Le psychologue remboursé !
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ishto
Claude St Malo
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Le psychologue remboursé !
Ce soir j'ai vu un reportage qui m'a fait bondir !
Il parait que les français sont les plus grands consommateurs d'antidépresseurs au monde ! Et que du coup cela impacterait sur l'assurance maladie, et pour cause ! N'importe quel médecin généraliste peut prescrire ces médicaments, et souvent sans avis psychologique averti. Ne serait-il pas plus sage de proposer le remboursement d'une séance chez un psychologue ou un psychothérapeute ? Sachant que ce dernier estimerait si la personne a besoin d'un traitement à base de psychotrope ou non. Actuellement c'est très souvent l'inverse qui se produit, au détriment de toute logique selon moi. Les personnes en souffrance psychologique commencent par se faire marquer ce type de médicament par leur généraliste avant (éventuellement) de consulter un psychologue/psychothérapeute (non médecin donc), ce qui entraîne un processus de consommation illogique.
Je suis pratiquement sûr que la plupart des personnes qui agissent ainsi pourraient se passer de psychotrope si elles commençaient par consulter un psychologue (qui serait remboursé), ainsi, l'économie serait immédiate. Une personne qui a besoin que l'on mette des mots sur son problème, un sens, peut commencer par s'exprimer auprès d'un professionnel non médecin, lequel pourra évaluer si son cas exige la prescription d'un psychotrope. Je ne suis pas sûr de mon topo, mais je pense qu'il y a très probablement des économies intéressantes à faire...
Il parait que les français sont les plus grands consommateurs d'antidépresseurs au monde ! Et que du coup cela impacterait sur l'assurance maladie, et pour cause ! N'importe quel médecin généraliste peut prescrire ces médicaments, et souvent sans avis psychologique averti. Ne serait-il pas plus sage de proposer le remboursement d'une séance chez un psychologue ou un psychothérapeute ? Sachant que ce dernier estimerait si la personne a besoin d'un traitement à base de psychotrope ou non. Actuellement c'est très souvent l'inverse qui se produit, au détriment de toute logique selon moi. Les personnes en souffrance psychologique commencent par se faire marquer ce type de médicament par leur généraliste avant (éventuellement) de consulter un psychologue/psychothérapeute (non médecin donc), ce qui entraîne un processus de consommation illogique.
Je suis pratiquement sûr que la plupart des personnes qui agissent ainsi pourraient se passer de psychotrope si elles commençaient par consulter un psychologue (qui serait remboursé), ainsi, l'économie serait immédiate. Une personne qui a besoin que l'on mette des mots sur son problème, un sens, peut commencer par s'exprimer auprès d'un professionnel non médecin, lequel pourra évaluer si son cas exige la prescription d'un psychotrope. Je ne suis pas sûr de mon topo, mais je pense qu'il y a très probablement des économies intéressantes à faire...
Invité- Invité
Re: Le psychologue remboursé !
je ne suis pas psy, mais je pense avoir lu que le fait de payer fait partie de la thérapie. Si l'on ne doit pas donner d'argent (donc une part de son travail), on pourrait penser que cela ne serait pas utile. (personnellement, j'ai toujours pensé que c'était une bonne explication pour que le patient paye, quoiqu'il en pense).
Si c'est remboursé, n'y a t'il pas un risque de surconsommation d'une part et d'affaiblissement des résultats d'autre part ?
Mais c'est vrai que je suis également partisan d'un échange verbal au lieu d'une prise de médicaments. Déjà qu'une bonne discussion avec son médecin de famille permet au patient de se sentir mieux.
Si c'est remboursé, n'y a t'il pas un risque de surconsommation d'une part et d'affaiblissement des résultats d'autre part ?
Mais c'est vrai que je suis également partisan d'un échange verbal au lieu d'une prise de médicaments. Déjà qu'une bonne discussion avec son médecin de famille permet au patient de se sentir mieux.
Re: Le psychologue remboursé !
Il me semble bien que considérer que le paiement fait partie du traitement concerne la psychanalyse uniquement et pas forcément les autres formes ( nombreuses ) de psychothérapie.
Claude St Malo- Grand Initié
- Messages : 4592
Date d'inscription : 21/09/2012
Re: Le psychologue remboursé !
tout à fait Claude! Tout à fait!! C'est une sorte de "mise" établie entre le psychanalyste et l'analysant en fonction de la situation financière de ce dernier. C'est exactement ça, cela symbolise, un peu comme ici sur ce forum, qu'en tant qu'analysant, je prend le pari que quelque chose en moi vit comme une intelligence autonome que j'ignore, source de mes plaintes, de mes accusations, de répétitions d'expériences désagréable et incontrôlées et d'une manière générale de cette part d'un mal-être profond et diffus qui n'a pas vraiment évolué depuis ma tendre enfance: "Chercher en soi sans savoir ce qu'on espère trouver!"
Ainsi le couple analyste/analysant débute ensemble cette recherche dont la certitude qu'il y'a doit bien y avoir quelque chose est objectivée par le solde de chaque séance.
Ainsi le couple analyste/analysant débute ensemble cette recherche dont la certitude qu'il y'a doit bien y avoir quelque chose est objectivée par le solde de chaque séance.
ishto- Maitre Philosophe
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Date d'inscription : 30/09/2012
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Re: Le psychologue remboursé !
Aller voir un psychiatre est remboursé par la Sécurité sociale et logiquement, il devrait être le seul à pouvoir délivrer des ordonnances d'antidépresseurs ou anxiolytiques. Le problème, c'est que certains médecins prescrivent un peu n'importe quoi sans trop réfléchir, comme avec les différents scandales autour de la pilule : inutile de faire faire des tests à des gamines de 16 ans à qui on donne un médicament tout de même potentiellement dangereux pour guérir leur acné...
Re: Le psychologue remboursé !
Tout à fait, vous avez raison, il est certain que le paiement de la séance auprès du thérapeute non médecin possède une vertu thérapeutique évidente.
Mais moi c'est davantage sur l'aspect purement économique que je voulais débattre. Même si je reste persuadé que la primauté psychologique apporte plus de bénéfices que le médicament. Aujourd'hui le psychologue a la possibilité d'être souple avec son patient, c'est à dire qu'il peut lui permettre d'accéder à sa thérapie (éventuelle) en lui proposant une facilité de paiement, chose que ne peut faire le psychiatre. Mais c'est précisément cet aspect qui donne une relation affective avec le thérapeute, car cela rapproche les esprits, crée un lien humaniste qui s'inscrit dans une relation plus "normale". Je persiste à penser que la sécu pourrait combler une grande partie de son déficit si les psychologues étaient davantage écoutés, au sens premier du mot !
Je ne sais pas si des études ont été publiées sur le sujet, mais je suis prêt à parier que la sécu y gagnerait et surtout la santé mentale des patients ! Prenons le cas d'une personne qui souffre d'une phobie plutôt invalidante, si elle va consulter un médecin, il va lui prescrire un anxiolytique à renouveler, ce qui va la soulager mais ne changera rien à l'origine psychologique de son trouble phobique. Donc cette même personne va aller consulter un psychologue, qui l'aidera à déceler le sens originel de cette phobie, accélérant ainsi sa "guérison" ! Dans l'histoire, la prise de l'anxiolytique n'était probablement pas obligatoire, et le coût pour la sécu est évidemment palpable, surtout quand ce cas est multiplié par mille ! L'important est de bien distinguer ce qui nécessite la prise immédiate d'un psychotrope, et ce qui permet de s'en passer.
Je vais être clair, je pense que les médicaments soulagent vraiment les cas particuliers, mais je pense aussi que la grande majorité des cas peuvent s'en passer. On estime qu'environ 12% de la population souffre de névroses, dont la plupart sont potentiellement guérissables par la psychothérapie, et sur ces 12% de cas, une grande partie doit consommer un psychotrope en amont. Inverser le système : thérapie-médicament, et vous verrez que les résultats seront certainement favorables aux dépenses de santé. Moi je suis convaincu que la parole est un processus psychothérapeutique plus efficace que les médicaments, sauf pour les cas les plus compliqués bien sûr, ceux qui réclament une aide biochimique. Saviez-vous que la lumière solaire avait un effet antidépresseur ? Que les caresses et les attentions aussi ? Sincèrement, combien de cas méritent réellement la prise d'antidépresseurs en France ? Nous ne privilégions pas assez la psychothérapie orale... Mais je sais que les labos ont aussi leur mot à dire, évidemment. Toutefois je ne veux pas jeter bébé avec l'eau du bain, les psychotropes sont utiles, malgré tout.
Mais moi c'est davantage sur l'aspect purement économique que je voulais débattre. Même si je reste persuadé que la primauté psychologique apporte plus de bénéfices que le médicament. Aujourd'hui le psychologue a la possibilité d'être souple avec son patient, c'est à dire qu'il peut lui permettre d'accéder à sa thérapie (éventuelle) en lui proposant une facilité de paiement, chose que ne peut faire le psychiatre. Mais c'est précisément cet aspect qui donne une relation affective avec le thérapeute, car cela rapproche les esprits, crée un lien humaniste qui s'inscrit dans une relation plus "normale". Je persiste à penser que la sécu pourrait combler une grande partie de son déficit si les psychologues étaient davantage écoutés, au sens premier du mot !
Je ne sais pas si des études ont été publiées sur le sujet, mais je suis prêt à parier que la sécu y gagnerait et surtout la santé mentale des patients ! Prenons le cas d'une personne qui souffre d'une phobie plutôt invalidante, si elle va consulter un médecin, il va lui prescrire un anxiolytique à renouveler, ce qui va la soulager mais ne changera rien à l'origine psychologique de son trouble phobique. Donc cette même personne va aller consulter un psychologue, qui l'aidera à déceler le sens originel de cette phobie, accélérant ainsi sa "guérison" ! Dans l'histoire, la prise de l'anxiolytique n'était probablement pas obligatoire, et le coût pour la sécu est évidemment palpable, surtout quand ce cas est multiplié par mille ! L'important est de bien distinguer ce qui nécessite la prise immédiate d'un psychotrope, et ce qui permet de s'en passer.
Je vais être clair, je pense que les médicaments soulagent vraiment les cas particuliers, mais je pense aussi que la grande majorité des cas peuvent s'en passer. On estime qu'environ 12% de la population souffre de névroses, dont la plupart sont potentiellement guérissables par la psychothérapie, et sur ces 12% de cas, une grande partie doit consommer un psychotrope en amont. Inverser le système : thérapie-médicament, et vous verrez que les résultats seront certainement favorables aux dépenses de santé. Moi je suis convaincu que la parole est un processus psychothérapeutique plus efficace que les médicaments, sauf pour les cas les plus compliqués bien sûr, ceux qui réclament une aide biochimique. Saviez-vous que la lumière solaire avait un effet antidépresseur ? Que les caresses et les attentions aussi ? Sincèrement, combien de cas méritent réellement la prise d'antidépresseurs en France ? Nous ne privilégions pas assez la psychothérapie orale... Mais je sais que les labos ont aussi leur mot à dire, évidemment. Toutefois je ne veux pas jeter bébé avec l'eau du bain, les psychotropes sont utiles, malgré tout.
Invité- Invité
Re: Le psychologue remboursé !
Je te rejoins Olive, d'autant qu'en psychiatrie, le principe de base c'est que la prise de médicaments doit se doubler d'une thérapie, puisqu'il s'agit de se retrouver capable de s'en sortir tout seul au bout du compte, sans aide chimique, et si rien n'a changé psychologiquement, alors les médicaments n'auront servi à rien.
Re: Le psychologue remboursé !
Voilà!! Si la psychanalyse était remboursée (et excusez moi cet abus mais certains charlatans le font, ils sont donc à la fois psychiatre et psychanalyste et peuvent faire passer les séances pour des traitements psychiatriques remboursés) c'est que l'on considérerait symboliquement que la psychanalyse serait une sorte de remède, remboursable et donc extérieur à soi. Or il n'en est rien
ishto- Maitre Philosophe
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Re: Le psychologue remboursé !
Lux Lisbon a écrit:Aller voir un psychiatre est remboursé par la Sécurité sociale et logiquement, il devrait être le seul à pouvoir délivrer des ordonnances d'antidépresseurs ou anxiolytiques. Le problème, c'est que certains médecins prescrivent un peu n'importe quoi sans trop réfléchir, comme avec les différents scandales autour de la pilule : inutile de faire faire des tests à des gamines de 16 ans à qui on donne un médicament tout de même potentiellement dangereux pour guérir leur acné...
Tu ne crois pas si bien dire Lux ! L'autre fois je regardais un doc qui démontrait que certains toubibs prescrivaient des antidépresseurs à tour de bras, sans savoir quel était le vrai problème de la personne, autrement dit sans l'écouter ! Alors évidemment cela ne concerne pas tous les médecins, mais disons qu'une bonne partie d'entre eux doit se "gaver", si vous voyez ce que je veux dire ?
Invité- Invité
Re: Le psychologue remboursé !
La psychologie, les psychothérapies, aboutissent bien souvent quant à elles à la mise en place de stratégies comportementales, à appliquer au quotidien avec le consentement éclairé du patient. C'est une sorte de remède, cela pourrait tout à fait être remboursé. (mais je reste convaincu que ce sont là des mieux être d'appoint qui ne tiennent pas sur le long terme, à moins que ce soit relayé par quelque chose de dynamisant).
ishto- Maitre Philosophe
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Re: Le psychologue remboursé !
Le problème avec le traitement psy, c'est qu'il doit faire l'objet d'une volonté réelle du patient : on doit être conscient qu'on est malade et vouloir guérir, et non être guéri, au sens passif du terme.
Cela nécessite une démarche très volontaire qui fait partie intégrante de la guérison. Et c'est une démarche complexe, de la part du patient, et de la part du médecin aussi, d'abord le généraliste qui voudra bien, ou non, faire la petite lettre auprès d'un confrère afin d'intégrer le traitement le parcours de soins.
Et puis, quand il fait la lettre, parfois il la fait sans destinataire : alors le patient va chez qui il veut. Un nom connu, mais peut-être cher. C'est facilement 80 ou 100 euros une consultation psy en ville. Ou chez quelqu'un trouvé dans l'annuaire. Or, en France, l'exercice des psy est réglementé de façon particulière : est psychanalyste celui qui a fait une psychanalyse. Est Psychologue celui qui a suivi des études de psychologie. Est psychiatre le médecin qui a fait la spécialité psy après sa médecine. Est psychothérapeute... euh, un peu tout le monde. Souvent, un "psy" est deux choses à la fois, il a souvent un diplôme (psychologue ou psychiatre) et une spécialité autre (psychothérapeute comportementaliste, sexologue-thérapeute de couples, psychanalyste...). Mais on ne sait pas toujours sur qui on tombe. Et puis un "bon" psy pour Truc ne conviendra pas à Machin, avec qui le courant ne passe pas.
Il faut savoir aussi que, dans cette forêt, seul celui qui a le diplôme de psychiatre est remboursé, sur la base Sécu, qui est de 30 et quelques euros.
Il est parfois facile de se décourager, je me suis découragée 3 ou 4 fois.
Mais du coup, il est plus facile, je pense, pour les médecins et pour les patients, de se raccrocher aux petites pilules.
Cela nécessite une démarche très volontaire qui fait partie intégrante de la guérison. Et c'est une démarche complexe, de la part du patient, et de la part du médecin aussi, d'abord le généraliste qui voudra bien, ou non, faire la petite lettre auprès d'un confrère afin d'intégrer le traitement le parcours de soins.
Et puis, quand il fait la lettre, parfois il la fait sans destinataire : alors le patient va chez qui il veut. Un nom connu, mais peut-être cher. C'est facilement 80 ou 100 euros une consultation psy en ville. Ou chez quelqu'un trouvé dans l'annuaire. Or, en France, l'exercice des psy est réglementé de façon particulière : est psychanalyste celui qui a fait une psychanalyse. Est Psychologue celui qui a suivi des études de psychologie. Est psychiatre le médecin qui a fait la spécialité psy après sa médecine. Est psychothérapeute... euh, un peu tout le monde. Souvent, un "psy" est deux choses à la fois, il a souvent un diplôme (psychologue ou psychiatre) et une spécialité autre (psychothérapeute comportementaliste, sexologue-thérapeute de couples, psychanalyste...). Mais on ne sait pas toujours sur qui on tombe. Et puis un "bon" psy pour Truc ne conviendra pas à Machin, avec qui le courant ne passe pas.
Il faut savoir aussi que, dans cette forêt, seul celui qui a le diplôme de psychiatre est remboursé, sur la base Sécu, qui est de 30 et quelques euros.
Il est parfois facile de se décourager, je me suis découragée 3 ou 4 fois.
Mais du coup, il est plus facile, je pense, pour les médecins et pour les patients, de se raccrocher aux petites pilules.
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Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant.
Re: Le psychologue remboursé !
Je pense que les pilules peuvent aider à un certain moment, mais que sans démarche psy effectivement, ça ne sera qu'une béquille temporaire ...
La première étape de guérison, est de se rendre compte que l'on est malade, et de faire la démarche d'aller consulter. Dans ce cas, celui qui est consulté en premier est ... son généraliste !
Qui va donner un premier traitement, selon l'état de son patient, et le renvoyer vers un psy. Psy (chiatre,chotérapeute,logue ... selon ...) avec qui l'échange initial est primordial. Le traitement donné par le généraliste n'est pas à durée indéterminé, il faut aussi passer le voir régulièrement pour renouveler et faire le point. Effectivement, ce qui manque peut être (sûrement ?) est une liaison entre ce généraliste, et le psy qui suit le patient.
La première étape de guérison, est de se rendre compte que l'on est malade, et de faire la démarche d'aller consulter. Dans ce cas, celui qui est consulté en premier est ... son généraliste !
Qui va donner un premier traitement, selon l'état de son patient, et le renvoyer vers un psy. Psy (chiatre,chotérapeute,logue ... selon ...) avec qui l'échange initial est primordial. Le traitement donné par le généraliste n'est pas à durée indéterminé, il faut aussi passer le voir régulièrement pour renouveler et faire le point. Effectivement, ce qui manque peut être (sûrement ?) est une liaison entre ce généraliste, et le psy qui suit le patient.
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MathieuMf- Grand Maitre Suprême
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Re: Le psychologue remboursé !
SylvieB. a écrit: est psychanalyste celui qui a fait une psychanalyse.
Non Sylvie, l'état a voulu s'introduire là où sa compréhension ne peut exister.... du coup maintenant il est illégal de s'établir en tant que psychanalyste si l'on a pas son diplôme de psychologue. Même si au fond, ça n'a strictement rien à voir. C'est comme ça. Une des dernières choses qui pouvait encore se pratiquer sur la seule reconnaissance du désir libéré du symptôme... ça n'a pas plu à l'état. L'état montre encore bon nombre des symptômes de l'intrusion, de la toute puissance, de l'uniformisation, il est toujours le résultat tardif de ce que nous étions... ça participe au sentiment de décalage que beaucoup partagent à leur manière.
ishto- Maitre Philosophe
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Re: Le psychologue remboursé !
Oh pardon ! Je n'étais pas très au fait des derniers rebondissements.
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Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant.
Re: Le psychologue remboursé !
MathieuMf a écrit: ce qui manque peut être (sûrement ?) est une liaison entre ce généraliste, et le psy qui suit le patient.
Oui et non, c'est délicat, on confie certaines choses au psy qu'on a pas forcément envie de confier à son généraliste. ça poserait un sérieux problème de conscience, ça risquerait d'altérer ce que l'on appelle le transfert, primordial dans cette relation duale.
ben oui, je trouve cela déplorable Sylvie, nous sommes encore quelque part sous une monarchie! Le passé se moque de tyranniser le présent, il n'a pas d'état d'âme :/
ishto- Maitre Philosophe
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Re: Le psychologue remboursé !
alors.....
les liaisons existent....et tendent a exister de plus en plus...
il y a différents problèmes difficiles à résoudre....
- concernant les personnes d'abord.. certains médecins ne passent pas toujours le relais pour des raisons qui leurs sont propres, et d'autres qui ne reçoivent pas le relais pour d'autres raisons qui leurs sont propres....donc déjà la volonté personnelle est un frein à une prise en charge faisant intervenir différents intervenants.
- ensuite le paysage médical est par certains endroits désertique...il est beaucoup plus simple d'orienter en ville que dans certains coins reculés au fin fond des pyrénées par exemple...et là le médecin généraliste à toutes les casquettes...
- les patients eux mêmes naviguent parfois beaucoup....par peur du jugement, certains ne vont pas consulter leur généraliste pour un problème d'insomnie ou quelqu'autre symptôme dépressif, ils préféreront aller consulter un inconnu. D'autres au contraire seront très attachés à leur généraliste refusant toute possibilité de rencontrer un psy, après tout :" ils ne sont pas fous!" et ils ne le sont pas certes....il y a encore une telle stigmatisation de la psy....
- le fait de prescrire un antidépresseurs peut aussi être une entrée en matière pour ensuite aborder la possibilité d'orienter vers un spécialiste.....( pour ceux qui ne sont " pas fous!" ) une manière de travailler en douceur, car n'oublions pas que la prescription d'un antidépresseur nécessite un suivi , et la prise du ttt se fait sur plusieurs mois...et vi....
- et je ne vous parlerai même pas des problèmes de liaisons entre professionnels du privé et du public....
Mais il y a un boulot énorme de fait déjà, et ça continu, et je peux vous dire que certes c'est loin d'être facile, déjà par la charge de travail que ça nécessite, mais ça se fait beaucoup.....
Il est beaucoup plus facile et cohérent de pouvoir se mettre en lien avec les differents intervenants pour une meilleure prise en charge, chacun restant dans son domaine d'activité...cela évite bien souvent les prises en charges multiples dans lesquelles naviguent les patients, et évite aussi les prescriptions multiples. La question n'est pas de savoir ce qui s'est dit lors d'un entretien, mais plutôt qui fait quoi, quoi faire et comment?....
attention de ne pas généraliser les pratiques.....
les liaisons existent....et tendent a exister de plus en plus...
il y a différents problèmes difficiles à résoudre....
- concernant les personnes d'abord.. certains médecins ne passent pas toujours le relais pour des raisons qui leurs sont propres, et d'autres qui ne reçoivent pas le relais pour d'autres raisons qui leurs sont propres....donc déjà la volonté personnelle est un frein à une prise en charge faisant intervenir différents intervenants.
- ensuite le paysage médical est par certains endroits désertique...il est beaucoup plus simple d'orienter en ville que dans certains coins reculés au fin fond des pyrénées par exemple...et là le médecin généraliste à toutes les casquettes...
- les patients eux mêmes naviguent parfois beaucoup....par peur du jugement, certains ne vont pas consulter leur généraliste pour un problème d'insomnie ou quelqu'autre symptôme dépressif, ils préféreront aller consulter un inconnu. D'autres au contraire seront très attachés à leur généraliste refusant toute possibilité de rencontrer un psy, après tout :" ils ne sont pas fous!" et ils ne le sont pas certes....il y a encore une telle stigmatisation de la psy....
- le fait de prescrire un antidépresseurs peut aussi être une entrée en matière pour ensuite aborder la possibilité d'orienter vers un spécialiste.....( pour ceux qui ne sont " pas fous!" ) une manière de travailler en douceur, car n'oublions pas que la prescription d'un antidépresseur nécessite un suivi , et la prise du ttt se fait sur plusieurs mois...et vi....
- et je ne vous parlerai même pas des problèmes de liaisons entre professionnels du privé et du public....
Mais il y a un boulot énorme de fait déjà, et ça continu, et je peux vous dire que certes c'est loin d'être facile, déjà par la charge de travail que ça nécessite, mais ça se fait beaucoup.....
Il est beaucoup plus facile et cohérent de pouvoir se mettre en lien avec les differents intervenants pour une meilleure prise en charge, chacun restant dans son domaine d'activité...cela évite bien souvent les prises en charges multiples dans lesquelles naviguent les patients, et évite aussi les prescriptions multiples. La question n'est pas de savoir ce qui s'est dit lors d'un entretien, mais plutôt qui fait quoi, quoi faire et comment?....
attention de ne pas généraliser les pratiques.....
chrysalide- Sage Confirmé
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Re: Le psychologue remboursé !
chrysalide a écrit:alors.....
les liaisons existent....et tendent a exister de plus en plus...
il y a différents problèmes difficiles à résoudre....
- concernant les personnes d'abord.. certains médecins ne passent pas toujours le relais pour des raisons qui leurs sont propres, et d'autres qui ne reçoivent pas le relais pour d'autres raisons qui leurs sont propres....donc déjà la volonté personnelle est un frein à une prise en charge faisant intervenir différents intervenants.
- ensuite le paysage médical est par certains endroits désertique...il est beaucoup plus simple d'orienter en ville que dans certains coins reculés au fin fond des pyrénées par exemple...et là le médecin généraliste à toutes les casquettes...
- les patients eux mêmes naviguent parfois beaucoup....par peur du jugement, certains ne vont pas consulter leur généraliste pour un problème d'insomnie ou quelqu'autre symptôme dépressif, ils préféreront aller consulter un inconnu. D'autres au contraire seront très attachés à leur généraliste refusant toute possibilité de rencontrer un psy, après tout :" ils ne sont pas fous!" et ils ne le sont pas certes....il y a encore une telle stigmatisation de la psy....
- le fait de prescrire un antidépresseurs peut aussi être une entrée en matière pour ensuite aborder la possibilité d'orienter vers un spécialiste.....( pour ceux qui ne sont " pas fous!" ) une manière de travailler en douceur, car n'oublions pas que la prescription d'un antidépresseur nécessite un suivi , et la prise du ttt se fait sur plusieurs mois...et vi....
- et je ne vous parlerai même pas des problèmes de liaisons entre professionnels du privé et du public....
Mais il y a un boulot énorme de fait déjà, et ça continu, et je peux vous dire que certes c'est loin d'être facile, déjà par la charge de travail que ça nécessite, mais ça se fait beaucoup.....
Il est beaucoup plus facile et cohérent de pouvoir se mettre en lien avec les differents intervenants pour une meilleure prise en charge, chacun restant dans son domaine d'activité...cela évite bien souvent les prises en charges multiples dans lesquelles naviguent les patients, et évite aussi les prescriptions multiples.
Un plussoiemment, un!
chrysalide a écrit: La question n'est pas de savoir ce qui s'est dit lors d'un entretien, mais plutôt qui fait quoi, quoi faire et comment?....
Ca ça m'interesse: Car la question va tout de même inévitablement se former d'une manière ou d'une autre dans l'esprit du patient... Est-ce que ça ne ne risque pas de perturber le fameux "savoir présupposé" ? Je parle là d'une configuration, où aussi bizarre que ça puisse paraître, l'analysant saurait que son psychanalyste est en relation avec son médecin généraliste
ishto- Maitre Philosophe
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Re: Le psychologue remboursé !
Le premier acteur de la prise en charge reste le patient....partant de là, le problème ne se pose pas...non?
comment faire adhérer quelqu'un à un soin, si on ne lui explique pas ce que l'on fait, et pourquoi?
biensur que ça arrive Istho, mais dans ce cas là, je ne donne pas cher de relation de confiance entre le patient et le thérapeute....
comment faire adhérer quelqu'un à un soin, si on ne lui explique pas ce que l'on fait, et pourquoi?
biensur que ça arrive Istho, mais dans ce cas là, je ne donne pas cher de relation de confiance entre le patient et le thérapeute....
chrysalide- Sage Confirmé
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Date d'inscription : 16/02/2012
Age : 50
Re: Le psychologue remboursé !
oui c'est bien vrai! De plus ça n'est pas forcément néfaste pour la cure que cette confiance soit mise à l'épreuve (car on peut très bien par exemple avoir justement ce genre de besoin compulsif). Enfin, je voulais dire, + 1 quoi !
ishto- Maitre Philosophe
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Age : 48
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Re: Le psychologue remboursé !
D'autant qu'il existe un aspect supplémentaire au problème, c'est celui de l'injustice que représente l'inégalité psychiatre-psychologue, qui ont pourtant suivi quasiment les mêmes études universitaires (si l'on ne prends pas en compte les études médicales du psychiatre). Or, lorsqu'une personne qui souffre d'un trouble psychologique décide d'aller consulter un psy, pense-t-elle forcément à cette différence pourtant significative sur le plan de la prise en charge ?
Je ne cherche pas à stigmatiser les psychiatres, qui sont utiles, mais je cherche à démontrer que la pharmacie est encore trop lourde et trop omniprésente dans le paysage psychologique; alors que la parole en tant que thérapie est plutôt boudée. On se gausse facilement (quand je dis on je fais allusion à tout le monde et à personne bien sûr) de la psychanalyse, qui certes l'a peut-être mérité (il suffit de voir le retard français en la matière), mais se gausse-t-on des prescriptions de psychotropes qui provoquent un véritable flot médicamenteux ? Non bien sûr, car d'une part cela peut être utile, mais aussi (et c'est moins noble) parce que c'est une habitude, un réflexe.
Mon père prend un anxiolytique depuis très longtemps, il est tellement accoutumé qu'il lui serait quasiment impossible d'arrêter, à moins d'envisager un sevrage longue durée, et encore. Je le connais, il n'est pas dans l'état d'esprit adéquat pour se faire, et ce serait fort difficile. Pourtant, je suis convaincu que s'il avait pu bénéficier d'une véritable thérapie (et dieu sait s'il en avait besoin étant plus jeune), il n'aurait probablement pas eu besoin d'enrichir les labos concernés. Mais, je le répète, ne jetons pas bébé avec l'eau du bain, les psychotropes sont utiles, à condition de les utiliser de manière raisonnée. Je pense que la prise en charge des consultations psychologiques se privatisera de plus en plus (les mutuelles commencent à les prendre en charge), en aboutissant au résultat habituel : ne pourront se le payer que ceux qui en auront les moyens...
Je ne cherche pas à stigmatiser les psychiatres, qui sont utiles, mais je cherche à démontrer que la pharmacie est encore trop lourde et trop omniprésente dans le paysage psychologique; alors que la parole en tant que thérapie est plutôt boudée. On se gausse facilement (quand je dis on je fais allusion à tout le monde et à personne bien sûr) de la psychanalyse, qui certes l'a peut-être mérité (il suffit de voir le retard français en la matière), mais se gausse-t-on des prescriptions de psychotropes qui provoquent un véritable flot médicamenteux ? Non bien sûr, car d'une part cela peut être utile, mais aussi (et c'est moins noble) parce que c'est une habitude, un réflexe.
Mon père prend un anxiolytique depuis très longtemps, il est tellement accoutumé qu'il lui serait quasiment impossible d'arrêter, à moins d'envisager un sevrage longue durée, et encore. Je le connais, il n'est pas dans l'état d'esprit adéquat pour se faire, et ce serait fort difficile. Pourtant, je suis convaincu que s'il avait pu bénéficier d'une véritable thérapie (et dieu sait s'il en avait besoin étant plus jeune), il n'aurait probablement pas eu besoin d'enrichir les labos concernés. Mais, je le répète, ne jetons pas bébé avec l'eau du bain, les psychotropes sont utiles, à condition de les utiliser de manière raisonnée. Je pense que la prise en charge des consultations psychologiques se privatisera de plus en plus (les mutuelles commencent à les prendre en charge), en aboutissant au résultat habituel : ne pourront se le payer que ceux qui en auront les moyens...
Invité- Invité
Re: Le psychologue remboursé !
...en effet...
dans les CMP ( centre médico psychologique) il n'y a pas d'avance de frais...et il y a des psychiatres, et des psychologues entre autres...faut juste présenter sa carte vital, eventuellement la mutuelle, mais si rien on prend en charge quand même....
donc faut pas hésiter, beaucoup ne le savent pas....hélas....
dans les CMP ( centre médico psychologique) il n'y a pas d'avance de frais...et il y a des psychiatres, et des psychologues entre autres...faut juste présenter sa carte vital, eventuellement la mutuelle, mais si rien on prend en charge quand même....
donc faut pas hésiter, beaucoup ne le savent pas....hélas....
chrysalide- Sage Confirmé
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Date d'inscription : 16/02/2012
Age : 50
Re: Le psychologue remboursé !
Oui c'est vrai chrysalide, mais le problème c'est que les CMP sont totalement bouchés ! Trop de demandes et trop d'attente... Et le plus étonnant c'est que, par exemple sur le CMP d'Avignon, il est bien plus facile de consulter un psychiatre qu'un psychologue ! Moins d'attente. Serait-ce un signe ?
Invité- Invité
Re: Le psychologue remboursé !
ah...chez nous c'est l'inverse...
infirmiers et psychos avant psychiatre....mais pour les psychos il y a en effet une liste d'attente, de qq jours à deux semaines...un psy c'est deux mois au moins....
infirmiers et psychos avant psychiatre....mais pour les psychos il y a en effet une liste d'attente, de qq jours à deux semaines...un psy c'est deux mois au moins....
chrysalide- Sage Confirmé
- Messages : 893
Date d'inscription : 16/02/2012
Age : 50
Re: Le psychologue remboursé !
Il faut que les personnes ne soient pas trop pressées oui.
Cela dit, le fait de payer (par exemple chez un psychologue) serait quelque chose d'important pour le patient, car cela lui permettrait de ne pas se sentir symboliquement débiteur vis-à-vis du thérapeute. Certains psys appellent cela "l'alliance thérapeutique", dans cette alliance on peut également inclure le cadre, les rendez-vous réguliers, etc.
Pour autant, les personnes qui se rendent dans les CMP se sentent-elles redevables ? Il faudrait pouvoir le leur demander, sans doute existe-t-il des cas pour lesquels c'est effectif, et d'autres pas du tout...
Cela dit, le fait de payer (par exemple chez un psychologue) serait quelque chose d'important pour le patient, car cela lui permettrait de ne pas se sentir symboliquement débiteur vis-à-vis du thérapeute. Certains psys appellent cela "l'alliance thérapeutique", dans cette alliance on peut également inclure le cadre, les rendez-vous réguliers, etc.
Pour autant, les personnes qui se rendent dans les CMP se sentent-elles redevables ? Il faudrait pouvoir le leur demander, sans doute existe-t-il des cas pour lesquels c'est effectif, et d'autres pas du tout...
Invité- Invité
Re: Le psychologue remboursé !
en effet Olive, ce type "d'alliance thérapeutique" se pratique oui, même dans le public, si le patient en formule la demande.
pesronnellement si une personne se sent redevable des soins effectués en CMP, ma première idée serait de travailler avec elle cette notion justement.....
pesronnellement si une personne se sent redevable des soins effectués en CMP, ma première idée serait de travailler avec elle cette notion justement.....
chrysalide- Sage Confirmé
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Date d'inscription : 16/02/2012
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