Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
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rbbe41
abac
Gizmo
DjiAcacia
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Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
NOus abordons régulièrement un thème dont nous discutons, nous recevons des conférenciers sur des questions de morale, d'éthique, de la libre pensée; tous problèmes de société comme l'attitude face aux religions (et leurs intégrismes), l'euthanasie, le droit à mourir dans la dignité, la déliquescence des moeurs (oui, je sais, Platon en parlait déjà...) etc.
Nous visionnons des films qui traitent de ces sujets...
Mais je crois que le cheval de bataille le plus évident est la défense de la liberté d'expression(qui me tient à coeur).
Et bien d'autres choses (théâtre engagé, refus du prosélytisme...)
Nous visionnons des films qui traitent de ces sujets...
Mais je crois que le cheval de bataille le plus évident est la défense de la liberté d'expression(qui me tient à coeur).
Et bien d'autres choses (théâtre engagé, refus du prosélytisme...)
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Miam.
Que cela est alléchant.
Bien à toi,
Bien à vous tous,
DjiAcacia.
Que cela est alléchant.
Bien à toi,
Bien à vous tous,
DjiAcacia.
DjiAcacia- Sage Confirmé
- Messages : 1020
Date d'inscription : 04/10/2011
Age : 46
Localisation : Villepinte
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Nelson et autres belges sur ces colonnes, peux tu nous expliquer la différence qu'il existe entre la laicité à la française et la laicitié à la belge. Je pense à la "Laïcité Organisée" notamment.
rbbe41- Maitre Philosophe
- Messages : 2073
Date d'inscription : 28/06/2011
Age : 48
Localisation : Suisse
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Je n'en sais fichtre rien; je ne suis pas au courant de ce qui se passe en France.
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Pour "info" a Nelson
Heuuuuuu...;C'est long !
Le Grand Maître, Président du Conseil de l'Ordre
Paris, le 3 octobre 2011
A l'attention de tous les VV\ MM\
Objet : conférence de la liberté religieuse
T\R\V\M\,
Ton Respectable Atelier pourrait être contacté prochainement par un correspondant "laïcité" (souvent un préfet ou un sous-préfet) chargé de l’installation dans chaque département d’une "conférence de la liberté religieuse". En effet, parmi les mesures annoncées par le Ministre de l’Intérieur à l’issue du débat sur la laïcité organisé par l’U.M.P. le 5 avril 2011, figure l’installation de ces réunions destinées "à instaurer un dialogue régulier entre les cultes et l’Etat".
Au cours d’un entretien en mars avec le Président Jean-François COPÉ, j’avais décliné l’invitation à participer à un débat partisan qui divise la Nation. Dans un communiqué A.F.P. daté du 4 avril, le Grand Orient de France confirmait son refus. Suite au débat du 5 avril, les Députés adoptaient le 31 mai une résolution sur "l’attachement au respect des principes de laïcité, fondement du pacte républicain, et de liberté religieuse". Cette résolution confirme la volonté d’opposer la liberté de conscience à la liberté religieuse, la seconde étant pourtant incluse dans la première ! (cf. analyse en pièce jointe).
Ces dérives de l’expression laïque ne peuvent pas nous laisser indifférents. Elles s’ajoutent aux postures communautaristes qui défient aujourd’hui la communauté nationale. Et dans un contexte électoral toujours propice à des manœuvres politiciennes qui visent à instrumentaliser la laïcité, pourtant garante de la paix républicaine.
C’est pourquoi, selon les circonstances locales et la conscience des FF\ et SS\, le Conseil de l’Ordre dans sa séance du 1er octobre a décidé de laisser la liberté aux Loges de se mêler aux conférences éventuelles pour apporter la contradiction (en se conformant à l’article 25, alinéa 4 du R.G.). L’Institution ne participera pas pour sa part au débat.
Reçois, T\R\V\M\, l'assurance de mes sentiments les plus fraternels.
Guy ARCIZET
COMMENTAIRES DE LA RÉSOLUTION N°3397
Votée à l’Assemblée nationale le 31 mai 2011 sur l’attachement au respect des principes de
laïcité, fondement du pacte républicain, et de liberté religieuse,
Introduction : Ces commentaires sont issus des travaux du groupe constitué lors de la réunion
des associations et organisations laïques au Grand Orient de France, le 23 juin 2011. Ce
groupe a été composé de représentants des associations suivantes :
Les Comités 1905 - Le Droit Humain - EGALE (Égalité, laïcité, Europe) - Grande Loge Mixte de France -
Grande Loge Mixte Universelle – Grand Orient de France-Laïcité liberté
La coordination était assurée par l’Association EGALE.
Ces commentaires sont destinés à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les enjeux politiques des mesures
préconisées dans ce texte ou des formulations choisies pour les exprimer. Les mots ne sont pas le fruit du hasard et nous
avons souhaité décrypter les intentions cachées, autant que les omissions lourdes de conséquences.
Ce faisant, nous remplissons notre rôle de citoyens éveillés et attachés à la République laïque. Nous espérons qu’il
servira autant aux responsables politiques ou associatifs, qu’aux simples citoyens responsables.
EXPOSÉ DES MOTIFS
MESDAMES, MESSIEURS,
Le principe de laïcité est un fondement de notre République que l'article 1er de la Constitution du
4 octobre 1958 définit comme « une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
Principe de neutralité de l'État en matière religieuse, la laïcité repose sur une distinction claire de
la sphère politique et de la sphère religieuse et emporte une séparation des Églises et de l’État
Ce principe de laïcité n'est pas la négation des religions ou le combat contre celles-ci. 11 garantit
la liberté de conscience et la liberté de culte et assure le respect des croyances de chacun. En effet, la
laïcité implique le droit pour chacun de pratiquer son culte, s'il le souhaite, dans le respect de celui des
autres et dans le respect des lois de la République.
Le principe de laïcité est ainsi :
-un principe de liberté, qui assure que chacun ait la liberté de croire ou de ne pas croire, ainsi que
la liberté de changer de conviction religieuse ;
-un principe d'égalité, qui garantit, par la neutralité de l'État, l'égalité devant la loi de tous les
citoyens, sans distinction de religion et dans le respect du pluralisme ;
-un principe de fraternité, fondement de notre vivre ensemble au-delà des différences de
convictions, caractérise par le respect des lois de la République et de la liberté de conscience d'autrui.
En France, depuis quelques années, ce principe est l'objet de remises en cause :
-D'abord, à cause de l'ignorance : la méconnaissance de l'autre, de sa confession ou de sa
philosophie, de ses espérances ou de ses doutes, entretient les peurs et le repli sur soi, au détriment de
la solidarité nationale.
-Ensuite, lorsque des valeurs essentielles de la République – égalité entre les hommes et les
femmes, liberté de conscience, respect de l'ordre public, neutralité de l'État et de ses agents - font
l'objet de contestations pour motifs religieux et que, parfois, des responsables politiques acceptent,
au nom d'accommodements prétendument raisonnables, des aménagements qui reviennent à faire
primer les règles d'une religion ou d'une communauté sur les lois de la République.
-Enfin, le principe de laïcité est contesté lorsque des extrémistes cherchent à instrumentaliser la
religion à des fins politiques, au détriment des croyants qui sont, toujours, les premières victimes de
ces manoeuvres.
Parce que le principe de laïcité est le meilleur moyen de concilier liberté religieuse et vivre
ensemble, parce qu'il est un projet d'avenir pour consolider la communauté nationale, nous avons la
conviction que des moyens renforcés doivent être mis en oeuvre pour garantir son respect, assurer sa
pédagogie et assurer la diffusion des droits et des devoirs qui en résultent, notamment dans un souci de
clarté et d'intelligibilité des lois de la République en élaborant un code de la laïcité et de la liberté
religieuse.
Tout en défendant sans ambiguïté la liberté religieuse, nous ne pouvons pas rester indifférents
face au développement de dérives qui, sous couvert de liberté de manifester ses croyances et de
relativisme culturel, constituent une négation de notre vivre ensemble, une mise en cause de ce qui fait
la spécificité du modèle républicain français et fragilisent l'ensemble de la communauté nationale,
Commentaire : après avoir défini sans la nommer, la liberté de conscience (voir plus haut),
cette partie revient à la liberté religieuse qui n’est qu’une des expressions de la liberté de
conscience.
Comme le déclare Spinoza la liberté de conscience est un droit « civil » qui requiert un
certain type de lien civil, à savoir : la séparation des églises et de l’État, la considération de
la foi comme une affaire de droit privé, le droit sans restriction de connaître la nature.
L’ensemble de cette résolution définit la liberté religieuse comme fondement de la Laïcité_, ce
qui remet en cause notre principe de séparation et oppose la laïcité aux religions, ce qui n'est
certainement pas la conception de la laïcité selon la loi de Séparation du 9 décembre 1905
Cette résolution se place dans une interprétation radicale de la liberté religieuse, au même
titre que l'article 18 de la Déclaration Universelle des droits de l'Homme, rejetant l'existence
d'une sphère publique neutre et d'une sphère privée propice à la liberté religieuse.
Nous devons faire preuve de fermeté, réaffirmer solennellement notre attachement au principe
constitutionnel de laïcité, et rappeler clairement les devoirs qui en résultent, au premier rang desquels
l'interdiction de se prévaloir de ses croyances religieuses ou de son appartenance à une communauté
pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et
particuliers. Nous devons rappeler que, dans le cadre des services publics et des structures concourant
à une mission d'intérêt général, cette obligation de neutralité interdit que, au nom de ses convictions
religieuses, on récuse un personnel de l'administration, on demande à bénéficier de dérogations de
nature à mettre en cause le bon fonctionnement du service, on entende échapper à certains
enseignements...
Mais parce que le principe de laïcité assure la liberté de conscience, c'est, plus largement et au-
delà des rapports avec les pouvoirs publics, la liberté religieuse qui doit être réaffirmée. Nous
contredisons ainsi tous ceux qui instrumentalisent la religion à des fins politiques. Dans les limites
qu'imposent les exigences de l'ordre public, le respect de la liberté de conscience de chacun contribue
au mieux vivre-ensemble.
Commentaire : En quoi cette résolution permettra-t-elle de revenir sur des dérives comme la
loi Carle et les accords sur les diplômes universitaires avec le Vatican ? Permettra-t-elle de
mettre fin aux entorses provoquées par le Président de la République lui-même ou des
membres du gouvernement dérogeant à leur devoir de neutralité ?
Afin de démontrer la réelle volonté « d’attachement à la laïcité », on pourrait donner
expressément valeur constitutionnelle à l'article 2 de la loi de 1905. Soit en le consacrant au
rang de PFRLR. Soit en l’intégrant à l’article 1 de la constitution qui pourrait être alors ainsi
rédigé : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle
assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de
religion. Elle respecte toutes les croyances. Elle ne reconnaît ne subventionne, ni ne salarie
aucun culte. Son organisation est décentralisée.»
Dès lors, les régimes cultuels alsaciens-mosellans (Concordat) et guyanais (exception à
l’application de la loi de séparation du 9 décembre 1905), n'auraient plus lieu d'être
maintenus très longtemps...,
D’autre part, ce n'est pas la liberté religieuse qu'il s'agit de réaffirmer, mais la liberté de
conscience car c'est bien elle qu'il faut préserver. La liberté de culte fait partie intégrante de
la loi de 1905 et n’est en aucune façon menacée en France.
loi Carle et les accords sur les diplômes universitaires avec le Vatican ? Permettra-t-elle de
mettre fin aux entorses provoquées par le Président de la République lui-même ou des
membres du gouvernement dérogeant à leur devoir de neutralité ?
Afin de démontrer la réelle volonté « d’attachement à la laïcité », on pourrait donner
expressément valeur constitutionnelle à l'article 2 de la loi de 1905. Soit en le consacrant au
rang de PFRLR. Soit en l’intégrant à l’article 1 de la constitution qui pourrait être alors ainsi
rédigé : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle
assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de
religion. Elle respecte toutes les croyances. Elle ne reconnaît ne subventionne, ni ne salarie
aucun culte. Son organisation est décentralisée.»
Dès lors, les régimes cultuels alsaciens-mosellans (Concordat) et guyanais (exception à
l’application de la loi de séparation du 9 décembre 1905), n'auraient plus lieu d'être
maintenus très longtemps...,
D’autre part, ce n'est pas la liberté religieuse qu'il s'agit de réaffirmer, mais la liberté de
conscience car c'est bien elle qu'il faut préserver. La liberté de culte fait partie intégrante de
la loi de 1905 et n’est en aucune façon menacée en France.
Dans cet esprit et (conformément aux principes énoncés par la loi du 9 décembre 1905, c'est la possibilité
pour chacun de ceux qui le souhaitent de vivre leur croyance/dans le respect des droits d'autrui et de l'ordre
public qui doit être assurée. C'est la raison pour laquelle doivent être clarifiées les règles relatives au
financement de la construction et à l'entretien des lieux de cultes. Les associations cultuelles ou à but
religieux doivent pouvoir financer, grâce aux dons de leurs membres, l'édification de lieux de culte à taille
humaine, selon leur besoin, dans le respect des règles d'urbanisme et dans la plus grande transparence. Hors
manifestations traditionnelles, nul ne peut se satisfaire d'un exercice récurrent du culte sur la voie publique,
qui cause un trouble à l'ordre public.
Commentaire : Les règles existent et sont extrêmement claires. Ce qu’il faut encourager, c’est
l’organisation des nouveaux cultes en associations cultuelles régies par les lois de 1905 et
1907et non en associations de loi de 1901.
Il est bon de rappeler toutefois, que l’État peut se montrer incitatif mais ne saurait intervenir
directement dans l’organisation d’un culte en raison de son obligation de neutralité.
Dans le même esprit, c'est la raison pour laquelle doivent pouvoir être respectées les dernières volontés
de chacun, en garantissant que les défunts puissent être inhumés conformément à leurs voeux, tant que
l'ordre public n'est pas mis en cause. De même encore, faut-il améliorer le régime juridique des ministres
du culte ou de l'abattage rituel.
Commentaire : La méconnaissance des dernières volontés du défunt est sanctionnée par
le code pénal dans les termes suivants :
Article 433-21-1
« Toute personne qui donne aux funérailles un caractère contraire à la volonté du défunt
ou à une décision judiciaire, volonté ou décision dont elle a connaissance, sera punie de six
mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende ».
Nous voulons aussi rappeler les devoirs du service public de l'audiovisuel, qui contribue à la liberté
religieuse, en permettant aux personnes invalides ou dépendantes d'exercer leur culte.
Commentaire : Il est effectivement indiqué dans le cahier des charges du service public qui
doit laisser la parole aux religions, y compris sous la forme de cérémonies religieuses. Nous
contestons le fait que les courants de pensée agnostiques ou athées n’y aient de temps de
présence que sur France Culture et jamais sur des chaînes de télévision ayant une forte
audience et à des heures de grande écoute. On peut se demander s'il est nécessaire de
légiférer dans ce domaine : les émissions religieuses – et les divers aspects de la pensée
contemporaine - dans l'audiovisuel public faisaient partie des usages, compréhensibles du
temps du monopole d'État sur la radiodiffusion, mais moins pertinents avec la multiplication
des médias et le développement d’Internet où chacun peut trouver ce qui lui convient :
informations, groupes de discussion…
Mais parce que toute liberté a pour borne la liberté d'autrui, il est souhaitable que, dans le cadre particulier de l'entreprise, puisse être imposée une certaine neutralité en matière religieuse, notamment, lorsque cela est nécessaire, un encadrement des pratiques et tenues susceptibles de nuire à un vivre ensemble
harmonieux.
Parce que chaque Français est important et doit être considéré, respecté, qu'il ait ou non une religion et
quelle que soit sa religion, nous avons la conviction qu'il est nécessaire de réaffirmer solennellement notre
attachement au respect du principe de laïcité, fondement de notre République, et de la liberté religieuse, qui
sont les conditions d'un projet d'avenir pour mieux vivre ensemble.
Tel est le sens de la présente proposition de résolution que nous vous demandons d'adopter.
Commentaire : Sous les réserves exposées, les intentions sont louables à la condition
qu'elles se concrétisent dans les faits ce dont certaines mesures récentes peuvent faire douter
(dégradation de la formation des enseignants, loi Carle obligeant au financement des écoles
privées au détriment de l'école publique…)
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique
L'Assemblée nationale,
Vu l'article 34-1 de la Constitution,
Vu l'article 136 du Règlement,
Vu la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, et spécialement son
article 10 qui dispose que : «Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses,
pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public » ;
Vu le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, par lequel « le peuple français
proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de
croyance, possède des droits inaliénables et sacrés », et spécialement son alinéa 6 qui énonce
que : « Nul ne peut être lésé, dans son travail ou dans son emploi, en raison de ses origines,
de ses opinions ou de ses croyances » ;
Vu la Constitution du 4 octobre 1958, et spécialement son article 1er qui dispose que : « La
France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité
devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle
respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée » ;
Vu la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948, et notamment ses
articles 2 et 18 qui énoncent respectivement que : « Chacun peut se prévaloir de tous les
droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction
aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique
ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute
autre situation » et que : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de
religion ; ce droit implique, la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la
liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en
privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites » ;
Vu la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales du 4
novembre 1950, et spécialement son article 9 qui stipule, dans son paragraphe Ier, que : «
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique
la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa
religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le
culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites » et dans son paragraphe 2
que : « La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres
restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une
société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la
morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui » ;
Vu la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne du 7 décembre 2000, telle
qu'entrée en vigueur le 1er décembre 2009, et notamment son article 10, qui stipule que : «
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique
la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa
religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le
culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites » ;
Considérant que la liberté de conscience est l'un des principes fondamentaux reconnus par les
lois de la République ;
1. Considère que la laïcité constitue un principe fondateur du pacte républicain et inhérent à
l'identité constitutionnelle de la France ;
2. Souhaite que tous les moyens
utiles soient mis en oeuvre pour garantir le respect des
principes de laïcité et de liberté religieuse et assurer la diffusion des droits et des devoirs qui
en résultent, notamment par l'élaboration d'un code de la laïcité et de la liberté religieuse, qui
regrouperait l'ensemble des principes et règles applicables en la matière ;
Commentaire : il est nécessaire de préciser ce qu’on entend par « code de la laïcité ». S’il
s’agit d’une simple compilation des textes de droit positif existants, cela serait certes très
utile. Il est à noter qu’il en existe déjà un, regroupant tous les textes de droit positif français
et consultable sur le site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
S’il s’agit d’un nouveau texte régissant l’application de la laïcité, ses intentions sont alors trop
mal définies et l’on peut craindre qu’il ne déforme la laïcité par une orientation trop
exclusive vers la seule liberté religieuse. Cela conduirait à un appauvrissement du principe
de laïcité par la méconnaissance totale de la réalité de la sécularisation de la société
française.
3. Estime que les acteurs de terrain ne peuvent pas être laissés seuls face à des pressions et des
pratiques extrémistes qui contestent les lois de la République et mettent en cause l'ordre
public pour des motifs religieux ;
Commentaire : Nous ne pouvons qu'approuver ce point qui est réclamé depuis bien longtemps
par les associations laïques. Nous considérons en effet que les fonctionnaires en butte à de
telles pressions, exercées quelquefois y compris par leur hiérarchie, pour ne pas appliquer la
laïcité, doivent être soutenus comme le prévoit leur statut et doivent le cas échéant, obtenir
des sanctions contre l'administration qui ne respecte pas la loi républicaine (Cas de Louis Chagnon, professeur d'histoire).
4. Affirme solennellement que, dans une République laïque, nul ne peut se prévaloir de ses
croyances religieuses pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre
collectivités publiques et particuliers ;
5.
Condamne tous aménagements de ce principe qui, au nom d'accommodements
prétendument raisonnables, consistent à transgresser les lois de la République en cédant à des
revendications communautaristes ;
6. Estime nécessaire que la pédagogie de la laïcité soit davantage prise en compte dans les
politiques publiques de formation, en particulier au sein de l'Éducation nationale ;
Commentaire : Nous considérons également que c'est indispensable. Il ne faudrait pas faire
de la laïcité un élément extérieur, surajouté, alors qu'il est pour nous fondateur et
consubstantiel de la République.
Nous considérons d’autre part que l’enseignement des faits religieux doit être dispensé dans
les matières qu’ils ont influencées comme l’histoire, les arts, la littérature…C’est
l’explication de leur influence qui doit être apportée et décryptée par les enseignants. Ces
faits religieux ne doivent faire l’objet d’une matière séparée, ce qui conduirait forcément à
des contenus dogmatiques ou l’affirmation que seules les religions donnent un sens à la vie.
Tout enseignement doit viser à préserver et développer l’esprit critique des élèves qui doit
pouvoir s’exercer sur toute matière et la formation des enseignants doit leur permettre
d’atteindre cet objectif avec leurs élèves en termes de savoir et de pédagogie.
7. Estime nécessaire
que le principe de laïcité soit étendu à l'ensemble des personnes
collaborant à un service public ainsi qu'à l'ensemble des structures privées des secteurs social,
médico-social, ou de la petite enfance chargées d'une mission de service public ou d'intérêt
général ; hors le cas des aumôneries et des structures présentant un caractère « propre »
d'inspiration confessionnelle ;
Commentaire : Le terme « étendu » est impropre, car il ne s’agit pas « d’étendre », mais
« d’appliquer »le principe de laïcité.
Actuellement, la petite enfance n’étant pas considérée comme un service public il y a, la
concernant une insuffisance de cadre juridique vis-à-vis de la laïcité.
8. Rappelle que le principe de laïcité interdit à quiconque, dans le cadre d'un service public, de
mettre en cause son fonctionnement normal, par exemple en se soustrayant à l'obligation
scolaire, ou de récuser un agent pour des motifs religieux ;
Commentaire : dont acte, il y a lieu cependant de considérer les situations avec prudence et
clairvoyance : si cela va de soi dans un service d’urgence à l’hôpital, il n’en va pas de même
par exemple des fouilles à corps dans les commissariats ou en prison, ou alors cela signifie
qu’une femme devra accepter de ne plus être fouillée par un fonctionnaire de même sexe (de
même pour un homme)
9. Réaffirme solennellement son attachement au respect des principes énoncés par la loi du 9
décembre 1905 concernant la séparation des églises et de l'État, dont les articles 1er et 2
énoncent respectivement que «La République assure la liberté de conscience » et que « La
République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » ;
Commentaire : Qu'en est-il de l'Alsace Moselle et de la Guyane qui ne sont toujours pas
réglementées par la loi commune. En Alsace Moselle, c’est l'État qui salarie et subventionne
les cultes en toute légalité ? En Guyane, c’est le Conseil général qui assume cette charge. Ne
faudrait-il pas envisager un retour progressif de ces régions à la loi commune ?
10. Estime souhaitable que, dans les entreprises, puisse être imposée une certaine neutralité en
matière religieuse, et notamment, lorsque cela est nécessaire, un encadrement des pratiques et tenues susceptibles de nuire à un vivre ensemble harmonieux ;
11. Souhaite, afin que chacun puisse exercer sa liberté religieuse, clarifier et aménager,
conformément aux exigences de transparence financière, le régime de financement de la
construction et de l'entretien des lieux de culte ;
Commentaire : encore une fois il y a confusion entre liberté de conscience et liberté religieuse.
Ce que la loi doit garantir concernant les religions c'est la liberté de culte.
12. Considère que la liberté de conscience impose que puissent être respectées les dernières
volontés des défunts d'être inhumés, sans mettre en cause la neutralité des parties communes
des cimetières, dans des carrés confessionnels ;
13. Rappelle son attachement à la mission du service public de l'audiovisuel qui, dans le
respect de son cahier des charges, contribue à la liberté religieuse, en permettant aux
personnes dépendantes ou invalides d'exercer leur culte ;
Commentaire : encore une fois, c'est de liberté de conscience que l'on devrait parler et non
pas de liberté religieuse. Le cahier des charges de l'audiovisuel public gagnerait à être
précisé dans ce sens de façon à permettre la présence des organisations philosophiques non
confessionnelles dans le service de télévision, ce qui correspond à une sécularisation visible
de notre société.
Ces émissions devraient pouvoir être programmées à des heures de plus grande écoute.
14. Forme le voeu
que la France fasse valoir dans le monde, notamment à travers les
conventions et organisations internationales auxquelles elle participe, sa conception d'une
laïcité équilibrée et de la défense de la liberté religieuse, afin que les peuples qui cherchent la
liberté puissent s'en inspirer.
Commentaire : Cette conception étroite de la laïcité en opposition à la liberté religieuse
conduit les états ou les institutions européennes à se concerter quasiment exclusivement avec
les représentants des grands cultes. Sur certaines questions comme la bioéthique, les
discriminations pour raison d'homosexualité, il serait nécessaire de consulter les
organisations non confessionnelles à l’égal des organisations religieuses, sous peine de
donner à celles-ci plus d’importance qu’elles n’en ont réellement dans la réalité. Nous
rappelons que ce sont les élus du peuple qui le représentent.
Si la France doit faire partager au monde sa conception de la laïcité (le mot équilibrée est
redondant), c’est pour établir la liberté absolue de conscience des individus (et non la liberté
religieuse), là où elle n’est pas reconnue et favoriser leur réflexion personnelle, pas pour
encourager la propagation de dogmes. Les religions elles, doivent bénéficier de la liberté de
culte.
Dans tout ce texte, il est manifeste que seuls sont signalées des dérives qui proviennent de la
population et que l'on omet systématiquement tous les manquements qui proviennent des
représentants de l'État ou de collectivités territoriales : absence de neutralité dans les
discours, visites et représentations officielles, tentatives de financement des cultes, réponses
favorables données à des demandes contraires à la laïcité et au vivre ensemble, comme
l'aménagement de plages horaires réservées aux femmes dans les piscines municipales.
Heuuuuuu...;C'est long !
Le Grand Maître, Président du Conseil de l'Ordre
Paris, le 3 octobre 2011
A l'attention de tous les VV\ MM\
Objet : conférence de la liberté religieuse
T\R\V\M\,
Ton Respectable Atelier pourrait être contacté prochainement par un correspondant "laïcité" (souvent un préfet ou un sous-préfet) chargé de l’installation dans chaque département d’une "conférence de la liberté religieuse". En effet, parmi les mesures annoncées par le Ministre de l’Intérieur à l’issue du débat sur la laïcité organisé par l’U.M.P. le 5 avril 2011, figure l’installation de ces réunions destinées "à instaurer un dialogue régulier entre les cultes et l’Etat".
Au cours d’un entretien en mars avec le Président Jean-François COPÉ, j’avais décliné l’invitation à participer à un débat partisan qui divise la Nation. Dans un communiqué A.F.P. daté du 4 avril, le Grand Orient de France confirmait son refus. Suite au débat du 5 avril, les Députés adoptaient le 31 mai une résolution sur "l’attachement au respect des principes de laïcité, fondement du pacte républicain, et de liberté religieuse". Cette résolution confirme la volonté d’opposer la liberté de conscience à la liberté religieuse, la seconde étant pourtant incluse dans la première ! (cf. analyse en pièce jointe).
Ces dérives de l’expression laïque ne peuvent pas nous laisser indifférents. Elles s’ajoutent aux postures communautaristes qui défient aujourd’hui la communauté nationale. Et dans un contexte électoral toujours propice à des manœuvres politiciennes qui visent à instrumentaliser la laïcité, pourtant garante de la paix républicaine.
C’est pourquoi, selon les circonstances locales et la conscience des FF\ et SS\, le Conseil de l’Ordre dans sa séance du 1er octobre a décidé de laisser la liberté aux Loges de se mêler aux conférences éventuelles pour apporter la contradiction (en se conformant à l’article 25, alinéa 4 du R.G.). L’Institution ne participera pas pour sa part au débat.
Reçois, T\R\V\M\, l'assurance de mes sentiments les plus fraternels.
Guy ARCIZET
COMMENTAIRES DE LA RÉSOLUTION N°3397
Votée à l’Assemblée nationale le 31 mai 2011 sur l’attachement au respect des principes de
laïcité, fondement du pacte républicain, et de liberté religieuse,
Introduction : Ces commentaires sont issus des travaux du groupe constitué lors de la réunion
des associations et organisations laïques au Grand Orient de France, le 23 juin 2011. Ce
groupe a été composé de représentants des associations suivantes :
Les Comités 1905 - Le Droit Humain - EGALE (Égalité, laïcité, Europe) - Grande Loge Mixte de France -
Grande Loge Mixte Universelle – Grand Orient de France-Laïcité liberté
La coordination était assurée par l’Association EGALE.
Ces commentaires sont destinés à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les enjeux politiques des mesures
préconisées dans ce texte ou des formulations choisies pour les exprimer. Les mots ne sont pas le fruit du hasard et nous
avons souhaité décrypter les intentions cachées, autant que les omissions lourdes de conséquences.
Ce faisant, nous remplissons notre rôle de citoyens éveillés et attachés à la République laïque. Nous espérons qu’il
servira autant aux responsables politiques ou associatifs, qu’aux simples citoyens responsables.
EXPOSÉ DES MOTIFS
MESDAMES, MESSIEURS,
Le principe de laïcité est un fondement de notre République que l'article 1er de la Constitution du
4 octobre 1958 définit comme « une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
Principe de neutralité de l'État en matière religieuse, la laïcité repose sur une distinction claire de
la sphère politique et de la sphère religieuse et emporte une séparation des Églises et de l’État
Ce principe de laïcité n'est pas la négation des religions ou le combat contre celles-ci. 11 garantit
la liberté de conscience et la liberté de culte et assure le respect des croyances de chacun. En effet, la
laïcité implique le droit pour chacun de pratiquer son culte, s'il le souhaite, dans le respect de celui des
autres et dans le respect des lois de la République.
Le principe de laïcité est ainsi :
-un principe de liberté, qui assure que chacun ait la liberté de croire ou de ne pas croire, ainsi que
la liberté de changer de conviction religieuse ;
-un principe d'égalité, qui garantit, par la neutralité de l'État, l'égalité devant la loi de tous les
citoyens, sans distinction de religion et dans le respect du pluralisme ;
-un principe de fraternité, fondement de notre vivre ensemble au-delà des différences de
convictions, caractérise par le respect des lois de la République et de la liberté de conscience d'autrui.
En France, depuis quelques années, ce principe est l'objet de remises en cause :
-D'abord, à cause de l'ignorance : la méconnaissance de l'autre, de sa confession ou de sa
philosophie, de ses espérances ou de ses doutes, entretient les peurs et le repli sur soi, au détriment de
la solidarité nationale.
-Ensuite, lorsque des valeurs essentielles de la République – égalité entre les hommes et les
femmes, liberté de conscience, respect de l'ordre public, neutralité de l'État et de ses agents - font
l'objet de contestations pour motifs religieux et que, parfois, des responsables politiques acceptent,
au nom d'accommodements prétendument raisonnables, des aménagements qui reviennent à faire
primer les règles d'une religion ou d'une communauté sur les lois de la République.
-Enfin, le principe de laïcité est contesté lorsque des extrémistes cherchent à instrumentaliser la
religion à des fins politiques, au détriment des croyants qui sont, toujours, les premières victimes de
ces manoeuvres.
Parce que le principe de laïcité est le meilleur moyen de concilier liberté religieuse et vivre
ensemble, parce qu'il est un projet d'avenir pour consolider la communauté nationale, nous avons la
conviction que des moyens renforcés doivent être mis en oeuvre pour garantir son respect, assurer sa
pédagogie et assurer la diffusion des droits et des devoirs qui en résultent, notamment dans un souci de
clarté et d'intelligibilité des lois de la République en élaborant un code de la laïcité et de la liberté
religieuse.
Tout en défendant sans ambiguïté la liberté religieuse, nous ne pouvons pas rester indifférents
face au développement de dérives qui, sous couvert de liberté de manifester ses croyances et de
relativisme culturel, constituent une négation de notre vivre ensemble, une mise en cause de ce qui fait
la spécificité du modèle républicain français et fragilisent l'ensemble de la communauté nationale,
Commentaire : après avoir défini sans la nommer, la liberté de conscience (voir plus haut),
cette partie revient à la liberté religieuse qui n’est qu’une des expressions de la liberté de
conscience.
Comme le déclare Spinoza la liberté de conscience est un droit « civil » qui requiert un
certain type de lien civil, à savoir : la séparation des églises et de l’État, la considération de
la foi comme une affaire de droit privé, le droit sans restriction de connaître la nature.
L’ensemble de cette résolution définit la liberté religieuse comme fondement de la Laïcité_, ce
qui remet en cause notre principe de séparation et oppose la laïcité aux religions, ce qui n'est
certainement pas la conception de la laïcité selon la loi de Séparation du 9 décembre 1905
Cette résolution se place dans une interprétation radicale de la liberté religieuse, au même
titre que l'article 18 de la Déclaration Universelle des droits de l'Homme, rejetant l'existence
d'une sphère publique neutre et d'une sphère privée propice à la liberté religieuse.
Nous devons faire preuve de fermeté, réaffirmer solennellement notre attachement au principe
constitutionnel de laïcité, et rappeler clairement les devoirs qui en résultent, au premier rang desquels
l'interdiction de se prévaloir de ses croyances religieuses ou de son appartenance à une communauté
pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et
particuliers. Nous devons rappeler que, dans le cadre des services publics et des structures concourant
à une mission d'intérêt général, cette obligation de neutralité interdit que, au nom de ses convictions
religieuses, on récuse un personnel de l'administration, on demande à bénéficier de dérogations de
nature à mettre en cause le bon fonctionnement du service, on entende échapper à certains
enseignements...
Mais parce que le principe de laïcité assure la liberté de conscience, c'est, plus largement et au-
delà des rapports avec les pouvoirs publics, la liberté religieuse qui doit être réaffirmée. Nous
contredisons ainsi tous ceux qui instrumentalisent la religion à des fins politiques. Dans les limites
qu'imposent les exigences de l'ordre public, le respect de la liberté de conscience de chacun contribue
au mieux vivre-ensemble.
Commentaire : En quoi cette résolution permettra-t-elle de revenir sur des dérives comme la
loi Carle et les accords sur les diplômes universitaires avec le Vatican ? Permettra-t-elle de
mettre fin aux entorses provoquées par le Président de la République lui-même ou des
membres du gouvernement dérogeant à leur devoir de neutralité ?
Afin de démontrer la réelle volonté « d’attachement à la laïcité », on pourrait donner
expressément valeur constitutionnelle à l'article 2 de la loi de 1905. Soit en le consacrant au
rang de PFRLR. Soit en l’intégrant à l’article 1 de la constitution qui pourrait être alors ainsi
rédigé : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle
assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de
religion. Elle respecte toutes les croyances. Elle ne reconnaît ne subventionne, ni ne salarie
aucun culte. Son organisation est décentralisée.»
Dès lors, les régimes cultuels alsaciens-mosellans (Concordat) et guyanais (exception à
l’application de la loi de séparation du 9 décembre 1905), n'auraient plus lieu d'être
maintenus très longtemps...,
D’autre part, ce n'est pas la liberté religieuse qu'il s'agit de réaffirmer, mais la liberté de
conscience car c'est bien elle qu'il faut préserver. La liberté de culte fait partie intégrante de
la loi de 1905 et n’est en aucune façon menacée en France.
loi Carle et les accords sur les diplômes universitaires avec le Vatican ? Permettra-t-elle de
mettre fin aux entorses provoquées par le Président de la République lui-même ou des
membres du gouvernement dérogeant à leur devoir de neutralité ?
Afin de démontrer la réelle volonté « d’attachement à la laïcité », on pourrait donner
expressément valeur constitutionnelle à l'article 2 de la loi de 1905. Soit en le consacrant au
rang de PFRLR. Soit en l’intégrant à l’article 1 de la constitution qui pourrait être alors ainsi
rédigé : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle
assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de
religion. Elle respecte toutes les croyances. Elle ne reconnaît ne subventionne, ni ne salarie
aucun culte. Son organisation est décentralisée.»
Dès lors, les régimes cultuels alsaciens-mosellans (Concordat) et guyanais (exception à
l’application de la loi de séparation du 9 décembre 1905), n'auraient plus lieu d'être
maintenus très longtemps...,
D’autre part, ce n'est pas la liberté religieuse qu'il s'agit de réaffirmer, mais la liberté de
conscience car c'est bien elle qu'il faut préserver. La liberté de culte fait partie intégrante de
la loi de 1905 et n’est en aucune façon menacée en France.
Dans cet esprit et (conformément aux principes énoncés par la loi du 9 décembre 1905, c'est la possibilité
pour chacun de ceux qui le souhaitent de vivre leur croyance/dans le respect des droits d'autrui et de l'ordre
public qui doit être assurée. C'est la raison pour laquelle doivent être clarifiées les règles relatives au
financement de la construction et à l'entretien des lieux de cultes. Les associations cultuelles ou à but
religieux doivent pouvoir financer, grâce aux dons de leurs membres, l'édification de lieux de culte à taille
humaine, selon leur besoin, dans le respect des règles d'urbanisme et dans la plus grande transparence. Hors
manifestations traditionnelles, nul ne peut se satisfaire d'un exercice récurrent du culte sur la voie publique,
qui cause un trouble à l'ordre public.
Commentaire : Les règles existent et sont extrêmement claires. Ce qu’il faut encourager, c’est
l’organisation des nouveaux cultes en associations cultuelles régies par les lois de 1905 et
1907et non en associations de loi de 1901.
Il est bon de rappeler toutefois, que l’État peut se montrer incitatif mais ne saurait intervenir
directement dans l’organisation d’un culte en raison de son obligation de neutralité.
Dans le même esprit, c'est la raison pour laquelle doivent pouvoir être respectées les dernières volontés
de chacun, en garantissant que les défunts puissent être inhumés conformément à leurs voeux, tant que
l'ordre public n'est pas mis en cause. De même encore, faut-il améliorer le régime juridique des ministres
du culte ou de l'abattage rituel.
Commentaire : La méconnaissance des dernières volontés du défunt est sanctionnée par
le code pénal dans les termes suivants :
Article 433-21-1
« Toute personne qui donne aux funérailles un caractère contraire à la volonté du défunt
ou à une décision judiciaire, volonté ou décision dont elle a connaissance, sera punie de six
mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende ».
Nous voulons aussi rappeler les devoirs du service public de l'audiovisuel, qui contribue à la liberté
religieuse, en permettant aux personnes invalides ou dépendantes d'exercer leur culte.
Commentaire : Il est effectivement indiqué dans le cahier des charges du service public qui
doit laisser la parole aux religions, y compris sous la forme de cérémonies religieuses. Nous
contestons le fait que les courants de pensée agnostiques ou athées n’y aient de temps de
présence que sur France Culture et jamais sur des chaînes de télévision ayant une forte
audience et à des heures de grande écoute. On peut se demander s'il est nécessaire de
légiférer dans ce domaine : les émissions religieuses – et les divers aspects de la pensée
contemporaine - dans l'audiovisuel public faisaient partie des usages, compréhensibles du
temps du monopole d'État sur la radiodiffusion, mais moins pertinents avec la multiplication
des médias et le développement d’Internet où chacun peut trouver ce qui lui convient :
informations, groupes de discussion…
Mais parce que toute liberté a pour borne la liberté d'autrui, il est souhaitable que, dans le cadre particulier de l'entreprise, puisse être imposée une certaine neutralité en matière religieuse, notamment, lorsque cela est nécessaire, un encadrement des pratiques et tenues susceptibles de nuire à un vivre ensemble
harmonieux.
Parce que chaque Français est important et doit être considéré, respecté, qu'il ait ou non une religion et
quelle que soit sa religion, nous avons la conviction qu'il est nécessaire de réaffirmer solennellement notre
attachement au respect du principe de laïcité, fondement de notre République, et de la liberté religieuse, qui
sont les conditions d'un projet d'avenir pour mieux vivre ensemble.
Tel est le sens de la présente proposition de résolution que nous vous demandons d'adopter.
Commentaire : Sous les réserves exposées, les intentions sont louables à la condition
qu'elles se concrétisent dans les faits ce dont certaines mesures récentes peuvent faire douter
(dégradation de la formation des enseignants, loi Carle obligeant au financement des écoles
privées au détriment de l'école publique…)
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Article unique
L'Assemblée nationale,
Vu l'article 34-1 de la Constitution,
Vu l'article 136 du Règlement,
Vu la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, et spécialement son
article 10 qui dispose que : «Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses,
pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public » ;
Vu le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, par lequel « le peuple français
proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de
croyance, possède des droits inaliénables et sacrés », et spécialement son alinéa 6 qui énonce
que : « Nul ne peut être lésé, dans son travail ou dans son emploi, en raison de ses origines,
de ses opinions ou de ses croyances » ;
Vu la Constitution du 4 octobre 1958, et spécialement son article 1er qui dispose que : « La
France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité
devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle
respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée » ;
Vu la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948, et notamment ses
articles 2 et 18 qui énoncent respectivement que : « Chacun peut se prévaloir de tous les
droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction
aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique
ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute
autre situation » et que : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de
religion ; ce droit implique, la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la
liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en
privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites » ;
Vu la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales du 4
novembre 1950, et spécialement son article 9 qui stipule, dans son paragraphe Ier, que : «
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique
la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa
religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le
culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites » et dans son paragraphe 2
que : « La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres
restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une
société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la
morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui » ;
Vu la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne du 7 décembre 2000, telle
qu'entrée en vigueur le 1er décembre 2009, et notamment son article 10, qui stipule que : «
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique
la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa
religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le
culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites » ;
Considérant que la liberté de conscience est l'un des principes fondamentaux reconnus par les
lois de la République ;
1. Considère que la laïcité constitue un principe fondateur du pacte républicain et inhérent à
l'identité constitutionnelle de la France ;
2. Souhaite que tous les moyens
utiles soient mis en oeuvre pour garantir le respect des
principes de laïcité et de liberté religieuse et assurer la diffusion des droits et des devoirs qui
en résultent, notamment par l'élaboration d'un code de la laïcité et de la liberté religieuse, qui
regrouperait l'ensemble des principes et règles applicables en la matière ;
Commentaire : il est nécessaire de préciser ce qu’on entend par « code de la laïcité ». S’il
s’agit d’une simple compilation des textes de droit positif existants, cela serait certes très
utile. Il est à noter qu’il en existe déjà un, regroupant tous les textes de droit positif français
et consultable sur le site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
S’il s’agit d’un nouveau texte régissant l’application de la laïcité, ses intentions sont alors trop
mal définies et l’on peut craindre qu’il ne déforme la laïcité par une orientation trop
exclusive vers la seule liberté religieuse. Cela conduirait à un appauvrissement du principe
de laïcité par la méconnaissance totale de la réalité de la sécularisation de la société
française.
3. Estime que les acteurs de terrain ne peuvent pas être laissés seuls face à des pressions et des
pratiques extrémistes qui contestent les lois de la République et mettent en cause l'ordre
public pour des motifs religieux ;
Commentaire : Nous ne pouvons qu'approuver ce point qui est réclamé depuis bien longtemps
par les associations laïques. Nous considérons en effet que les fonctionnaires en butte à de
telles pressions, exercées quelquefois y compris par leur hiérarchie, pour ne pas appliquer la
laïcité, doivent être soutenus comme le prévoit leur statut et doivent le cas échéant, obtenir
des sanctions contre l'administration qui ne respecte pas la loi républicaine (Cas de Louis Chagnon, professeur d'histoire).
4. Affirme solennellement que, dans une République laïque, nul ne peut se prévaloir de ses
croyances religieuses pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre
collectivités publiques et particuliers ;
5.
Condamne tous aménagements de ce principe qui, au nom d'accommodements
prétendument raisonnables, consistent à transgresser les lois de la République en cédant à des
revendications communautaristes ;
6. Estime nécessaire que la pédagogie de la laïcité soit davantage prise en compte dans les
politiques publiques de formation, en particulier au sein de l'Éducation nationale ;
Commentaire : Nous considérons également que c'est indispensable. Il ne faudrait pas faire
de la laïcité un élément extérieur, surajouté, alors qu'il est pour nous fondateur et
consubstantiel de la République.
Nous considérons d’autre part que l’enseignement des faits religieux doit être dispensé dans
les matières qu’ils ont influencées comme l’histoire, les arts, la littérature…C’est
l’explication de leur influence qui doit être apportée et décryptée par les enseignants. Ces
faits religieux ne doivent faire l’objet d’une matière séparée, ce qui conduirait forcément à
des contenus dogmatiques ou l’affirmation que seules les religions donnent un sens à la vie.
Tout enseignement doit viser à préserver et développer l’esprit critique des élèves qui doit
pouvoir s’exercer sur toute matière et la formation des enseignants doit leur permettre
d’atteindre cet objectif avec leurs élèves en termes de savoir et de pédagogie.
7. Estime nécessaire
que le principe de laïcité soit étendu à l'ensemble des personnes
collaborant à un service public ainsi qu'à l'ensemble des structures privées des secteurs social,
médico-social, ou de la petite enfance chargées d'une mission de service public ou d'intérêt
général ; hors le cas des aumôneries et des structures présentant un caractère « propre »
d'inspiration confessionnelle ;
Commentaire : Le terme « étendu » est impropre, car il ne s’agit pas « d’étendre », mais
« d’appliquer »le principe de laïcité.
Actuellement, la petite enfance n’étant pas considérée comme un service public il y a, la
concernant une insuffisance de cadre juridique vis-à-vis de la laïcité.
8. Rappelle que le principe de laïcité interdit à quiconque, dans le cadre d'un service public, de
mettre en cause son fonctionnement normal, par exemple en se soustrayant à l'obligation
scolaire, ou de récuser un agent pour des motifs religieux ;
Commentaire : dont acte, il y a lieu cependant de considérer les situations avec prudence et
clairvoyance : si cela va de soi dans un service d’urgence à l’hôpital, il n’en va pas de même
par exemple des fouilles à corps dans les commissariats ou en prison, ou alors cela signifie
qu’une femme devra accepter de ne plus être fouillée par un fonctionnaire de même sexe (de
même pour un homme)
9. Réaffirme solennellement son attachement au respect des principes énoncés par la loi du 9
décembre 1905 concernant la séparation des églises et de l'État, dont les articles 1er et 2
énoncent respectivement que «La République assure la liberté de conscience » et que « La
République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » ;
Commentaire : Qu'en est-il de l'Alsace Moselle et de la Guyane qui ne sont toujours pas
réglementées par la loi commune. En Alsace Moselle, c’est l'État qui salarie et subventionne
les cultes en toute légalité ? En Guyane, c’est le Conseil général qui assume cette charge. Ne
faudrait-il pas envisager un retour progressif de ces régions à la loi commune ?
10. Estime souhaitable que, dans les entreprises, puisse être imposée une certaine neutralité en
matière religieuse, et notamment, lorsque cela est nécessaire, un encadrement des pratiques et tenues susceptibles de nuire à un vivre ensemble harmonieux ;
11. Souhaite, afin que chacun puisse exercer sa liberté religieuse, clarifier et aménager,
conformément aux exigences de transparence financière, le régime de financement de la
construction et de l'entretien des lieux de culte ;
Commentaire : encore une fois il y a confusion entre liberté de conscience et liberté religieuse.
Ce que la loi doit garantir concernant les religions c'est la liberté de culte.
12. Considère que la liberté de conscience impose que puissent être respectées les dernières
volontés des défunts d'être inhumés, sans mettre en cause la neutralité des parties communes
des cimetières, dans des carrés confessionnels ;
13. Rappelle son attachement à la mission du service public de l'audiovisuel qui, dans le
respect de son cahier des charges, contribue à la liberté religieuse, en permettant aux
personnes dépendantes ou invalides d'exercer leur culte ;
Commentaire : encore une fois, c'est de liberté de conscience que l'on devrait parler et non
pas de liberté religieuse. Le cahier des charges de l'audiovisuel public gagnerait à être
précisé dans ce sens de façon à permettre la présence des organisations philosophiques non
confessionnelles dans le service de télévision, ce qui correspond à une sécularisation visible
de notre société.
Ces émissions devraient pouvoir être programmées à des heures de plus grande écoute.
14. Forme le voeu
que la France fasse valoir dans le monde, notamment à travers les
conventions et organisations internationales auxquelles elle participe, sa conception d'une
laïcité équilibrée et de la défense de la liberté religieuse, afin que les peuples qui cherchent la
liberté puissent s'en inspirer.
Commentaire : Cette conception étroite de la laïcité en opposition à la liberté religieuse
conduit les états ou les institutions européennes à se concerter quasiment exclusivement avec
les représentants des grands cultes. Sur certaines questions comme la bioéthique, les
discriminations pour raison d'homosexualité, il serait nécessaire de consulter les
organisations non confessionnelles à l’égal des organisations religieuses, sous peine de
donner à celles-ci plus d’importance qu’elles n’en ont réellement dans la réalité. Nous
rappelons que ce sont les élus du peuple qui le représentent.
Si la France doit faire partager au monde sa conception de la laïcité (le mot équilibrée est
redondant), c’est pour établir la liberté absolue de conscience des individus (et non la liberté
religieuse), là où elle n’est pas reconnue et favoriser leur réflexion personnelle, pas pour
encourager la propagation de dogmes. Les religions elles, doivent bénéficier de la liberté de
culte.
Dans tout ce texte, il est manifeste que seuls sont signalées des dérives qui proviennent de la
population et que l'on omet systématiquement tous les manquements qui proviennent des
représentants de l'État ou de collectivités territoriales : absence de neutralité dans les
discours, visites et représentations officielles, tentatives de financement des cultes, réponses
favorables données à des demandes contraires à la laïcité et au vivre ensemble, comme
l'aménagement de plages horaires réservées aux femmes dans les piscines municipales.
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Merci pour ce texte VITRIOL:
Je souhaite que ceux qui ouvrent des salles municipales pour fêter la fin du Ramadan, ou y reçoivent solennellement le DalaÏ Lama, ou déterminent dans les piscines des jours hommes et des jours femmes... soient exclus de partis politiques qui se disent laïques.
Je souhaite que ceux qui ouvrent des salles municipales pour fêter la fin du Ramadan, ou y reçoivent solennellement le DalaÏ Lama, ou déterminent dans les piscines des jours hommes et des jours femmes... soient exclus de partis politiques qui se disent laïques.
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Ouf! La tartine.
Néanmoins instructif VITRIOL.
Je crois que les préocupations en Belgique sont plus ou moins similaires.
+1 pour la réflexion d'abac.
Néanmoins instructif VITRIOL.
Je crois que les préocupations en Belgique sont plus ou moins similaires.
+1 pour la réflexion d'abac.
Nelson- Grand Maitre Suprême
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Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Si c'est possible avec toutes les religions, pour toutes les cultures, je ne vois pas où se situe le problème.
La laïcité ce n'est avant tout pas d'interdire, mais de permettre le respect de toute religion.
Et si cela se fait en totale équité, en toute transparence, au contraire cela me paraît répondre aussi principe de liberté.
Bien à vous,
DjiAcacia.
La laïcité ce n'est avant tout pas d'interdire, mais de permettre le respect de toute religion.
Et si cela se fait en totale équité, en toute transparence, au contraire cela me paraît répondre aussi principe de liberté.
Bien à vous,
DjiAcacia.
DjiAcacia- Sage Confirmé
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Localisation : Villepinte
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Il me semble qu'il y ait des religions qui stigmatisent, voire menacent, les " incroyants, donc des laïcs.
Au nom de quoi, dans ce cas là, des non religieux ne décideraient-ils pas de lutter contre des idéologies qui les menacent.
De ce point de vue, le Coran ne se prive pas de menacer "les incroyants".
Au nom de quoi, dans ce cas là, des non religieux ne décideraient-ils pas de lutter contre des idéologies qui les menacent.
De ce point de vue, le Coran ne se prive pas de menacer "les incroyants".
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Tu veux dire que les laïcs auraient un "devoir d'ingérence" afin de contrer les outrances de l'islam ?
Ainsi qu'un devoir de prosélytisme laïc (si on peut dire) ?
Ainsi qu'un devoir de prosélytisme laïc (si on peut dire) ?
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
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Localisation : Hic et nunc
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Je ne crois pas que ce soit le Coran.
Mais ce que certains en font.
Je me méfie des amalgames, souvent simplistes et loin de la réalité effective.
Prudence...
Bien à vous,
DjiAcacia.
Mais ce que certains en font.
Je me méfie des amalgames, souvent simplistes et loin de la réalité effective.
Prudence...
Bien à vous,
DjiAcacia.
DjiAcacia- Sage Confirmé
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Localisation : Villepinte
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
un prosélytisme laïc, je ne dis pas non.
une étude critique des religions, je ne dis pas non.
une étude critique des religions, je ne dis pas non.
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
abac a écrit:Il me semble qu'il y ait des religions qui stigmatisent, voire menacent, les " incroyants, donc des laïcs.
Au nom de quoi, dans ce cas là, des non religieux ne décideraient-ils pas de lutter contre des idéologies qui les menacent.
De ce point de vue, le Coran ne se prive pas de menacer "les incroyants".
Laïc ne veut pas dire incroyant, il me semble. Pour moi, un laïc est quelqu'un qui ramène la religion au niveau de la sphère privée et ne fera pas de prosélytisme. Dans ce sens, un laïc peut engager ses convictions pour une laïcité généralisée, oui. Mais pour une absence de religion, c'est de fait un prosélytisme aussi.
rbbe41- Maitre Philosophe
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Localisation : Suisse
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
D'ailleurs à propos de laïcité et Franc Maçonnerie.
Je ne parle pas d'écoles, ni de religion, mais de maçonnerie.
Il est un mythe maçonnique qui donne de l'importance morale à l'art de construire, au savoir faire, au travail qui produit un chef d'oeuvre. Dans ce mythe, un architecte ultra compétent a organisé ses ouvriers.
Il en a fait une force, leur inculque un idéal... mais il est tué.
La parole est perdue, il faudra que les ouvriers apprennent sans son secours. Croyez vous qu'ils vont devoir s'organiser autrement, chercher entre ouvriers du monde entier l'art de progresser. Non !
Le mythe introduit à la place de l'architecte un roi, un roi prêtre, lié à une religion particulière, à un peuple particulier.
Anodin, ce n'est qu'un mythe, une histoire structurante.
Perso, j'aurais préféré que le guide, s'il en fallait un, émerge des ouvriers eux-mêmes et ne soit pas le commanditaire de l'ouvrage. Pas besoin de roi, de prophète, seulement des lieux pour étudier et se former : des loges en quelque sorte, où les outils et le travail suffisent à chercher et progresser, entre ouvriers, où la hiérarchie vient du talent et du savoir en devenir.
Je ne parle pas d'écoles, ni de religion, mais de maçonnerie.
Il est un mythe maçonnique qui donne de l'importance morale à l'art de construire, au savoir faire, au travail qui produit un chef d'oeuvre. Dans ce mythe, un architecte ultra compétent a organisé ses ouvriers.
Il en a fait une force, leur inculque un idéal... mais il est tué.
La parole est perdue, il faudra que les ouvriers apprennent sans son secours. Croyez vous qu'ils vont devoir s'organiser autrement, chercher entre ouvriers du monde entier l'art de progresser. Non !
Le mythe introduit à la place de l'architecte un roi, un roi prêtre, lié à une religion particulière, à un peuple particulier.
Anodin, ce n'est qu'un mythe, une histoire structurante.
Perso, j'aurais préféré que le guide, s'il en fallait un, émerge des ouvriers eux-mêmes et ne soit pas le commanditaire de l'ouvrage. Pas besoin de roi, de prophète, seulement des lieux pour étudier et se former : des loges en quelque sorte, où les outils et le travail suffisent à chercher et progresser, entre ouvriers, où la hiérarchie vient du talent et du savoir en devenir.
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Rbbe41 écrit
Bien sûr qu'un laïc peut se faire le prosélyte d'une laïcité généralisée, en souhaitant que la morale et les valeurs ne soient dépendantes d'aucune religion.C'est une opinion qui vaut bien les opinions contraires.
Mon topic, ci dessus, sans doute trop abcons, s'interroge sur la laïcité d'une franc-maçonnerie qui place son origine sous le temple de Salomon et s'appuie sur un mythe qui évoque les équipes de constructeurs à la mort de leur architecte.
Voici , que sans leur architecte, ces constructeurs sont plus ou moins inféodés à une religion particulière, plutôt qu'à s'ingénier à trouver eux mêmes l'art de bâtir. Au final, à la " Jérusalem" céleste, ne faudrait-il pas substituer une lieu plus abstrait, un lieu plus universel que ce point de la planète, qui suscite bien des violences, et selon moi, beaucoup de folie religieuse ?
Dans ce sens, un laïc peut engager ses convictions pour une laïcité généralisée, oui. Mais pour une absence de religion, c'est de fait un prosélytisme aussi..
Bien sûr qu'un laïc peut se faire le prosélyte d'une laïcité généralisée, en souhaitant que la morale et les valeurs ne soient dépendantes d'aucune religion.C'est une opinion qui vaut bien les opinions contraires.
Mon topic, ci dessus, sans doute trop abcons, s'interroge sur la laïcité d'une franc-maçonnerie qui place son origine sous le temple de Salomon et s'appuie sur un mythe qui évoque les équipes de constructeurs à la mort de leur architecte.
Voici , que sans leur architecte, ces constructeurs sont plus ou moins inféodés à une religion particulière, plutôt qu'à s'ingénier à trouver eux mêmes l'art de bâtir. Au final, à la " Jérusalem" céleste, ne faudrait-il pas substituer une lieu plus abstrait, un lieu plus universel que ce point de la planète, qui suscite bien des violences, et selon moi, beaucoup de folie religieuse ?
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Hum j'ose à peine intervenir, je vais encore me faire "plaisanter" !
Ce sujet "laïcité" semble vous préoccuper !
Oublions un peu le temple de Salomon et répondons à la question :
Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
En tenant compte....
....De sa récente mise en œuvre (106 ans) ?
....De ce qu'elle a comme ligne ?
"les valeurs de l’éthique laïque sont la liberté de pensée, l’indépendance de l’esprit, le respect de la différence et la tolérance dans la mesure où celle-ci est réciproque et sans laxisme, qu’elle vise à préserver l’égalité de traitement des citoyens, indépendamment de leurs religions ou absence de religion, s’il est bien admis, compris, sans avoir à requérir « à la force de la loi » que la liberté de conscience et de culte font partie des libertés publiques sans distinction"
Et, en fonction de ces "paramètres", se poser la question :
Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Ce sujet "laïcité" semble vous préoccuper !
Oublions un peu le temple de Salomon et répondons à la question :
Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
En tenant compte....
....De sa récente mise en œuvre (106 ans) ?
....De ce qu'elle a comme ligne ?
"les valeurs de l’éthique laïque sont la liberté de pensée, l’indépendance de l’esprit, le respect de la différence et la tolérance dans la mesure où celle-ci est réciproque et sans laxisme, qu’elle vise à préserver l’égalité de traitement des citoyens, indépendamment de leurs religions ou absence de religion, s’il est bien admis, compris, sans avoir à requérir « à la force de la loi » que la liberté de conscience et de culte font partie des libertés publiques sans distinction"
Et, en fonction de ces "paramètres", se poser la question :
Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Elle est belle, cette définition, VITRIOL; D'où vient-elle ?
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Un "mix" de notes, lors de lectures, que j'ai tenté de mettre en phrase en ajoutant quelques mots personnels. D'où l'emploi de l'italique.
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
V.I.T.R.I.O.L a écrit:Hum j'ose à peine intervenir, je vais encore me faire "plaisanter" !
Ce sujet "laïcité" semble vous préoccuper !
Oublions un peu le temple de Salomon et répondons à la question :
Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
En tenant compte....
....De sa récente mise en œuvre (106 ans) ?
....De ce qu'elle a comme ligne ?
"les valeurs de l’éthique laïque sont la liberté de pensée, l’indépendance de l’esprit, le respect de la différence et la tolérance dans la mesure où celle-ci est réciproque et sans laxisme, qu’elle vise à préserver l’égalité de traitement des citoyens, indépendamment de leurs religions ou absence de religion, s’il est bien admis, compris, sans avoir à requérir « à la force de la loi » que la liberté de conscience et de culte font partie des libertés publiques sans distinction"
Et, en fonction de ces "paramètres", se poser la question :
Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Avons-nous une autre option que "d'inventer" une religion laique, faite de promesses et de menaces, mais à notre image ?
(je pense à l'adhésion des masses "laborieuses" - qui n'ont pas le temps ou l'energie de faire autre chose que leur labeur-)
eric- Petit Sage
- Messages : 486
Date d'inscription : 14/06/2011
Localisation : pays de Grevisse, de Servais, ou encore de la Mère Famenne
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
heuuuuuu...Je suis un peu primaire et pas très "malin".
Tu veux bien m'expliquer ce qu'est cette religion laïque ?
Quel est son paradis et son enfer...et tutti cuanti ?
Tu veux bien m'expliquer ce qu'est cette religion laïque ?
Quel est son paradis et son enfer...et tutti cuanti ?
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Bienvenue au club !V.I.T.R.I.O.L a écrit:heuuuuuu...Je suis un peu primaire et pas très "malin".
Et bien ce serait une religion, avec tout ce que cela comporte (dogne, livre des lois, structures hierarchique, batiments, représentants ...?...) , en quelque sorte, donc, un état, mais internationnal.V.I.T.R.I.O.L a écrit:Tu veux bien m'expliquer ce qu'est cette religion laïque ?
Reste (!) à définir le dogme en question : d'abbord le dogme "pur" (ce pourrait etre ta définition), puis le dogme "vulgarisé", amélioré de fables, de promesses, de menaces, ...
Et là, pas le choix : obliger de renier tout ancien dogme pour n'adhérer qu'à celui-là.
Ceux que les hommes connaissent. Ne sont-ce pas les mêmes dans les grandes religions.V.I.T.R.I.O.L a écrit:Quel est son paradis et son enfer...et tutti cuanti ?
L'idée serait de banir définitivement et plannétairement toute autre forme de religion sauf celle-là.
Bon, ok je continue à y refléchir, puis je reviens.
eric- Petit Sage
- Messages : 486
Date d'inscription : 14/06/2011
Localisation : pays de Grevisse, de Servais, ou encore de la Mère Famenne
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Inventez le nelsonisme, par Toutatis !
Il n'y a qu'un seul Dieu...MOI.
Il n'y a qu'un seul Dieu...MOI.
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Ah oui, mais non !
Ne viens pas mettre le souk dans le bazard, stp, Nelson.
On a dit qu'il ne pouvait plus y en avoir qu'un.
Ca ne peut pas être toi ! si ?
Ne viens pas mettre le souk dans le bazard, stp, Nelson.
On a dit qu'il ne pouvait plus y en avoir qu'un.
Ca ne peut pas être toi ! si ?
eric- Petit Sage
- Messages : 486
Date d'inscription : 14/06/2011
Localisation : pays de Grevisse, de Servais, ou encore de la Mère Famenne
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Si.
Courbe la tête, esclave !
Courbe la tête, esclave !
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: Où en est-on, selon vous, avec La Laïcité en 2011?
Et tu n'es pas franmac ?Nelson a écrit:Si.
Courbe la tête, esclave !
eric- Petit Sage
- Messages : 486
Date d'inscription : 14/06/2011
Localisation : pays de Grevisse, de Servais, ou encore de la Mère Famenne
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