Petit hommage à Verlaine...
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Petit hommage à Verlaine...
Le poème de Verlaine qui suit n'est pas le plus connu, il est extrait de "Jadis et naguère"... Je l'ai toujours trouvé merveilleux, aussi j'ai pensé que le partage s'imposait !
Il s'agit d'un sonnet :
"Donnes ta main, retiens ton souffle, asseyons nous
Sous cet arbre géant ou vient mourir la brise
En soupir inégaux sous la ramure grise
Que caresse le clair de Lune blême et doux.
Immobiles, baissons nos yeux vers nos genoux.
Ne pensons pas, rêvons. Laissons faire à leur guise
Le bonheur qui s'enfuit et l'amour qui s'épuise
Et nos cheveux frôlés par l'aile des hiboux.
Oublions d'espérer, discrète et contenu
Que l'âme de chacun de nous deux continue
Ce calme et cette mort sereine du Soleil.
Restons silencieux parmi la paix nocturne :
Il n'est pas bon d'aller troubler dans son sommeil
La nature, ce dieu féroce et taciturne."
Paul Verlaine.
Il s'agit d'un sonnet :
"Donnes ta main, retiens ton souffle, asseyons nous
Sous cet arbre géant ou vient mourir la brise
En soupir inégaux sous la ramure grise
Que caresse le clair de Lune blême et doux.
Immobiles, baissons nos yeux vers nos genoux.
Ne pensons pas, rêvons. Laissons faire à leur guise
Le bonheur qui s'enfuit et l'amour qui s'épuise
Et nos cheveux frôlés par l'aile des hiboux.
Oublions d'espérer, discrète et contenu
Que l'âme de chacun de nous deux continue
Ce calme et cette mort sereine du Soleil.
Restons silencieux parmi la paix nocturne :
Il n'est pas bon d'aller troubler dans son sommeil
La nature, ce dieu féroce et taciturne."
Paul Verlaine.
Invité- Invité
A propos de Verlaine...
Paul Verlaine (1844-1896), poète passionné s'il en est, torride même, connu une vie tout aussi extraordinaire que la plupart de ces illustres contemporains. La liaison (ambigüe) qu'il entretenu avec Arthur Rimbaud, donna lieu à l'un des évènements les plus connus de la "petite histoire" des poètes; en effet, après une dispute, Verlaine (sans doute dans un état second, consommation oblige ! Si vous voyez ce que je veux dire...) tira un coup de fusil sur Rimbaud, mais ne fit que le blesser. Cet épisode fâcheux de la vie du poète démontra surtout qu'il était un immense passionné, que les épreuves semblaient rendre encore plus fort ! A lire absolument : "Poèmes saturniens" et "Petits poèmes érotiques", qui sont des oeuvres magistrales... Tout comme certains des plus grands poètes d'avant le XIX ème siècle, Verlaine était un virtuose du sonnet. D'ailleurs il en composa beaucoup, et tous aussi sublimes les uns que les autres. Bien sûr mon petit topo n'a pas la prétention de résumer Verlaine, ni même de donner un aperçu de son génie, c'est simplement pour vous donner quelques bribes qui peut-être vous inciteront à en savoir un peu plus sur ce maître.
Amitiés,
Olive
Amitiés,
Olive
Invité- Invité
Lassitude
Ce poème de Verlaine, extrait des "Poèmes saturniens", est particulièrement doux, presque baroque ! Il aurait pu être composé par Ronsard, je trouve...
De la douceur, de la douceur, de la douceur !
Calme un peu ces transports fébriles, ma charmante.
Même au fort du déduit parfois, vois-tu, l'amante
Doit avoir l'abandon paisible de la soeur.
Sois langoureuse, fais ta caresse endormante,
Bien égaux tes soupirs et ton regard berceur.
Va, l'étreinte jalouse et le spasme obsesseur
Ne valent pas un long baiser, même qui mente !
Mais dans ton cher coeur d'or, me dis-tu, mon enfant,
La fauve passion va sonnant l'olifant !...
Laisse là trompeter à son aise, la gueuse !
Mets ton front sur mon front et ta main dans ma main,
Et fais-moi des serments que tu rompras demain,
Et pleurons jusqu'au jour, ô petite fougueuse !
Paul Verlaine.
De la douceur, de la douceur, de la douceur !
Calme un peu ces transports fébriles, ma charmante.
Même au fort du déduit parfois, vois-tu, l'amante
Doit avoir l'abandon paisible de la soeur.
Sois langoureuse, fais ta caresse endormante,
Bien égaux tes soupirs et ton regard berceur.
Va, l'étreinte jalouse et le spasme obsesseur
Ne valent pas un long baiser, même qui mente !
Mais dans ton cher coeur d'or, me dis-tu, mon enfant,
La fauve passion va sonnant l'olifant !...
Laisse là trompeter à son aise, la gueuse !
Mets ton front sur mon front et ta main dans ma main,
Et fais-moi des serments que tu rompras demain,
Et pleurons jusqu'au jour, ô petite fougueuse !
Paul Verlaine.
Invité- Invité
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