Valery Larbaud - Les Poésies de A.O. Barnabooth
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Valery Larbaud - Les Poésies de A.O. Barnabooth
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Les Poésies de A.O. Barnabooth
Valery Larbaud
Editions Poésie/Gallimard
Les Poésies de A.O. Barnabooth
Valery Larbaud
Editions Poésie/Gallimard
Un peu à la manière d’Oscar Wilde mais avec moins d’audace, Valery Larbaud fut un dandy de la littérature. Assis sur une excellente fortune familiale, il a fait de nombreux voyages dont il a tiré un roman notoire, Fermina Marquez, et surtout, sans conteste le plus abouti, sa production poétique. Les poésies de A.O. Barnabooth – nom d’emprunt qu’il s’était attribué pour créer un personnage récurrent – traduisent le charme et l’angoisse d’une existence de voyageur. On passe par Londres, Berlin, Stockholm. On visite le musée de Madame Tussaud. On arrive en gare de Cahors. On recherche l’ombre sous le soleil de Mers-el-Kébir. Puis, la nuit venue, le poète se fait plus sombre. Il touche la métaphysique. Angoissé, il donne la chasse, là, derrière les arbres, à ces ombres en demi-sommeil, ces fantômes qui attendent le faux pas ; ce peut être une brindille écrasée, un trouble mal contenu, tout ce qui laisse entrevoir, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, notre défaillance. Alors le vent, la pluie, les branches se déchaînent… et Larbaud, avec une grande justesse, tire de la zone du langage des sons humides et perlés.
Voici, en guise d’apéritif, Le Masque :
"J’écris toujours avec un masque sur le visage ;
Oui, un masque à l’ancienne mode de Venise,
Long, au front déprimé,
Pareil à un grand mufle de satin blanc.
Assis à ma table et relevant la tête,
Je me contemple dans le miroir, en face
Et tourné de trois quarts, je m’y vois
Ce profil enfantin et bestial que j’aime.
Oh, qu’un lecteur, mon frère, à qui je parle
A travers ce masque pâle et brillant,
Y vienne déposer un baiser lourd et lent
Sur ce front déprimé et cette joue si pâle,
Afin d’appuyer plus fortement sur ma figure
Cette autre figure creuse et parfumée."
Voici, en guise d’apéritif, Le Masque :
"J’écris toujours avec un masque sur le visage ;
Oui, un masque à l’ancienne mode de Venise,
Long, au front déprimé,
Pareil à un grand mufle de satin blanc.
Assis à ma table et relevant la tête,
Je me contemple dans le miroir, en face
Et tourné de trois quarts, je m’y vois
Ce profil enfantin et bestial que j’aime.
Oh, qu’un lecteur, mon frère, à qui je parle
A travers ce masque pâle et brillant,
Y vienne déposer un baiser lourd et lent
Sur ce front déprimé et cette joue si pâle,
Afin d’appuyer plus fortement sur ma figure
Cette autre figure creuse et parfumée."
Guthrie- .
- Messages : 2547
Date d'inscription : 30/09/2012
Re: Valery Larbaud - Les Poésies de A.O. Barnabooth
Merci de nous faire découvrir ce poète que je ne connaissais pas, Guth !
Nelson- Grand Maitre Suprême
- Messages : 6859
Date d'inscription : 25/04/2011
Localisation : Hic et nunc
Re: Valery Larbaud - Les Poésies de A.O. Barnabooth
Bah... tu sais, on en est à tirer les dernières cartouches pour raviver l'ambiance.
Mais ça n'a aucun effet, on dirait.
Merci beaucoup, Nelson, pour le retour.
Mais ça n'a aucun effet, on dirait.
Merci beaucoup, Nelson, pour le retour.
Guthrie- .
- Messages : 2547
Date d'inscription : 30/09/2012
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