Humilité

Mes TCF et vous tous, cousins, en vos...
Le FM est un homme/femme humble. Comment concilier cet idéal avec la société telle qu'elle est en ce début de 21ième siècle ?

A mon avis, difficilement.
Déjà, dans le milieu professionnel, il faut se vendre, la plupart du temps.
Je crois pas que ce soit compatible avec l'idéal (sic) d'humilité.
Mais je suppose que les FM ont un autre avis sur la question.
Cela dit, l'humilité peut-elle être un trait de caractère inné, ou l'acquiert-on au fil des ans après réflexion ?
Est-elle inévitable quand on se rend compte que la somme des choses que l'on connaît est infiniment dérisoire par rapport à la somme des choses que l'on ignore ?
Allons, les gus ! Le débat est ouvert !
(merci à albertino de l'avoir initié)

Lancer un sujet c'est bien, donner son avis sur la question, ou au moins donner quelques pistes serait mieux.
Pour commencer, ce serait pas mal de tenter de donner une définition de l'humilité, sinon nous allons partir dans tous les sens en ayant, chacun, sa propre définition.

Pour moi l'humilité, ce n'est pas se rabaisser et j'ai une sainte horreur de la conception catholique de l'humilité, genre "pauvre pêcheur", c'est plutôt savoir qui l'on est, ce que l'on connait et ce que l'on ne connait pas, quelles sont nos limites.

Dans la vraie vie je bascule à fond du côté obscur de l'humilité (sens susdit auquel j'adhère pleinement). Je ne brille pas, ni par mes connaissances, ni par mon intelligence, ni par mes compétences alors que de l'avis de mon entourage je n'ai pas à faire preuve ainsi, de tant d'humilité.

Comme le dit Claude, chacun doit surement avoir sa définition de l'humilité.
Pour moi, c'est le fait de ne pas rabaisser les autres/ se croire supérieur (par exemple quelqu'un qui a une profession valorisante qui va dénigrer les professions hiérarchiquement "inférieures", une personne qui se croit plus intelligente par le fait d'avoir fait de longues études/écoles chères/sait parler plus de langues qu'une personne qui a fait des études pro ou manuelles, et etc).
Est-ce applicable aujourd’hui?
Oui, du moins dans la vie de tous les jours, dans le milieu pro, je pense que c'est malheureusement bien plus difficile ("marche ou crève!").

L'humilité ? Hum... Pour moi l'humilité est une chose assez complexe... Chacun aura sûrement sa propre conception de l'humilité. Mais en général on peut se mettre d'accord sur cette définition : l'humilité, c'est avant tout ne pas faire preuve de présomption et savoir la fermer sur un sujet quand on n'y connaît rien, ou en tout cas faire preuve de nuances quand à ses propos. C'est aussi ne pas se montrer supérieur aux autres, même si l'on a des qualités, des connaissances et des savoirs faire certains.

Pour ma part je dirais que j'ai tendance à l'humilité, voir carrément à son mauvais penchant, c'est à dire m'écraser alors que je suis tout à fait capable... Mais je me soigne pour ça !

Bonjour albertino.

Je trouve que c'est une excellente question. Qui, effectivement, se pose pour toutes les personnes qui s'engagent dans un cheminement philosophique et/ou spirituel aujourd'hui. En effet, comment concilier certaines valeurs avec les évolutions de notre société ?

Je crois que l'on retrouve un peu cela dans des engagements tels que celui du psychothérapeute par exemple, qui doit être quasiment détaché des particularités d'une époque, afin de se centrer sur l'essentiel. Je ne connais pas bien la FM mais j'imagine que c'est un peu la même chose, à savoir le fait de se focaliser sur des valeurs humaines essentielles indépendamment du contexte extérieur. C'est d'ailleurs, peut-être, ce qui a caractérisé la FM en tant qu'institution, sa capacité à conserver ses valeurs en vertu des évolutions sociétales, quelles qu'elles soient, je ne sais pas.

Je pense que l'on peut persévérer dans l'humilité, être engagé dans ces démarches et adapter cela à la société environnante. Même si je sais bien qu'il n'est pas forcément judicieux de compartimenter les choses, les institutions, la FM d'un côté et la société de l'autre. Moi je ne suis pas FM, mais j'essaie de me projeter dans certaines images relatives à l'engagement, comme dans le cas du métier de psychothérapeute puisque c'est celui que j'ai choisi d'exercer plus tard et il m'a semblé qu'il y avait des similitudes. Je ne sais pas, l'engagement, l'humilité, penser pour le bien être personnel et collectif, etc.
Cela dit c'est peut-être inapproprié ?

Moi je... ne me sens pas du tout prétentieux, je dirais même que je suis carrément humbeul con!

Bon aller

L'humilité c'est avant tout un moment, celui où l'on se ressent prétentieux, avant, pendant ou après l'avoir ouverte. Par ex là je me sens prétentieux d'avoir osé m'exprimer à ce sujet. Bref, si se ressentir humble est prétentieux et que se ressentir prétentieux est chose humble alors nous avons à faire à 2 faces pathologiques?

Ishto le farceur fait vachement avancer le schmilblick...

Ben voui! Et la question serait alors, plutôt:
Quel malade êtes vous et à quel degré.. bien brûlé, à point ou bleu? L'humidité pose une question qui s'infiltre partout, l'apprêt tension quant à elle, une réponse enduisant toute surface qui voudrait donner à croire qu'elle abrite une certaine capacité

Je partage le point de vue de Nelson.
Ce forum fourmille de fils rigolards, humoristiques ou se voulant tels.
Quand quelqu'un a envie de traiter sérieusement d'un sujet on pourrait peut-être éviter de tourner ça à la rigolade.

Tout à fait!

Le sérieux se rattache-t-il davantage à la forme qu'au fond? Ça reste à prétendre.