Le journal d'Anne Frank

La première fois que j'ai lu l'édition de poche, j'étais tellement ému que je n'ai pu le terminer ! Le récit de cette jeune fille de treize ans qui finira sa vie dans un camp nazi m'a littéralement bouleversé. Elle consigna sa vie par écrit, comme le font beaucoup de jeunes filles depuis longtemps, mais le contexte aidant, le journal prend une autre dimension, une dimension merveilleusement touchante malgré l'époque funeste. C'est un cri de vie, une ode à l'espoir dont le devenir si sombre allait éclairer pourtant toutes les consciences modernes. Pourquoi ? La question que tout le monde se pose à la fin de sa lecture, pourquoi ?

Bien sûr, ce journal doit être lu et compris dans son contexte, sinon la douleur empêche la lecture. Je ne peux m'empêcher d'imaginer ce qu'aurait été la vie d'Anne Frank si elle avait pu vieillir, vivre dans la perspective de ses espoirs de jeunesse. Mais la folie des hommes, la plus cruelle des folies l'a emporté, aussi ce livre est le plus émouvant des témoignages : il dit "Regardez, je vis !"...

Ce livre n'a de valeur que par le destin tragique de son auteur. C'est ce qui donne sa force et son intensité, sans cela il serait certainement passé inaperçu. C’est ce qui est le plus triste pour moi et en soi, le contexte l’emportant sur le texte.
Ma fille qui ne connaissait pas l’histoire et surtout la fin, à vue le journal « d’Anne Frank » au théâtre et en eu une autre lecture que moi et ceux des générations d’avant qui ont été éduqué dans le souvenir de cette guerre. Nous, nous connaissons la fin avant que le récit commence et nous anticipons le drame. Ma fille par contre découvrait le récit au fur et à mesure. Le journal s’arrête brusquement mais sans révéler la fin dans un camp. Ce n’est que bien plus tard que cela est découvert et relaté. Alors pour ceux qui lisent le roman et seulement lui sans les rajouts. Il n’est qu’un journal à l’eau de rose d’une jeune adolescente, parfois même insouciante de ce qui l’entoure. Et il est vrai comme pour tous ceux de cet âge ils « VIVENT » et c’est très bien ainsi.

Absolument Willy, nous lisons ce texte davantage dans son contexte historique (dramatique), que dans son contexte humain, familial. Peut-être est-ce générationnel ? Mais une personne hypersensible comme moi ne pouvait qu'être touchée par le funeste destin de cette jeune fille.

Je te comprend Olive, cela à été aussi le destin funeste de million de personnes.
Gardons cela en mémoire pour ne pas reproduire les même erreurs.

J'ai bien peur que ce ne soit pas le cas Willy, hélas... Il existe encore actuellement des mouvements totalitaires qui pratiqueraient volontiers les mêmes atrocités. L'humanité n'est pas encore assez mâture pour dépasser ces barbaries visiblement, puissent nos enfants connaître un peu plus de paix, l'espoir fait vivre.

Mais quand je vois le sourire de mon petit neveu, je me dis que tout est possible.

Notre avenir est dans le regard de nos enfants qui est aussi le miroir de notre propre existence.

Et en guise d'échange, ces derniers regardent aussi en nous pour y voir l'amour que nous leur renvoyons.