Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment ?

13 mai 2010 au Théâtre de Montreuil-sur-Mer dans le Cadre du 5ème Festival Musica Nigella.
Ensemble Musica Nigella / Pas-de-Calais
Direction musicale : Takénori Némoto
Violon solo : Lisa Schatzman
Réalisation : CaptaSon


Cette musique me donne des frisons, des frisons dans les cheveux, non pas d'effrois, mais de joie, de part sa profondeur, tant elle est (pour moi) prenante.
Placez vous sur un siège en qualité d'auditeur ou de spectateur, et laisses-vous emporter.
Tant et tant de souvenirs... .

c'est le morceau que m'a demandé un conférencier pour débuter son exposé sur "La peste, entre arts et sciences"

(conférence publique, hors de la FM)

Addendum gratitudinis : Merci Mathieu de t'être occupé d'intégrer à la place du lien la bonne bouille de grand artiste que fut Robert Casadesus.

Merci à toi mille fois. (J'espère que tu en auras profité pour écouter cet impérisable chef d'oeuve de la musique concertante.) . Merci encore !!!
(Et c'est, excusez du peu, Leonard Bernstein qui dirigeait New-York à cette occasion!).

Parmi les rares œuvres sacrées que j'adore vraiment, la Messe en Si b Majeur de Bach. Un souvenir impérissable des folles journées de Nantes en 2000 je crois, ou j'ai pleuré lors de l'Agnus Dei.
Voici un enregistrement de Philippe Herreweghe. Le meilleur chef d'orchestre vivant pour cette musique à mon sens. (Instruments d'époque forever !)
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Pierre Detaille: Merci d'avoir apporté à cette évocaton de Camille Saint-Saëns, la très fameuse Danse Macabre qui s'inspire d'une vieille romance populaire' "La mort en cadence joue un air de danse, sur un violon -...- on entend craquer les os des danseurs, etc.). L'avantage de ce petit festival peu connu (et non par les talents qui s'y exposent) c'est de ne pas écrabouiller le poème symphonique tout en nuances du compositeur par une masse orchestrale trop importante. Ainsi, de l'apreté de cette géniale disonnance qu'entame le violon comme s'il s'accordait sans savoir comment le faire. C'est éclairant, tragique et apaisant à la fois. Les balancements de la timbalière sont de toute beauté; Jouer des timbales n'est pas à la portée de n'importe qui (cf. Requiem de Berlioz, à propos duquel je m'interroge, sans trouver de réponse, quant aux trois coups de timbale isolés et finaux qui m'évoquet la fin des travaux en Loge.)

Mais cela m'a permis aussi de découvrir au verso de you Tube l'indication que c'était sous la diection de Daniel Barenboïm que j'allais pouvoir écouter cette oeuvre que Saint-Saëns qualifiait lui-même dans une lettre à un ami, avant la note finale, de :"gigantesque"; la 3ème Symphonie en sol de ce même Saint-Saëns trop délaissé aujourd'hui, avec orgue, ce qui n'était pas une première,(J.-B. LLully en avait tâté mais dans le fond baroque de son époque, c'était plus une musique d'agrément que de réflexion). Libera, mes petits chanteurs préférés de musique classique (cf mon avatar) a mis toute la bonne volonté du monde a en faire une remake de la fin. Mais c'est loupé. Robert Prizeman qui a fait de belles choses par ailleurs, s'est planté et ça sent les "choristes" de Jugnot.
J'ai donc pu écouter sous la main délicate de gaucher de Barenboïm toutes les nuances de cette Symphonie avec orgue, jusqu'au final, ultime final qui mélange dans une orgie musicale fantastique l'orgue, tous registres tirés, les deux pieds de l'organiste-solo courant sur les quatre pédaliers, avec le piccolo et le lancinement (ça se dit ? On le dira pour une fois!) des timbales qui crèvent les murs gothiques et nos cerveaux avides de splendeur. Trouvailles harmoniques que Berlioz avait bien définies dans son célève "Manuel d'Orchestration", toujours en vogue dans tous les conservatoires cotés du monde. Merci de m'avoir fourni cette substance, Piere Detaille, et à la revoyure !

Bightingale, mon cher Rossignolet, vos beaux yeux pleurèrent en écoutant l'Agnus Dei de cette Messe de Bach. Je serai moins prolixe à ce sujet. Là où les gens qui aiment la musique depuis le siècle de Louis XIV jusquà Mozart inclus, mais tout juste, en gros, l'époque de ce qu'on appelé depis relativement peu, le "baroque", qui s'imposa non seulement en musique mais ausi en archtecture, sauf le plus grand de tous , Palladio.
Les Allemands ont leurs trois B : Bach, Beethoven et Brahms. J'ai les miens : Beethoven, Berlioz et Bruckner. Le grand Sourd est de toutes façons incontournable, à présent et jusqu'à la fin des temps audibles (je ne suis pas très optimiste). Mais vous ne trouverez pas dans mes recueils de musique (je fus un pianiste convenable jusuqu' à l'arthrose...) de Bach autre que des partitions de sa mère Anna- -Magdalena, dont Mendelssohn fit ses choux gras.
Bizarrement c'est la musique la plus "baroque" (ou classée telle) de Bach que j'aime : les Brandebourgeois, les Suites, quelques préludes et fugues, dont un exemplaire remplit les messes de 11 heures dans toutes les églises du monde. Cet "Agnus que j'ai écouté avec plaisir (mais sans larmes, je l'avoue, alors que je pleure chaque fois que j'entends le clavier fusillé par l'index du pianiste durant le 4ème concerto de Saint-Saëns), m'a surtout intéresé par sa composition très proche du timbre d'une mezzo (c'est écrit en face "alto" je ne sais qu'en penser), avec les chromatismes imperceptibls (ils deviendront impérieux chez Berlioz; cf commetaire de J.-E. Gardiner à ce sujet) qui sont de nature à provoquer chez celles et ceux qui y sont sensibles une émotion lacrymogène. Comme c'est mon cas, dans la simple mélodie de Gautier("Absence") mise en musique par le grand Hector, dès que j'entends les premières notes. Ou, mais c'est un coté archaïque, dès que j'entends les premières mesures du Concerto N° 3 de Beethoven, en souvenir de ma mère qui affectionnait particulièrement ce passage et dont je me souviens des larmes sous ses lunettes, que je faisais semblant de ne pas voir...
Voici, Rossignolet des bois et des champs, ce que je pense de votre contribution à ce sujet qui est en train de s'élever comme un temple à la Musique, comme le fut dans le passé à propos de Ravel le duo (+d'autres) entre Guthrie et moi. Su ce bonne nuit, les nightingales sont endormis déjà, le bec sous les plumes de leurs ailes. Bonsoir, Madame.

Merci, Nightingale.
Belle interprétation, en effet.
Bach savait faire naître l'émotion à partir de la froide rigueur.
On retrouve un peu, sans vouloir faire le lien, la même démarche chez Pärt ou Górecki.

Merci aussi à Ether pour Gang of Four.
Un sacré groupe de punk !!! Si ce n'est le meilleur.

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J'enrage de n'avoir pu vous répondre à chaud : panne de courant jusqu'au soir. Je vois que la vidéo est passée, tant mieux, et qu'elle a bien plu à Mathieu, tant mieux encore.
La "Danse macabre" me fait le même effet de frissons. Merci à Nightingale, et merci à Hérodote pour le concerto, si riche d'inventions mélodiques et harmoniques.
Hier soir, avant dodo (le courant était revenu), nous avons écouté au lit le sublime Adagio de la neuvième de Bruckner par l'incomparable Gunter Wand. Musique éminemment métaphysique, ou je ne m'y connais pas.

Oui, Hérodote, vous avez raison : Saint-Saëns taille des croupières à la forme sonate, et il le fait bien. D'autres compositeurs se sont un peu égarés dans cette conquête d'une liberté toute neuve, Mahler notamment, dont la 7ème symphonie, surtout le dernier mouvement, sonne un peu creux. Quant à Saint-Saëns, si son langage reste avant tout tonal, il est un des musiciens les plus expressifs dans la structure même de son expression et toujours raffiné. De ce point de vue, si l'on s'attarde sur la Bacchanale, on s'aperçoit qu'il manie merveilleusement bien le mariage entre les cordes et les instruments à vent. Or, n'est pas grand orchestrateur qui veut, Schumann en sait quelque chose.

Guthrie : Si vous pensez qu'il y a quelque chose dans la voix des enfants-chanteurs-garçons (avec les effets surprenants de la mue), vous apprécierez Libera, peut-être nullement sous la forme que vous avez entendue, mais je cite en vrac le "Panis angelicus" de César Franck par lui-même ou "In Paradisum" que Prizeman composa , avec génie, à la suite du passage éponyme du Requiem de Fauré. J'ai passé plusieurs semaines à chercher, chercher, parmi les petits chanteurs du monde. Nulle part, l'oeuvre de Prizeman avec Libera ne trouve d'équivalence. Mais, comme dans toute entreprise humaine il y a des "loupés". Je vous ai cité l'une d'entre elles. Mais croyez-moi et écoutez encore et vous découvrirez les trésors que j'y ai trouvés.

Pimbi : L'oeuvre la plus célèvre de Schumann est le 4è Concerto pour piano et orchestre (si vous le trouvez par Martha Argerich) . C'est en fait une ravissante suite de mélodies (car il était essentiellement un mélodiste) accompagnée, le principal étant dit par le clavier, par un orchestre, d'une grande monotonie s'il était seul . Vous avez bien raison de saluer les grands harmonistes.Il n'et rien qui ne contruise la Musique à mon avis que les jonctions mélodie-harmonie-orchestration (même pour Chopin) aussi parfaites que les sut faire le grand Sourd, l'immense musicien dont on puisse dire que la musique venait toute de l"intérieur";

Je vais déjeuner ( 1er Mai : pochette rouge, gilet rouge, chemise rouge, cravate rouge unie). Excusez moi pour ce règlement de comptes...

Je vous souhaite à tous un Ier mai printanier, au dedans de vous et que ...vivent toutes les libertés !.

Sur France-Musique (était-ce à l'occasion du 1er Mai) il y avait hier matin une heure d'émission consacrée à la musique maçonnique. Bien entendu il y avait le duo de Pamino et de Pamina, extrait de la "Flûte enchantée" de Mozart, et inusable chef d'oeuvre qui sert dans toutes les Loges sans se lasser. Mais il y avait aussi des oeuvres, parfois belles, si ce n'est les redites costantes du Baroque, dont on comprend pourquoi il est si à la mode parmi les jeunes générations étant donné qu'i nécessite des formations retrécies, une rythmique sempiternelle, et des voix qui, en quelle que langue qu'elles s'expriment ne parvlent que par la traduction en sous-titres. Ceux qui reprochent à Puccini et l'école "vériste" italienne du dernier siècle, les vocalises sont en contradiction avec eux mêmes, car il y a autant de vocalises dans Lully que dans Mascagni.

Bref (comme je dis toujurs sans rire!) il y avait donc cette heure qui n'est sans doute qu'une extension de la part réservée à la maçonnerie dans le "Jardin de Dieu" du Dimanche matin. Ecore faudrait-il que pour respecter les Constitutions des uns et des autres, il y ait plus de respect de l'adogmatisme de certaines Obédiences. Mais ne soyons pas diffciles : Ils nous casent quelque part et nous avons ainsi un strapontin pour une seule fesse, avant le Bouddhisme et les sermons de l'Orthodoxie.

Tout compte fait, si on ne savait pas, parce qu'on nous le dit avant et après audition, que ce sont des Oeuvres Maçonniques, nous pourrions aisément croire qu'elle ressemblent (aux paroles près) à n'importe quelle musique de l'époque. La Maçonnerie, c'est pour moi l'ensemble de l'Univers sans restriction aucune : d'où l'idenfication du Tout au Tout qui est le propre de notre Maçonnisme. Il n'est pas d'oeuvre d'art abstraite maçonnique. Et spécialement pas en musique. C'est Universel, comme nos Idéaux. Preuve : Etant aux Colonnes d'harmonie il y a déjà longtemps, j'ai enveloppé toute la cérémonie d'un "mariage" maçonnique par des extraits du seul "Lohengrin" du seul "Wagner". Et les SS et FF qui y assistaient s'en souviennent encore. Avec la même émotion qu'ils ont ressentie. La Musique s'approprie tout. La Maçonnerie aussi. Elles ont leurs règles qui s'entrelacent sans jamais s'emmêler.

J'ai eu la chance de me retrouver sur scène lors d'un de ses spectacles de et avec ce grand Monsieur qu'est Toots Thielemans pendant quelques minutes à peine, il m'a laissé un peu de son espace scénique, pour me dire qu'il appartenait à tous les artistes, moi qui ne suis rien, lui qui fait salle comble à New-york, m'y a invité.
Quelle éternité de bonheur et ce,à ce jour encore.

Merci Monsieur.

Ca :


Franchement, c'est sublime.

(j'ai un logo qui tourne, mais ça ne lance rien en lecture / c'est pas cliquable)

Bah change de navigateur, ou d'ordi.

Mac / Chrome ...

Sinon, Ibrahim Maalouf ça peut s'entendre assez facilement sur d'autres sites que Grooveshark.
Et au théâtre à côté de chez moi, sinon...

Merci, là au moins je sais quoi écouter

Du Allan Holdsworth (à vos souhait pour la prononciation...) Du jazz fusion (très) planant.

Libera.

Encore ?

Spirale :Je n'ai pas parlé du Concerto N° 4 de Saint-Saëns par Entremont, du 3è Concerto pour piano et orchestre de Beethoven, des"Troyens" de Berlioz ( quatre heures d'écoute) sous la baguette du grand Gardiner, de l'opéra de Messiaen "Saint François d'Assise", des XIVè et XVè Quatuors de Beethoven,de l'intégrale des Nocturnes de Chopin par Daniel Barenboïm, etc... Mais j'aime Libera pour cet apport unique au chant choral enfants-garçons, qui surpasse de loin nos Petits Chanteurs à la Croix de Bois et autres petts Viennois ou Angevins. Sais-tu qu'ils ont été classés 24èmes au concours public de plus de 400 formations musicales du Royaume-Uni en 2012 et très en-tête des formations chorales toutes catégories confondues. Pas mal, quand même? Tu ne trouveras pas, sous ma plume, un seul des titres (en anglais généralement) de ceux qui abondent dans ce fil. Affaire de génération sans doute. Je n'aime pas ça, en bloc. C'est mon droit, non ?

La B.O. de Babel