A l'heure ou en retard ?

Depuis mon enfance j'ai toujours été considéré comme un monument de ponctualité. On m'a éduqué à être ponctuel et cela fait sans doute partie de mes caractérisqtiques générales, comme chacun a les siennes.
Mais, école, armée, profession ensuite j'ai toujours vécu "à l'heure" exacte. "Avant l'heure c'est pas l'heure, après l'heure c'est plus l'heure ! ", comme disaient les sous-officiers. J'ai voulu élever mes enfants dans le respect de l'heure juste, leur expliquant qu'ils causaient du tort à quelqu'un ,qui était supposé les attendre, sans parler des difficultés matérielles (trains,avions, etc...). Il était de bon ton pour un femme de faire attendre un homme, et des convives priés à diner de ne pas arriver à l'heure convenue. C'était la règle dans la règle, mais c'était la règle dans tous les cas.

Pour ce qui concerne mes enfants, c'est loupé ! Je ne parle pas de mes petits-enfants qui lorsqu'is sont encore en puissance parentale s'appuient sur ce mauvais exemple, et le suivent, par la suite, fort bien d'eux-mêmes, en en aggravant les marges .

Etes-vous du côté des ponctuels ? J'en doute. Ma statistique personnelle m'indique que je dois attendre alors que je ne suis jamais attendu. Etes vous du côté des retardataires qui estiment que ça fait "décalé " d'être à l'heure, qui pensent que le suprême chic c'est de ne pas avoir d'indication d'heure sur soi, bref, de vous trouver face aux c...nards qui vous attendent toujours et à qui vous manifestez votre supériorité ainsi ("j'ai du boulot, moi!", " je travaille, moi!"...). Qu'en pensez-vous ?

Je suis du côté des ponctuels! Cela me parait être la plus élémentaire preuve de respect que d'être à l'heure quand on nous attend.
Je suis toutefois compréhensive, je ne suis pas à une minute près. Contrairement à certains citadins qui ne supportent pas d'attendre le métro deux minutes...

Je ne suis pas ponctuel, je suis extrêmement ponctuel ! A tel point que j'arrive toujours à l'avance, ce qui est même un comble pour un être aussi ponctuel que moi. Cela tourne même à l'obsession.

Et j'ai du mal à tolérer le manque de ponctualité chez les autres, chose qu'il me faudra apprendre à tempérer. Je suis conscient que cela peut vite devenir un défaut en tous cas.

Je n'ai jamais de montre sur moi. Peut être une volonté de détachement vis à vis de la vie Parisienne ... ou un signe extérieur de rejet des montres à 300€ que tout le monde trimbale où je bosse ... mais je n'importe aucun intérêt à l'heure - en ce qui me concerne, dans mes activités régulières.
J'essaie de faire mon mieux pour être "à l'heure" lorsque ça touche quelqu'un d'autre que moi, c'est désagréable effectivement en face ... et c'est une forme de respect.
Après, il y a des impondérables - je n'aime pas non plus devoir partir 1h avant "au cas où ça foire sur la route" ... et là ça peut déraper.

PS : mon tel. donne l'heure - si nécessaire je l'ai, et je lui met des alertes pour ne pas être en retard. Mais je n'ai pas d'heure au poignet.

Je suis du coté des ponctuels. Je pars du principe que mon temps est aussi précieux que celui de mon interlocuteur. Et, face à un interlocuteur systématiquement en retard, à la 3ème demande de rendez-vous, je lui demande s'il convient d'ajouter le temps de retard constaté aux deux premiers rendez-vous pour obtenir l'heure réelle !

Comme dis souvent un de mes collègues, il n'y a que deux façon d'être à l'heure .... faire confiance à la chance ou prendre le risque d'être en avance.

A part ton horloge interne qui le sera sûrement encore longtemps, l'heure du monde extérieur n'est que vaste supercherie. S'enquérir de pareilles artifices revient à se rendre malade en vain... En effet, ... bla bla bla, la flemme de trouver la suite

Extrêmement ponctuel.
J'arrive toujours à l'avance. Personne ne doit jamais m'attendre.
Par contre, les gens perpétuellement en retard, en ont fini avec moi à jamais.
Ne n'attends PAS les impolis.
Sauf incident grave.

Toujours légèrement en retard à une invitation, un petit quart d'heure, c'est une délicatesse que l'on fait à ses hôtes pour leur permettre de réparer un impondérable de dernière minute. On m'a appris cette règle très tôt, comme un raffinement de courtoisie.

Pimbi a écrit:Toujours légèrement en retard à une invitation, un petit quart d'heure, c'est une délicatesse que l'on fait à ses hôtes pour leur permettre de réparer un impondérable de dernière minute. On m'a appris cette règle très tôt, comme un raffinement de courtoisie.

"Pardon, on a eu du mal à se garer"

Non, pas d'excuses colorées : si l'hôte a du savoir-vivre, il l'acceptera tacitement.

Faux-culs !

Pimbi a écrit:Toujours légèrement en retard à une invitation, un petit quart d'heure, c'est une délicatesse que l'on fait à ses hôtes pour leur permettre de réparer un impondérable de dernière minute. On m'a appris cette règle très tôt, comme un raffinement de courtoisie.

La costumbre del cuarto de hora de cortésia !

Mais il parait d'après "les miens" que j'aurais avalé une pendule. Je ne suis jamais en retard !

Hombre, eres un hidalgo !

Le retard de courtoisie lorsqu'on arrive un peu (légérement) en retard pour une invitation à déjeuner ou à diner est imputable à la coquetterie féminine, qui prenait prétexte de derniers soins à approrter à sa toilette, pour justifier ce retard, retard que respectaient les invités, sous prétxte de laisser le temps à la maîtresse de maison de parfaire sa beauté. C'est comme les miroirs dits de "courtoisie" qui sont collés à l'arrière des pare-soleil côté passager avant, dans une voiture. A notre époque où beaucoup de maris se font conduire par leurs épouses , comment nommer ces miroirs ?

Des miroirs de courtoisie aussi ! Car à mon avis il existe beaucoup d'hommes qui utilisent ces miroirs, sous prétexte de regarder s'il n'ont pas un bouton ou une rougeur, ils en profitent pour vérifier s'ils sont présentables ! Mine de rien...

C'est ce que je fais : pour conserver et embellir mon teint inimitable, je m'applique de l'argile blanche. Et je demande tous les soirs à mon miroir si je suis toujours le plus beau.
Je ne vous dis pas ce qu'il me répond, le salopard !

Perspicace, le miroir de Pimbi !
Il n'est pas né de la dernière pluie.
Et il a les yeux en face des trous.

J'ignorais cette coutume d'être en retard lors d'une invitation. Par contre, j'ai appris qu'il ne fallait pas couper sa salade dans son assiette quand on était invité. Parce qu'avant, les couverts n'étaient pas inoxydables et le vinaigre les abîmait. La personne qui cuisinait coupait donc la salade à l'avance. La recouper sous-entendait que votre hôte(sse) n'avait pas fait le nécessaire.
Sinon, je suis toujours en avance.

Nelson a écrit:Perspicace, le miroir de Pimbi !
Il n'est pas né de la dernière pluie.
Et il a les yeux en face des trous.

Tu aurais pu me défendre : non, tu enfonces le clou ! Faux frère ! Judas !

Je constate que les intervenants assimilent pour la plupart la ponctualité aux bonnes manières.
A mon avis, il n'est les unes sans l'autre. Quand j'attends une heure mon avion, parce que j'ai couru pour enregistrer les bagages et qu'enfin tout est prêt et qu'on appelle pour l'embarquement, j'enrage de savoir que l'un de mes collègues, peu porté sur le ponctuel, va me faire risquer de louper l'appareil et qu'il nous faudra après attendre l'autre avion, sans préjudice de l'embrouillamini dû au bagages enrégistrés pour le vol d'avant ! Et ce collègue rigole tout son saoul de me voir ainsi occupé :" C'est vous qui les avez enrefgisrés trop tôt !" me fais-je engueuler en plus. Si la ponctualité n'est pas une école de bonne conduite en société, je veux bien être pendu par cette "tessiture" dont nous ne saurons jamais la consistance, par Olive, qui nous a lâché cela dans l'azur mallarméen et qui a disparu depuis...

Il m’arrive d’être en retard pour ne pas avoir prévu l’imprévisible.
En famille, entre amis, cela est acceptable surtout lorsque l’on peut prévenir par téléphone et donner une estimation de ce retard. Il ne faut pas que cela devienne la règle, cela deviendrait de la négligence et un manque de savoir vivre évident.
Par contre, là où les minutes sont comptées, au travail, lorsqu’un retardataire décale une réunion d’une demi heure empêchant tout le monde de travailler et les obligeant à décaler leur planning ou leur retour chez eux, c’est difficilement admissible. Surtout lorsque c’est un membre de la direction, qui souvent lorsqu’il est lui à l’heure se permet de remonter les bretelles aux retardataires. (non je ne règle pas mes comptes en public, non non non, jamais !!! )

Je partage tout à fait votre opinion, yaka.
Les plus hauts degrés de responsabilité donc d'autorité (appelons les choses par leur nom au lieu de jouer les hypocrites comme c'est souvent le cas) sont ceux qui imposent le plus de devoirs.
C'est tout au long du déroulement de ma carrière la régle que je me suis assigné. Au point d'en arriver à mon bureau parfois à six heures du matin, pour travailler en paix, sans téléphone, sans rien qui me troublât.
J'ai connu, peu il est vrai (affaire de générations sans doute - "o tempora ! o mores"!) de mes Directeurs Généraux qui s'attardaient pour marquer leur désinvolture supérieure à toute autre considération. Mais ils étaient exécrables, cassants, durant toute la séance qu'ils avaient retardée, comme si nous avions quelque chose à nous reprocher de leur carence horaire. Et souvent pas un mot d'excuses ni même d'explication.

Vous faites bien de dire son fait à cette hiérarchie qui se croit tout autorisée. On ne sait jamais. Imaginez que l'un de ces supérieurs-indélicats vienne rôder ici !...

Toujours à l'heure. Je suis même assez stressée par les horaires dès lors que je dois prendre un train ou un avion... ce qui me vaut de longues minutes voire heures d'attente, parfois.
On m'a dit une fois qu'il fallait mieux être en retard quand on était invité... du coup, j'essaie de m'y tenir, cela me mettrait mal à l'aise d'être vue comme la malpolie qui vient pile à l'heure. Mais les coquetteries du genre "je passe 3h à me maquiller", ça n'a jamais été mon truc. Si je veux passer 3h à me maquiller (et ça arrive...), je m'arrange pour en avoir le temps, avant.

Je cherche toujours à partir en avance pour éviter les impondérables (le métro, souvent) et je n'y arrive jamais (sachant sans doute au fond de moi que ça me fera arriver en avance) si bien que j'ai souvent le sentiment, pendant le trajet, d'être en retard. Je suis très stressé en métro ou à pied, comptant les stations restantes, jetant un œil sur ma montre... et, en fin de compte, j'arrive toujours un tout petit peu avant l'heure exacte.

Pour un dîner où je reçois, je suis toujours content que mes invités aient la délicatesse d'arriver 5 à 10 minutes après l'heure prévue, car cela me permet de les attendre un instant après avoir tout préparé, ce que je trouve agréable. C'est pourquoi, de mon côté, arrivant en général ponctuellement à la porte de mes hôtes, je m'efforce d'attendre un peu avant de sonner en faisant le tour du paté d'immeubles ou en appelant quelqu'un à qui je suis sûr de n'avoir rien à dire. Parfois, je trouve ça ridicule parce que je sais que si j'étais réellement arrivé devant la porte avec les cinq ou six minutes de retard que j'attends ainsi délibéremment, je serais complètement mortifié de n'être pas à l'heure...

J'ai des amis qui se piquent d'être ponctuels et arrivent toujours en avance. C'est insupportable. Lorsqu'on a rendez-vous à l'extérieur, il sont toujours déjà là lorsqu'on arrive et ne peuvent s'empêcher de faire remarquer "Ah ben, t'es juste à l'heure" comme si on était en retard. Je n'ai jamais réussi à arriver suffisamment en avance pour les surprendre et leur dire "Ah ben, vous êtes très en avance". J'en ai le projet, et puis je pars juste à l'heure, comme toujours.

Intervention pleine de bon sens et de finesse. Maximilien, vous avez raison en ayant l'air d'avoir tort. ou l'nverse. Vous jouez des mots et des idées. J'apprécie beaucoup cela et je vous dirai l'inverse si je le pensais. Renseignez-vous. Je l'ai déjà fait !


(Je ne suis qu'un simple intervenant comme vous. Rien de plus)