Dilemme

Aujourd’hui, la triste actualité de la progression de la criminalité ne cesse d’évoluer vers de plus en plus de faits sanglants. Encore un membre des forces de l’ordre au tapis. La digne épouse  de celui que j’appellerais avec honneur « mon frère d’arme » à dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas dans un murmure inaudible, de peur d’être taxé d’extrémiste de droite. C’est vrai, on ne peut accuser la France d’avoir tué son époux et père de ses deux enfants, mais on ne peut nier la déliquescence de la justice en matière de sanctions envers les auteurs de crimes et délits et de réparations pour les victimes.

Cette femme crie sa peine et son désespoir ; je la comprends j’ai vécu plusieurs fois la perte d’un collègue c’est déjà douloureux, mais quand c’est un proche…je ne veux même pas imaginer. Cette femme courageuse,  cite l’année 1981. Tout de suite certains disent qu’elle remet en cause l’abolition de la peine de mort. Faux ! Elle pose simplement le doigt sur les textes de Loi qui depuis cette date n’ont fait qu’amoindrir le châtiment réservé aux délinquants et aux criminels. Au regard de l’atrocité de cette pratique, nul ne remet en cause l’abolition de la peine de mort qui est un progrès énorme pour la civilisation ; en effet personne ne doit porter la main sur la vie d’un homme ou d’une femme, cette vie, sans m’engager dans la religiosité, est sacrée. 

Mais quid de la dissuasion ? Comment remédier à cette progression dangereuse de la criminalité qui elle pratique la peine de mort sans aucun remord. La tolérance du franc-maçon doit elle aller jusqu’à accepter le laxisme de la justice ? Cela soulève à mon avis des problèmes éthiques et moraux, et complexes.

En tant que franc-maçon, dont les valeurs sont ciblées vers des principes tels que la liberté, l’égalité et la fraternité je peux être amené à réfléchir à la manière dont cela s’applique au système judiciaire. La franc-maçonnerie encourage à soutenir les principes de justice et d’équité, mais un franc-maçon peut-il, doit-il s’engager dans un plaidoyer  pour une réforme et un renforcement du système judiciaire en matière de pénalités ?

La tolérance implique d’accepter les imperfections humaines mais cela ne signifie pas je pense à ignorer ou excuser les injustices. Quant un individu vient squatter, change vos serrures et s’installe dans votre maison parce qu’il n’a pas de domicile peut-on le tolérer ? Quand un abruti en pleine ville à moto tue une petit fille de sept ans parce qu’il aime faire de l’acrobatie, peut-on être indulgent ?  Quand un gendarme est tué dans l’exercice de ses fonctions délibérément par un multirécidiviste peut-on appeler cet acte un accident de travail ?

Que de questions qui viennent perturber ma raison de franc-maçon et qui m’incite à chercher à comprendre les circonstances qui mènent à des décisions que je considère comme laxismes.

En résumé, à mon avis, un franc-maçon peut et doit choisir d’adopter une attitude de tolérance tout en restant critique et engagé, cherchant à promouvoir des changements positifs mais rigoureux dans le système judiciaire et sans pour cela tolérer l’intolérable.

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Mon cher frère Novak,

Comme tu as du le comprendre je ne suis pas de gauche, ni de droite et encore moins de l’extrême droite, je suis tout simplement France. France telle qu’elle est avec ses différences, sa culture et ses paysages magnifiques. La politique pour moi n’est pratiquée par de nombreux élus que pour ce qu’elle leur rapporte en pouvoir et financièrement. Mes deux grands-péres, français côté maternel , italien côté paternel étaient communistes fervents, j’ai souvent vendu l’humanité avec nonno l’italien  sur les marchés d’Argenteuil  et de Sannois dans le 95. Combien de fois j’ai vu mes aieuls refaire le monde et s’engueuler pour la politique, le français bafouillant de colère et l’italien faisant voler le plat de spaghettis d’un coup de poing donné sur la table ; alors tu comprendras que je suis un peu dégoûté de la politique quelle qu’elle soit. Ta réflexion sur l’engagement civique et le respect pour ceux qui s’investissent dans la vie de la société quelle que soit leur orientation politique est pertinente. Il est important de reconnaître que même en désaccord avec certaines idées, l’engagement et la sincérité peuvent souvent dépasser les différences, et la possibilité de trouver des valeurs communes. C'est ainsi que je trouve bien que dans une Loge de la GLDF, les discussions sur la religion et la politique sont évitées; ce qui n'empêche pas d'en parler hors tenue, en respectant chaque opinion de frères, dans un respect mutuel et serein.