ont toujours utilisé leurs pratiques pour véhiculer des messages, ce n'est pas nouveau. Déjà au moyen âge les compagnons sculptaient des caricatures de certaines personnalités pour s'en moquer ! Dénonçant ainsi des abus de privilèges. L'art n'est pas seulement poétique, il peut être impliqué, et dans le domaine musical je trouve que c'est particulièrement le cas depuis les années 60-70. C'est une fenêtre d'expression qui s'ouvre sur des réalités que l'on refuse de voir, ou que l'on ne voit pas assez...

Lorsque l'art (la musique) appuie là où ça fait mal, c'est qu'il est porteur d'un sens critique, par exemple pour dénoncer des injustices.

Marie Gouze a écrit:Concernant le sujet du Topic.
Je pense que c'est encore et toujours du voyeurisme comme notre société adore.
Et je pense que ça n'empêchera pas les enfants d'être encore et toujours cruels.
Les enfants qui ont subit ça se projetteront sur le môme cloué sur la croix et les autres ne culpabiliseront pas.
Car dans les classes il y aura toujours des leaders cruels des moutons suiveurs et des canards comme on appelle mon fils qui seront mis de côtés

L'école publique excelle aussi dans ce genre de petit jeux.
Exemple ? La semaine dernière oral de français pour préparer le bac.
Et qui est le seul à passer devant toute la classe ? Le seul qui n'a pas de dents.
Super non ?
Bon ce fut raté pour les profs et les mômes car mon fils a été tellement choqué que pour la première fois de sa vie il a tout sorti de ses tripes et c'est tapé un 17.
Encore un qu'on aura pas.
Seule façon de se défendre contre la connerie humaine ? Bosser.

Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire, je crois.

D'abord tu précises "l'école publique", or je doute que le type de fait que tu relates et le sens que tu sembles lui donner soit l'apanage de l'école publique. Personnellement, j'ai quelques souvenirs d'humiliation dans l'école privée.

Ensuite, sauf à tomber sur un prof particulièrement sadique, qui aurait choisi cet élève exprès pour l'humilier, en général on procède autrement pour ce genre d'oral devant la classe. Lorsque j'avais des 1ère, tous les élèves devaient passer, soit en tête-à-tête avec moi, soit devant leurs camarades. Ceux qui passaient devant les autres étaient en général volontaires, à une exception près : une élève dont je savais qu'elle était douée mais fainéante, et très orgueilleuse. Je lui ai imposé ce passage comme un défi, qu'elle a relevé, avec brio.

Enfin, je ne vois pas le lien avec le 17 de ton propre fils. Pour lequel je le félicite par ailleurs.

Pardon si je me suis mal exprimée.
1 j'exprime l'idée que ce clip montre une école catholique et que l'on s'est engouffré dans ce shema. Mais je souligne que dans le public ça existe donnant l'exemple de mon fils qui est dans un lycée publique et qu'on insulte à longueur d'année parcequ'il n'a pas de dents (agénésie de 18 dents).
2 je montre sûen France en 2013 dans un Lycee publique parisien, quand un enfant à un handicap (ex mon fils sans dent) avec tout l'humanisme d'un excellent prof dans une école publique, rien ne l'a empêché lors de la préparation des oraux pour le bac blanc de faire passer mon fils, et uniquement mon fils. Elle l'a appelé, l'a mis devant la classe et l'a fait dire ce qu'il pensait d'un texte. Elle lui avait fait préparer pendant qu'elle faisait cours aux autres.
Quand mon fils (qui est en plus hyperactif) est passé devant toute la classe il était tellement stressé que ça bouche est devenue pâteuse et sûil a failli s'étrangler avec la prothèse qu'il a sur les deux dents de devant.
Il a tenu jusqu'au bout.
La prof lui a demandé ensuite de s'assoir. Quand il est rentré à la maison il m'a dit qu'il fallait écrire au rectorat car il ne pouvait pas passer l'oral en juin. Il a aussi parlé de suicide.
Il s'est calmé la semaine suivante quand la prof lui a dit qu'il avait eu 17.
3 j'ai donc conclu que pour que les élèves et les profs respectent les élèves différents la seule solution est de bosser deux fois plus dur et d'être le premier.
Car se faire appeler le canard et le bolos s'est plus supportable quand on réussit que lorsqu'on foire.

Ne penses-tu pas que finalement cet enseignant lui a rendu service ? Que ton fils aurait sans doute préféré se faire le plus discret possible, quitte à dire qu'il envisageait de ne pas passer l'examen parce que justement l'oral est quelque chose de délicat pour lui, et que son professeur lui a prouvé, au contraire, qu'il avait à gagner à "se jeter à l'eau" et passer par-dessus sa peur ?

C'est ce que tous mes amis français m'ont dit. C'est marrant.
Mais mes amis latino ont eu les cheveux qui se sont dressés.
En fait on a expliqué en début d'année que mon fils essayait de cacher son infirmité à ses camarades (à 16 ans c'est l'âge de la drague si je ne me trompe pas) et quand il passe au tableau il se met de dos aux autres jamais de face.
La prof sait aussi qu'à cause de se problème il a toujours eu des difficultés à l'oral.
Alors quand la prof lui a demandé de passer sans le prévenir et seul ce jour là il l'a pris comme une trahison.
En fait tu as raison elle a du penser que c'était tout ou rien. Soit il s'en sortait et ensuite ça l'aiderait soit il se plantait et tant pis.
On va dire qu'elle a eu du pot de tomber sur lui. Et sur moi.
Car je ne pense pas que ce genre d'expérience soit du goût de tous les parents. Je suis déléguée FCPE et je vois leur reaction.
j'ai parlé au CPE qui m'a dit qu'il fallait plutôt qu'on ne se fasse pas remarquer avec l'handicap de mon fils sinon ça pourrait lui nuire pour rentrer en prepa. Alors on se fait discrets pour cette année.
Mais on prépare une retraite ailleurs.

SylvieB. a écrit:Ne penses-tu pas que finalement cet enseignant lui a rendu service ? Que ton fils aurait sans doute préféré se faire le plus discret possible, quitte à dire qu'il envisageait de ne pas passer l'examen parce que justement l'oral est quelque chose de délicat pour lui, et que son professeur lui a prouvé, au contraire, qu'il avait à gagner à "se jeter à l'eau" et passer par-dessus sa peur ?

Oui Sylvie, c'est possible. A condition que son auditoire reconnaisse son mérite et lui renvoie une image positive de sa démarche. Lorsque l'on est dans la contrainte il faut pouvoir se rassurer... Enfin, je dis cela car j'ai moi même vécu de tels moments étant jeunes. Ce qui ne me donne pas forcément raison puisque chacun est différent, disons que c'était juste pour vous faire part de mon avis.

Marie, et suite à ses bons résultats, a-t-il changé de comportement ? D'état d'esprit ? Est-il mieux dans sa peau ?
Notamment lorsqu'il doit préparer un oral ?

Les mômes c'est extraordinaire. Il a vu Qu'il pouvait vaincre sa timidité, s'en foutre de son auditoire et exceller en français même si c'est la pire de ses matières.
Alors il va passer l'épreuve de français avec une grande confiance en lui.
Par contre il veut absolument partir de ce lycée.
L'argent que j'ai économisé pour ses opérations servira à payer une école privée laïque et humaniste.

Oui. Bon. Le clip est violent. Le Cercle des poètes disparus l'était aussi en un sens... Il n'y a pas de quoi fouetter un chat malade.
Sinon, Indochine, c'est toujours aussi monocorde!

Moi je n'ai jamais été fan du groupe mais je le découvre davantage au travers de certains clips, notamment celui-ci. J'avais une amie qui était vraiment mordue, elle avait acheté tous leurs disques et les écoutait toute la journée. Pour ma part j'en suis resté à "l'aventurier", une partie de ma jeunesse...

Oui, la musique chez Indochine, c'est la même depuis 30 ans, avec des paroles qu'on a tous écrites à 14 ans dans nos journaux intimes...

En même temps bon, c'est un des seuls groupes français à remplir sans souci le stade de France.
(Johnny aussi te me diras).
Alors quoi en penser ?
Aucune amertume dans ce que je dis mais quand d'un côté le tube des radios pour le moment te dit :

"Hé, j'viens juste de te rencontrer et c'est fou. Mais voici mon numéro, tu m'appelles peut-être ?"

Ça ne relève pas forcément le niveau non plus.

Et pis merde, on touche pas à Indochine

Les musiques qui nous ont plu jeune sont magiques et éternelles.
On ne peut pas les analyser comme de la musique classique en disant c'est bon-c'est pas bon.
Il y a quelque chose de symbolique et qui touche notre âme.
Une "communion" avec le groupe et ses vibrations.
On a chacun nos groupes fétiches.