La place du poète.

J'aime cette "philosophie contemplative" qu'utilise le poète ! Il se laisse imprégner de tout ce qui l'entoure, sur le plan humain ou environnemental. Ainsi, sa sensibilité lui donne un autre regard sur le monde, une fenêtre qui s'ouvre sur la délicate texture émotionnelle de l'âme et des choses. Qu'en est-il sur le plan philosophique ? C'est là que le débat devient intéressant !

La question est : notre société n'est-elle pas en train de peu à peu tuer les poètes ? Autrement dit : la poésie est-elle encore de ce monde ?

L'homme moderne sait-il encore être contemplatif, englué qu'il est dans la société de consommation à outrance ? Voire !...

Oui Amédée, je pense que notre société qui a tendance à tout accélérer de manière frénétique, ne distingue plus vraiment l'esthétique du monde qui l'entoure ! Enfin lorsque je parle de notre société, je parle vraiment d'elle dans sa globalité bien sûr.

L'homme moderne est trop préoccupé par des choses immédiates, parfois futiles, voire même inutiles... Moi je ne peux qu'encourager les personnes qui désirent poétiser, car c'est quelque chose d'essentiel à notre équilibre. Une société qui pourrait se passer d'art serait une société morte pour moi !

Mais oui Amédée, bien sûr que la poésie a encore sa place en ce monde. Nous, les passionnés de poésie, nous résistons encore et encore à cette délétère frénésie qui voudrait nous conduire là où le rêve n'a plus de place... La poésie est toujours vivante Amédée, oui.

Et moi alors !

Amitiés,
Olive.

Olive1968 a écrit:J'aime cette "philosophie contemplative" qu'utilise le poète ! Il se laisse imprégner de tout ce qui l'entoure, sur le plan humain ou environnemental. Ainsi, sa sensibilité lui donne un autre regard sur le monde, une fenêtre qui s'ouvre sur la délicate texture émotionnelle de l'âme et des choses. Qu'en est-il sur le plan philosophique ? C'est là que le débat devient intéressant !

Les contemplatifs ont toujours eu cet avantage sur les "hyper-actifs" qu'ils savent observer.
L'introspection et la méditation sont leurs sources, loin de l'agitation frénétique du modernisme.
LOngue vie aux poètes et aux rêveurs !

Merci Nelson !

Exactement ! La vitesse et le manque d'attention au monde sont les ennemis du poète. Moi je n'ai nullement honte d'avouer qu'il m'est déjà arrivé de m'extasier devant une fleur ou un ciel crépusculaire, devant une rivière ou le sourire d'une jolie fille ! Tout cela déclenche en moi une réaction immédiate : L'écriture de vers !

On peut aussi s'extasier sur notre condition, en sublimant tout ce qui nous préoccupe ; ainsi, la poésie nous donne le pouvoir de voir "autrement" ce qui nous aurait échappé si nous n'y avions prêté attention...

Donc pour moi, la poésie est philosophiquement indispensable, tout simplement...



Amitiés,
Olive

Pour moi, toute rencontre avec la beauté se traduit en impressions musicales, ou à rigueur en prose.
Question de sensibilité personnelle sans doute.

Mon inclination à la poésie remonte loin, et dès l'enfance, lorsque j'étais continuellement dans la Lune ( ) j'imaginais déjà des manières de dire les choses...

J'ai toujours été perçu comme un rêveur, et l'avantage de la poésie, c'est qu'elle permet à une nature comme la mienne d'exprimer ce qu'elle ne pourrait sans doute pas exprimer autrement. Bien sûr, un peintre, un sculpteur, un musicien, que sais-je, y parviennent aussi... Mais moi mon truc c'est le vers !

Le "mot" est sans doute fait pour transcender toutes choses... Mais aussi pour nous permettre d'imager et de sublimer certains de nos ressentis. Au même titre que la peinture rend compte de ce que le peintre a voulu rendre, le poème rend compte de ce que le poète a voulu dire, c'est une évidence, mais c'est particulièrement frappant lorsqu'on se penche sérieusement sur l'art.

Enfin, écrire c'est vivre pour moi ! Et si je devais cesser, je n'aurais plus l'impression d'exister, du moins pas dans l'expression. C'est un peu excessif, mais disons que j'en serais fortement diminué.

Pour le moment tout va bien !

J'adore écrire, mais en prose.
Un jour, je vous écrirai un de mes textes. Sans prétention.
Car, j'adore le français qui comme certains le savent, n'est pas ma langue maternelle.