C'est déprimant d'être homo.
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C'est déprimant d'être homo.
Voici ici le "copié-collé" d'un article de Slate.fr
Rien à ajouter. Je le trouve très juste et représentatif d'une réalité qui est (aussi) mienne et me suis contenté de relever en gras les propos qui me touchent par leur vérité.
Rien à ajouter. Je le trouve très juste et représentatif d'une réalité qui est (aussi) mienne et me suis contenté de relever en gras les propos qui me touchent par leur vérité.
SourceSlate.fr a écrit:
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La disparition récente de l'acteur porno français Wilfried Knight pose à nouveau la question du suicide chez les gays. Il y a un mois, c'était l'acteur américain Arpad Miklos qui mettait fin à ses jours.
En France, on a tendance à découpler ces décès sensationnels de la population homosexuelle lambda avec des arguments rapides: le métier d'acteur porno est sujet à des pressions particulières; ces acteurs vivent aux Etats-Unis ou au Canada, ce qui les éloigne du quotidien hexagonal. Pour certains, il y a même un sentiment de revanche car ces acteurs ont eu la vie facile, ce sont les cigales de la fable de La Fontaine: célèbres beaux, admirés, ils ne durent pas longtemps et finalement, on les méprise pour leur succès –parce qu'on les envie.
Pourtant, le suicide plane sur la communauté gay et beaucoup y pensent. Bien sûr, il n’y a pas de chiffres récents. Mais les gays y pensent davantage, d'ailleurs, que pendant les années sida. Dans mon entourage ou ailleurs, des amis en parlent, j'en parle moi-même. On se sent au bout du rouleau comme d'autres se suicident sur les voies ferrées parce qu'ils sont au chômage depuis trop longtemps.
Mais chez les gays, l'envie de suicide se développe précisément au moment où le mariage pour tous va enfin offrir aux personnes LGBT la reconnaissance symbolique qu'ils attendaient depuis (trop) longtemps. On pourrait penser que cette réforme sociétale encouragerait le mieux vivre des gays. C'est le contraire qui se passe et c'est pourquoi les médias gays et les associations LGBT ont tant de mal à exprimer le moindre avis sur cette période suicidaire.
Les gays se suicident parce qu'ils sont seuls. Dans le cas de Wilfried Knight, c’est le suicide de son partenaire quelques semaines auparavant qui a sans doute été le déclencheur. Wilfried se retrouvait seul et une partie de sa détermination avait pour but de «rejoindre» son amoureux dans la mort.
On parle beaucoup du suicide chez les jeunes LGBT dans les études sociales ou dans le combat contre l'homophobie mais on s'intéresse moins au fait qu'une grande partie des morts volontaires surviennent chez des gays plus âgés, ceux qui sont érodés par la transformation de la communauté gay en vaste supermarché de drague. Les drogues récréatives, les binges d'alcool et de sexe, les IST en hausse, la peur de vieillir seul affectent souvent la génération des baby boomers gays pour qui rien n'est prévu dans l'agenda homosexuel. C'est le mariage gay —ou rien.
Or nombreux sont ceux qui ne se sentent pas concernés par le mariage gay. Ils savent que c'est une loi importante, symbolique, universelle. Mais ils doutent qu'elle change leur vie quotidienne. Pendant ce temps, le processus politique qui accompagne le débat de la loi a provoqué une overdose d'insultes et touché un nerf sensible. Ça pourrait être encore le cas avec la manifestation des anti-mariage de dimanche 24 mars.
Cette semaine, une conférence à la Sorbonne accueillant Christiane Taubira a été détournée par une poignée de militants d'extrême droite sans que la salle n'intervienne vraiment pour marginaliser des interventions qui avaient pour but d'infiltrer un débat.
Si les gays ne savent pas se défendre pour garder la parole, c'est encore la preuve qu'on a oublié, en l'espace de dix ans à peine, le legs activiste d'Act Up. L'entourage gay de Taubira est peuplé de représentants associatifs LGBT proches du pouvoir, qui ne savent même plus faire rempart face à des éléments homophobes. Bref, ce sont les gays aujourd'hui qui subissent les zaps, au lieu de les infliger à d'autres.
Ce qui est important de noter dans cette présence du suicide chez les gays, c'est qu'elle concerne surtout ceux qui ont une position sociale dominante. Arpad Miklos, Wilfried Knight et les autres sont des hommes mondialement connus, appréciés. Les récits des décès de directeurs d’école prestigieuse ou d’avocat célèbre montrent que ces disparitions sont liées à des questions plus larges qui touchent à l'essence même de l'identité LGBT: le fait de s'assumer, de revendiquer le coming-out.
Or, en France en tout cas, le long débat cauchemardesque sur le mariage gay (qui est loin d'être fini, rappelons-le) n'aura provoqué aucun mouvement de masse de coming-out chez les people, les journalistes, les hommes politiques, ou les gays en général. On s'émeut de témoignages secondaires et anonymes sur des parents qui écrivent des lettres attendrissantes sur l'homosexualité de leurs enfants, c'est bien, mais les premiers concernés restent dans l'ombre.
Quand va-t-on aborder les vrais sujets politiques? Aucun débat n'est lancé, aucun projet non plus. Le milieu sida est atone. Il faut regarder cette succession de suicides, chez les gays célèbres ou anonymes comme le symbole d’une impasse pour une communauté sans direction. Il n'y a pas de leadership. Les gens perdent espoir. Il faut arrêter de se taire sur ce phénomène. Il prend de l'ampleur.
Didier Lestrade
- Spoiler:
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
Tout d'abord, je voudrais revenir sur un point important : Les anti-mariage pour tous sont bien gentils (ironie) mais quels sont leurs arguments ? Et que valent-ils ? Je me permets de poser la question car en dehors de l'idéologie polarisée et agressive qu'ils manifestent je n'en vois pas d'autre. C'est une chose que je tenais à redire car ce point me parait important pour la suite de mon propos.
Ensuite je suis choqué, réellement choqué par les comportements réactionnaires et extrémistes des homophobes car ils nuisent sur deux plans : le premier c'est le plan psychologique, le plus évident, et le simple bon sens démontre que cela constitue un crime en soi ; le second c'est le plan humain, et là le crime est encore plus néfaste ! Les homosexuels sont les victimes d'un système par trop réactionnaire, non pas à cause d'idéaux de surface, mais à cause d'idéaux de fond. Nous vivons (que cela plaise ou non) dans une société qui n'a pas encore intégré l'existence et la légitimité des homosexuels, ce qui les fragilisent profondément et les rend encore plus vulnérables aux dérives dépressives, ce qui, vous en conviendrez, et compréhensible.
La souffrance des personnes homosexuelles est une réalité humaine et sociale qui n'est plus à démontrer, et à mon avis, même celles qui s'affichent comme heureuses ont toujours une sorte d'épée de Damoclès idéologique (une sorte de rejet inconscient chez la population majoritaire) suspendue au-dessus de leur tête. La société se dit prête mais en réalité elle ne l'est que par convention, et à mon avis, certainement pas par essence. En d'autres termes on affiche son acquiescement pour ne pas perdre la face, mais en réalité on n'ose avouer ce qui trouble l'éthique. C'est mon avis, et je pense que cela se manifeste particulièrement lors des décisions politiques importantes (entre autres).
Enfin, ne pas voir qu'un être humain puisse souffrir parce qu'il est marginalisé (même s'il est riche) de par sa nature même, c'est être totalement insensible aux essences humaines. Les discriminations pleuvent, mais cela n'est pas flagrant, évidemment, les moeurs sont toujours bien plus insidieuses lorsqu'il s'agit de faire croire que la société accepte les "différences" alors qu'en réalité elle ne fait que les tolérer ! Pour moi, le constat est simple : nous ne sommes pas dans une société (une culture) qui a intégré l'homosexualité comme une forme naturelle d'être, au mieux elle est considérée comme légèrement anormale et passablement convenable, il faut être politiquement correct. La souffrance psychologique d'une personne homosexuelle s'élève au-delà du simple quotidien, et nombre de gens se disent : "du moment qu'ils sont avec quelqu'un et qu'ils n'ont pas de problèmes professionnels ou familiaux, tout va bien !", non, cela ne fonctionne pas comme ça. Car cette personne doit affronter une sorte de limon idéologique qui tapisse le fond du système, et ce limon est encore difficile à dissiper.
Je suis pour le mariage pour tous, et je le resterai, que celles et ceux qui ne partagent pas mes idées (et c'est leur droit) m'apportent leurs arguments, et nous verrons. Le problème c'est que pour le moment je n'en ai pas, et le peu qui sont présentés sont tellement absurdes que le moindre psychologue ou sociologue débutant les démonterait en deux temps trois mouvements. Par contre, des arguments pour, moi j'en ai ! Pardon pour ce long message, mais j'avais envie de déballer mon sac !
Ensuite je suis choqué, réellement choqué par les comportements réactionnaires et extrémistes des homophobes car ils nuisent sur deux plans : le premier c'est le plan psychologique, le plus évident, et le simple bon sens démontre que cela constitue un crime en soi ; le second c'est le plan humain, et là le crime est encore plus néfaste ! Les homosexuels sont les victimes d'un système par trop réactionnaire, non pas à cause d'idéaux de surface, mais à cause d'idéaux de fond. Nous vivons (que cela plaise ou non) dans une société qui n'a pas encore intégré l'existence et la légitimité des homosexuels, ce qui les fragilisent profondément et les rend encore plus vulnérables aux dérives dépressives, ce qui, vous en conviendrez, et compréhensible.
La souffrance des personnes homosexuelles est une réalité humaine et sociale qui n'est plus à démontrer, et à mon avis, même celles qui s'affichent comme heureuses ont toujours une sorte d'épée de Damoclès idéologique (une sorte de rejet inconscient chez la population majoritaire) suspendue au-dessus de leur tête. La société se dit prête mais en réalité elle ne l'est que par convention, et à mon avis, certainement pas par essence. En d'autres termes on affiche son acquiescement pour ne pas perdre la face, mais en réalité on n'ose avouer ce qui trouble l'éthique. C'est mon avis, et je pense que cela se manifeste particulièrement lors des décisions politiques importantes (entre autres).
Enfin, ne pas voir qu'un être humain puisse souffrir parce qu'il est marginalisé (même s'il est riche) de par sa nature même, c'est être totalement insensible aux essences humaines. Les discriminations pleuvent, mais cela n'est pas flagrant, évidemment, les moeurs sont toujours bien plus insidieuses lorsqu'il s'agit de faire croire que la société accepte les "différences" alors qu'en réalité elle ne fait que les tolérer ! Pour moi, le constat est simple : nous ne sommes pas dans une société (une culture) qui a intégré l'homosexualité comme une forme naturelle d'être, au mieux elle est considérée comme légèrement anormale et passablement convenable, il faut être politiquement correct. La souffrance psychologique d'une personne homosexuelle s'élève au-delà du simple quotidien, et nombre de gens se disent : "du moment qu'ils sont avec quelqu'un et qu'ils n'ont pas de problèmes professionnels ou familiaux, tout va bien !", non, cela ne fonctionne pas comme ça. Car cette personne doit affronter une sorte de limon idéologique qui tapisse le fond du système, et ce limon est encore difficile à dissiper.
Je suis pour le mariage pour tous, et je le resterai, que celles et ceux qui ne partagent pas mes idées (et c'est leur droit) m'apportent leurs arguments, et nous verrons. Le problème c'est que pour le moment je n'en ai pas, et le peu qui sont présentés sont tellement absurdes que le moindre psychologue ou sociologue débutant les démonterait en deux temps trois mouvements. Par contre, des arguments pour, moi j'en ai ! Pardon pour ce long message, mais j'avais envie de déballer mon sac !
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
Et j'oubliais ceci : sans compter la blessure narcissique que cela provoque chez nombre d'entre elles, peu d'hétéros la supporteraient. D'ailleurs le problème, assez grave, qu'évoquait Ethereum, est directement lié à cette détresse, cette dévalorisation de soi.
Mais c'est aussi et surtout parce que la dépression prend racine dans un rejet précoce et généralisé.
Mais c'est aussi et surtout parce que la dépression prend racine dans un rejet précoce et généralisé.
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
Cet article a le défaut de réduire cette dramatique question du suicide chez les gays à des causes sociales voire politiques. Au moment où un homme choisit de quitter la vie pour de bon, je doute qu'il se soucie de l'avancée de la cause gay dans la société. Cette démarche de suicide est intime, elle relève de la perception que l'individu a de lui-même dans son identité propre, de son propre rôle dans son environnement, de son simple goût de vivre, de ses souffrances intimes.
L'article fait notamment l'impasse sur la sur-consommation sexuelle chez les gays et sur les désillusions répétées que cela induit. Il fait l'impasse, notamment pour ce qui concerne les hommes, sur l'identité sexuelle de l'homme gay : l'idéal féminin qui est, soit en direct, soit en miroir, l'obsession des homos revient à désespérer de ne jamais y parvenir. Enfin, il fait l'impasse sur le narcissisme de l'homosexualité, celui qui conduit un individu à choisir son semblable : ce narcissisme - que je ne blâme évidemment pas tant il est porteur de création dans bien des cas - conduit à s'ennuyer de soi-même, à s'épuiser d'être constamment face à soi. En fait, je me trompe peut-être, à la différence d'un hétéro, l'homo n'oublie jamais qu'il est homo, tout le lui affirme constamment, cela doit être épuisant.
Le mariage gay, pour légitime qu'il soit, est une singerie. Il s'agit d'imiter le modèle millénaire du mariage hétéro. Et on le voit bien dans les cérémonies de mariage gay : deux mariés en smoking, deux mariées en robes blanches, un cirque qui ne convient pas à la réalité singulière du couple gay.
Le limon culturel dont parle Olive n'est pas près de se dissiper : la nature fait qu'il y aura toujours une écrasante majorité de personnes hétéros et que la société sera toujours organisée en fonction de ce modèle majoritairement écrasant et atavique. Nous ne sommes pas face à une variable culturelle qui oscille dans le temps, non, cela nous vient de Cro-Magnon, de la nature humaine profonde. L'homosexualité est contre-nature, cela n'est pas insultant de l'affirmer, c'est une réalité tout comme nombre de comportements humains qui n'ont rien de naturels. Nous agissons tous contre nature en prenant l'avion, en mangeant de la viande chaque jour, en nous maquillant, en écoutant de la musique. Mais ces comportements contre nature de la majorité ont été incorporés à l'identité culturelle humaine, intégré à une nature déviante et décalée, la nature humaine. L'homosexualité, par sa marginalité numérique, ne peut prétendre à cette incorporation et reste cantonnée à son statut déviant, anormale au sens où elle ne s'ajuste pas à la norme.
C'est donc très compliqué et nous ne pouvons pas faire grand chose d'autre que d'être le plus empathique possible. Je le dis ouvertement : je ne suis pas indifférent à l'idée que l'un de mes enfants se révèle homosexuel. Je n'en serais pas heureux car je verrais soudain un gros nuage noir se planter sur sa vie. Je sais que cela ne résulte pas d'un choix - sauf cas fantasmatique épisodique - et qu'il ne servirait à rien de raisonner sur ce sujet. Mais j'aurais peur pour elle ou lui.
L'article fait notamment l'impasse sur la sur-consommation sexuelle chez les gays et sur les désillusions répétées que cela induit. Il fait l'impasse, notamment pour ce qui concerne les hommes, sur l'identité sexuelle de l'homme gay : l'idéal féminin qui est, soit en direct, soit en miroir, l'obsession des homos revient à désespérer de ne jamais y parvenir. Enfin, il fait l'impasse sur le narcissisme de l'homosexualité, celui qui conduit un individu à choisir son semblable : ce narcissisme - que je ne blâme évidemment pas tant il est porteur de création dans bien des cas - conduit à s'ennuyer de soi-même, à s'épuiser d'être constamment face à soi. En fait, je me trompe peut-être, à la différence d'un hétéro, l'homo n'oublie jamais qu'il est homo, tout le lui affirme constamment, cela doit être épuisant.
Le mariage gay, pour légitime qu'il soit, est une singerie. Il s'agit d'imiter le modèle millénaire du mariage hétéro. Et on le voit bien dans les cérémonies de mariage gay : deux mariés en smoking, deux mariées en robes blanches, un cirque qui ne convient pas à la réalité singulière du couple gay.
Le limon culturel dont parle Olive n'est pas près de se dissiper : la nature fait qu'il y aura toujours une écrasante majorité de personnes hétéros et que la société sera toujours organisée en fonction de ce modèle majoritairement écrasant et atavique. Nous ne sommes pas face à une variable culturelle qui oscille dans le temps, non, cela nous vient de Cro-Magnon, de la nature humaine profonde. L'homosexualité est contre-nature, cela n'est pas insultant de l'affirmer, c'est une réalité tout comme nombre de comportements humains qui n'ont rien de naturels. Nous agissons tous contre nature en prenant l'avion, en mangeant de la viande chaque jour, en nous maquillant, en écoutant de la musique. Mais ces comportements contre nature de la majorité ont été incorporés à l'identité culturelle humaine, intégré à une nature déviante et décalée, la nature humaine. L'homosexualité, par sa marginalité numérique, ne peut prétendre à cette incorporation et reste cantonnée à son statut déviant, anormale au sens où elle ne s'ajuste pas à la norme.
C'est donc très compliqué et nous ne pouvons pas faire grand chose d'autre que d'être le plus empathique possible. Je le dis ouvertement : je ne suis pas indifférent à l'idée que l'un de mes enfants se révèle homosexuel. Je n'en serais pas heureux car je verrais soudain un gros nuage noir se planter sur sa vie. Je sais que cela ne résulte pas d'un choix - sauf cas fantasmatique épisodique - et qu'il ne servirait à rien de raisonner sur ce sujet. Mais j'aurais peur pour elle ou lui.
Jean-Dominique- Petit Sage
- Messages : 457
Date d'inscription : 09/05/2011
Re: C'est déprimant d'être homo.
Juste une question: la sur-consommation de sexe est elle une notion homo ou plutôt jeune ? La majorité des homos qui m'entoure ont tous dépassé la trentaine et sont soit en couple soit, comme les hétéros, en recherche d'un partenaire "de construction". Il existe également des sur-consommateurs chez les hétéros. Certes, il semble (n'étant pas homo, je peux en parler que par ouïe-dire) que le processus qui mène à la baise soit plus rapide chez les homos mais la volonté de collectionner les histoires n'est pas que l'apanage des homos. C'est plus dur chez les hétéros (peut être à cause de l'enjeu de domination de l'acte sexuel hétéro).
Isidor- Sage Confirmé
- Messages : 848
Date d'inscription : 28/02/2012
Localisation : Dernier satellite d'Alpha du Centaure
Re: C'est déprimant d'être homo.
Tout comme Encrenoire, je pense que sur-consommation de sexe et homosexualité ne vont pas de paire. Encore une fois je pense qu'il s'agit là d'un raccourci un peu facile.
Oui quand nous sommes jeunes en général on a tendance a avoir effectivement une grosse envie de rapport sexuel (c'est pas non plus le cas de tous le monde hein ?), mais bon avec le temps ça passe un peu, et je pense que chez les couples homos c'est pareil. Après il est peut-être difficile de trouver un conjoint homosexuel qui convienne vraiment à chacun puisque comme l'a dit Jean-Dominique : l'homosexualité n'est pas une norme, donc ben y a moins de choix forcément, donc plus difficile de trouver un partenaire pour partager tous les jours de leur vie. D'où peut-être effectivement ce malaise de se sentir seul.
Rajoutons à ça l'angoisse des préjugés, l'abondance de quolibets envers les homosexuels, la peur d'être rejeté par cette société intolérante, et puis aussi la peur de finir ses jours tout seul... Ben ouais ! Personne n'a envie de finir ses jours seuls... Enfin sauf certains peut-être... ... ... Enfin bref je pense qu'on peut tout de même admettre qu'il y a un malaise qui se forme autour de ces personnes et qu'il est important de faire preuve de tolérance et d'écoute à ces personnes certes différentes sur le point de l'attirance sexuelle mais qui ont tant de chose en commun, à tel point que pour moi j'vois pas pourquoi on traiterait untel ou untel différemment qu'il soit homosexuel ou pas.
Oui quand nous sommes jeunes en général on a tendance a avoir effectivement une grosse envie de rapport sexuel (c'est pas non plus le cas de tous le monde hein ?), mais bon avec le temps ça passe un peu, et je pense que chez les couples homos c'est pareil. Après il est peut-être difficile de trouver un conjoint homosexuel qui convienne vraiment à chacun puisque comme l'a dit Jean-Dominique : l'homosexualité n'est pas une norme, donc ben y a moins de choix forcément, donc plus difficile de trouver un partenaire pour partager tous les jours de leur vie. D'où peut-être effectivement ce malaise de se sentir seul.
Rajoutons à ça l'angoisse des préjugés, l'abondance de quolibets envers les homosexuels, la peur d'être rejeté par cette société intolérante, et puis aussi la peur de finir ses jours tout seul... Ben ouais ! Personne n'a envie de finir ses jours seuls... Enfin sauf certains peut-être... ... ... Enfin bref je pense qu'on peut tout de même admettre qu'il y a un malaise qui se forme autour de ces personnes et qu'il est important de faire preuve de tolérance et d'écoute à ces personnes certes différentes sur le point de l'attirance sexuelle mais qui ont tant de chose en commun, à tel point que pour moi j'vois pas pourquoi on traiterait untel ou untel différemment qu'il soit homosexuel ou pas.
LordToms- Président du CAJMP
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Localisation : Haute-Garonne
Re: C'est déprimant d'être homo.
Je ne sais pas à quel point les pratiques sexuelles des homos sont différentes des hétéros. Sur-consomation, binge & co, ça marche des deux côtés je pense.
Peut être la pratique est-elle plus répandue côté homo, du fait de la nécessité d'une émancipation par rapport à des moeurs ou idées reçues de société - suite à l'acceptation de ce que l'on est par rapport à une majorité.
Les rencontres sont sûrement plus difficile, ne serait-ce que par la proportion homo/bi/hetero dans la population. Mais je persiste à croire qu'il y a aussi des choix - qui peuvent être les mêmes pour des homos que pour des hétéros (choix de vie, choix de vie de couple, choix de sexualité, etc ...)
Ethereum, je t'avais donné l'exemple de ma soeur : elle vient de s'acheter une maison avec sa copine, et signent demain. Elles sont ensemble depuis quatre ans, elles étaient ensemble à mon mariage, toute la famille les a vus ensemble ... Et elles seront heureuse de se marier quand ce sera possible - ne serait-ce que pour se protéger mutuellement (eh oui, le mariage - civile - ça sert aussi à ça). Bon, tout n'est pas tout rose, un de mes meilleurs amis (mon témoin de mariage) est célibataire depuis bien longtemps ... je sais que ce n'est pas facile pour lui.
Un jour "fiote", "pd", "gouine", "enculé" (bien que ce dernier finalement s'apporte aussi aux hétéros qui le souhaitent ... son origine n'est évidemment pas de là) ne seront plus des "insultes", on ne regardera plus de travers deux hommes ou deux femmes ensemble ... ce ça ira déjà mieux je pense. Contrairement à ce que nous dit JD, je pense que le mariage pour tous est un pas dans ce sens : bien qu'il y ait une tradition d'union homme-femme, donner un autre nom à cette union est la continuité de la discrimination.
Peut être la pratique est-elle plus répandue côté homo, du fait de la nécessité d'une émancipation par rapport à des moeurs ou idées reçues de société - suite à l'acceptation de ce que l'on est par rapport à une majorité.
Les rencontres sont sûrement plus difficile, ne serait-ce que par la proportion homo/bi/hetero dans la population. Mais je persiste à croire qu'il y a aussi des choix - qui peuvent être les mêmes pour des homos que pour des hétéros (choix de vie, choix de vie de couple, choix de sexualité, etc ...)
Ethereum, je t'avais donné l'exemple de ma soeur : elle vient de s'acheter une maison avec sa copine, et signent demain. Elles sont ensemble depuis quatre ans, elles étaient ensemble à mon mariage, toute la famille les a vus ensemble ... Et elles seront heureuse de se marier quand ce sera possible - ne serait-ce que pour se protéger mutuellement (eh oui, le mariage - civile - ça sert aussi à ça). Bon, tout n'est pas tout rose, un de mes meilleurs amis (mon témoin de mariage) est célibataire depuis bien longtemps ... je sais que ce n'est pas facile pour lui.
Un jour "fiote", "pd", "gouine", "enculé" (bien que ce dernier finalement s'apporte aussi aux hétéros qui le souhaitent ... son origine n'est évidemment pas de là) ne seront plus des "insultes", on ne regardera plus de travers deux hommes ou deux femmes ensemble ... ce ça ira déjà mieux je pense. Contrairement à ce que nous dit JD, je pense que le mariage pour tous est un pas dans ce sens : bien qu'il y ait une tradition d'union homme-femme, donner un autre nom à cette union est la continuité de la discrimination.
Dernière édition par MathieuMf le Jeu 28 Mar - 17:18, édité 1 fois (Raison : Correction fautes)
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Re: C'est déprimant d'être homo.
Un point important :
Le sexe n'est pas tant déterminé par la biologie que par l'environnement social et culturel ! Il a été démontré que le caractère hétérosexuel de nos comportements était autant le fruit des constructions familiales et culturelles que celui des gènes ! Il existe des comportements homosexuels de circonstances, c'est bien connu, et cela ne peut être relié à un jugement définitif. La norme est représentative certes, pour autant, elle ne doit pas imposer ses règles. Bien évidemment, nous avons dépassé le stade de la vision pathologique de l'homosexualité, heureusement !
Un enfant peut être déterminé par son environnement culturel, ses préférences sexuelles peuvent être orientées. Mais est-ce un problème ? Je ne pense pas. Ce qui est un problème c'est l'acceptation de ce fait, parce qu'une peur irrationnelle d'être clivé du sexe opposé sévit autour de nous, ce n'est pas pour autant que nous devons l'écouter. L'hétérosexualité implique une angoisse, celle de devoir reconnaître la part androgyne qui est en nous, ce qui blesserait notre narcissisme libidinal (cela dit tout le monde ne s'en plaint pas). L'intolérance est souvent le résultat d'un auto-aveuglement, un déni bien opportun.
Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis, une personne hétérosexuelle est ainsi, elle ne changera pas dans le fond, peut être occasionnellement dans la forme, mais pas dans le fond. Quoi qu'il en soit, l'homosexualité n'est et ne sera jamais un problème, et ceux qui pensent le contraire ne font que nier les évidences. Dès qu'ils auront surmonté leur angoisse de l'inconnu (ou plutôt du connu ), tout ira mieux !
Le sexe n'est pas tant déterminé par la biologie que par l'environnement social et culturel ! Il a été démontré que le caractère hétérosexuel de nos comportements était autant le fruit des constructions familiales et culturelles que celui des gènes ! Il existe des comportements homosexuels de circonstances, c'est bien connu, et cela ne peut être relié à un jugement définitif. La norme est représentative certes, pour autant, elle ne doit pas imposer ses règles. Bien évidemment, nous avons dépassé le stade de la vision pathologique de l'homosexualité, heureusement !
Un enfant peut être déterminé par son environnement culturel, ses préférences sexuelles peuvent être orientées. Mais est-ce un problème ? Je ne pense pas. Ce qui est un problème c'est l'acceptation de ce fait, parce qu'une peur irrationnelle d'être clivé du sexe opposé sévit autour de nous, ce n'est pas pour autant que nous devons l'écouter. L'hétérosexualité implique une angoisse, celle de devoir reconnaître la part androgyne qui est en nous, ce qui blesserait notre narcissisme libidinal (cela dit tout le monde ne s'en plaint pas). L'intolérance est souvent le résultat d'un auto-aveuglement, un déni bien opportun.
Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis, une personne hétérosexuelle est ainsi, elle ne changera pas dans le fond, peut être occasionnellement dans la forme, mais pas dans le fond. Quoi qu'il en soit, l'homosexualité n'est et ne sera jamais un problème, et ceux qui pensent le contraire ne font que nier les évidences. Dès qu'ils auront surmonté leur angoisse de l'inconnu (ou plutôt du connu ), tout ira mieux !
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
Je ne suis pas franchement d'accord avec cela.Jean-Dominique a écrit:L'article fait notamment l'impasse sur la sur-consommation sexuelle chez les gays et sur les désillusions répétées que cela induit. Il fait l'impasse, notamment pour ce qui concerne les hommes, sur l'identité sexuelle de l'homme gay : l'idéal féminin qui est, soit en direct, soit en miroir, l'obsession des homos revient à désespérer de ne jamais y parvenir. Enfin, il fait l'impasse sur le narcissisme de l'homosexualité, celui qui conduit un individu à choisir son semblable : ce narcissisme - que je ne blâme évidemment pas tant il est porteur de création dans bien des cas - conduit à s'ennuyer de soi-même, à s'épuiser d'être constamment face à soi. En fait, je me trompe peut-être, à la différence d'un hétéro, l'homo n'oublie jamais qu'il est homo, tout le lui affirme constamment, cela doit être épuisant.
Pour côtoyer des cercles homos et des cercles hétéro de même génération, la consommation sexuelle est à peu près la même chez les homos comme chez les hétéros. Je crois que c'est davantage un mythe qu'une réalité, et un mythe lié à un mode de vie et à un lieu de vie surtout très particuliers : par homosexuel, on imagine le parisien branché qui vit dans le Marais, a un fort pouvoir d'achat, et sort souvent dans des lieux réservés aux personnes de même orientation sexuelle. Sauf que cela ne représente certainement pas la totalité des personnes homosexuelles en France, loin de là ; en province les choses sont tout à fait différentes, voire même en banlieue. Et même dans Paris, il y en a plein pour qui le Marais n'est pas un passage obligé.
C'est là d'ailleurs que je me dois de faire une nuance : "gay", cela fait référence à une communauté, une culture, une façon de vivre. C'est quelque chose qui va au-delà de l'orientation sexuelle. Voilà pourquoi je préfère parler des homosexuels, et non pas des gays : la culture gay, n'importe qui peut s'y retrouver (majoritairement des homosexuels, j'en conviens, mais cela inclut aussi quelques hétéros hommes ou femmes, des trans, des bis, etc), mais l'orientation sexuelle en elle-même ne peut pas préjuger de la culture dans laquelle on va baigner.
Ensuite, je ne pense pas non plus qu'un homosexuel soit constamment à la recherche d'un idéal féminin. Tout comme une femme homosexuelle n'est pas à la recherche d'un idéal masculin. Je retourne un peu vers la distinction entre gay et homosexuel : l'homosexuel n'est pas forcément celui qui prend des postures féminines et qu'on peut repérer facilement ; en revanche, l'homosexuel qui s'assimile à la culture gay, c'est davantage le cas, parce que la culture gay a ses idoles féminines (Mylène Farmer, Madonna) et un code vestimentaire coloré, inspiré de la mode féminine.
Pour moi, cette idée de la féminité recherchée des homosexuels est une forme de psychologisation de l'orientation sexuelle, qui tombe un peu à plat, puisqu'il y a des homosexuels dont le genre est bien plus masculin que leurs confrères hétéros.
En tout cas, merci pour ce texte Ethereum, je trouve qu'il soulève quelques problèmes essentiels autour de l'épanouissement des homosexuels aujourd'hui : on pensait que l'égalité était presque là, on se rend compte avec l'actualité que ce n'est pas le cas.
Re: C'est déprimant d'être homo.
Ok avec toi Lux.
Par contre concernant le malêtre homo que je comprends je le relativise parceque je trouve qu'actuellement il y a un malêtre generalisé.
Et dans le monde hetero le clivage et simple. Ceux qui ont un caractère positif développent des tonnes de projets avec joie pour aller de l'avant et essayer de s'en sortir. Ceux qui ont un caractère négatif s'enfoncent dans une spirale dépressive en fessant sombrer leur entourage parlant journellement de la société de merde mais ne faisant rien pour changer leur condition.
Je pense, mais je peux me tromper, qu'un homosexuel qui aurait les moyens économique ou intellectuel et un caractère positif pourrait se développer dans pleins de projets oubliant les difficultés de sa condition.
Un homo qui a un caractère négatif et qui passerait sa vie à penser à sa différence grossirait comme avec une loupe chaque réflexion sans voir les richesses qu'il a en lui et qui pourraient lui permettre de se sentir bien en créant des projets passionnant : artistiques, environnementaux, intellectuels, etc etc etc
Je dis toujours aux copines qui vont mal que le monde est grand et sûil y a beaucoup à faire. Arrêtons de toujours tourner autours de notre petite sphère. Allons vers le reste du monde.
Par contre concernant le malêtre homo que je comprends je le relativise parceque je trouve qu'actuellement il y a un malêtre generalisé.
Et dans le monde hetero le clivage et simple. Ceux qui ont un caractère positif développent des tonnes de projets avec joie pour aller de l'avant et essayer de s'en sortir. Ceux qui ont un caractère négatif s'enfoncent dans une spirale dépressive en fessant sombrer leur entourage parlant journellement de la société de merde mais ne faisant rien pour changer leur condition.
Je pense, mais je peux me tromper, qu'un homosexuel qui aurait les moyens économique ou intellectuel et un caractère positif pourrait se développer dans pleins de projets oubliant les difficultés de sa condition.
Un homo qui a un caractère négatif et qui passerait sa vie à penser à sa différence grossirait comme avec une loupe chaque réflexion sans voir les richesses qu'il a en lui et qui pourraient lui permettre de se sentir bien en créant des projets passionnant : artistiques, environnementaux, intellectuels, etc etc etc
Je dis toujours aux copines qui vont mal que le monde est grand et sûil y a beaucoup à faire. Arrêtons de toujours tourner autours de notre petite sphère. Allons vers le reste du monde.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: C'est déprimant d'être homo.
J'aurais encore beaucoup à écrire sur ce sujet, notamment sur les idées reçues qui concernent l'homosexualité. Mais aussi sur les comportements qui animent ses opposants. Je pense que la société n'est pas mûre pour intégrer et digérer cet état de l'être, et ce malgré les efforts qui sont fournis par l'ensemble du système... Déconstruire et démolir les arguments des homophobes est un jeu d'enfant ! Tant ceux-ci sont pitoyables et irrationnels.
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Re: C'est déprimant d'être homo.
Oui c'est à peu près ça yaka !
Tableau résumant très bien l'approche des différences...
Tableau résumant très bien l'approche des différences...
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
Ce qui est amusant (enfin, au delà dune certaine limite et avec une certaine dose de cynisme, le consternant devient amusant) ... c'est que le projet de loi est maintenant passé et les homos s'en fichent comme du temps sur Mars !
A vrai dire, cela me conforte dans le fait qu'en soi les homos se battaient d'avantage pour une idéologie et pour une acceptation dans la société que pour un réel besoin.
Très souvent et quasi exclusivement réfractaires à toute forme d'union long terme, le mariage ne concernera pas grand monde, je l'avais déjà vu en Belgique.
A vrai dire, cela me conforte dans le fait qu'en soi les homos se battaient d'avantage pour une idéologie et pour une acceptation dans la société que pour un réel besoin.
Très souvent et quasi exclusivement réfractaires à toute forme d'union long terme, le mariage ne concernera pas grand monde, je l'avais déjà vu en Belgique.
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
Disons que chaque "victoire" sur l'inacceptation, quel qu'en soit le contenu, permet aux personnes homosexuelles de franchir un palier vers davantage de reconnaissance. En ce sens je suis d'accord avec toi Ethereum. Ce n'est pas tant le contenu qui constitue une victoire en soi, mais le principe.
Ce besoin de reconnaissance est non seulement compréhensible mais nécessaire ; aussi, faut-il concevoir la situation : au plus le système accède à des textes dont la valeur est surtout officielle, au plus les personnes concernées se sentiront écoutées, ou du moins prises en compte.
Ce besoin de reconnaissance est non seulement compréhensible mais nécessaire ; aussi, faut-il concevoir la situation : au plus le système accède à des textes dont la valeur est surtout officielle, au plus les personnes concernées se sentiront écoutées, ou du moins prises en compte.
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
C'est exactement ce que je pense. La loi est très importante pour que tous ai accès aux même droits. Après ils font ce qu'ils veulent de leur vie.
Mais il ne fallait pas qu'il y ait des personnes de secondes zones.
Et si les enfants concidèrent ses citoyens comme ayant le droit à faire une famille. Alors ils deviendront des hommes respectueux.
Notre époque a ceci de bien et de nouveau, pratiquement toutes les différences sont maintenant acceptées. Et la gauche comme la droite est assez daccord là dessus mine de rien. Meme s'il y a toujours des extrémistes pour râler ou peter un cable, dans l'ensemble en France, ils est de plus en plus rare qu'il y ait de graves problèmes de racisme/xenophobie/homophobie etc espérons que cela durera.
Mais il ne fallait pas qu'il y ait des personnes de secondes zones.
Et si les enfants concidèrent ses citoyens comme ayant le droit à faire une famille. Alors ils deviendront des hommes respectueux.
Notre époque a ceci de bien et de nouveau, pratiquement toutes les différences sont maintenant acceptées. Et la gauche comme la droite est assez daccord là dessus mine de rien. Meme s'il y a toujours des extrémistes pour râler ou peter un cable, dans l'ensemble en France, ils est de plus en plus rare qu'il y ait de graves problèmes de racisme/xenophobie/homophobie etc espérons que cela durera.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: C'est déprimant d'être homo.
Marie Gouze a écrit:
Notre époque a ceci de bien et de nouveau, pratiquement toutes les différences sont maintenant acceptées [...] ils est de plus en plus rare qu'il y ait de graves problèmes de racisme/xenophobie/homophobie etc espérons que cela durera.
Mouais ...
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
Dans les années 40 la femme n'avait pas encore le droit de vote. En 1950 en France on tuait un black s'il sortait avec une blanche, en 1970 le week les fachos allaient bastonner les homos, en 1965 les flics balançaient les arabes dans la seine, en 1979 il y avaient encore des bidons villes autour de paris ou des hommes mettaient le feu pour les déloger. et en 1980 le sport favoris de certains français était encore de faire des "ratonnades" c'est à dire d'aller avec des batons dans les chantiers pour casser de l'arabe.
En 1965 On torturait les arabes dans les commissariat en 1968 on défonçait la tête des étudiants qui défilaient et nos paras enseignaient la torture aux armées amies.
J'ai connu tout ça.
Oui. Je pense que nous vivons une époque meilleure. Et que les jeunes sont beaucoup moins violents que nous l'étions.
Mais que l'on peut reculer aussi très vite. Et que si on doit continuer le combat il ne fait pas oublier le passé et il faut se féliciter pour ce qu'on a acquit à force de travail politique.
En 1965 On torturait les arabes dans les commissariat en 1968 on défonçait la tête des étudiants qui défilaient et nos paras enseignaient la torture aux armées amies.
J'ai connu tout ça.
Oui. Je pense que nous vivons une époque meilleure. Et que les jeunes sont beaucoup moins violents que nous l'étions.
Mais que l'on peut reculer aussi très vite. Et que si on doit continuer le combat il ne fait pas oublier le passé et il faut se féliciter pour ce qu'on a acquit à force de travail politique.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: C'est déprimant d'être homo.
On ne vit pas dans le monde des bisounous, pourtant vivant à Paris, tu devrais le savoir.
Je t'invite à venir te balader derrière moi un samedi soir où je traînerais vers châtelet les halles avec une simple longue veste noire gothique afin que tu te rendes compte comme les gens sont mignons, gentils et pleins d'amour pour leur prochain ...
Je t'invite à venir te balader derrière moi un samedi soir où je traînerais vers châtelet les halles avec une simple longue veste noire gothique afin que tu te rendes compte comme les gens sont mignons, gentils et pleins d'amour pour leur prochain ...
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
Je n'ai aucun problème à sortir la nuit aux halles. J'habite Paris et je me suis aussi trouvée la nuit dans une des banlieues les plus dures où ne vont pas les flics. Je sais qu'il y a des armes lourdes qui traînent etc etc.
Je ne vis pas dans un monde de bisousnours.
Mais simplement il y avait pas mal de morts dans ces temps là et la TV était vendue à l'état alors on en parlait pas.
Aujourd'hui il y a des caméras partout et dès qu'on violente une fille dans le météo ou qu'un type se prend une baffe le film passe en boucle sur le net.
Parce que tout est filmé et que les journalistes publient tout et n'importe quoi on a l'impression que c'est l'horreur.
Que je sache on ne fusille plus des gens dans les commissariats on ne met pas la gégenne sur les c... des gardés à vue qui se sont fait choper avec de la drogue, on ne tabasse pas les homos qui font leur service militaire, on ne brûle pas les campements de gitans, les femmes francaises ont le droit de voter et d'avoir un compte en banque, on n'envoie plus les juifs dans des camps et des fours on ne balance plus les arabes dans la seine et de plus en plus de jeunes se marie en étant de couleurs de peau différentes. etc etc etc
Je ne vis pas dans un monde de bisousnours.
Mais simplement il y avait pas mal de morts dans ces temps là et la TV était vendue à l'état alors on en parlait pas.
Aujourd'hui il y a des caméras partout et dès qu'on violente une fille dans le météo ou qu'un type se prend une baffe le film passe en boucle sur le net.
Parce que tout est filmé et que les journalistes publient tout et n'importe quoi on a l'impression que c'est l'horreur.
Que je sache on ne fusille plus des gens dans les commissariats on ne met pas la gégenne sur les c... des gardés à vue qui se sont fait choper avec de la drogue, on ne tabasse pas les homos qui font leur service militaire, on ne brûle pas les campements de gitans, les femmes francaises ont le droit de voter et d'avoir un compte en banque, on n'envoie plus les juifs dans des camps et des fours on ne balance plus les arabes dans la seine et de plus en plus de jeunes se marie en étant de couleurs de peau différentes. etc etc etc
Dernière édition par Marie Gouze le Lun 15 Avr - 22:30, édité 1 fois
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: C'est déprimant d'être homo.
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...
On ne dot pas vivre dans la même phase spatio-temporelle.
On ne dot pas vivre dans la même phase spatio-temporelle.
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
C'est sur. Tu sais c'est marrant tu me fais penser à ma meilleure amie qui tous les jours m'appelle pour me dire à quel point les humains sont pourris, les français des salauds, les clients potentiels des ordures qui ne veulent pas la faire bosser et les amis des salauds qui sont jaloux.
Et j'ai beau lui dire qu'il faut prendre la vie du bon côté, ça ne sert à rien elle s'enfonce dans une dépression sans limite
A Noël elle dit à nouveau à table que les français sont des salauds et que ses compatriotes sont tellement chouettes et sympathiques. Elle pensait sans doute blesser les 5 personnes qui partageaient sa table et qui semblaient francaise. Je lui ai répondu que les argentins avaient récemment torturé la moitié de leur pays, tué et fait disparaître pas mal de gens
Et je lui ai rappelé qu'autour de la table nous étions tous issus de l'émigration. Et que nous avions la chance d'avoir trouvé comme elle refuge dans cette France qu'elle méprise.
Mais tu sais, je crois bien que l'on ne peut rien faire pour elle. Quand Quelqu'un est dépressif on ne peut pas lui faire changer son point de vue.
Et j'ai beau lui dire qu'il faut prendre la vie du bon côté, ça ne sert à rien elle s'enfonce dans une dépression sans limite
A Noël elle dit à nouveau à table que les français sont des salauds et que ses compatriotes sont tellement chouettes et sympathiques. Elle pensait sans doute blesser les 5 personnes qui partageaient sa table et qui semblaient francaise. Je lui ai répondu que les argentins avaient récemment torturé la moitié de leur pays, tué et fait disparaître pas mal de gens
Et je lui ai rappelé qu'autour de la table nous étions tous issus de l'émigration. Et que nous avions la chance d'avoir trouvé comme elle refuge dans cette France qu'elle méprise.
Mais tu sais, je crois bien que l'on ne peut rien faire pour elle. Quand Quelqu'un est dépressif on ne peut pas lui faire changer son point de vue.
Dernière édition par Marie Gouze le Lun 15 Avr - 22:31, édité 1 fois
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Re: C'est déprimant d'être homo.
Cela dépend Marie, dans certains cas c'est possible.
Marie et Ethereum, vous venez de faire la démonstration que les divergences de point de vue existent, mais qu'elles ne sont pas forcément antagonistes ! Aucun de vous deux n'a tort, vous avez simplement deux visions de la réalité, vous la regardez sous deux angles différents, et il n'y a pas de quoi se fâcher, c'est normal.
Nos expériences ne sont vécues que par nous, et elles sont perçues différemment par les autres, c'est une sorte de "diffraction" des idées propre à chacun de nous. L'âge, le contexte, le vécu, autant de facteurs qui nous influencent et qui créent des échanges divergents. Mais y a-t-il seulement une vérité globale dans tout cela ? C'est plus compliqué selon moi. Que nous vivions dans une société encore entachée d'idées reçues et de rejets épars est une évidence, mais d'un autre côté, nous vivons aussi dans une société où bien des gens ont pris conscience d'un certain nombre de réalités. Tout dépend sous quel angle on se place. Je comprends ce que tu veux dire Ethereum, plus que tu ne crois, étant enfant j'étais rejeté pour mes différences (timidité excessive, comportement un peu asocial...) et en grandissant j'ai développé une expérience et un regard sur les choses qui me permettent de distinguer les rejets idéologiques. Marie, tu as un autre regard, basé sur tes expériences, mais l'ensemble n'est pas divergent, il peut former un tout cohérent.
Une partie de la société a intégré les différences en les acceptant, une autre ne l'a pas encore fait, la solution passe sans doute par l'éducation et les repères familiaux. Il faut comprendre que les différences ne sont pas les préjugés, mais le contre-pied de ces derniers ! Les préjugés, quels qu'ils soient, ne sont que des images déformées, un peu fantomatiques, que l'on a intégré parfois malgré nous. Aussi est-il important de s'y confronter, c'est à dire de vivre les choses, afin de mieux les vaincre.
Marie et Ethereum, vous venez de faire la démonstration que les divergences de point de vue existent, mais qu'elles ne sont pas forcément antagonistes ! Aucun de vous deux n'a tort, vous avez simplement deux visions de la réalité, vous la regardez sous deux angles différents, et il n'y a pas de quoi se fâcher, c'est normal.
Nos expériences ne sont vécues que par nous, et elles sont perçues différemment par les autres, c'est une sorte de "diffraction" des idées propre à chacun de nous. L'âge, le contexte, le vécu, autant de facteurs qui nous influencent et qui créent des échanges divergents. Mais y a-t-il seulement une vérité globale dans tout cela ? C'est plus compliqué selon moi. Que nous vivions dans une société encore entachée d'idées reçues et de rejets épars est une évidence, mais d'un autre côté, nous vivons aussi dans une société où bien des gens ont pris conscience d'un certain nombre de réalités. Tout dépend sous quel angle on se place. Je comprends ce que tu veux dire Ethereum, plus que tu ne crois, étant enfant j'étais rejeté pour mes différences (timidité excessive, comportement un peu asocial...) et en grandissant j'ai développé une expérience et un regard sur les choses qui me permettent de distinguer les rejets idéologiques. Marie, tu as un autre regard, basé sur tes expériences, mais l'ensemble n'est pas divergent, il peut former un tout cohérent.
Une partie de la société a intégré les différences en les acceptant, une autre ne l'a pas encore fait, la solution passe sans doute par l'éducation et les repères familiaux. Il faut comprendre que les différences ne sont pas les préjugés, mais le contre-pied de ces derniers ! Les préjugés, quels qu'ils soient, ne sont que des images déformées, un peu fantomatiques, que l'on a intégré parfois malgré nous. Aussi est-il important de s'y confronter, c'est à dire de vivre les choses, afin de mieux les vaincre.
Invité- Invité
Re: C'est déprimant d'être homo.
Quand je dis que je ne vis pas dans un monde de bisousnours je le dis parce que c'est vrai. Ma vie est aussi dure que n'importe qui.
Si j'avais envie d'emmerder les autres je ferais la liste de mes malheurs mais je n'aime pas la compétition de la souffrance et j'ai une pudeur qui m'empêche de me plaindre. Question de dignité.
Si tu veux changer le regard que les gens porte sur toi ne vas pas la nuit avec un manteau en cuir de gothique, inscris toi dans un parti et fais de la politique.
Si j'avais envie d'emmerder les autres je ferais la liste de mes malheurs mais je n'aime pas la compétition de la souffrance et j'ai une pudeur qui m'empêche de me plaindre. Question de dignité.
Si tu veux changer le regard que les gens porte sur toi ne vas pas la nuit avec un manteau en cuir de gothique, inscris toi dans un parti et fais de la politique.
Marie Gouze- Sage Confirmé
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Localisation : Paris
Re: C'est déprimant d'être homo.
ce qui est déprimant c'est de tuer l'individualité, or l'élever au rang de chose la plus précieuse c'est la seule et véritable solution pour se pencher sur le problème social. Nous ici, on fait tout à l'envers, on voue un culte à l'empathie, à l'amour de son prochain (sorte de vestige du mouvement chrétien visible jusque chez l'athée qui se revendique). Nous commettons un horrible déni de la nature humaine, et, pour résumer, calomnions une partie de sa constitution, vitale:
-égoïste
-profiteur
-manipulateur
-séducteur
-pervers
.... que des péchés quoi! Hein?? bizarre comme "l'athée humaniste" ne se rend pas compte qu'à la fois il soutient les grandes lignes de la bible, et qu'il méprise comme la lèpre ce qui menace sont idéal névrotique d'accéder à un "monde pur". En fait, je crois que ce qui me fait gerber, c'est la notion d'adhésion, exemple:
"Ouaaaiii euuuh, moi je suis anti-racisteeuuu" ... à ce genre de discours je me régale à répondre: "Dis moi un peu, le point d'orgue des "anti-raciste" est qu'ils militent contre la généralisation, mère de tous les amalgames, non? Bon, alors quand tu dis être anti-raciste, je te renvoie à ce leit motiv de fond qui vous animent => Connais-tu TOUS les racistes? Connais-tu leur vie, leur parcours, à chacun? NON!? N'est-ce pas!? Lors tu es en train de faire ce contre quoi tu milites, et j'aimerais rajouter: Pauvre de toi!
ça c'est un paradoxe, mais les paradoxes de ce style foisonnent. Reconnaissons d'abords que le besoin de se constituer un groupe, une catégorie de gens à détester, contre qui se battre, lui faire porter le chapeau de tous les malheurs C'EST HUMAIN! Partant d'une telle reconnaissance, aaaahhhhh, on pète un coup, on se détend déjà un peu, et là on pourrait commencer à travailler le truc d'une manière DIFFERENTE. Ce qu'on dit pour l'individu est valable pour la nature humaine: Cela ne se change pas, mais ouvrir l'oeil sur ce qui nous agit de l'intérieur, peut tout au moins nous faire vivre d'une manière légèrement autre. Légèrement, hein, c'est pas grand chose?? Moi je trouve que c'est énooorme!
Bonne nuit
-égoïste
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-manipulateur
-séducteur
-pervers
.... que des péchés quoi! Hein?? bizarre comme "l'athée humaniste" ne se rend pas compte qu'à la fois il soutient les grandes lignes de la bible, et qu'il méprise comme la lèpre ce qui menace sont idéal névrotique d'accéder à un "monde pur". En fait, je crois que ce qui me fait gerber, c'est la notion d'adhésion, exemple:
"Ouaaaiii euuuh, moi je suis anti-racisteeuuu" ... à ce genre de discours je me régale à répondre: "Dis moi un peu, le point d'orgue des "anti-raciste" est qu'ils militent contre la généralisation, mère de tous les amalgames, non? Bon, alors quand tu dis être anti-raciste, je te renvoie à ce leit motiv de fond qui vous animent => Connais-tu TOUS les racistes? Connais-tu leur vie, leur parcours, à chacun? NON!? N'est-ce pas!? Lors tu es en train de faire ce contre quoi tu milites, et j'aimerais rajouter: Pauvre de toi!
ça c'est un paradoxe, mais les paradoxes de ce style foisonnent. Reconnaissons d'abords que le besoin de se constituer un groupe, une catégorie de gens à détester, contre qui se battre, lui faire porter le chapeau de tous les malheurs C'EST HUMAIN! Partant d'une telle reconnaissance, aaaahhhhh, on pète un coup, on se détend déjà un peu, et là on pourrait commencer à travailler le truc d'une manière DIFFERENTE. Ce qu'on dit pour l'individu est valable pour la nature humaine: Cela ne se change pas, mais ouvrir l'oeil sur ce qui nous agit de l'intérieur, peut tout au moins nous faire vivre d'une manière légèrement autre. Légèrement, hein, c'est pas grand chose?? Moi je trouve que c'est énooorme!
Bonne nuit
ishto- Maitre Philosophe
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