Aemonitates boutinae

Avec sa bouche de hotu,
Ses yeux tout ronds, son air obtus,
Avec son regard affligeant
De supérieure de couvent ;
Avec sa face dévalante
A effrayer une bacchante,
Et ses petits doigts boudinés
A force d'avoir trop peiné
A égrener tous ses rosaires
Et marmotter tant de prières,
Elle a fini par ressembler
A une statue descellée,
Marbre sans vie et que les bruines
Ont recouvert de leur patine.
C'est pourtant cette grande dame
Qui met les chrétiens en alarme
En leur jetant des évangiles
A dessein d'émouvoir leur bile,
Et dénoncer les mécréants,
Hordes de suppôts de Satan,
Tous ces homos, tous ces vendus
Au culte du diable fourchu,
Qui finiront dans la Géhenne
Comme gladiateurs dans l'arène.
Repentez-vous ! Mea culpa !
N'ayez pas peur, Christine est là !
Car telle une bonne bergère
Qui conduit son troupeau pervers
Et lui pardonne ses erreurs,
Vous serez sauvés, et vos pleurs
Blanchiront le noir de vos âmes,
Vous les maudits, vous les infâmes !
Si je devais, pour mon salut
Louer sa plus haute vertu,
Je dirais bien de cette femme
Que finalement – ah, quel drame !
Du Pentateuque la Boutin,
Est bien la plus fieffée catin.

Sur un air de "avec sa gueule de métèque"
Il faut lui faire parvenir elle va adorée

Wohoooooooo, c'est bon ça coco !!

Quand Pimbi sort sa plume poétique ça dégage !

Un bien beau style, la rime est tranchante et a du caractère, Voltaire aurait adoré aussi... BRAVO PIMBI

Ouah ! Je suis impressionné ! Pimbi tu es un as de la plume ! Bravo !

Bon, c'est à cause d'Olive, il m'a mis au défi, tant pis pour vous d'avoir dévoré ces vers de mirliton !
La prochaine fois, je vous ferai un poème philosophique (Little sera intéressé) qui traite du rapport subtil entre l'Irouléguy et le complexe d'Oedipe.

Il y avait une faute de frappe (A culte du diable, pour Au culte), j'ai rectifié.
J'ai pour toute liaison avec vous un portable digne de Mathusalem dont les touches sont tellements grippées que pour faire apparaître un caractère à l'écran il faut y aller sur le clavier pire qu'un pianiste qui joue sur un Petrov ; et je sais de quoi je cause...

Pimbi a écrit:Bon, c'est à cause d'Olive, il m'a mis au défi, tant pis pour vous d'avoir dévoré ces vers de mirliton !

Oui, c'est ma faute ! Et que je sois béni pour ça !